jeudi 31 juillet 2008

ARA déjoue les plans des fachos en Ontario


Une lectrice du blogue nous a informé d'une action antifa sympathique qui a eu lieu dimanche dernier, à London, dans le sud de l'Ontario. En effet, quand des militantEs d'Anti-Racist Action (ARA) ont appris que des nazis allaient protester contre la gay-pride locale, avec tout ce que ça implique de risques, ils ont décidés de s'en mêler. Sur place, une trentaine d'antifa ont trouvés les nazis et les ont suivi toute la journée avec drapeaux et bannières pour éviter des "gestes disgracieux". Comme les antifa étaient 6 fois plus nombreux que les nazis, l'action de ces derniers est tombée à l'eau.

  • Lire le communiqué d'ARA (anglais)
  • Voir le photo-reportage

    P.S.: n'hésitez jamais à nous envoyer vos infos pertinentes
  • Matière à réflexion stratégique : Conquête et contre-pouvoir (1993)

    Dans l'édition estivale du Drapeau Rouge, un article "répond" à la brochure critique que j'ai fait du programme du PCR (voir ici). Le principal reproche qui est fait aux libertaires est de ne pas avoir de stratégie révolutionnaire. Il est vrai que la NEFAC n'a pas encore de document équivalent au "Programme" du PCR rendant la critique de notre organisation plus difficile. Pourtant, au fil des textes se dessine une ébauche de cohérence théorique et tactique. Ainsi, côté stratégie, nous mettons de l'avant l'idée de contre-pouvoir (ici par exemple). Voici, à ce sujet, matière à réflexion stratégie. Il s'agit d'un texte de congrès adopté par nos camarades d'Alternative libertaire en 1993.


    Conquête et contre-pouvoir
    Extrait de «Etre révolutionnaires aujourd’hui»

    En prenant le parti des luttes sociales et du contre-pouvoir, nous affirmons clairement que des changements peuvent être imposés dans la société. Ce qui nous situe à la fois en contradiction avec la social-démocratie (pour laquelle les changements sont opérés par les partis de gauche depuis les institutions) et avec l’ultragauche (« rien ne peut être obtenu dans le système capitaliste »).

    Rupture avec l’ultragauchisme

    Le refus de prendra en compte les avancées possibles au sein du capitalisme n’est pas seulement l’apanage de quelques petites sectes. C’est une attitude qui a longtemps pesé sur les diverses variantes de l’extrême gauche ; les rangs de notre propre courant n’ont pas été épargnés. Il s’agit dans ce cas de démontrer que rien n’est possible, rien n’est gagnable dans ce monde et que par conséquent « il faut faire la révolution » - car avec elle tout deviendra réalisable. En bonne logique on dénonce donc les revendications, forcément « réformistes » puisqu’elles visent à améliorer les conditions de vie ou de travail. On dénonce les luttes locales ou sectorielles, parce que c’est « tous ensemble » qu’il faut se battre. Les tentatives pour travailler et vivre autrement dès aujourd’hui, toutes les expériences alternatives, associatives, culturelles, sont indistinctement condamnées à périr étouffées ou à se confondre tôt ou tard avec le capitalisme ambiant.

    Cet ultragauchisme colore encore les orientations de [plusieurs] organisations. Dans les faits, il conduit soit au double langage (on a un discours très « dur », et dans le quotidien, « on s’arrange ») soit à l’incapacité à peser dans les luttes et dans la société ; avec, à la clé, l’isolement et le découragement. Une orientation ultragauchiste coupe les militants politiques de leurs secteurs d’intervention, et y compris des éléments les plus combatifs.

    L’ultragauchisme détruit les possibilités d’aller vers une révolution parce qu’il suit un cheminement purement idéaliste.

    Nous affirmons au contraire que le capitalisme n’est pas une société homogène mais une société complexe, sous domination, mais parcourue de conflits incessants. Les luttes n’ont pas cessé d’imposer des compromis aux classes dirigeantes. La société dans laquelle nous vivons n’est pas seulement le produit de décisions unilatérales venues d’en haut. C’est aussi le fruit de la lutte des classes, des luttes contre les oppressions, des luttes d’idées, des chocs de pratiques sociales, culturelles, politique opposées.

    Ainsi dans l’entreprise, le droit du travail, la représentation syndicale, sont des concessions arrachées par les travailleurs ; de même, le droit à la contraception, à l’avortement, sont des acquis importants face à l’idéologie d’ordre moral.

    A chaque fois, ces acquis ont un caractère double : à l’origine conquête des dominés, ils deviennent un instrument de régulation pour les classes dominantes. Mais le deuxième caractère ne doit ni faire oublier le premier, ni en minorer l’importance.

    Dans la production, et donc dans la société, qui est dominée par la sphère de la production, le pouvoir est évidemment détenu par les classes dirigeantes et nous le contestons radicalement. Mais il y a le contre-poids des travailleurs, leur résistance permanente, leur force de contestation. Dans l’économie, il n’y a pas seulement des secteurs capitalistes. Des pans entiers des activités humaines échappent, au moins en partie, à la seule loi du profil, même si celle-ci est largement dominante. Il ne s’agit pas ici de magnifier le secteur social ou les activités associatives. Mais ces secteurs échappent bien en partie aux règles dominantes. Et ils concernent des milliers d’hommes et de femmes (ceci dit, la défense de leur objet principal, et surtout la manière de gérer ce secteur, sont des enjeux de lutte permanents souvent repris par les organisations syndicales qui y sont implantées).

    Les institutions même, l’Etat, le droit, portent contradictoirement les traces de luttes démocratiques et des aspirations il la justice sociale.

    En d’autres termes la société est déjà travaillée par la contradiction entre pouvoirs et contre-pouvoir, société et contre-société, règles dominantes et exigences démocratiques et sociales.

    Conquête et contre-pouvoir

    C’est dans ce champ de bataille qu’est le capitalisme que nous proposons d’intervenir afin de faire grandir dans le système des pratiques sociales et politiques associant des pans entiers de la population contre le capitalisme et l’étatisme.

    Ce sera quand des millions de gens commenceront à conquérir consciemment des secteurs de pouvoir collectif ; quand ils imposeront à nouveau concrètement des changements, que la perspective d’une rupture globale, du passage d’une société à une autre, pourra redevenir crédible à leurs yeux.

    C’est ce que nous nommons une stratégie de transformation de la société fondée sur la reconquête et le contre-pouvoir :

    - Multiplier les espaces de contre-pouvoir : Assemblées de citoyens, assemblées de travailleurs.

    - Mener les luttes autour de projets alternatifs, qui proposent des transformations profondes, opposées aux logiques du profit et du centralisme : contre-plans élaborés avec les salariés, projets alternatifs dans l’Éducation, etc.

    - Dans les entreprises, poser la question même du pouvoir et de la finalité du travail. Imposer des droits nouveaux.

    - Favoriser le développement d’un vaste secteur alternatif autogéré.

    - Se battre pour une transformation radicale des services publics.

    - Combattre les institutions actuelles en proposant de profondes transformations démocratiques, fédéralistes, autogestionnaires.

    La logique de contre-pouvoir implique qu’on ne quitte jamais une position de lutte intransigeante, que l’on agisse depuis des espaces d’auto-organisation, autonomes par rapport aux institutions en place.

    La logique de conquête conduit à se battre pour imposer des modifications concrètes et structurelles : dans le droit, dans l’organisation du travail, dans les institutions. Modifications qui seront autant de points d’appui pour que s’exercent en permanence et concrètement le contre-pouvoir des citoyens dans la cité, des travailleurs dans l’entreprise, des jeunes et des salariés dans l’Éducation.

    Contre-pouvoir et révolution

    Nous ne croyons pas que toute la société puisse être transformée graduellement depuis des positions de contre-pouvoir. Ce qui est en jeu c’est une dynamique, c’est la création d’une situation politico-sociale nouvelle où la société serait traversée par une profonde opposition : d’un côté des pratiques sociales permanentes (des luttes mais aussi des formes de solidarité, de vie, des pratiques démocratiques, des secteur alternatif, des institutions démocratiques, associant et fédérant de larges pans de la population). Et d’un autre côté, apparaissent comme un frein au développement de ces pratiques positives, comme un carcan à faire éclater, les structures capitalistes et étatiques. Les formes de contre-pouvoir se fédérant, on passerait alors à un contre-pouvoir général, avec sa propre logique, ses valeurs, son institution, ses secteurs de contre-société. Une situation de « double pouvoir » ouvrant la voie à une rupture révolutionnaire, rendue crédible et possible grâce aux réalisations autogestionnaires et aux acquis accumulés par les luttes.

