samedi 31 janvier 2009

Le retour des mardis de l'anarchie!!!

Des camarades nous ont demandé de diffuser cette info. N'hésitez jamais à nous envoyer vos communiqués et autres informations pertinentes.

Les Mardis de l'Anarchie
LE RETOUR
Conférences – Débats – Discussions - Films - Créations artistiques
Tous les mardis dès 19h00

Au café-bar L'AgitéE 251 rue Dorchester
en collaboration avec la librairie sociale autogérée la Page Noire



3 février - 3 février – 3 février
Anarchisme et Spiritualité
une présentation par 4 anarchistes chrétiens et apparentés

Quels sont les liens possibles ou impossibles entre l'anarchisme et certaines formes de spiritualité.

Peu de gens ont entendu parler du mouvement anarchiste mystique russe et des journaux anarchistes chrétiens français du début du 20e siècle. Chose sûre, l'anarchisme n'a pas toujours été athée. Même qu'à Québec, il y aura un lancement d'un journal anarcho-chrétien.

Vous êtes invitéEs à venir débattre de ce sujet houleux mardi le 3 février.




10 février - 10 février - 10 février
anarchistes et style de vie
Étique, morale, purisme, réalisme, solidarité

Toutes les questions que vous vous êtes toujours posées!

Peut-on boire du Coke sans être un traître?
Est-ce que boire du RC cola est vraiment mieux?

Est-ce que les anarchistes comme les syndicalistes devraient se sentir obligéEs de consommer équitable?

Attendrons-nous la révolution pour avoir un mode de vie en lien avec nos idéaux?

Est-ce uniquement les mieux nantis qui peuvent avoir un mode de vie juste, bio et équitable?

Et la domination dans tout ça, à quel point un anarchiste peut-endurer un patron? ou être cadre...

Comment allier étique, pauvreté, réalisme, volonté, cynisme et solidarité

vous êtes invitéEs à venir débattre de ces questions et poser les vôtres




À venir: Chomsky, surréalisme, squat, art et anarchie,et bien plus encore...




Par la création de ce lieu commun hebdomadaire, nous recherchons l'avancement et l'éclaircissement des idées libertaires dans le but de les rendre viables aujourd'hui comme demain. Nous visons aussi le développement du débat politique non sectaire comme habitude d'évolution et d'épanouissement individuel et collectif.

jeudi 29 janvier 2009

Wall Street: Quand y'en a pu, y'en a encore!

Selon le blogue de Richard Hétu, les employés des sociétés de Wall Street ont collectivement touché des primes totalisant 18,4 milliards $ en 2008. Et ce, comme le souligne le blogueur-journaliste, «malgré des pertes colossales qui ont entraîné la disparition de grands noms du secteur bancaire, malgré les aides gouvernementales qui ont sauvé plusieurs institutions de la faillite et malgré les licenciements au sein même de l’industrie financière». Globalement, c'est autant d'argent qu'en 2004, alors que le marché «pétait des scores». Dire que plus ça licencie et plus les primes de ces porcs augmentent...

La minute du patrimoine révolutionnaire: La Révolte

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La Révolte






Cette fois, il s'agit d'un authentique classique anarchiste et non d'un vrai-faux classique comme La Java des bons enfants ou La Makhnovtchina. Les paroles et la musique sont de Sébastien Faure et datent de 1886.

À l'époque, le mouvement anarchiste tente à peu près toutes les formes de propagande (de la chanson au théâtre en passant par la peinture). Outre les oeuvres d'artistes proches du mouvement (comme Mirbeau ou Pissarro), la majeure partie de cette production militante ne passera pas à l'histoire --et c'est tant mieux, on n'a qu'à lire le «théâtre» de Louise Michel pour s'en convaincre!-- si ce n'est quelques chansons comme La Révolte (bon, ok, sa renommée se limite au mouvement anarchiste mais c'est déjà ça!).







La Révolte a figuré au fil des ans sur quelques disques, notamment sur «Chansons anarchistes» des 4 Barbus [voir vidéo] et sur «71.86.21.36» des René Binamé (en version légèrement remaniée, voir juste au dessus).




Paroles:


Nous sommes les persécutés
De tous les temps et de toutes les races
Toujours nous fûmes exploités
par les tyrans et les rapaces
Mais nous ne voulons plus fléchir
Sous le joug qui courba nos pères
Car nous voulons nous affranchir
de ceux qui causent nos misères

Refrain :
Église, Parlement, Capitalisme, État, Magistrature
Patrons et Gouvernants, libérons nous de cette pourriture
Pressant est notre appel, donnons l'assaut au monde autoritaire
Et d'un cœur fraternel nous réaliserons l’idéal libertaire

Ouvrier ou bien paysan
Travailleur de la terre ou de l'usine
Nous sommes dès nos jeunes ans
Réduits aux labeurs qui nous minent
D'un bout du monde à l'autre bout
C'est nous qui créons l'abondance
C'est nous tous qui produisons tout
Et nous vivons dans l'indigence

(Refrain)

L'État nous écrase d’impôts
Il faut payer ses juges, sa flicaille
Et si nous protestons trop haut
Au nom de l'ordre on nous mitraille
Les maîtres ont changés cent fois
C'est le jeu de la politique
Quels que soient ceux qui font les lois
C’est bien toujours la même clique

(Refrain)

Pour défendre les intérêts
Des flibustiers de la grande industrie
On nous ordonne d'être prêts
À mourir pour notre patrie
Nous ne possédons rien de rien
Nous avons horreur de la guerre
Voleurs, défendez votre bien
Ce n'est pas à nous de le faire

(Refrain)

Déshérités, soyons amis
Mettons un terme à nos tristes disputes
Debout! ne soyons plus soumis
Organisons la Grande Lutte
Tournons le dos aux endormeurs
Qui bercent la misère humaine
Clouons le bec aux imposteurs
Qui sèment entre nous la haine

(Refrain)

Partout sévit l'Autorité
Des gouvernants l'Internationale
Jugule notre liberté
Dont le souffle n'est plus qu'un râle
L'heure a sonné de réagir
En tous lieux la Révolte gronde
Compagnons, sachons nous unir
Contre tous les Maîtres du Monde

(Source: Wikipedia)

mercredi 28 janvier 2009

Voix de Faits dans tes oreilles


L'émission de cette semaine est disponible en ligne.

- On reçoit Alex Fatta sculpteur surréaliste qui expose en ce moment à Gabrielle Roy

- Entrevue avec Alain Denaud auteur du livre Noir Canada

- Une mesure dans le budget qui fait rager les fonctionnaires fédéraux

- L'actualité libertaire









3657-1-voixdefaits28janvier2009.mp3

Pause kit-kat: Ça joue dur au Journal de Montréal

Des amis nous ont envoyé ça. C'est un peu tiré par les cheveux et un peu cliché mais tout de même sympathique. En passant, c'est anonyme.



Par ailleurs, les syndiqués ont sorti ce vidéo il y a quelques heures...

Budget: les conservateurs gagnent sur tous les tableaux

Je ne suis pas économiste mais il y a une chose que je sais: on ne peut pas à la fois réduire les revenus ET augmenter les dépenses. Ça ne marche juste pas. Ça fait des années que l'on baisse les taxes et les impôts et ça n'a pas empêché la crise. En fait, les baisses d'impôts d'hier forcent aujourd'hui le gouvernement à emprunter pour payer l'épicerie et «soutenir» l'économie. Le pire c'est que les nouvelles baisses d'impôts saperont encore plus les finances publiques et nous garantissent que le gouvernement ne pourra tout simplement pas intervenir la prochaine fois.

De cette façon les conservateurs sont gagnants sur tous les tableaux. D'une part leur opportunisme «interventionniste» leur permet de survivre dans l'immédiat, d'autre part, leurs baisses d'impôts leur garantissent que les gouvernements de demain seront condamnés à appliquer le programme conservateur, à savoir le laissez-faire et la non-intervention.

