mardi 30 septembre 2008

Ils sont parmi nous...

Dimanche prochain, il y aura à Québec une «Chaîne pour la vie» pour la troisième année consécutive. Il s'agit de la principale manifestation des anti-avortements dans notre région. D'habitude, ils sont une vingtaine à prier en silence devant le Centre Mère-Enfant du CHUL pour «faire cesser l'avortement».

Nous sommes quelque-unEs à ne pas les trouver «cutes et inoffensifs». L'an dernier les libertaires avaient à l'initiative d'une contre-manifestation pro-choix.

http://www.semainedelavie.ca/fr/chaine_vie.htm
http://www.semainedelavie.ca/fr/contact.htm
http://www.inquisition.ca/fr/index.htm
http://www.inquisition.ca/fr/faq/sjj/bio.htm
http://www.chp-louishebert.ca/fr/programme.htm
http://stmarc.erq.qc.ca/
http://www.flickr.com/photos/10060289@N05/1510438591/in/set-72157601842049664/
http://voixdefaits.blogspot.com/2008/09/le-5-octobre-dfendons-le-droit.html
http://voixdefaits.blogspot.com/2007/10/appel-une-contre-manifestation-pro.html

L'anarchie de A à Z, «U» comme Unité

Une invitation à refonder
l’anarchisme organisé


Les collectifs québécois de la NEFAC sont en pleine redéfinition. En effet, les sections québécoises et américaines de la fédération ont décidé de former deux organisations solidaires mais indépendantes. Les 22 et 23 novembre, nous tiendrons un congrès dans la Métropole qui sera l’occasion d’adopter le manifeste et la constitution d’une nouvelle organisation communiste libertaire québécoise. Nous voulons profiter de l’occasion pour entamer un dialogue avec des camarades proches de nous et voir s’il est possible de faire un bout de chemin ensemble et d’intégrer plus de militantEs au processus dans toutes les régions du Québec.

Notre base d’unité

En une petite décennie de luttes, une organisation communiste libertaire sérieuse a enfin réussi à s’implanter au Québec. En soi c’est déjà une victoire, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire, selon nous, avant de voir émerger dans la province le type d’organisation révolutionnaire que nous préconisons. Pour assurer le développement de l’anarchisme organisé au Québec, une stratégie impliquant plusieurs tâches à mener de front s’impose. Il s’agit d’enraciner une organisation révolutionnaire militant pour des mouvements sociaux combatifs et pour l’émergence d’une gauche libertaire large et ouverte.

Mais d’abord, de quel type d’organisation parlons-nous? L’organisation, telle que nous la concevons, est l’un des moments des luttes sociales. C’est une assemblée de militantEs sur la même longueur d’onde, un lieu de confrontation et de synthétisation d’idées et d’expériences sociales et politiques. Ce n’est pas un groupe secret, un club privé ou un groupe d’affinité mais une organisation publique dont on peut devenir membre si on est d’accord avec ses positions. L’organisation est nécessaire pour partager des ressources, rompre avec le localisme et maximiser l’impact des pratiques libertaires en coordonnant nos activités politiques. L’expérience nous a amené à adopter les principes d’organisations plateformistes, c’est-à-dire une organisation efficace qui repose sur:

  • L’unité théorique et tactique
  • Le fédéralisme et la démocratie directe
  • La responsabilité collective.


Nous n’avons pas une approche dogmatique de la «Plateforme d’organisation des communistes libertaires», le document de base du «plateformisme»; c’est le point de départ de notre pratique et non le point d’arrivée. Concrètement, la recherche d’unité et de cohérence est un processus permanent qui se vit au travers de débats internes. Le fédéralisme et la démocratie directe nous permettent d’atteindre un certain équilibre entre autonomie et force collective. Ce qui est commun est collectivisé et contrôlé démocratiquement par l’ensemble de l’organisation mais les militantEs gardent leur pleine autonomie politique et organisationnelle dans leur militantisme local. La responsabilité collective signifie que les membres de l’organisation participent aux débats internes et à la prise de décision mais doivent se rallier aux positions majoritaires. Bref, les militantEs sont solidaires des positions et des campagnes adoptées et y participent.