    Luttes révolutionnaires, luttes réformistes

    Etre révolutionnaire aujourd’hui ce n’est donc pas fuir les réalités mais les confronter tout de suite à l’utopie autogestionnaire, pour proposer immédiatement des transformations possibles, crédibles et en même temps subversives parce qu’inspirées par cette utopie. Et puis c’est se plonger dans les luttes sociales, et compter parmi leurs animateurs, pour les infléchir, en respectant leurs rythmes et avec le plus grand nombre, vers la radicalisé et l’autogestion.

    Ceci passe par des transformations qui contribuent à avancer vers une révolution ultérieure.

    Quelle est alors la ligne de partage, la ligne de frontière entre lutte révolutionnaire d’aujourd’hui et réformisme, si la première appuie des réformes radicales ?

    Pour les réformistes, le combat politique vise à des réformes mises en place dans le cadre de la délégation de pouvoir, par l’action gestionnaire des partis placés à la tête des institutions en place. C’est ce qu’on pourrait nommer le « réformisme politique ».

    Pour les révolutionnaires, le combat est politico-social et il vise à des transformations et à des réformes imposées par les citoyens, les travailleurs et les jeunes eux-mêmes, et dans tous les cas discutées démocratiquement, élaborées avec eux, décidées démocratiquement.

    Pour les réformistes, les réformes se situent dans une stratégie d’amélioration graduelle du capitalisme, sans remise en cause radicale de celui-ci. C’est le réformisme, qu’il soit politique ou syndical, ou encore associatif. Pour les révolutionnaires, la dynamique de lutte pour des transformations et des réformes radicales vise à mettre en place dans la société des pratiques contraires au capitalisme, en vue de préparer une rupture révolutionnaire ultérieure. Agir tout de suite pour transformer la société est la meilleure garantie pour que renaisse un projet révolutionnaire.

    Adopté au IIe congrès d’Alternative libertaire - Montreuil, avril 1993

    dimanche 27 juillet 2008

    Dico anticapitaliste : Qu’est-ce que les classes sociales ?

    « Les classes sociales n’existent pas, suggérait Pierre Bourdieu en 1996 dans Raisons pratiques. Ce qui existe, c’est un espace social, un espace de différences, dans lequel les classes existent en quelque sorte à l’état virtuel, en pointillé […] comme quelque chose qu’il s’agit de faire. » C’est une façon de dire que la notion de classe sociale est pertinente si on la comprend comme la conjonction de deux phénomènes : la classe-statut et la classe-identité, pour reprendre la terminologie employée par l’économiste marxiste Robert Fossaert.

    La classe-statut est fondée sur des critères objectifs et désigne un groupe humain partageant les mêmes conditions sociales, la même place dans le mode de production, qu’il soit capitaliste, féodal, etc. Ce statut commun aux membres d’une classe sociale pèse sur leur vie quotidienne, structure une même perception du monde, une convergence des comportements. Les frontières entre les classes sont donc tracées par les rapports d’exploitation et les rapports de domination. En cela, les classes sociales sont les stigmates de l’exercice du pouvoir d’une minorité sur le reste de la société.

    Cependant, une classe sociale n’existe pas sans une identité collective, sans que ce groupe humain ne se forge sa propre image de lui-même en tant qu’acteur de la société. Il faut pour cela effectuer « un travail collectif de construction inséparablement théorique et pratique » (toujours dans les Raisons pratiques de Bourdieu). Cette construction culturelle nécessite, pour se réaliser, que se développent des organisations sociales et/ou politiques qui permettent de dessiner une classe-identité.

    La conscience de classe, notion autant politique que culturelle, c’est ce sentiment partagé d’appartenir au même monde, par opposition aux membres des autres classes sociales et par référence à une situation matérielle objective.

    Si la perception des classes s’est brouillée ces trente dernières années, ce n’est pas parce que les frontières entre les classes sont plus floues qu’avant. C’est parce qu’en liquidant les bastions ouvriers, en cassant les collectifs de travail par la multiplication des sous-traitances, mais aussi à coup d’offensives idéologiques dans les médias, la classe capitaliste s’est attachée à affaiblir la conscience de classe. C’est aussi parce que les organisations du prolétariat, confédérations syndicales en tête, ont nettement reculé dans leur volonté de confrontation avec le patronat.

    Texte de Jacques Dubart
    Publié dans Alternative libertaire no 174 (juin 2008)

    samedi 26 juillet 2008

    Forces armées canadiennes : promotion rétroactive à un colonel incompétant




    L'armée vient de donner une promotion au colonel Serge Labbé qui s'est fait connaître pour son incompétence crasse et ses commentaires douteux lors du passage des troupes canadiennes en Somalie en 1992 et 1993. On se rappelle qu'une enquête avait dû être menée suite à cette mission désastreuse lors de laquelle un jeune somalien de 16 ans avait été battu à mort par des soldats sous commandement de Labbé. Deux autres jeunes avaient été tués dans le camps canadien et il a ensuite été prouvé que les soldats avaient utilisé de l'eau et de la nourriture pour les attirer et les leurrer. Avant de partir pour cette mission, Labbé avait affirmé qu'il avait ''hâte de voir son premier somalien mort''.... Aujourd'hui, sa promotion le fait passer du grade de colonel à celui de brigadier général, alors qu'il est tout près de prendre sa retraite. Pire, cette promotion est rétroactive à 2000 avec augmentation salariale de 20 000$ par année (un cash down de 160 000$ donc...) et augmentation aussi de sa pension de retraite...

    Source

    Le scandale de 92-93

    jeudi 24 juillet 2008

    Hôtellerie: entente de principe et votes de grève

    Pendant qu'un premier syndicat de la région arrivait à s'entendre avec son hôtel, six autres syndicats obtenaient des mandats de grève de 72h. L'entente de principe intervenue entre le syndicat CSN et l'hôtel PUR, dans Saint-Roch, servira de modèle à la grandeur de la province, ainsi en a décidé une conférence des dirigeantEs de 41 syndicats.

    Entente de principe

    Une entente de principe est intervenue mardi soir entre le syndicat représentant 90 salariéEs de l'hôtel PUR de Saint-Roch, au centre-ville de Québec, et la direction de l'hôtel. Selon un communiqué de la CSN, «cette entente répond à toutes les priorités syndicales, incluant les éléments faisant partie de la plateforme nationale défendus par les 41 syndicats CSN de l’hôtellerie en négociations coordonnées». C'est pourquoi, lors d'une conférence téléphonique spéciale tenue hier soir, les directions des 41 syndicats qui participent à la négociation coordonnée l'ont entérinée et choisi comme modèle pour leurs propres négociations locales.

    Il n'est pas surprenant outre mesure que la première entente négociée intervienne à Québec. En effet, les festivités du 400e augmentent le rapport de force syndical à son maximum. Qui voudrait d'une grève en ce moment? Il y a trois ans, la CSN avait fait le bon choix en s'organisant pour que les conventions des hôtels de Québec prennent fin durant l'été et non à l'automne comme s'était la coutume. Maintenant, la négociation coordonnée est concentrée durant l'été et ne s'étale plus sur six à neuf mois.

    (Notons au passage que tous n'ont pas eu ce réflexe, ainsi les TCA, qui se vantait plus tôt cette semaine d'avoir conclu une négociation sans turbulence à Montréal, ont préféré prolonger d'un an la convention du Delta, qu'ils représentent en haute-ville de Québec, plutôt que de profiter du 400e...)

    Des gains

    L'entente intervenue au PUR comporte des gains appréciables. Notons tout d'abord une réduction d'une chambre par jour la charge de travail des préposés aux chambres (on passe de 14 à 13). On parle aussi de diverses améliorations au chapitre de la conciliation travail-famille, des assurances collectives, des congés payés et des augmentations de salaires de 3% par année pendant 3 ans (plus d'infos dans le communique de la CSN).