On a beaucoup épilogué sur le «passif ontarien» de Bob Rae lors de la non-course à la chefferie du Parti libéral du Canada (je parle de son passage aux commandes de la province la plus riche du Canada qui fut, semble-t-il, économiquement désastreux). Curieusement, personne n'a jugé bon d'avertir les contribuables du «passif ontarien» de Jim Flaherty, dont le passage comme ministre des finances de la province, sous Mike Harris, avait été tout aussi désastreux (les baisses d'impôts à répétition avaient tellement affectées les finances ontariennes que le gouvernement suivant avait dû se résoudre à augmenter les impôts pour se sortir du trou). Le prochain tabou à briser, après celui du déficit, sera-t-il celui des impôts? À moins que d'ici là les «contribuables» se mettent à remettre massivement en question le système capitaliste dans son ensemble...

mardi 27 janvier 2009

Que de jugement...

On apprenait récemment que Citygroup, le géant bancaire, prévoyait dépenser 50 millions de dollars pour acquérir un jet français de luxe. Cet achat a soulevé l'indignation des médias et des politiciens américains, à un point tel que la direction de l'entreprise s'est finalement ravisée et a décidé de laisser faire. Il faut dire que le trésor américain vient à peine de casquer 45 milliard pour sauver Citygroup de la faillite. Dire que depuis des décennies on s'en remet au jugement de cette classe de dirigeants pour tout et son contraire... (Source)

Pauvres propriétaires...

La Régie du logement a publié hier ses estimations moyennes d’augmentation de loyer pour l'année 2009. Signe que la crise du logement est passée de mode, il n'y a presque rien à ce sujet dans les journaux d'aujourd'hui, alors qu'avant ça faisait la «une». Pourtant, la situation est grave!

Mais d'abord, les fameux taux de la Régie... Pour 2009, la Régie suggère les augmentations suivantes, ces taux étant supérieurs dans les cas de hausses de taxe ou de rénovations majeures:

    Logements chauffés par les locataires
0,6%
    logements chauffés par les propriétaires
    À l'électricité
0,8%
    Au gaz
1,8%
    Au mazout
5,1%

Le monde rose-nanane de la Régie

En lisant ça, vous pourriez vous dire que, à part pour les logement chauffé au mazout, c'est vraiment pas si pire comme augmentation de loyer. L'ennui, c'est que ça n'a rien à voir avec la vraie vie parce qu'il n'y a pas de contrôle des loyers digne de ce nom au Québec. Dans le monde rose nanane de la Régie du logement, les loyers auraient augmentés 11% entre 2000 et 2008. Sauf que les locataires ne vivent pas dans le monde rose-nanane de la Régie! Durant cette période, le loyer moyen a subi une augmentation réelle de 26,1 % à Québec pour atteindre 653 $ en octobre dernier.

François Saillant, du FRAPRU, a bien résumé la situation en déclarant: «les associations de propriétaires crient au meurtre à chaque fois que la Régie publie ses taux d’ajustement, mais, dans la vraie vie, ce sont les propriétaires qui ont le gros bout du bâton depuis dix ans, en raison de la pénurie de logements locatifs».

Parce que, oui, il y a encore pénurie de logement! En fait, ça empire en ce moment. Le taux de logements inoccupés est en effet passé de 1,2 % à 0,6 % dans la région de Québec, soit cinq fois moins que le taux d’équilibre fixé à 3 %. Une situation malheureusement propice aux abus des propriétaires.

Vous avez le droit de refuser une hausse de loyer

Les groupes populaires invitent les locataires à demeurer vigilants. Concrètement, si votre propriétaire vous demande une hausse de loyer supérieure aux taux de la Régie, vous devriez creuser la question un peu plus. Certains facteurs --hausse de taxe, réparation majeure-- peuvent justifier une hausse de loyer plus importante mais ça vaut la peine de vérifier! En cas de doute, vous devriez contacter votre comité logement. Dans tous les cas, n'oubliez pas que vous avez le droit de refuser une hausse de loyer et de rester dans votre logement.

lundi 26 janvier 2009

Appel aux artistes : 3e édition du Sacoches et Mailloches !

Nos camarades d'Ainsi squattent-elles nous ont demandé de diffuser cet appel. N'hésitez jamais à nous faire parvenir vos infos (pertinentes, s'entend).

Appel aux artistes :
3e édition du Sacoches et Mailloches !


L'équipe de l'émission de radio féministe libertaire Ainsi squattent-elles! et ses collaboratrices sont à la recherche de femmes ou groupes de femmes prêtes à faire de courtes performances artistiques (musicales, théâtrales ou autre) d'une quinzaine de minutes à l'occasion de la journée internationale des femmes et du spectacle non-mixte qui s’organise depuis maintenant 3 ans : Sacoches et Mailloches III !

Conçu et livré exclusivement par et pour des femmes, ce spectacle style cabaret met en vedette la diversité des femmes et leurs différentes forces. Après le succès fou de cette soirée thématique les dernières années, le comité organisateur souhaite se dépasser cette fois-ci en offrant un spectacle des plus éclatés et engagés!

Merci de nous faire parvenir vos propositions ainsi qu’une courte description de celles-ci avant le 6 février à l’adresse suivante : ase@resist.ca. Les numéros seront choisis par souci de diversité et pour leur pertinence à l'occasion de la journée des femmes. Le spectacle aura lieu le samedi 7 mars, dès 20h au café-bar l'AgitéE (251 rue Dorchester, Qc).

dimanche 25 janvier 2009

Maudit qu'on est hot...

Des fois en lisant les journaux, on en apprend des vertes pis des pas mûres... Ainsi, ça m'a frappé samedi au détour d'une page du Soleil: le Canada est hot en maudit. En plus d'être le plus meilleur pays du monde, c'est un pays qui n'hésite pas à se distinguer et à faire bande à part pour la bonne cause. Prenez l'environnement, par exemple. Le Canada est hot en environnement! Le Canada est contre les déchets dangereux, surtout chez lui. Et pour défendre ce beau principe, notre beau pays est l'un des deux seuls pays du monde --je vous laisse deviner l'identité de l'autre-- à avoir refusé de signer un traité bannissant l'exportation de déchets dangereux vers les pays pauvres. Dans le même ordre d'idées, le Canada a refusé d'endosser l'an dernier une entente internationale qui l'aurait obligé à traiter ses rejets toxiques à l'intérieur de ses frontières. C'est grâce à de tels actes courageux que le Canada garanti un environnement canadien propre, propre, propre pour les générations futures. Vive le Canada!

Bolivie: La nouvelle constitution adoptée


La nouvelle constitution bolivienne a été acceptée aujourd'hui par référendum. 57% des électeurs ont répondu oui à la constitution telle que proposé par le Movimiento Al Socialismo (MAS), le parti du président autochtone Evo Morales.

La Bolivie enchaîne les référendums coups sur coups depuis des mois. Il faut dire que la démocratie y est implantée depuis seulement 25 ans.

Est-ce que ce référendum est le signal d'un avenir radieux? Malheureusement pas. Les analystes révèlent que la constitution comporte quelques incongruités qui promettent de belles chicanes à venir. Par contre certains détails sont encourageants.

- Imposition d'une limite à la taille des terrains des propriétaires terriens.
- Possibilité au président de se représenter deux fois de suite (Comme aux États-Unis. La constitution actuelle permet plusieurs représentations non-subséquentes, comme en Russie. Notez qu'au Canada un premier ministre peut se représenter indéfiniment, une hérésie impensable en Bolivie!).

La constitution est le résultat de négociations serrées. Les réformes ont été diluées pour accommoder l'opposition. Par exemple, la proposition originale proposait un système de santé gratuit pour tous. La nouvelle mouture parle plutôt "d'accès garanti". Allez savoir ce que ça veut dire.

L'appui au président Morales est fort, surtout dans les régions rurales. Il faut dire qu'ils sont à l'abri de la propagande fallacieuse. L'opposition, qui a le contrôle de presque tous les canaux de télévision, a lancé une campagne d'une démagogie sans borne. Par exemple, ceux-ci accusent la nouvelle constitution de vouloir légaliser l'avortement (Ce qu'elle ne fait pas). Une publicité montre même un fétus ensanglanté lancé à l'écran. Une autre présente Jésus à côté de Morales avec le texte "De quel côté êtes-vous?". Jusqu'à maintenant, Jésus n'a jamais été candidat à la présidence du pays.