Reconquérir une base sociale

À chaque fois que l’anarchisme a joué un rôle dans d’autres pays, il y avait des anarchistes organiséEs et profondément enracinéEs. Que ce soit en Espagne, en Ukraine, en France ou au Mexique, on trouve un anarchisme organisé présent dans la plupart des localités et tous les quartiers des grandes villes, une activité intense dans tous les mouvements sociaux, une presse vivante et diversifiée. On peut dire que dans tous les cas où l’anarchisme a compté, il y avait un enracinement et une base sociale au mouvement. C’est ce qui fait défaut à l’anarchisme québécois et c’est ce que nous voulons changer.

Il y a longtemps que le mouvement anarchiste québécois est un phénomène générationnel impliquant essentiellement des jeunes. Chaque nouvelle génération militante chasse la précédente et doit pratiquement réinventer la roue. Pour réussir à reconquérir une base sociale, les communistes libertaires doivent relever le double défi de l’enracinement et de l’insertion sociale sur le moyen et long terme. Si nous n’arrivons pas à développer une présence militante dans les luttes de notre classe, nous n’avons aucune chance. Il est temps de reconsidérer une forme de militantisme fondamentale: l’action de masse des mouvements sociaux dans les quartiers, les écoles, les campus, les lieux de travail, etc. C’est peut-être moins glorieux qu’un certain militantisme «radical» mais c’est incontournable pour s’inscrire dans la durée et construire un courant ouvert sur l’ensemble des réalités de notre classe.

L’anarchisme organisé n’a pas à être confiné aux ghettos militants. Il doit s’épanouir dans les quartiers et les lieux de la vie quotidienne. Le mouvement anarchiste doit aussi sortir des grandes villes et s’implanter sur tout le territoire. Pour consolider l’anarchisme dans notre classe, nous sommes prêtEs à aller là où nous ne sommes pratiquement jamais alléEs : dans les petites villes de la province.

Nous nous engageons à soutenir matériellement et moralement quiconque voudra intégrer un groupe existant de la nouvelle organisation ou en développer un dans sa ville. Refonder l’anarchisme organisé et en faire une force qui compte dans la société n’est pas une mince affaire... Si ça vous intéresse et que vous voulez avoir votre mot à dire, c’est le bon moment. Toutes les contributions sont les bienvenues!


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Extrait du numéro 22 du journal Cause commune (à paraître début octobre)

L'ADQ relegué au rang de tiers parti...

Jean-Talon, circonscription libérale(*) et cossue s'il en est, n'est certes pas un terreau fertile pour l'ADQ. N'empêche, les résultats de la partielle d'hier ont de quoi surprendre. En effet, selon Québec Politique, le candidat du parti de Mario Dumont a obtenu... 4,64% des suffrages! C'est une drop de 14 points depuis les élections générales. À titre de comparaison, le P.L.Q. a fait 58%, le P.Q. 30%, le P.V.Q. 3,43% et Q.S. 2,45%. Ouch!

(*)Libérale depuis 1960.

lundi 29 septembre 2008

Lancement du Calendrier des luttes sociales

Nous avons reçu le communiqué suivant que nous diffusons avec plaisir:

Le Fonds de Solidarité des Groupes Populaires de Québec tiendra le mercredi premier octobre le lancement de son Calendrier 2009 des Luttes Sociales. Cette soirée est une autre opportunité pour les militants et militantes de la région de Québec de se rencontrer dans une ambiance amicale et décontractée.

Le Fonds de Solidarité est une fondation qui regroupe 8 groupes œuvrant à Québec et pour les gens de Québec, s’y associer ne peut que favoriser les liens entre les différentes organisations qui luttent pour améliorer les conditions de vie de plusieurs au sein de la Vieille Capitale.

Donc c’est un rendez-vous, mercredi 1er octobre dès 5 heure à la Coopérative de Solidarité l’AgitéE, située au 251 Dorchester, coin Prince-Edouard.