    Votes de grève

    Par ailleurs, six syndicats CSN de Québec se sont donnés des mandats de grève en assemblée générale jeudi. Selon le communiqué de la centrale, il s'agit «d'une banque de 72 heures de grève à exercer au moment jugé opportun, de façon continue, ou par bloc, et ce sans préavis». C'est dire qu'à compter du 1er août, le mouvement de grèves sporadiques qui balaie le Grand Montréal et l'Estrie pourrait atteindre Québec.

    Les hôtels visés sont le Hilton Québec (79 % en faveur de la grève), le Loews Le Concorde (96 % en faveur de la grève), le Gouverneurs Sainte-Foy (89 % en faveur de la grève), l'Auberge Val-des-Neiges (100 % en faveur de la grève), l'Hôtel Classique (100 % en faveur de la grève) et le Manoir du Lac Delage (97 % en faveur de la grève). Il semble que la volonté d'en découdre est globalement un peu moins forte dans la région qu'ailleurs (90% ici versus 95% ailleurs).

    Le communiqué de la CSN restait silencieux sur ce qui se passe au Clarion (dont on parlait auparavant mais qui n'est pas mentionné dans ce communiqué sur les mandats de grève...).

    Edit: Selon le Média Matin (et un commentaire laissé ici), Par ailleurs, les travailleurs de l’hôtel Clarion ne votaient pas, hier, car leur convention collective ne vient à échéance que le 8 septembre.


    «Les directions hôtelières de la région de Québec ont une grosse semaine devant elles pour se mettre sérieusement à la négociation et envoyer de solides signaux qu'elles sont prêtes à entrer en mode règlement. Qu'elles prennent exemple sur la direction de l'hôtel PUR qui a pris ses responsabilités et conclu une entente satisfaisante pour les deux parties, si elles veulent éviter les perturbations et la grève. Cela fait deux mois que les syndicats CSN de Québec ont déposé leur projet de convention collective. Il est temps que ça bouge et c'est le message qu'ils lancent, de façon éclatante aujourd'hui», a réagi le président de la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie.

    Au moment d'écrire ces lignes, quelques 23 syndicats CSN avaient des mandats de grève de 72h et 2 étaient en grève générale.

    [Brochure] Ricardo Flores-Magon et la révolution mexicaine

    Nos camarades de Montréal viennent de republier, sous forme de brochure, une anthologie d'articles et d'essais de Ricardo Flores-Magon, un penseur anarcho-communiste mexicain.

    Au sommaire:
    - La vie de Ricardo Flores Magon
    - L’ouvrier et la machine
    - Les illégalistes
    - Le mendiant et le voleur et la révolution sociale au sonora.
    - Le fusil
    - !Bandits!
    - Le soldat, le fer et l'or (traduction libre)
    - Les chefs (Traduit par anonyme)
    - Tout pour tous (traduction libre)

  • Téléchargez la brochure

    --
    première édition novembre 2004
    Union locale de Montréal de la NEFAC
  • mercredi 23 juillet 2008

    Le Northeastern Anarchist vient d'arriver en ville...

    Le numéro 13 du Northeastern Anarchist, la revue anglophone de la NEFAC est finalement arrivé à Québec! On peut dès maintenant s'en procurer une copie à la Tabagie St-Jean (620 St-Jean)*.

    Au sommaire de ce numéro:

    • Workers at Sanitarios Maracay Fight for Dignity, Megan Hise
    • Kicking the Commies out of Cleveland: Militant Labor under Attack at the Onset of McCarthyism, J. Hons
    • Socialism and the Recuperated Factory Movement: Capitalist development and delusions, Todd Hamilton
    • Vermont Communes: A Look Back At The 60s Counter-Culture & Politics, David Van Deusen
    • Now is the winter of our discontent: SA public sector strike stokes the fire of popular-class unity and reveals "communist" weakness, Michael Schmidt
    • First Pity Then Punishment: The History of Women and Welfare, Reb
    • No Borders, No Nations, Stop Deportations: An Interview with the Anarchist Federation in Nottingham, England
    • The Ecological Challenge: Three Revolutions are Necessary, Alternative Libertaire


    * Désolé, je n'ai pas vérifié si c'était déjà rendu à la Page Noire...

    Voilà l'été....

    C'est l'été, les posts se font plus rares, alors pourquoi pas un clip de Bérurier Noir ?



    Et, tant qu'à y être, un autre encore plus intense, par le groupe anglais Conflict..... À la mémoire de Carlo Giuliani, un anarchiste italien de 23 ans tiré à bout portant à la tête par un sale flic lors des protestations contre le G8 à Gênes en 2001.

    mardi 22 juillet 2008

    [vidéo] Assaut festif au Reine Elizabeth

    [Un lecteur nous a envoyé cette vidéo de l'occupation du Reine Elizabeth par 800 grévistes de l'hôtellerie. N'hésitez jamais à nous partager vos informations (pertinentes s'entend!).]



    Les syndicats de l'hôtellerie
    réussissent une opération festive à Montréal


    Le 18 juillet au matin, un commando composé de 800 membres de 14 syndicats d'hôtels de la grande région de Montréal ont pris d'assaut le hall du Reine-Elizabeth durant plus d'une heure pour réclamer une intensification des négociations dans tous les hôtels.

    Une opération festive réussie que les syndicats de l'hôtellerie entendent bien rééditer si les pourparlers ne progressent pas de façon satisfaisante.

    Source : CSN - 20juillet 2008
    Réalisation du vidéo : Pierre-Luc Bilodeau et Jean-Pierre Larche, Service des communications de la CSN

    samedi 19 juillet 2008

    Un deuxième hôtel en grève générale illimitée

    Les 280 syndiquéEs du Hyatt Regency, dans la métropole, ont déclenchéEs la grève générale illimitée cet après-midi. Ils et elles rejoignent ainsi leurs collègues du Holiday Inn Longueuil qui ont répliqué à un lock-out plus tôt cette semaine par la grève. Les deux syndicats participent aux négociations coordonnées de la CSN dans l'hôtellerie cet été.

    Outre la lenteur des négociations, le communiqué émis par la CSN indique que les syndiquéEs seraient «victimes de pratiques d'intimidation et de menaces de
    la part de l'employeur depuis plusieurs jours et ils en ont eu assez». La réduction de la charge de travail des préposéEs aux chambres est au coeur de la grève.

    19 juillet 1936...

    Via La Commune, le blogue de la NEFAC-Mtl:

    2 documentaires sur le 19 juillet 1936.Un de propagande sur la Colonne Durutti(en français) et l'autre sur les premières journées de la révolution espagnole(espagnol). Aujourd'hui 19 juillet, 72 ans après, 2 documentaires pour rendre hommages à touTes ces camarades qui ont lutté-es au nom d'un monde meilleur.

    Le 19 juillet 1936, profitant de la mobilisation contre le soulèvement militaire fasciste, le peuple prend spontanément le pouvoir, reléguant le gouvernement et la bourgeoisie comme de simples instruments inutiles. C'est le début de la révolution espagnole...

    4 jours après que les troupes rebelles furent défaites à Barcelone, la première milice anarchiste fortes de plus de 3000 femmes et hommes, et mené par Buenavanetura Durruti, quitte la Catalogne pour libérer leurs camarades à Saragosse.



    Un petit documentaire fait à partir d'images prises par l'Union du Film de la CNT du 19 au 23 juillet 1936.


    Pas de grève au Hilton Québec (pour l'instant?)

    Selon le bulletin d'information de la CSN, les syndiquéEs du Hilton de Québec n'utiliseront pas l'arme de la grève dans le cadre de l'actuelle négociation coordonnée. L'assemblée générale a plutôt opté pour «des moyens de pression, à l'exclusion de la grève». À notre connaissance, c'est le premier syndicat de Québec a se prononcer sur la question.

    Toutefois, dans un communiqué diffusé vendredi, la centrale écrit que «les huit syndicats CSN de la région de Québec consulteront leurs membres sur la proposition d’une banque de 72 heures de débrayage, jeudi prochain». Selon Le Soleil, les syndiquéEs du Hilton se prononcerons sur ce mandat comme les autres. Il semble également, toujours selon le quotidien, que c'est au Loews Le Concorde que les négociations sont les plus ardues dans la région (récemment syndiqués à la CSN, les salaires accusent un retard de 1$/heure au Concorde). Nous en saurons donc plus sur ce qui attend la capitale à la fin de la semaine prochaine.