Malgré les hauts-cris de l'opposition, les observateurs étrangers de l'Organisation des États américains n'ont pas observés d'incongruités. Parions qu'ils trouveront quand même le moyen de se plaindre!

Source: L'antenne bolivienne de l'Union Communiste Libertaire

samedi 24 janvier 2009

Chronique historique: Comment créer des héros artificiels


Eduardo Abaroa

Chaque 23 mars, les autorités boliviennes se réunissent en grande pompe pour vénérer des cendres sacrées. Fonctionnaires, militaires et anciens combattants défilent dans les rues au son de l'hymne national. Tous affichent un visage ému alors que le président récite un discours sur l'héroïque Eduardo Abaroa, héros national.

Il n'y a pourtant pas de quoi célébrer. En y regardant de plus prêt, on constate que l'histoire de la Bolivie est une succession de défaites militaires humiliantes. Le territoire bolivien n'est qu'une fraction de celle qu'elle à déjà été, d'immenses morceaux ayant été annexés par tous ses voisins (Chili, Péru, Paraguay et Brésil).

Eduardo Abaroa était officier d'un groupe de miliciens dans la guerre du Pacifique (1879). Il est mort en défendant un pont dans une bataille perdue d'avance contre l'armée Chilienne.

Alors pourquoi s'exciter le poil? Pourquoi tout l'appareil d'état s'ébranle dans des célébrations grandioses pour célébrer les cendres d'un looser comme s'il s'agissait d'une relique chrétienne?

Sommé de se rendre, Abaroa a répondu du tac au tac "¿Rendirme? ¡Que se rinda su abuela, carajo!" L'équivalent en Québécois de "Me rendre? Que ta grand-mère se rende plutôt, koliss!". Il fut abattu peu après et devint martyr de la nation.

Il y a un détail que les autorités boliviennes prennent soin d'occulter. Eduardo était ingénieur dans les mines d'argent. Le motif même de la guerre du Pacifique était les dites mines. Donc, en combattant contre le Chili, Eduardo combattait aussi un peu pour... son propre intérêt. La patrie avait pas grand chose à voir la dedans.

Eduardo meurt, le Chili gagne, la Bolivie sèche. Fin de l’histoire. Mais la question reste, pourquoi célébrer Abaroa? Simple! Un héros stimule la fierté nationale. Et qu'est-ce qu'on fait quand on a personne pour encourager l'amour de la patrie? On invente un héros!

Alors si vous trouvez Eduardo Abaroa pathétique, son sacrifice insensé et sa récupération par l'armée malhonnête, rappelez vous que nous ne sommes pas en reste au Canada. Nous avons aussi un pathétique nullard révéré comme un héros. Nous avons Dollard des Ormeaux.



Dollard des Ormeaux

Admettons le d'entrée de jeu, la balloune des Ormeaux est dégonflée depuis un bon bout de temps déjà. Il fut pourtant une époque ou le clergé et l'état faisaient l'apologie du personnage. N'empêche que de nombreuses statues existent encore pour nous rappeler son combat épique pour protéger la Nouvelle-France des peaux rouges.

Dollard était un jeune homme de 22 ans lorsqu'il arriva en Nouvelle-France en 1658. À la tête d'un petit corps expéditionnaire de 18 Français et de quelques dizaines d'Hurons, il s'oppose à 700 Iroquois. C'est la bataille de Long Sault. Les Français se retrouvent prisonnier dans une fortification de fortune sans eau potable. Le calvaire sera de courte durée puisqu'un baril de poudre explose par accident, tuant Dollard sur le coup. Les assiégés doivent se rendre.


À l'époque ou l'église contrôlait l'éducation au Québec l'interprétation du personnage ne faisait pas de doute. Dollard était mort héroïquement. Même en étant une défaite, les 80 morts causés par les Français aurait retardé l'assaut des Iroquois sur Montréal et sauvé la colonie. Ça, c'est la version "Contes de fée".

Une autre lecture toutefois, plus récente, fait état d'une autre réalité. Celle-ci raconte que Dollard a confronté les Iroquois pour faire main basse sur un convoi de fourrure. Après avoir déclenché les hostilités en tuant le négociateur amérindien, Dollard serait responsable de l'utilisation maladroite du baril de poudre ayant causé sa mort et la défaite de son camp. Selon cette version Dollar serait donc un voleur maladroit et peu diplomate.



L'art à la rescousse de la vérité

Si vous êtes amateur d'art, dirigez-vous au Musée des Beaux Arts du Québec pour l'exposition « Je me souviens ». Quand l’art imagine l’histoire. Parmi les oeuvres permanentes, on retrouve des pièces de la collection Intrus qui sont des oeuvres d'art contemporaines en lien avec les oeuvres plus anciennes. Vous pourrez y voir une touche de subversion particulièrement éclatante.



En effet, l'une des oeuvres représente un obèse nu toisant du regard une représentation sur toile de Dollard des Ormeaux. Un air de défi au visage, la statue ventripotente semble se moquer du faux-héros. Après tout, il n'existe pas de représentation de Dollard qui ait survécu aux épreuves du temps. Qui sait, peut être que le véritable Dollard était plutôt petit, moche et gras? La représentation physique habituelle du jeune coq les cheveux au vent est-elle aussi le résultat d'une interprétation du passé! Une interprétation probablement erronée!

Quelle est la leçon à retenir de tout ça? Ça semble assez clair. Le nationalisme est une farce. Il n'a d'autre intérêt que de vous mettre dans une clique opposée à d'autres cliques. Les dirigeants des pays ont tout intérêt à bâtir des barrières artificielles en entretenant l'illusion d'une fierté nationale. Ceux-ci utilisent de sois-disant héros pour créer cette fierté. Dés héros fabriqués de toute pièce par un ensemble qui se révèle mensonger. Voilà pour la rhétorique libertaire.

Guerre à la guerre: Dans la mire des services secrets


Les pacifistes de Guerre à la guerre et les militants de L'Autre 400e sont dans la mire des services secrets canadiens. Les contestataires de la capitale, qui ont protesté durant les célébrations du 400e anniversaire de Québec, représenteraient une menace à la sécurité nationale.

Dans le document Un an de festivités : le 400e anniversaire de la ville de Québec ? Été 2008 le SCRS livre «un aperçu de la menace terroriste et des risques de violence à caractère politique envers les festivités (...)». On y découvre que «Al-Qaida (a) désigné le Canada comme cible légitime» et que «par le biais de son site Internet, L'Autre 400e appelle tous les intéressés à se joindre à eux pour une manifestation qui vise à perturber les fêtes du 400e».

L'Autre 400e? Une pléiade de grou­pes sociaux de la capitale s'étaient réunis sous le chapeau de La convergence de L'Autre 400e. Autant pour dénoncer «l'aspect marchand des célébrations», la «récupération» de la fête par l'Église et l'armée que pour souligner l'héritage autochtone.

Afin d'appuyer les craintes soulevées par Guerre à la guerre, les analystes du Centre intégré d'éva­luation des menaces, une branche du SCRS, notent que «l'activisme antiguerre s'est intensifié récemment au Canada et s'est traduit notamment par des actes de vandalisme contre des centres de recrutement des For­ces canadiennes».

L'objectif des forces de l'ordre est de diaboliser l'opposition à la guerre, évalue Olivier Amiot, porte-parole de Guerre à la guerre. «Mais, il ne faut pas oublier que ce sont des revendications auxquelles une grande partie de la population québécoise adhère.»

Si Guerre à la guerre menaçait vraiment le Canada, le groupe n'annoncerait pas ses activités dans Internet, ajoute Olivier Amiot. «La répression, l'espionnage, la judiciarisation de la contestation, ce n'est pas quelque chose de nouveau.»


Il y a une chose de positive à retenir de tout ça: Si ça énerve les forces constabulaires, c'est que c'est utile! Mettez ça dans votre pipe les diseux de "ça sert à rien!"

