Après le refus de sa demande d'asile aux Etats-Unis en octobre dernier, Mohamed Cherfi a dû faire appel de cette décision, appel qui sera entendu en février. Après cet appel, l’épée de Damoclès qui pèse sur sa tête sera des plus lourdes ; Mohamed sera en danger d’être déporté en Algérie où sa vie est en danger. Rappelons qu’il a fui l’Algérie en tant qu’objecteur de conscience (il a refusé de faire son service militaire) et qu’il a critiqué le gouvernement algérien publiquement en tant que porte-parole du Comité des algériens sans statuts (CASS)
Pourtant (et on reconnaît là l’État qui emprisonne), une demande de parrainage collectif a été déposée auprès des autorités canadiennes et québécoises afin d’obtenir son rapatriement au Canada. Mais, l’immobilisme du gouvernement canadien et les blocages bureaucratiques d’Immigration Canada, combinés à l’accélération des mesures légales du juge américain pour le déporter, prouvent que Mohamed est un prisonnier politique. Ce réfugié a trop parlé pour ses pairs, il connaissait ses droits et a participé, entre autre, à l’occupation du ministère de l’immigration avec le CASS. Le Canada et les Etats-Unis ont visiblement décidé de le punir pour son activisme : la police de Qc a violé le sanctuaire de l’Église unie St-Pierre à Québec pour l’arrêter, et ce, avec la complicité d’Immigration Canada qui l’a immédiatement déporté à la prison de Batavia (New York).
Emprisonné, Mohamed vit une situation de détresse extrême. Si il est déporté, ce sont le harcèlement psychologique, les sévices et autres violences étatiques qui l’attendent. C’est à nous de démontrer notre solidarité en participant à la campagne de cartes postales organisée par le Comité de solidarité avec Cherfi (www.mohamedcherfi.org
RAPATRIEZ CHERFI, SON PAYS EST ICI !
(publié pour la première fois dans Cause commune no 5, début 2005)
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