    Coup d'éclat à Montréal

    Vendredi, quelques 800 syndiquéEs de 14 hôtels de la région métropolitaine ont profité d'une grève de quelques heures pour occuper le hall du Reine-Elizabeth. Particulièrement bruyante, les occupantEs étaient accompagnéEs d'un groupe de percussionnistes (Kumpa’nia), l'action a durée plus d'une heure. Notons que les dernières semaines ont été parsemées de petites actions de visibilité plus où moins inspirées (allant d'aller travailler en pyjama à lâcher des canards aux couleurs du syndicats dans un plan d'eau à, ma préférée, lâcher des ballons syndicaux dans le hall d'un hôtel en omettant d'avertir la direction qui va les faire éclater qu'ils sont remplis de confettis...).



    (Photos: CSN)


    Progrès des négociations

    Selon le bulletin d'information de la CSN, la négociation va bon train dans plusieurs hôtels. Ainsi, des gains significatifs sur les points de la plateforme nationale --incluant la réduction de la charge de travail d'une chambre pour les préposées aux chambres-- ont été réalisés dans trois hôtels. Selon la Fédération du commerce, il y a fort à parier qu'une entente satisfaisante interviendra bientôt dans un de ses hôtels. Si cela se produit, l'entente sera présentée aux autres syndicats qui décideront si elle est assez bonne pour faire office d'entente-modèle pour les autres hôtels.

    Malgré la négociation coordonnée, les syndicats peuvent décider de faire cavalier seul en tout temps. Ainsi, une demi-douzaine de syndicats ont décidé de ne pas adhérer à la négociation coordonnée. Par ailleurs, l'un des syndicats qui participait, celui du Centre Sheraton de la métropole, en est venu à une entente la semaine dernière. Le 14 juillet, les membres du syndicat ont approuvé l'entente de principe à la majorité. Toutefois, le règlement n'a pas été soumis aux autres syndicats CSN pour devenir une entente-modèle (ont-ils signés à rabais?).

    Sans être trop dur avec le syndicat du Centre Sheraton, les rédacteurs du bulletin syndical notent : «Nos patrons souhaitent sans doute que l’entente intervenue au Sheraton sème la division dans nos rangs. C’est un piège que nous saurons éviter». Selon le bulletin, les salariéEs du Regency Hyatt ont voté la grève générale illimitée, à 96 %, tout étant bien informés de la situation au Sheraton (idem pour les votes au Holiday Inn Longueuil et au Hilton Québec). Les moyens de pression se poursuivent donc dans les autres hôtels.

    Au moment d'écrire ces lignes, 14 syndicats ont des mandats de grève de 72 heures et deux ont un mandat de grève générale illimitée. Les syndicats se réunissent dimanche pour rediscuter de leur stratégie nationale.

    Pour en savoir plus: www.fc.csn.qc.ca/nego2008

    vendredi 18 juillet 2008

    [Brochure] Organisation et spontanéité

    Ce texte de Paul Mattick a été publié la première fois en 1949 (dans la revue Left, n°152) mais il aborde des questions qui suscitent bien des interrogations encore aujourd’hui...

    "La question de l’organisation et de la spontanéité a toujours été posée au sein du mouvement ouvrier comme un problème de conscience de classe, lié aux rapports de la minorité des révolutionnaires avec la grande masse d’un prolétariat imbu d’idéologie capitaliste. Tout portait à croire, disait-on, que la conscience révolutionnaire fût le propre seulement d’une minorité, laquelle, en s’organisant, l’entretiendrait et la traduirait en actes. Quant aux masses ouvrières, ce n’est que contraintes et forcées qu’elles passeraient à l’action révolutionnaire."

    Paul Mattick tente ici de contredire ces croyances...

  • Téléchargez la brochure
  • Lisez le texte (HTML) (sur le site infokiosques d'où nous l'avons repiqué...)
  • jeudi 17 juillet 2008

    Un premier hôtel en grève générale

    Le patron du Holiday Inn Longueuil se pensait sans doute fin stratège en répliquant à une grève de quelques heures par un lock-out... Mal lui en pris, ses 70 employéEs sont maintenant en grève générale illimitée!

    En effet, à l'annonce du lock-out, le syndicat a convoqué une assemblée générale et les membres ont votés la grève générale à l'unanimité. Selon un communiqué de la CSN, en se mettant en grève, le syndicat conserve toutes ses options dont celle de choisir le moment du retour au travail.

    Solidarité

    «Le Holiday Inn Longueuil pense peut-être punir ses 70 employé-es mais, en fait, c'est aux 5500 travailleuses et travailleurs en négociations coordonnées, c'est à toute la CSN qu'il s'en prend, prévient Jean Lortie, président de la Fédération du commerce de la CSN. Lorsqu'ils rentreront à nouveau dans leur hôtel pour offrir, au quotidien, le service impeccable dont ils ont le secret, ce sera la tête haute et avec un bon règlement de leur convention collective».

    Selon le communiqué que nous avons reçu, les syndicats CSN en négociations coordonnées ont déjà mis en marche les mécanismes de solidarité qu'ils se sont donnés. Ainsi, chaque syndicat a fait parvenir à son employeur une lettre lui réclamant de hausser les cotisations syndicales de ses membres afin d'alimenter un fonds spécial d'appui aux grévistes. Selon la CSN, ce sont des milliers de dollars par semaine qui seront donc investis par l'ensemble des professionnel-les de l'hôtellerie afin de soutenir leurs camarades et d'amoindrir l'impact économique de ce conflit de travail pour les salarié-es et leurs familles. Ce fonds s'ajoute au Fonds de défense professionnelle auquel contribuent les 300 000 membres de la CSN.

    Outre les revendications de la plateforme nationale, les syndiquéEs du Holiday Inn Longueuil revendiquent une mise à niveau de leurs conditions de travail avec celles des hôtels comparables affiliés à la CSN.

    Rappelons que les huit hôtels de Québec qui participent à la négociation coordonnée auront le droit légale de grève dès le 1er août.

    Des anarchistes redécorent l’ancien Omer De Serres de Saint-Roch



    ==> Quelques photos

    Québec, 17 juillet 2008 – Aujourd’hui, des membres du Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) sont alléEs placarder les vitrines de l’ancien magasin Omer De Serres de Saint-Roch en solidarité avec 180 salariéEs de DeSerres France récemment mis-à-pied.

    C’est suite à une demande de solidarité de la section parisienne de la CNT (Confédération nationale du travail, anarcho-syndicaliste) chez De Serres France que les libertaires québécois ont posé ce geste. Face à la mondialisation néolibérale, la solidarité internationale doit être une pratique vivante et concrète. Nous ne pouvions passer sous silence les agissements anti-sociaux d’un patron bien de chez-nous et rester sourdEs aux appels de nos camarades d’outre-atlantique.

    Le texte de l’affiche :

    Solidarité internationale libertaire!
    Un requin québécois en France

    Nos camarades de la CNT viennent de nous contacter au sujet des agissements d’un requin bien de chez-nous: M. Marc DeSerres.

    Brièvement, le propriétaire d’Omer DeSerres s’est porté acquéreur d’une compagnie française, Artacréa SA, pour se faire un pied-à-terre dans les vieux pays. Or, le monsieur a annoncé le 2 juillet dernier aux membres du Comité d’entreprise qu’il n’injecterait pas une cenne dans la trésorerie de l’entreprise. Concrètement, comme l’été est la période creuse, ça signifie le licenciement d’environ 180 salariéEs (sans compter les effets en cascade sur les fournisseurs).

    La CNT exige que M. DeSerres verse à chaque salarié licencié une indemnité de dédommagement matériel et moral. Elle nous demande aussi de diffuser l’information au Québec.

    Pour plus d’information : www.nefac.net/CNT

    À lire: une offre de service au marie de Montréal

    À lire sur le site de La Commune, le blogue de la NEFAC-Mtl, une offre de service au maire de Montréal concernant les moyens de pression des flics. Hilarant!

    Le SPVM en moyens de pression: Offre de service pour le maire Tremblay

    mercredi 16 juillet 2008

    [Brochure] Le conseillisme: l'organisation des conseils et Panekoek

    Ce texte constitue le chapitre 7 du livre I (La Tâche) de l'ouvrage de Pannekoek LES CONSEILS OUVRIERS (1942), publié la première fois en français par I.C.O., puis réédité en 1982 par Spartacus.