Perturbez les centres de recrutement des Farces Armées! Faites en des die in! Démontrez votre refus catégorique d'appuyer les guerres impérialistes!

Source: cyberpresse.ca

Les syndiquéEs du Journal de Montréal lancent Rue Frontenac



Cette nuit, Quebecor a mis en lock-out les 253 employéEs du Journal de Montréal (Source). La réplique n'a pas tardé et les syndiquéEs entendent répondre «par la bouche de leurs crayons» en lançant «Rue Frontenac». Pour le moment, le site ne propose qu'une vidéo promotionnelle mais ça risque fort de ressembler à une espèce de MédiaMatin électronique (si on en croit la référence à Rue 89). Voici le communiqué de lancement:

Pourquoi Rue Frontenac

Rue Frontenac est l'oeuvre des 253 membres en lock-out du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal. Son nom s'inspire de la rue où se côtoient leurs bureaux et ceux du Journal de Montréal, le «quotidien de la rue Frontenac».

Il fait aussi référence à ce jour d'octobre 1690 où Frontenac a lancé à l'émissaire anglais venu demander la reddition de la ville de Québec qu'il n'avait «point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons».

C'est finalement un léger clin d'oeil à une source d'inspiration, Rue89.


Une seule (petite) critique pour le moment, le site de profite pas des possibilités offertes par le web 2.0. Ainsi, il n'a pas été possible de mettre leur vidéo ici comme c'est habituellement possible avec les clips hébergés sur des sites de partage comme You Tube et cie. On verra pour la suite quand le contenu se pointera le bout du nez.

EDIT: Comme vous pouvez le constater, c'est possible de mettre la vidéo ici finalement. Steve Proulx, visiblement plus débrouillard que moi, ne s'est pas contenté de la regarder sur Rue Frontenac et l'a cherché et trouvé sur You Tube...

À suivre...

vendredi 23 janvier 2009

Les culottes à terre.

Ce jeudi 22 janvier, l'exclusivité de la coopérative 5191 de taxi de la ville de Québec a été révoquée. En gros, ça veut dire que l'aéroport de Québec cité est maintenant un territoire libre où tous les taxis de la ville ont le droit d'aller porter les gens et d'en ramener d'autres.


Les raisons des autorités sont que le service était déficient et que le tout irait bien mieux avec un retout à la situations antérieure. Cependant, selon l'avis des chauffeurs que j'ai bien pu rencontrer à leur station service, la situation n'avait rien de bonne. L'aéroport est éloignée, même très éloignée, en plus de ne pas avoir un haut débit de clientèle.

Depuis aujourd'hui, les clientEs de l'aéroport sont libres de prendre les taxis qu'elles/ils veulent, à condition qu'il y en ait un. C'est que la situation de monopole avait des avantages et des inconvénients. Un des avantages était que le 5191 était tenu de fournir un nombre minimum de taxis sur place. Pas de monopole, pas de minimum. Cet été, plusieurs personnalités "pesantes" dans la balance du pouvoir se sont retrouvées à attendre quelques minutes pour leur taxi, créant ainsi quelques petits scandales.

Aujourd'hui, les taxis du 5191 s'abstiennent d'aller à l'aéroport. Voyons si l'aéroport de Qc cité se retrouvera sans service.

Une nouvelle lutte des taxis de Qc?

Pause kit-kat: visitez Québec avec Régis



(via Mille Misères!)

Le Journal de Montréal est un ragoût indigeste

C'est pas nous qui le disons mais quelqu'un présenté comme «un vénérable membre» du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (CSN) dans un courriel d'information faisant le bilan de la récente assemblée syndicale. La colère gronde et le chat sort du sac. Extraits:

(...) notre Journal est aujourd’hui dirigé par des cadres médiocres. Ces petits caporaux qui ne doivent leurs promotions qu’à leur à-plat-ventrisme devant le cadrillon-en-chef détruisent, jour après jour, la crédibilité de notre Journal.

Comment ? En publiant des conneries provenant des autres plates-formes de l’empire.

(...)

Le résultat de ces orientations déjantées est que notre Journal est devenu un ragoût indigeste qui perd des lecteurs pendant que nos concurrents voient leurs tirages augmenter. Malgré tout, notre Journal est encore très rentable.

[...]

Congédions les cadrillons trop nombreux à nous empêcher de travailler et redonnons au Journal sa vocation, nous regagnerons de la sorte notre crédibilité et nos lecteurs: voilà la recette du succès, a dit notre collègue.

C’est fini.
  • Cela fait depuis presque deux ans que nous assistons à la préparation du lock-out
  • Cela fait presque deux ans que des cadrillons incompétents sont nommés en préparation du conflit. Ils en mènent large dans la salle, bien imbus de leur importance de supplétifs.
  • Cela fait presque deux ans qu’on se fait donner des ordres par ces gens qui n’ont même pas les qualifications pour torcher les toilettes d’un Mc Donald.
  • Cela fait presque deux ans que nous gardons notre calme, en toute circonstance.
  • C’est fini, a décrété l’assemblée générale de mercredi.

Désormais, ce sera coup pour coup.


Source: Le blogue médias de Steve Proulx qui, à titre d'exécutant de la FPJQ, a assez de plogues internes pour faire la meilleure couverture du conflit qui couve au Journal de Montréal.

Photo: Le Journal à son lancement, l'âge d'or que regrettent les patrons?...

jeudi 22 janvier 2009

Microsoft atteint par la crise ou la misère des riches



Microsoft est atteint par la crise économique. Mais les gestionnaires ont la situation bien en main et vont licencier 5 000 personnes pour rétablir les comptes. Steve Ballmer, le PDG, se fait rassurant: «Nous ne sommes pas immunisés contre les effets d’une économie en déclin. Nous allons continuer d’investir dans des opportunités de croissance à long terme et de gérer nos dépenses avec précaution afin de dégager un maximum de valeur pour nos actionnaires.»

Oh, en passant, la cause de tout ce branlebas de combat est une baisse dans les profits de Microsoft au deuxième trimestre, on est en effet passé de 4,71 milliards de dollars l'an dernier à 4,17 milliards de dollars cette année... Décidément, la «crise» a le dos large et les capitalistes du front tout le tour de la tête.

(Source: de l'info, de l'image)

Voix de faits dans tes oreilles


L'émission de cette semaine est disponible en ligne.

- Le Monde Diplomatique consacre une édition titrée "Qui sont les anarchistes"

- Projet de loi controversé de la ville de Montréal

- Rectification au sujet des accidents de travail chez les prisonniers

- La minute du patrimoine révolutionnaire: La java des bons enfants

Les annonces
- L'économie est malade qu'elle crève le 29 janvier
- Conférence-manifestation dimanche 25 janvier
- Expo surréaliste du 28 janvier au 24 février d'Alexandre Fatta à la bibliothèque Gabrielle-Roy








3657-1-voixdefaits21janvier2009.mp3

mercredi 21 janvier 2009

Régis Labeaume

C'est quoi la politique selon Régis Rigolo Labeaume Premier?



Comme quoi que tenir à ses propres positions lors d'une année d'élections, c'est pas trop payant. Sortez les machines, on déblaie les trottoirs (finalement).

La minute du patrimoine révolutionnaire: La Java des bons enfants

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La Java des bons enfants








Pendant des années, cette chanson a été attribuée à Raymond Callemin, dit Raymond la Science (un membre de la Bande Bonnot). Normal, c'est le crédit qui était indiqué sur le tout premier enregistrement sur disque de cette chanson... Or, il n'en est rien. La chanson a plutôt écrite par Guy Debord dans les années 1960, et endisqué en 1973 avec une musique de Francis Lemonnier et la voix de Jacques Marchais. Le pastiche, parce que c'est bien de cela dont il s'agit pour qui écoute attentivement, était d'autant plus crédible que de nombreuses authentiques chansons de la «belle époque» étaient tout aussi violentes et insolentes (voir par exemple La Dynamite ou encore La Chanson du Père Duchesne). La Java des bons enfants figurait sur «Pour en finir avec le travail», un disque produit par des situs et leurs amis (toute l'histoire par ici).

La chanson fait référence à la journée du 8 novembre 1892, durant laquelle l'anarchiste Émile Henry, âgé de 19 ans, dépose une bombe dite "à renversement" au siège des mines de Carmaux à Paris. Après la découverte de l'engin explosif, celui-ci est emmené au commissariat de police de la rue des Bons-Enfants et y explose faisant 5 morts. Émile Henry est arrêté après quelques attentats le 27 avril 1894 et guillotiné un mois plus tard.

Pour l'anecdote, notons que l'État français a depuis fait reconstruire le commissariat à l'angle de la rue des Bons-Enfants (photo courtoisie d'un camarade de l'UCL-Mtl)...

La chanson a depuis été notamment reprise par les René Binamé (c'est eux que l'on entend en haut) et Les Amis de ta femme.

Le petit clip ci-bas reprend la version originale que l'on trouvait sur l'album «Pour en finir avec le travail».



Paroles:

Dans la rue des Bons-Enfants,
On vend tout au plus offrant.
Y avait un commissariat,
Et maintenant il n'est plus là.
Une explosion fantastique,
N'en a pas laissé une brique,
On crut qu'c'était Fantômas,
Mais c'était la lutte des classes !


Un poulet zélé vint vite,
Qui portait une marmite,
Qu'était à renversement,
Il la retourne imprudemment.


Le brigadier, l'comissaire,
Mêlés au poulet vulgaire,
Partent en morceaux épars,
Qu'on ramasse sur un buvard.
Contrairement à ce qu'on croyait,
Y'en avait qui en avait,
L'étonnement est profond:
On peut les voir jusqu'au plafond.


Voilà bien ce qu'il fallait,
Pour faire la guerre au palais,
Sache que ta meilleure amie,
Prolétaire, c'est la chimie.


Les socialos n'ont rien fait,
Pour abréger les méfaits,
De l'infamie capitaliste,
Heureusement vient l'anarchiste.
Il n'a pas de préjugés,
Les curés seront mangés,
Plus de patrie, plus de colonie,
Et tout le pouvoir il le nie.


Encore quelques beaux efforts,
Et disons qu'on se fait fort,
De régler radicalement,
Le problème social en suspend.


Dans la rue des Bons-Enfants,
Viande à vendre au plus offrant,
L'avenir radieux prend place,
Et le vieux monde est à la casse.

(Source: Wikipedia)

mardi 20 janvier 2009

Conférence et manifestation de solidarité avec le peuple palestinien



La Coalition de Québec pour la paix nous informe de deux activités consécutives ce dimanche 25 janvier :

13 h – Brève conférence au Centre Lucien-Borne, 100 Chemin Ste-Foy, Salle 203 - Sur les causes du conflit israélo-palestinien et sur la position du gouvernement Harper

14 h – Manifestation vers la Place d'Youville
Des ballons seront relâchés dans les airs en commémoration des enfants palestiniens victimes de la violence actuelle.

Nous serons fort probablement à la manifestation --cherchez les drapeaux rouge et noir-- mais peut-être pas à la conférence.

Exposition surréaliste à Québec



Notre camarade Alex Fatta expose à la Bibliothèque Gabrielle Roy du 28 janvier au 24 février 2009. Vernissage le 1er février de 14h à 16h.

N.B.: «Oeil liquide» est un livre auto-produit par l'artiste présentant ses sculptures surréalistes, l'annonce ne dit pas si ce sont les sculptures elles-mêmes où les photos des sculptures qui seront exposées.

Visage couvert, arrestation au tournant ?

Un projet de règlement visant à interdire le fait de manifester en se masquant le visage (cagoule, foulard, etc.) est présentement à l'étude à la mairie de Montréal. Et ce dans le but de favoriser l'identification des personnes commettant des actes de vandalisme. On se retrouve devant une tentative claire de la ville de stigmatiser les militants de gauche et d'extrême-gauche. Selon une membre du COPB (Collectif opposé à la brutalité policière), «c'est les groupes de gauche, les anarchistes, les gens marginalisés, les gens non désirés qui vont subir le profilage».
Quand on sait que la police de Montréal a déjà été blâmée par l'ONU pour ses nombreuses arrestations abusives, une telle mesure n'annonce rien de bon pour toutes les personnes qui s'opposent au système actuel.
Police partout, justice nulle part !

lundi 19 janvier 2009

Malgré la crise, y'en a qui sont bien...

En quittant son emploi, Henri-Paul Rousseau, l'ancien PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a reçu une indemnité de 378 750 $ prévue à son contrat avec le gouvernement du Québec. Rappelons que M. Rousseau n'a pas été mis à la porte et qu'il a volontairement quitté son poste pour un autre emploi, sûrement grassement payé, chez Power Corporation.

La Presse Affaires du 17 janvier dernier nous apprenait que ce «dédommagement» avait été prévu dans son premier contrat d'embauche, un cadeau du gouvernement de Bernard Landry, et que la même clause avait été reconduite par le gouvernement de Jean Charest qui en a profité pour rehausser significativement les conditions de travail de monsieur Rousseau. En 2006, la rémunération de ce dernier a été de 1,9 million et en 2007 de 1,8 million !

On est loin de la situation de l'immense majorité des salariés qui n'ont même pas droit au chômage si jamais ils quittent volontairement leur emploi. En fait, selon le Syndicats des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), on est même loin de la situation de la majorité des PDG du secteur privé, à qui on ne verse ce type d'indemnisation que si le départ est exigé par l'employeur.

Tout le monde devrait faire sa part!

Gilles Dussault, le président du SPGQ, est d'avis qu'Henri-Paul Rousseau devrait rembourser l'indemnité qu'il a reçue du trésor public. Diverses sources indiquent que les rendements de la Caisse accuseront une baisse de 18 à 20 %, principalement à cause de l'acquisition massive de valeurs fictives, les papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA). Comme le dirigeant démissionnaire aura, de toute manière, amplement de quoi assurer sa subsistance chez Power Corporation, le SPGQ ne voit pas pour quelle raison il conserverait cet argent dans un contexte où les finances publiques seront particulièrement serrées. «Dans cette affaire, tout est parfaitement légal mais totalement immoral», a déclaré , le président du SPGQ.

«Le gouvernement libéral ne peut le réclamer au récipiendaire puisqu'il ne peut se soustraire à son propre engagement. Toutefois, monsieur Rousseau peut, lui, refuser d'encaisser la somme au nom de la plus élémentaire décence», conclut le président du SPGQ.

Décidément, malgré la crise, y'en a qui sont bien...

dimanche 18 janvier 2009

Séance d'endoctrinement en direct



48 étudiants du cégep F.-X.-Garneau se rendent à Washington pour assister à l'investiture de Barack Obama. Ces étudiants ont été guidé par des enseignants en histoire des États-Unis. L'un de ceux là, Luc Laliberté, a assisté à l'investiture de tous les présidents depuis 15 ans.

Ils auront aussi l'occasion de s'imprégner de culture étasunienne à l'aller et au retour. Une intense séance de projections de films est prévue.

Remplir la tête des étudiants de merde

Et quels seront donc ces films dont les étudiants pourront visionner dans l'autocar qui les mènera au pays des freedom fries? Des documentaires? Des films de Michael Moore? Des courts-métrages présentant divers points de vue sur divers sujets? Soyez rassuré! Luc Laliberté a préparé "un véritable festival de films et de séries dans lesquels sont présenté des présidents américains". Le public est en effet friand de films sur le président. Quelques exemples? The American President: Une comédie romantique qui présente un flirt entre le président et une lobbyiste. Ou pourquoi pas Independence Day, ou le président envoie héroïquement un missile dans le vaisseau mère des méchants martiens qui ravagent Washington? Ou encore mieux: Air Force One, dont l'avion du président est pris par des méchants terroristes. Le président reprendra alors le contrôle de l'avion tout en sauvant sa femme et sa fille.