    Pannekoek y aborde la question des conseils ouvriers comme «forme d'auto-gouvernement qui remplacera, dans les temps à venir, les formes de gouvernement de l'ancien monde».

  • Téléchargez la brochure
  • Lisez le texte (HTML) (sur le site infokiosques d'où nous l'avons repiqué...)
  • mardi 15 juillet 2008

    Francis Dupuis-Déry écrit à nouveau au maire de Québec

    À lire dans Le Soleil:

    La guerre du maire Labeaume : une illusion meutrière



    (À M. Régis Labeaume, maire de Québec) — Après m'avoir traité de «minable» parce que j'avais crié quelques slogans contre la guerre alors que vous receviez des officiers supérieurs de l'armée canadienne sur les marches de l'Hôtel de Ville, vous avez affirmé que vous étiez contre la guerre. Vous l'avez répété à bord du navire de guerre Ville de Québec, le 1er juillet.

    Enfin, devant des représentants du Royal 22 Régiment, le jour du 400e anniversaire de Québec, vous avez dit — heureusement hué par quelques dizaines de protestataires— : «En Afghanistan, ils ont décidé de fermer les écoles, de museler les femmes, de détruire le patrimoine. […] Je veux dire à tous les Québécois et les Québécoises, à tous nos concitoyens, soyez fiers de vos troupes.»

    Vous n'êtes donc pas contre la guerre. Vous êtes plutôt comme un petit garçon, fasciné par la chose militaire, qui aime visiter les navires de guerres et serrer les mains de soldats. Vous avouez même être pour une guerre, celle que «nos» soldats mènent en Afghanistan. Vous profitez de votre position pour en faire la promotion; bref, vous êtes militariste.

    /...Lire la suite

    Curiosité... Le Québec d'aujourd'hui vu par un français

    Le camarade Sommermeyer était de passage en mai dans le cadre du Salon du livre anarchiste de Montréal. Il tenait la table de la Fédération anarchiste et était plutôt curieux de ce qui se passait autour de lui. De retour en France, il a commis un texte sur «Le Québec d'aujourd'hui». À lire pour voir ce qu'un «étranger» peut comprendre en quelques jours du Québec sur la base d'une lecture des médias et de quelques ouvrages de référence... (attention, ça fait mal!)

    Le Québec d'aujourd'hui

    lundi 14 juillet 2008

    Vers un bras de fer en hôtellerie?

    Aujourd'hui, les 280 syndiquéEs CSN de l'un des plus gros hôtels de la métropole, le Regency–Hyatt (605 chambres), ont votés à 96% la grève générale illimitée. Avant d'en arriver là, les syndiquéEs avaient fait l'équivalent de 4 jours de grève. Les négociations piétinent toujours dans les hôtels, surtout à Montréal et Québec, et les salariéEs commencent à perdre patience. Est-ce qu'on se dirige vers un bras de fer en hôtellerie?

    Pluie de mandats de grève

    Pour l'instant, le syndicat du Regency-Hyatt est le seul à avoir un mandat de grève générale en poche. Toutefois, 12 syndicats CSN ont obtenus dans les derniers jours des mandats de grève de 72 heures. Dans tous les cas, les mandats ont été obtenus à plus de 90%, c'est dire la détermination des syndiquéEs. La CSN n'a pas l'intention d'avertir avant de frapper, le but étant de prendre les hôtels de court pour augmenter la cadence des négociations.

    Pour l'instant, la majorité des mandats de grève sont à Montréal mais les autres régions ne sont pas en reste. En Estrie, trois syndicats (sur 4) ont déjà des mandats de grève de 72 heures. À Québec, où huit hôtels sont touchés, il n'y a pas encore de mandat. Toutefois, des assemblées sont déjà prévues et les syndiquéEs obtiendront le droit de grève légale dès le 1er août.

    Revendications

    Cette année, 41 syndicats CSN, représentant 5500 syndiquéEs, ont décidés de coordonner leurs négociations. Une plateforme nationale les unis tous. Les principales revendications de l'actuelle négociation sont:
      • la réduction de la charge de travail des préposé-es aux chambres ;
      • un contrat de travail de trois ans, assorti d’augmentations de salaire décentes ;
      • l’améliorations au régime de retraite ;
      • des mesures de conciliation famille–travail ;
      • l’élimination des recours croissants au personnel d’agences.

    dimanche 13 juillet 2008

    MéchantEs Athées


    Bon, depuis le temps que j'en parle à mon entourage, je crois qu'il est maintenant venu le temps de foutre le lien sur le blogue afin d'illuminer et de montrer la voie à touTEs ceux/celles qui désirent être plus méchantEs encore que simplement athées.

    http://www.venganza.org/

    Pourquoi plus méchantE qu'athée? Simple, parce que le temps de militer contre les institutions religieuses n'est pas révolu, loin de là. Pour l'athéisme en général, il y a toujours le bouquin qui vous arme personnellement, mais ça peut manquer d'humour et surtout de pouvoir d'attraction qui pourrait éventuellement arriver à entrainer plus de gens à se questionner sur le sujet et peut-être même à s'organiser.

    Les gens de la Flying Spaghetti Monster Church ont su apporter l'humour à l'attaque directe face aux religions. Et si jamais vous vous dites que vous ne croyez pas en une boule de nouilles toute puissante, posez-vous des question sur pourquoi vous en arriveriez à croire en une espèce d'entité qui est supposée ressembler à l'humain (choix plutôt arbitraire) et qui aurait pris sept jours pour créer la terre et tout ce qu'il y a autour. Sans compter qu'il aurait "cocufié" le père d'un Jésus plutôt niais.

    Retours sur investissements

    Le cours de la chair à canon en hausse? Selon Le Soleil, l'armée canadienne a recruté 6716 personnes l'an dernier pour les forces régulières. Cette hausse de 2,8% a été rendue possible grâce à un investissement massif de 16 millions dans une belle grosse campagne de pub. Par contre, le marketing militaire ne convainc pas quand il s'agit de recruter pour la réserve. En effet, le recrutement est en baisse de 9% dans ce secteur (5758 nouvelles recrues cette année). Il faut dire qu'avec la guerre d'occupation en Afghanistan, il est devenu presqu'impossible de présenter la réserve comme une sorte d'immense «grandeur nature» de fin-de-semaine pour ados attardés.

    samedi 12 juillet 2008

    Brûle Babylone brûle.....

    À découvrir ou redécouvrir, le groupe français Sniper.



    [Vidéo] Une chambre en moins, c'est majeur

    Un lecteur nous a envoyé la vidéo suivante expliquant l'un des enjeux clefs des négociations actuelles dans l'hôtellerie. Notons que les syndicats CSN de Québec auront légalement le droit de grève le premier août. N'hésitez jamais à partager vos infos...

    Une chambre en moins, c'est majeur

    Myriam Romero est coordinatrice de la gouvernance à l'hôtel Regency Hyatt. Elle a été préposée aux chambres pendant 16 ans et elle nous parle de l'importance de réduire la charge de travail des préposées, une des revendications majeures des syndicats CSN de l'hôtellerie.

    vendredi 11 juillet 2008

    Arrestations à Québec: la police retire l'interdiction de manifester

    Ce commentaire, laissé sur le blogue hier, se trouve confirmé dans les journaux de ce matin.

    Québec et Montréal, le 10 juillet 2008. Suite à la sortie conjointe de la Ligue des droits et libertés et d'Amnistie internationale du 9 juillet, exprimant des préoccupations quant aux conditions de remise en liberté imposées récemment à Québec à des gens arrêtés, le Service de police de la ville de Québec (SPVQ) a retiré l'interdiction de manifester imposée à deux personnes interpelées le 3 juillet durant la manifestation du Collectif Guerre à la guerre (défilé militaire tenu dans le cadre du 400ième anniversaire de la Capitale).

    Cette annonce a été faite durant l'après-midi du 10 juillet par le SPVQ. «Après consultation et validation avec le Service des affaires juridiques, ce dernier nous a conseillé de retirer cette condition», précise le communiqué du SPVQ.

    Toutefois, les autres conditions de remises en liberté de ces deux personnes demeurent inchangées, comme celles imposées le 4 juillet à trois membres du Réseau de résistance du Québécois, accusés de méfait.

    Le communiqué conjoint du 9 juillet de la Ligue des droits et libertés et d'Amnistie internationale est disponible à www.liguedesdroits.ca.