Quel est le rôle de ces films sinon de dépeindre le président comme un bon citoyen modèle, le représentant du rêve américain et un bon papa? Quand on faisait des films sur Staline en le présentant comme étant le "Petit Père des Peuples", on appelait ça de la propagande, non?

"À chaque début d'année j'avais une partie de la classe qui était proaméricaine et une partie qui était plutôt anti-américaine. Cette année on sent majoritairement un préjugé favorable à l'endroit des États-Unis" signale Luc Laliberté. En effet, l'uniformité de pensée est toujours préférable au chaos de la variété d'opinion. Ça nous évite à devoir penser. Luc ajoute "Les jeunes voient en Obama la fin de l'ère Bush".

Les gens ont donc la mémoire courte. Si le monde entier est "crinqué" contre les États-Unis, ça n'est pas qu'à cause du règne de Georges Bush! Avons nous oublié que les États-Unis est le dernier pays de l'occident qui, en 1865, même année que la Russie tariste, a abolit l'esclavage et seulement après une sanglante guerre civile? Avons nous oublié que les États-Unis supportent encore la peine de mort? Avons-nous oublié que sous Reagan, un autre grand président, les États-Unis vendaient des armes à leur ennemi, l'Iran, pour financer la guerre civile au Nicaragua? Avons nous tout oublié des leçons de l'histoire? Changer de président permet au pays entier de se refaire une virginité?

L'un des étudiants s'est exclamé "On veut tous être là, car tout le monde sait que ce sera un moment historique quand il posera la main sur la Bible".

Espérons que les étudiants noteront ce qui saute aux yeux à la seconde ou l'on met le pied à Washington:
1. Les innombrables pauvres bougres, tous noirs, parqués dans les rues parallèles des avenues touristiques qui sont dans un état tellement pitoyable qu'on croirait qu'ils ont la lèpre.
2. Le terrible embonpoint dont souffre l'étasunien moyen, gavé de fast-food et de fried dought.



Le noeud du problème

L'idée n'est pas d'être anti-américain ou pro-américain. Tous les dirigeants jouent les peuples les uns contre les autres pour servir leurs intérêts. L'idée est de nous présenter un endoctrinement nauséabond comme étant une sortie culturelle dynamique et éducative. C'est ça le noeud du problème.

Barack Obama est un politicien de carrière dans la clique des gens bien pensants. Il maintiendra le système capitaliste vecteur d'inégalités et de tensions sociales. Le complexe militaro-industriel continuera d'enfourner des milliards en dollars publics pour financer la guerre, qui ne déménagera de l'Irak que pour mieux s'installer en Afghanistan.

Le salut ne viendra pas d'un leader, d'un messie ou d'un gourou. L'individu s'émancipe par sa propre capacité à douter, à tout remettre en question. N'attendez pas quelqu'un pour vous dire quoi faire ou quoi penser. Soyez votre propre capitaine. C'est peut être plus difficile, plus incertain, plus risqué mais certainement plus enrichissant.

Source: cyberpresse.ca

Dico anticapitaliste : Qu’est-ce qu’une société sans classe ?

Loin d’être en soi une utopie, les sociétés sans classes ont été le cadre vécu par l’humanité, de son émergence il y a 120 000 ans, jusqu’à l’invention de l’agriculture (8 000 ans avant notre ère) et jusqu’à aujourd’hui pour quelques populations en Amazonie ou en Océanie. « L’histoire des peuples sans histoire c’est […] l’histoire de leur lutte contre l’État » expliquait l’anthropologue Pierre Clastres en 1974 dans La société contre l’État. Mais ces sociétés ne sont pas pour autant émancipées au sens où, comme il l’écrivait, le propre de la société primitive « c’est d’exercer un pouvoir absolu et complet sur tout ce qui la compose, c’est d’interdire l’autonomie de l’un quelconque des sous-ensembles qui la constituent », au nom d’un ordre sacré que l’humanité ne peut modifier.

Quand, avec l’ère industrielle, le socialisme – anarchiste comme marxiste –, a esquissé le projet d’une société sans classes, il évoquait une société dans laquelle « le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous », comme l’écrit le Manifeste du parti communiste. La différence avec la société sans classes des chasseurs-cueilleurs est évidente.

Le projet socialiste – bien sûr nous ne parlons pas du projet du PS – repose sur la socialisation des moyens de production et d’échange. Avec la conversion des entreprises capitalistes en coopératives ouvrières, il deviendra impossible pour quelque individu que ce soit de faire fortune en s’appropriant la richesse créée par la collectivité des travailleuses et des travailleurs. Il en résultera l’abolition de la classe capitaliste et l’impossibilité qu’une minorité impose sa domination sur la société. D’autres effets seront induits par une telle mutation : l’organisation politique de la société sera profondément modifiée, avec le remplacement de l’État par une démocratie construite à partir de la base de la société.

Ensuite, la fin de la course à l’enrichissement individuel permettra de réorienter les objectifs de production vers la satisfaction des besoins de toutes et de tous, et incitera au développement d’une société solidaire. Malgré tout, il subsistera sans doute au sein de la société des groupes sociaux différentiables. Il sera alors nécessaire d’en redéfinir les frontières en réorganisant les métiers et les services publics et en développant les savoirs et les formations, ceci afin de mettre fin à l’inégalité entre urbains et ruraux, ou travailleurs manuels et intellectuels, comme l’a suggéré Cornelius Castoriadis. Il ne s’agit pas qu’une fois la classe capitaliste disparue, se forme une classe de « techniciens » ingénieurs, intellectuels ou savants, qui piloteraient la société !

Pour finir, une société sans classe n’est pas nécessairement une société sans système de domination – le racisme et le patriarcat par exemple ne disparaîtront pas par enchantement ! Mais le système capitaliste en tire profit et les encourage. Quand il aura disparu, un grand pas aura été franchi !

Un texte de Jacques Dubart paru dans le numéro d'octobre 2008 du mensuel Alternative libertaire.

samedi 17 janvier 2009

Prison et CSST: remettre les pendules à l'heure

Il y a, à l'occasion, du matériel inédit qui émerge des blogues et qui permet réellement de faire avancer le débat et amenant des éléments nouveaux. Tétoine vient de sortir de son hibernation pour publier une telle perle.

Ceux et celles qui lisent les quotidiens de l'empire Quebecor n'auront pas manqué de remarquer un dossier sur les prisonniers qui touchent de la CSST. Le «scandale» déterré par le Journal va comme suit: l'indemnité des prisonniers qui se blessent au travail en prison est basée sur le salaire minimum et non sur le salaire payé en dedans (3$). Bref, quand tu reçois de la CSST en dedans, ton chèque est plus gros que ton ancienne paie. Et les populistes de déchirer leur chemise sur la place publique...

L'ennui c'est que le journaliste, et les charognards qui ont fait du millage politique là dessus, n'a pas assez creusé le dossier pour bien présenter l'information. Il manque des éléments clefs pour se faire une tête, éléments que Tétoine fait ressortir brillamment.

Premièrement, les prisonniers ne «fourrent» pas le système. Leur fonds d'indemnité est entièrement financé par leurs cotisations. Tétoine nous apprend que «les prisonniers, comme beaucoup de grandes entreprises, ont un fonds rétrospectif à la CSST». Le blogueur précise que «cela veut dire qu’ils sont complètement responsable de l’ensemble des coûts associés aux indemnisation de la CSST». Alors, «si les blessures engendrent des coûts de 1 million $, le fonds créé à même les revenus des contrats des prisonniers devra couvrir cette somme en entier». Autrement dit, il n’y a pas d’argent des contribuables en jeu.

Deuxièmement, c'est une situation qui concerne strictement les prisons provinciales, donc on ne parle pas de grands criminels (pas de meurtriers, de violeurs, etc.). Ensuite, on parle aussi de sentences relativement courtes qui poseraient problème si l'indemnité était basé sur le salaire de 3$ l'heure payé en prison. En cas d'invalidité, les deux façon de faire posent des enjeux différents indique le blogueur:

Une fois sorti de prison, (souvent à court terme, on rappelle qu’on parle d’une prison provinciale), le gars se retrouvera avec une faible indemnisation de la CSST et, avant de recommencer à travailler (s’il réussi sa réinsertion), il devra demander une prestation d’aide sociale afin de boucler son budget. Ce faisant, il entre dans le giron de nos programmes sociaux publics, cette fois financé par nos impôts (avec raison).

Le scénario actuel, au contraire, fait en sorte qu’un prisonnier devenu invalide, indemnisé au taux du salaire minimum à partir de son fond autogéré, recevra sa prestation à sa sortie de prison jusqu’à la fin de ses jours, en remplacement de sa prestation d’aide sociale qui, elle, est réellement payé par les impôts des pauvres québécois qui pensent toujours être en train de se faire fourrer.


Ce qu'il faut dire.

(Source)

À propos du dossier du Monde diplomatique

La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans le milieu libertaire: le Monde diplomatique consacre un dossier aux anarchistes dans son édition de janvier 2009. L'une des plus prestigieuses publications «de gauche» de l'espace francophone s'intéresse à nous, ce n'est pas rien! Et pourtant...

«Qui sont les anarchistes?» titre en «une» cette édition du mensuel, annonçant un dossier costaud de 5 pages. L'ennui c'est que le dossier passe complètement à côté de la question! Sauf l'introduction polémique sur la dénaturation politicienne du vocable libertaire, tous les textes sont historiques et particulièrement daté. Il n'est certes pas inintéressant de revenir sur le parcours de Proudhon, sur les mésaventures de la CNT en exil ou sur les organisations libertaires d'avant-guerre en extrême-orient, mais ça n'aidera pas le lectorat à répondre à la question «qui sont les anarchistes»... aujourd'hui! Ce qu'on comprend du dossier c'est que, pour la rédaction du Monde diplo, l'anarchisme est un objet d'étude historique --une curiosité-- dont il faut bien parler puisque le rouge & noir persiste dans l'actualité des luttes sociales.

Quant à savoir ce qui motive ceux et celles qui portent ces couleurs et ce qui explique l'écho qu'elles peuvent avoir dans des luttes ici et maintenant, motus et bouche cousue. À ce sujet, la lecture des textes «hors dossier» --sur les révoltes grecques et italiennes ou l'occupation d'une usine à Chicago-- a été plus profitable à cet anarchiste.

Mon avis? Ne faites pas comme moi et ne dépensez pas vos sous pour ça. Lisez plutôt le journal à la bibliothèque.

jeudi 15 janvier 2009

Voix de faits dans tes oreilles


L'émission de cette semaine est disponible en ligne.

- Une tuile de plus pour Rabaska
- Marc Boutin remet les pendules à l'heure au sujet de l'ex-maire de Québec Jean Pelletier
- Un point de vue libertaire sur les conflits à Gaza
- Les Anarchistes Contre le Mur en Cisjordanie sont interviewés par Égrégor, une émission libertaire française.








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La longue marche de QS

Le nouveau président de l'Assemblée nationale a rendu une décision préliminaire concernant le temps de parole au Parlement: le nouveau dépité solitaire aura le droit de poser une question aux deux semaines (1 à toutes les 8 séances).

À titre de comparaison, les péquistes vont pouvoir poser 8 ou 9 question par séance tandis que les adéquistes en auront une par séance (exception faite de la «journée Khadir»)

Décidément, Amir Khadir a pas fini de lancer des souliers pour faire parler de lui et de son parti... Dire qu'il fallait «envoyer des solidaires» au parlement pour «faire entendre une voix différente».

(Source)

mercredi 14 janvier 2009

Une autre défaite pour des opposants à Rabaska

Les opposants et opposantes au projet Rabaska viennent de perdre une autre manche dans leur combat contre ce projet de port méthanier. Un juge de la Cour supérieur vient de confirmer la décision du gouvernement Charest d'enlever le dossier des mains de la Commission de protection du territoire agricole, car celle-ci estimait que ce projet menaçait la vocation agricole d'un secteur de 500 hectares. Un résident de Lévis et l'UPA avaient essayé de faire invalider ce décret.

L'annulation du projet est toujours demandée par le collectif Stop au méthanier, qui estime «que l'affrontement actuel entre Gazprom et l'Ukraine démontre que la Russie n'est pas un partenaire fiable en matière d'approvisionnement en gaz naturel».

Un dossier à suivre.

Source: http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2009/01/13/002-rabaska_retrait_reclame_n.shtml


Tout ça pour ça... (règlement avec les cols bleus)



(photo reprise du site du syndicat)

Le syndicat des cols bleus et la Ville en sont venu à une entente de principe en début de semaine. Hier, l'entente a été approuvé à 83% lors d'un vote à scrutin secret en AG. L'entente prévoit notamment des augmentations de 2% par année jusqu'en 2010 et la création de 70 nouveaux postes permanents, en contre partie les syndiqués jettent du lest côté absentéisme et congés de courte durée pour «favoriser la présence au travail». Du côté syndical, on présente l'entente comme gagnant-gagnant. Le vice-président syndical Réjean Rochette a précisé que «Pour nos membres, ce qui importait, c’était de maintenir l’essentiel de nos conditions de travail en ce qui a trait au régime maladie et au régime de retraite. De plus, nous avons réussi à nous entendre sur la création de 70 nouveaux postes, tout en améliorant d’autres dispositions de la convention.»

Et dire que le maire a déchiré sa chemise, menacé, mis le poing sur la table, boudé, chialé, gueulé, attisé la haine du fon-fon, enfin, bref, fait tout un show de boucane pour en arriver exactement au même genre de résultat mi-figue, mi-raisin que toutes les administrations précédentes! Tout ça pour ça.

(source)

lundi 12 janvier 2009

[radio] Comprendre la société israélienne et Solidarité avec la Palestine

Le collectif anarchiste La Nuit est loin d'être le seul groupe libertaire à produire une émission de radio... Il y a par exemple nos camarades de l'OCL de Reims (France) qui produisent «Egregore, une voix anarchiste-communiste».

La semaine dernière, ils proposaient une émission fort intéressante sur le conflit en Palestine. Au sommaire des analyses politiques pour comprendre les enjeux mais, surtout, un gros travail d'information alternative sur la société israélienne elle-même. En effet, qu'est-ce qu'on sait d'Israel? Pas grand chose en fait. Alors les copains décryptent la presse et le conflit dans la première demi-heure et nous font entendre des entrevues avec un internationaliste présent sur place et un militant du groupe «Anarchistes contre le mur» dans la deuxième. Dans la série «comprendre pour combattre», écoutez, ça vaut le coup...









==> Téléchargez le MP3 au complet

samedi 10 janvier 2009

[Vidéo] Solidarité Québec-Gaza



Samedi le 10 janvier, la mobilisation internationale contre l'invasion de Gaza par l'armée israélienne a atteint Québec. Plusieurs centaines de personnes --les organisateurs et les organisatrices parlent de 800 personnes-- ont bravé le froid intense pour crier leur indignation. Voici une petite vidéo maison sur cette marche.

==> Notre photo-reportage

Satatistiques Labeaume 101

À Québec cité, on a le don d'avoir des maireSSEs qui sont proche du peuple, près de la réalité et qui savent convaincre tout le monde afin de les rallier dans une belle et grande famille. Et oui, Québec cité, c'est la ville où le gazon est plus vert qu'à Montréal, l'air plus pur qu'à Gaspé... Bref, c'est la plusse meilleure ville du monde, ok là?

Et pour les gens qui ne nous croient pas, c'est que vous devez être des communistes terroristes kamikazes ennemiEs de la liberté, un point c'est tout. Les pires des réfractaires, ce sont celles et ceux qui profitent de la magnifique qualité de vie de notre paradis terrestre et qui ne savent même pas en profiter. Pis encore, elles/ils trouvent le moyen de chiâler. Cette fois-ci, c'est la politique de déneigement de Régis Rigolo Labeaume Premier, roi des conNEs et empereur des contentEs d'être contentEs de Québec cité. Parce qu'à Québec, pendant le 400e, on n'était pas que contentE, mais contentE d'être contentE.