    Échanges fraternels...

    Selon le site de la BBC, des flics sud-africains se sont tiré dessus à la fin juin. En effet, la police nationale est intervenue pour casser une ligne de piquetage de la police de Johannesburg. Quand les forces nationales ont tiré des balles de caoutchouc sur leurs collègues en grève, ces derniers ont répliqués à balle réelles. Les officiers syndicaux nient les faits mais des journalistes auraient trouvés des douilles sur les lieux.

    Aurions-nous enfin trouvé une utilité aux syndicats de flics? Est-ce que le nouveau moyen de pression va se répandre comme une trainée de poudre dans les rangs des «fraternités»? À suivre...

    (Source)

    jeudi 10 juillet 2008

    [brochure] «L'organisation» et «Le programme anarchiste» d'Errico Malatesta

    Deux textes classique d'Errico Malatesta ont été édité pour le Salon du livre anarchiste de Montréal par nos camarades de la métropole. Les voici...

    L'organisation (1897)

    Ce texte fut d'abord publié en trois parties dans le journal Agitazione d'Ancône durant l'été 1897. Il fut ensuite repris, en 1950, à Montevideo, dans une brochure de 24 pages, ayant pour titre Organizzazione. La version que l'on présente fut traduite et éditée en français pour la première fois dans le recueil de textes présentés et choisis par Israel Renoff, Errico Malatesta, Articles Politiques (Union Générale d'Édition, coll.1018, série "Noir et Rouge", Paris, 1979). Des extraits sont aussi présenté dans le tome II des Écrits choisis.




    Le programme anarchiste

    Malatesta fut chargé par la Commission de Correspondance de l' Union Anarchiste Italienne (U.A.I.) de rédiger une "Déclaration de Principes", tâche qu'il accepta. Au congrès de Bologne de l'U.A.I. (1 au 4 juillet 1920), le texte qu'il avait rédigé, Le Programme Anarchiste, fut entièrement accepté par le congrès et publié à Milan la même année. Il faut noter qu'il ne s'agit pas en 1920 d'un texte absolument original. En effet Malatesta c'est inspiré d'un programme qu'il avait publié en 1899 à Paterson, aux États Unis, dans différent numéros de La Question Sociale, texte qui fut repris en brochure par le groupe "L'Avenir" à New London en 1903, puis de nouveau en 1905 sous le titre de Notre programme.

    La publication de 1920 ne fut cependant pas une reproduction textuelle. Malatesta la corrigea, y apporta de sensibles modifications et y ajouta ce que lui suggérèrent les circonstances contemporaines et le caractère collectif qui devait être celui du texte. Ce qui en fait donc un texte essentiellement nouveau. Le premier paragraphe n'apparaît pas en 1920 mais les intertitres sont par contre de cette époque.

    Le texte fut traduit en plusieurs langues (espagnol, portugais, chinois, anglais, français, etc.), généralement sous le titre de Programme Anarchiste, et jouit de nombreuses rééditions depuis. La traduction que l'on présente aujourd'hui fut établie en 1979 (et publié dans le recueil de Israel Renoff) à partir du texte de 1903 réédité à Turin, en 1963, comparé avec le texte de 1920. Les traducteurs se sont aussi inspirer des versions du Bulletin International de C.R.I.A., 1949, de Vicenzo Tascafonco et de Vernon Richards. Le présent éditeur c'est contenté de re-confronter le texte du recueil de Renoff avec la traduction française des Écris Choisis, tome III.

    Téléchargez la brochure (pdf)

    Lisez le texte


    Québec, ville dépressionniste



    Québec a une histoire double. Peu de cités, comme cette capitale nationale, se présentent au monde entier lustrées, polies et radieuses, alors que dans leurs souterrains s’entrecroisent l’hypocrisie, la bêtise et l’arrogance des élites municipales. Elle est l’exemple par excellence d’une ville qui s’est développée par l’anéantissement systématique de son centre au profit de l’horreur banlieusarde. Québec dépérit ostensiblement sous sa muséification, son abandon à la spéculation grossière, son conservatisme grandissant, son esprit policier et sa dissolution dans les océans de périphéries conformistes. Au fil du temps, cette ville est devenue dépressionniste. Et l’ennui que ressentent ses habitants vient le confirmer.

    Dans cet ouvrage, une dizaine d’auteurs examinent l’histoire, la géographie, l’urbanisme, l’imaginaire et la vision du monde propres à la ville de Québec. Ensemble, ils animent la revue La Conspiration dépressionniste. Ils entendent vous faire passer un bien mauvais 400e.

    Plus d'infos ici.

    Un requin québécois en France

    Nos camarades de la CNT viennent de nous contacter au sujet des agissements d'un requin bien de chez-nous: M. Marc DeSerres.

    Brièvement, le propriétaire d'Omer DeSerres s'est porté acquéreur d'une compagnie française, Artacréa SA, pour se faire un pied-à-terre dans les vieux pays. Or, le monsieur a annoncé le 2 juillet dernier aux membres du Comité d'entreprise qu'il n'injecterait pas une cenne dans la trésorerie de l'entreprise. Concrètement, comme l'été est la période creuse, ça signifie le licenciement d'environ 180 salariés (sans compter les effets en cascade sur les fournisseurs).

    La CNT exige que M. DeSerres verse à chaque salarié licencié une indemnité de dédommagement matériel et moral. Elle nous demande aussi de diffuser l'information au Québec.

    Pour plus d'information, téléchargez le tract diffusé par la CNT à Paris.

    Question de détendre l'atmosphère

    "Tribute to Black Bloc"

    Il y a une ou deux images de Québec dans ce montage semble-t-il.

    Identifiez-les et gagnez une copie gratuite du dernier numéro de Cause Commune !

    Vers une grève dans l'hôtellerie?

    Lundi, des syndiquées de huit hôtels de la région de Québec ont manifesté pour dénoncer la lenteur des négociations. Selon le Media Matin, la CSN brandie la menace d'une grève au premier août (Source). Déjà, un premier débrayage ciblé --de 1500 syndiquéEs-- a touché Montréal en fin de semaine. Au total, c'est une quarantaine d'hôtels qui négocient en même temps.

    Pour en savoir plus:
  • La CSN a produit une brochure sur les revendications des syndiquéEs
  • Il y a aussi une page d'actualité sur la lutte

    Pour finir, voici deux vidéos syndicaux expliquant ce qui se passe. Un avant-goût de ce qui se passera bientôt à Québec?



  • mercredi 9 juillet 2008

    La Ligue des droits et liberté et Amnistie Internationale sonnent l'alarme


    Dans un communiqué envoyé aujourd'hui, la Ligue des droits et libertés et Amnistie internationale se disent préoccupées par les conditions de remise en liberté de personnes arrêtées à Québec.

    Cuvée spéciale 400e

    Deux cas récents ont fait réagir les deux organismes: les arrestations de militants nationalistes à quelques jours du 1er juillet et celle d'antimilitaristes lors de la manif du 3. Dans les deux cas, les conditions de remise en liberté sont pour le moins douteuses.

    Une militante antimilitariste de Montréal s'est carrément fait interdire de manifester (même pacifiquement!) mais le sort réservé aux nationalistes est bien pire. Après avoir passé une nuit au poste (pour des graffitis!), avoir été amené devant le juge menottes aux pieds et s'être fait interdire de participer au rassemblement du Réseau de résistance du Québécois (RRQ) à l'occasion de la Fête du Canada, les trois militants «se sont notamment vu interdire [lors de leur comparution du 4 juillet] de "distribuer ou afficher des tracts" et de "participer à toute réunion ou rassemblement du RRQ" jusqu'à leur comparution le 12 août prochain».

    Selon la Ligue des droits et libertés, il y lieu de s'inquiéter du retour à cette tactique de la police et de la Couronne de détourner le système judiciaire afin d'écarter des militantEs de la place publique. «Ces conditions de remise en liberté ne visent pas à empêcher la récidive, mais visent avant tout à mettre des militant-e-s hors jeu en les privant de leur liberté d'expression, de leur droit de manifester et de leur droit de se rassembler», précise Me Barrette, militant de la Ligue. Déjà en 1997, la Cour supérieure avait annulé de telles conditions de remise en liberté.