La dernière blague de notre leader maximo? Le nombre de plaintes liées au déneigement serait à son plus bas tôt depuis des lustres, deux fois moins que l'année dernière! Comment notre chef charismatique arrive-t-il à ces chiffres vous dites-vous? Rien de plus simple. On ne fait que diviser le nombre de plaintes par le nombre de cm de neige tombés et ça nous donne le ratio! Encore mieux, Régis Premier nous dit: "[Le ratio] serait encore plus bas si on enlevait la glace."

Hey, wow, génial. Continuons dans cette optique un peu. Les plaintes seraient encore plus bas s'il n'y avait pas de trottoirs nulle part! Les plaignantEs seraient encore moins nombreuSEs si l'hiver était doux, disons +/- 15 degrés celcius en moyenne. Encore mieux, il y aurait certainement moins de plaintes en lien avec la neige si Québec cité était sur le bord de la Méditerranée. On aurait pu faire ça pour le 400e non? Il me semble que le déménagement s'impose.


Faut bien rigoler un peu non?
Merci Régis, du fond du coeur...

vendredi 9 janvier 2009

[vidéo] Le lancer du soulier ou la mémoire d’une « bushrie »

On veut pas le savoir, on veut le voir!

On a beaucoup parlé de la manif montréalaise lors de laquelle le nouveau dépité de Mercier, Amir Khadir, a lancé un soulier sur une photo de Bush. Un peu tout le monde en parle au travers de son chapeau, sans avoir vu le geste. Voici donc une vidéo à propos de cette manif (et de la busherie).





Un mot du réalisateur (via Paroles citoyennes)...

En suivant au ralenti la trajectoire du soulier lancé avec rage par le journaliste irakien Muntadar al-Zeidi en direction de George Bush, ce sont toutes les horreurs de la guerre en Irak qui me sont apparues en flash-back.

Le geste d’al Zeidi a inspiré la planète, ici à Montréal une manifestation a été organisée à la fin décembre devant le consulat états-unien. Les manifestants ont successivement lancé leurs souliers sur une affiche de Bush.

Pour moi, ce lancer du soulier incarne la résistance, la révolte, la rage, la furie d’une population ravagée par une guerre légitimée par un mensonge. Saddam Hussein n’a jamais eu de bombe nucléaire à pointer sur l’Amérique … Malgré cela on a envahit l’Irak et aujourd’hui il y a bel et bien une population irakienne sous occupation militaire, des innocents torturés à la prison d’Abou Ghraib et des milliers de civils tués …

Ce court film de trois minutes est un compte rendu impressionniste de l’action « Lançons nos souliers contre l’occupation! » qui a eu lieu le 20 décembre 2008 à Montréal . En y intégrant quelques images d’archives de la guerre en Irak j’ai voulu rappeler d’où venait cette colère qui a inspiré le désormais célèbre journaliste irakien Muntadar al-Zeidi.

Santiago

Naples aujourd'hui

Au milieu des années 90, les policienNEs napolitainEs annonçaient avec fierté que, sous peu, les NapolitainEs n'allaient plus à s'en faire avec leurs déchets. On leur promettait une saine gestion écologique basée sur la crémation des déchets pour produire de l'énergie dite "propre".

Toutefois, les dirigeantEs sont alléEs un peu trop vite en affaire. On a d'abord dû créer des endroits dits temporaires pour stocker et trier les ordures, mais ces décharges eurent tôt fait de devenir plutôt permanentes et, surtout, extrêmement polluantes. Cette situation a des conséquences catastrophique pour la population de la région napolitaine et son environnement.

À cela, ajouter une situation liée à l'emploi plutôt catastrophique sévissant directement à Naples. Le taux de chômage oscille autour de 30%. Les deux éléments conjugués ont aidé, en plus du ras-le-bol citoyen face à la mafia qui a tout fait pour nuire dans le dossier en s'en mettant plein les poches, firent en sorte que la population se souleva. Des émeutes éclatèrent il y a de cela un an. Aujourd'hui, la situation est toute autre.

Bien entendu, il y a eu l'élection de Berlusconi et le fait qu'il est lié de près ou de loin aux mafias est un secret de politicienNE. Ensuite, les révoltes spontanées n'allaient pas détruire ou faire disparaître les déchets. Les NapolitainEs sont donc tombé en mode "survie" avec tout le négatif qui suit.

Aujourd'hui, ce ne sont pas que les diverses quartiers de Naples qui sont sous les déchets, mais aussi les villages environnants. On parle même de villages aujourd'hui disparus littéralement sous les ordures. Il faut aussi se tourner vers l'agriculture pour voir les effets négatifs de cette situation désastreuse. Les champs sont contaminés, lorsqu'ils ne sont pas carréments enfouis sous les déchets.



Après une année dans cette merde, le gouvernement italien n'a toujours pas démontré l'intention de bouger le petit doigt. La situation est telle que c'est l'Union Européenne aujourd'hui qui se doit d'imposer un ultimatum. Les autorités européennes donnent jusqu'à la fin janvier à Berlusconi et sa gang pour "régler" le tout, sinon elles prendront les choses en main.

Un dossier à ne pas perdre de vue.

jeudi 8 janvier 2009

Intégrale de l'entrevue sur l'action directe et l'autogestion des services alimentaires à l'UQO

Chose promise, chose due! Vous trouverez de l'entrevue sur l'action directe et l'autogestion des services alimentaires à l'UQO sur le blogue de nos camarades de Sherbrooke.

Scabs au Journal de Québec: Quebecor va en appel

Quebecor conteste la décision de la Commission des relations de travail (CRT) qui l'avait trouvée coupable d’avoir utilisé des scabs pendant le lock-out au Journal de Québec.

Le Journal de Québec a fait parvenir mercredi une requête en révision judiciaire à la Cour supérieure pour renverser la décision rendue le 12 décembre dernier par la commissaire Myriam Bédard, de la CRT. Dans ce jugement, le CRT donne raison au syndicat représentant les employéEs du Journal, et reconnaît l’utilisation par Quebecor d’une douzaine de scabs pendant le lock-out. À l’encontre des dispositions du Code du Travail, Quebecor avait ainsi bafoué les dispositions «anti-briseurs de grève» en vigueur au Québec.

L'appel du Journal de Québec ne surprend pas outre mesure les représentants syndicaux. «On pouvait s’y attendre, a déclaré par voie de communiqué Denis Bolduc, le porte-parole des syndiquéEs. Connaissant Quebecor, ils allaient répliquer et tenter l’impossible pour renverser une décision charnière qui leur fait très mal». De prime abord, rien dans ce qui est évoqué par Quebecor ne vient ébranler la confiance du syndicat envers le bien-fondé de la décision de la commissaire Bédard. «Le jugement rendu le 12 décembre est rigoureux et rend compte des dispositions du Code du Travail. Il s’agit clairement d’une décision raisonnable, bien bâtie et bien étayée. À notre sens, la Cour supérieure devrait rejeter cette requête en révision judiciaire», a affirmé Denis Bolduc.

Rappelons que la décision du CRT marque un tournant dans l'application de la loi anti-scabs. En effet, pour la première fois de l'histoire, le tribunal interprétait la notion d'établissement au coeur de la loi. Selon cette décision, il ne faut plus comprendre l’établissement comme un édifice de «briques et pierres» ce que Quebecor plaidait. La commissaire écrivait dans son jugement que «le moyen le plus approprié, sinon le seul moyen, de déterminer ce qu’est l’«établissement», est de comparer le fonctionnement de la rédaction du Journal avant et après le début du lock-out : le même travail est-il effectué?» Dans le cas des personnes qui remplaçaient les employéEs syndiquéEs, la commissaire précise qu’elles «ne travaillent pas «ailleurs» que ne le faisaient les journalistes et photographes du Journal avant le conflit.»

Avec cette décision, le rapport de force se rééquilibre et le droit du travail québécois fait son entrée dans le XXIe siècle. C'est ce que veut empêcher à tout prix le patron de choc de Quebecor.