    Appel au maire

    Selon la Ligue et Amnistie, le Maire de Québec, M. Régis Labeaume, et le Service de police de Québec doivent s'assurer que la liberté d'expression est respectée dans la Capitale. «Toutes les opinions ont le droit d'être exprimées, 400ième anniversaire ou pas», affirme Nancy Gagnon, présidente de la section de Québec de la Ligue des droits et libertés. Selon la Ligue des droits et libertés et Amnistie internationale, la protection contre d'éventuels débordements ne doit pas servir de prétexte pour bafouer le droit de manifester.

    Il est vaguement rassurant de constater que les bonnes vieilles organisations libérales sont encore capable de dénoncer les dérives autoritaires quand elles se produisent. N'empêche, que le pouvoir veuillent tuer une mouche avec un canon en dit long sur le climat qui règne actuellement. Sale temps pour les dissidents...

    Maudits pneus...

    aujourd'hui, l'Action Labeaume est venu chiâler devant les microphones et les caméras pour dire que, au courant des trois dernières semaines, sa belle bagnole de bourgeois puant s'est retrouvée délestée de la pression d'air contenue dans ses pneus 2 fois.

    ça a pris au moins 3 bonnes minutes... avant qu'il ne blâme les syndicats de la municipalité. Il ne l'a jamais dit, trop au fait que les journalistes n'auraient pas pu se retenir de lui rire dans la face. Il a donc choisi de jouer au con et de parler d'une "tangeante dans les conclusions à tirer". Donnez-lui une étoile de sheriff tout de suite, mais pas de pistolet, il pourrait se blesser ou pire, blesser quelqu'unE.

    conclusion de sa mini-conférence: laissez sa famille tranquille. c'est spécial... je sais qu'il a un tour de taille format politicien, mais je ne croyais pas qu'il considérait les pneus comme étant de sa famille. Trève de blague facile et de bas étage.

    les critiques ont surtout porté sur le fait que l'Action accusait (encore une fois) les employéEs de la ville de tous les maux. toutefois, personne n'a souligné sa soif de sensationnalisme via sa victimisation et l'aggravation gonflée de son cas. que veut-il au fond? certainEs diront qu'il est honnête dans sa crainte envers sa famille, à qui il n'est d'ailleurs toujours rien arrivé. d'autres, la tête moins dans les nuages, vous diront qu'il s'agit là d'une action de plus pour attirer la sympathie des masses.

    touTEs pareilLEs, même lorsqu'ils/elles se veulent tellement différentEs.

    [brochure] Anarchie et Communisme par Carlo Cafiero

    Nos camarades de Montréal ont édités une foule de brochures pour le Salon du livre anarchiste de Montréal. Durant l'été, elles seront mises en ligne petit à petit. En voici une première.

    «Anarchie et communisme» est la reproduction du rapport lu par Carlo Cafiero en 1880 à l’occasion du congrès de la Fédération jurassienne de l’A.I.T. (Association Internationale des Travailleurs) à Chaux-de-Fonds. Ce texte de Cafiero fut publié pour la première fois la même année à Genève, dans le journal anarchiste Le Révolté.

    Cafiero explique ici que «nous devons être communistes, parce que nous sommes des anarchistes, parce que l’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution»...

    Téléchargez la brochure en pdf

    Lire le texte seul (sur le site infokiosques d'où nous l'avons repiqué...)

    mardi 8 juillet 2008

    La démocratie quand ça leur chante...

    S'il n'en tenait qu'à l'administration Labeaume, il n'y aurait plus de référendum pour faire approuver un changement de zonage. C'est du moins ce qu'on peut lire dans le Média Matin (Sus aux référendums). L'administration a repris au bon une balle lancée par l'opposition dans le dossier de la «cité verte» (un projet de développement de 700 logements). En effet, le Conseil d'arrondissement de La Cité avait demandé de ne pas faire de référendum, même si 269 personnes avaient signées un registre (Source). «Les référendums n’existaient pas avant les fusions. Après cinq ou six ans de consultation, ça suffit», a tranché le maire Labeaume. Pourtant, c'était la première fois hier que la Ville devait passer outre une demande de référendum. C'est pas comme s'il y avait eu de l'abus... La possibilité pour les riverains de signer un registre demandant un référendum pour bloquer un projet de développement était l'une des rares avancées démocratiques obtenue lors des fusions municipales. Et voilà que la Ville veut le faire sauter et ce même si elle avait la possibilité légale de passer outre à l'avis des citoyens. Vraiment, le spectacle de la scène politique municipale est désolant.

    lundi 7 juillet 2008

    Photo-reportage: Pas d'armée dans nos cités!



    Le 3 juillet dernier, l'armée organisait un grandiose défilé militaire à Québec. C'était sans compter sur la vigilance des antimilitaristes. Malgré une pluie diluvienne, près de 500 personnes ont répondu à l'appel de Guerre à la guerre et ont manifestés pour perturber le défilé. Le seul fait que les autorités soient obligées de déployer l'anti-émeute pour permettre à l'armée de défiler dans les rues est une victoire morale pour les manifestantEs.

    De Québec à Kaboul, pas d'armée dans nos cités!

    ==> Notre photo-reportage

    Erreur sur la personne...

    Lu dans Le Soleil:

    Erreur sur la personne
    Par Matthieu Boivin
    Le Soleil

    Un résidant de 74 ans de Limoilou, Gerry Sunderland, estime avoir été victime de «brutalité policière» à la suite de l’arrestation musclée qu’il a subie le soir du 1er juillet par des policiers de la Ville de Québec. Cette histoire est d’autant plus embarrassante pour le corps de police que M. Sunderland n’avait rien à se reprocher.

    (...)

    Hier, lors d’une entrevue menée au logement de sa fille, Johanne Sunderland, le septuagénaire était visiblement encore frustré, car l’arrestation a laissé des traces. Il a eu le coude gauche disloqué, un os fêlé et il a dû subir une intervention chirurgicale à l’hôpital Saint-François d’Assise. «J’ai beaucoup de haine en moi», a-t-il fulminé.

    Lire la suite...

    Répétez après moi: il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, ...

    Les anars en mai 68...

    Nos camarades d'Alternative libertaire ont pondu un dossier des plus intéressants sur mai 1968. En voici deux pièces pertinentes pour l'histoire de l'anarchisme...

    Après une décennie de marasme, le mouvement anarchiste reprend pied

    Un Mai 68 anarchisant relève de l’imagerie d’Épinal alimentée par la fortune médiatique de Daniel Cohn-Bendit. La place des anarchistes dans le mouvement de Mai, loin de s’y réduire, et finalement méconnue, mérite qu’on s’y arrête.

    • L’« hydre de Lerne » communiste libertaire
    • Présence anarchiste dans les événements
    • L’impact de Mai sur le mouvement



    Lire la suite...


    Également...

    Entrevue avec deux animateurs de l'ORA


    « Chacun de ces mots comptait : organisation ; révolutionnaire ; anarchiste »

    En 1967, de jeunes militantes et militants radicalisés avaient formé, au sein de la Fédération anarchiste, une tendance communiste libertaire, l’ORA, qui est l’ancêtre d’Alternative libertaire. Mai 68 va pousser l’ORA à se constituer en organisation à part entière. Deux de ses animateurs, Guy Malouvier et Rolf Dupuy, reviennent sur cette période.

    Lire la suite...

    vendredi 4 juillet 2008

    Manifestation contre la brutalité policière le 7 juillet





    Voiçi un communiqué reçu par un nouveau groupe anti répression policière de Québec qui vous convie à une manifestation le 7 juillet prochain. N'hésitez pas à nous faire parvenir vos communiqués et annonces.
    -----------------------------------------------------------------------------------
    *Manifest'action contre la répression policière*

    *Où : En face de l'Hôtel de Ville de Québec*
    *(coin Des jardins/ Cote de la fabrique)*
    *Quand : Lundi 7 Juillet, 17:30*

    *Revendications :*

    -Abolition du projet respect, de la police de Québec
    -Légalisation de la pauvreté
    -Abolition des règlements municipaux relatifs au mendiage
    -Légalisation des métiers marginaux
    -Dignité et respect de nos droits en cas d'arrestation

    Pendant que les policiers manifestent et demandent aux leurs s'ils sont "prêts à se battre?", pour augmenter leurs revenus, que 6,5 millions $ sont investis par la ville de Québec pour le 400ème, quel sort est-il réservé aux plus démunis de cette si belle cité? On serait tenté de répondre : "des miettes"... Mais même pas...

    En Avril 2006, le service de police de Québec mettait en branle un projet qu'il a ironiquement appelé : "respect". Ce projet a pour but d'éloigner les plus pauvres de la place publique en leur interdissant l'accès aux parcs (flânage) et à la rue (mendiage et squeegee...). Si le but de ce projet pourrait en soit être la raison du silence de la police à ce sujet, les moyens utilisés pour parvenir à leur fin le sont d'autant plus. Ils pourraient au mieux être considéré comme abusif, au pire, comme carrément illégaux.

    En parlant des squeegees, Sylvain Boivert, de la police de Québec, mentionnait que "lorsqu’on assiste à une récidive régulière, on va passer du constat d’infraction même à des accusations criminelles". Or,pourquoi serait-on chargé au criminel si ce ne sont pas des crimes qui sont commis, comme la police le mentionnait elle même en parlant de ce projet? Un système 2 poids 2 mesures as-t-il sa place dans une société soit-disant démocratique?

    Mais en plus des milliers de $ (sans exagération) de tickets que les pauvres s'accumulent et des accusations criminelles, d'autres faits nécessitent d'être mis en lumière : Les manières qu'utilisent les flics pour nous garder hors de vue... Parmi celles-ci, on se doit de noter : le vol ou le bris des squeegees utilités (ou non!), l'intimidation des jeunes de la rue (en leur promettant un avenir reluisant au sein du projet respect) et les séjours abusifs au poste de police pour dégrisement.

    Durant ces séjours, non seulement n'avons-nous pas le droit de passer un test d'alcoolémie (même si nous sommes là pour ivresse), mais nous n'avons pas le droit de parler à un avocat, puisque nous ne sommes pas en état d'arrestation. Les flics décident si oui ou non nos médicaments prescrits nous seront administrés (les anxiolitiques et anti-dépresseurs ne le sont pas) et nous avons très rarement droit à un repas.

    Ce n'est pas le genre de respect que nous demandons, et c'est pour ça que nous protestons!

    Pour plus de renseignements : visitez : gaar.12r.org

    À QUÉBEC COMME À KABOUL, PAS D'ARMÉE DANS NOS CITÉS !



    Un petit aperçu de la manifestation de ce matin contre le défilé militaire dans les rues de Québec. Ça a été filmé plusieurs minutes après l'arrivée des premiers manifestants qui ont confronté le défilé militaire et les escouades anti-émeute de la SMQ et de la SQ. Un gars de Québec et une fille de Montréal ont été arrêtés et relâchés plus tard sous promesse de comparaître en octobre prochain.

    À QUÉBEC COMME À KABOUL, PAS D'ARMÉE DANS NOS CITÉS !

    jeudi 3 juillet 2008

    Des centaines de manifestants contre le défilé militaire à Québec





    DE QUÉBEC À KABOUL PAS D'ARMÉE DANS NOS CITÉS !

    À l'appel de la Coalition Guerre à la Guerre, quelques centaines de manifestants ont bruyamment fait savoir leur position anti-militariste dans les rues de Québec aujourd'hui. Les manifestants demandaient le retrait du Droit de Cité accordé à l'armée canadienne dans la ville de Québec, le retrait des troupes d'Afghanistan et la cessation du recrutement et de la propagande militaire, laquelle était flagrante alors que plus de 2000 militaires défilaient sur Grande Allée en cette journée du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec. Malgré une pluie diluvienne, les manifestants se sont élancés vers 11h pour aller perturber le défilé militaire mais ils ont été bloqués après quelques minutes seulement par l'escouade anti-émeute (Sûreté municipale et Sûreté du Québec). Après avoir joué au chat et à la souris avec les flics et avoir fait un peu de jogging, les manifestants ont réussi à se rendre au Parc de l'Esplanade, près de la Porte St-Louis, où ils ont rejoint le défilé qu'ils ont copieusement hué sous la surveillance de plusieurs dizaines de flics. Pour déjouer les manifestants, les militaires ont changé le trajet du défilé à la dernière minute, et une bonne partie de celui-ci s'est déroulé dans l'indifférence totale, sur les Plaines d'Abraham. Au moment d'écrire ce texte, les plus courageux des manifestants affrontaient toujours le déluge et poursuivaient la protestation. Malgré quelques confrontations directes, renversements de clôtures et poussages, il ne semble pas à ce moment y avoir d'arrestations à déplorer. Plus de détails à venir sous peu. Pour plus d'informations sur Guerre à la Guerre, cliquez ici.

    UPDATE : Il y a eu 2 ou 3 arrestations lors des manifestations d'aujourd'hui. De plus, une perturbation a aussi eu lieu à l'Hôtel de Ville vers 8h ce matin lors de la cérémonie du Droit de Cité.

    mardi 1 juillet 2008

    Le «Droit de cité»

    Le 3 juillet prochain, les militaires du 22e régiment de l’armée canadienne paraderont encore une fois dans les rues de la Vieille Capitale. Cette opération de propagande et de justification de l’existence de cette institution archaïque et nuisible porte le nom de «Droit de Cité». À Québec, depuis 1975, c’est le 3 juillet (anniversaire de la ville) que les clowns en rouge avec leurs longs chapeaux noirs tout droit sortis d’un mauvais film de Walt Disney se pavanent en ville, se montrant sans gêne à la population.

    Cette année, il ne s’agit pas d’une édition carnavalesque mineure comme ce fut le cas les années précédentes. Oh que non! Pour celles et ceux qui reviennent à la vie ou qui débarquent d’une autre planète, nous sommes en plein dans les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. Tout est permis: le Congrès eucharistique (une autre immondice) et ses dépenses folles de fonds publics, un festival aérien survitaminé (encore une belle démonstration d’armement au fond), une revalorisation à outrance d’endroits publics laissés à l’abandon depuis des décennies, etc. Le tout suivi par un nationalisme crasseux qui tente de récupérer l’année en disant des insanités comme: «Quatre cent ans d’occupation française» et «C’est la fête du grand peuple québécois au complet». Bref, 2008 est une année merdique dans notre belle capitale.

    Pour en revenir aux clowns du 3 juillet, il est primordial de définir ce qu’est supposé être le Droit de cité. Ce «droit» peut se résumer à l’obtention de la permission de pénétrer les murs de la cité, un genre de retour officiel à la maison. Bon, comme on le sait, le 22e régiment l’a depuis 1975, donc il n’y a pas de quoi en faire une parade à tous les ans. Et c’est là d’ailleurs que le bât blesse. Rien ne dit que la population de Québec ou du Québec en général désire toujours octroyer ce privilège aux militaires, surtout avec les âneries qu’ils sont en train de commettre partout dans le monde, expressément en Afghanistan.

    Pis encore, 2008 verra des milliers de militaires déambuler dans les rues de la ville en héros et héroïnes qui se sont sacrifiéEs, elles/eux et leurs familles, «pour la mission humanitaire en Afghanistan». Vous connaissez, non? Cette république islamique où les femmes ont été libérées par les militaires occidentaux, où la démocratie à été remise en selle par les armes libératrices des soldats de pays riches et où les méchants oppresseurs ont été rayés de la carte à grands coups de chars d’assaut. Si vous ne connaissez pas, c’est que vous êtes trop au courant et que la propagande du 3 juillet ne saura vous atteindre.

    Malheureusement, cette opération publique à grand déploiement tentera de passer sous silence tout ce qui se passe réellement en Afghanistan. C’est pour cela, en plus du fait que l’on ne veuille rien savoir d’endurer une démonstration de la force militaire basée à Valcartier, que l’on doit briser le fameux consensus qui régnerait supposément autour du Droit de cité et de sa manifestation militaire hideuse. Le 3 juillet prochain, les forces antimilitaristes n’auront d’autres choix que de prendre la rue. Le 3 juillet prochain, les forces vives de partout au Québec ne laisseront pas se dérouler sans contestation ce freak show dans les rues de Québec.

    La Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) appuie la manifestation mise de l’avant par le collectif Guerre à la Guerre avec fierté et détermination et invite touTEs ses sympathisantEs à l’action du 3 juillet. Rassemblement à 10h au Parc de l’Amérique française près des bannières rouges et noires.

    ==
    Extrait du numéro 21 du journal Cause commune