Cause commune express 28 septembre 2008

Dans le cadre de la journée pan-canadienne d'actions «Pas d'autre C-484, on ne joue pas avec les droits des femmes», les camarades de la NEFAC-Mtl ont produit une édition spéciale de Cause commune sur les menaces au droit à l'avortement.

Hier, des milliers de personnes (2500 selon Le Devoir) ont répondu à l'appel des groupes féministes et des syndicats pour s'opposer aux menaces au droit à l'avortement.

Téléchargez la version pdf

dimanche 28 septembre 2008

Le capitalisme nuit à l'égalité homme-femme

Après un progrès pendant vingt ans, le partage équitable des tâches ménagères et des soins aux enfants est en régression au Québec depuis dix ans. Une petite nouvelle importante qui est passée dans le beurre cette semaine (on l'a traité légèrement à la fois dans le Journal de Québec et dans Le Soleil, ou elle a hérité de la page 47 de l'édition du dimanche...).

Concrètement, les hommes ont fait des pas de géant entre 1986 et 1998 et depuis, ça se gâte. En 1986, les hommes n'accomplissaient que 40% du boulot abattu par les femmes à la maison. Ensuite, ça a commencé à changer. En 1998, les hommes accomplissaient 70% du travail des femmes. Pas encore l'égalité mais on pouvait croire que la prochaine génération allait y arriver. Et bien non. On est redescendu à 60% en 2005.

D'après les chercheurs, c'est la faute au travail. Le temps qui n'est plus consacré aux tâches ménagères et aux enfants est consacré au boulot. Tout le monde travaille plus mais, toutes proportions gardées, ce sont les heures des hommes qui ont explosé. En effet, en incluant le temps de déplacement, les hommes consacrent maintenant 50h par semaine au travail (6h de plus qu'en 1998), 10h de plus que les femmes. Notez que les salaires n'ont pas suivi du tout. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que c'est tout sauf volontaire. C'est l'évolution du capitalisme qui nous amène là.

Parlant de capitalisme, un autre groupe de chercheur croît avoir mis le doigt sur le bobo concernant les inégalités de revenu entre les hommes et les femmes. C'est la maternité qui est en cause. Jusqu'à trente ans, il n'y a pas de différence majeure entre les carrières des unes et des autres. C'est après que ça se gâte. Plus de 40% des femmes décrochent du marché du travail pour deux ans en moyenne quand elles ont leurs enfants. Seulement les deux tiers de ces femmes réussissent ensuite à retourner au boulot et seulement 40% dans un emploi à temps plein. De retour sur le marché du travail, mesdames ont perdu 18% de leurs salaires comparativement à messieurs (le double si elles ont été absentes plus de 3 ans).

Voilà, c'est ce qu'on appelle une discrimination systémique. C'est le capitalisme patriarcal dans toute sa splendeur. Heureusement, il existe une porte de sortie, c'est le syndicalisme (l'écart de revenu le moins fort se trouve chez les femmes syndiquées). Qui a dit que le féminisme était dépassé?

vendredi 26 septembre 2008

Votre temps de parole est écoulé...


Selon Influence Communication, une firme qui ausculte les médias, les téléjournaux de fin de soirée laissent un temps de parole de 15 secondes en moyenne aux chefs de parti pendant la présente campagne électorale. Le détail exact des chiffres est sur le blogue du Devoir.

Les chefs de parti ont donc 15 secondes pour vendre leur salade, moins de temps que la plupart des pubs! Remarquez, je ne dis pas qu'ils ont nécessairement quelque chose d'intelligent à dire. J'imagine que c'est un peu l'oeuf ou la poule: les politiciens s'en tiennent à des clips insipides pour «faire les nouvelles» et les chaînes de télévision ne leur laissent que l'espace pour placer «la phrase qui tue».

N'empêche, tu parles d'une information politique... Et après on se demande pourquoi nos voisins sont dépolitisés. Rappelons que la télévision est de loin la principale source d'information des occidentaux. Vous pensez que c'est mieux dans la presse écrite? Pas vraiment. Toujours selon Influence Communication, la presse écrite est le secteur médiatique où la campagne électorale prend le moins de place. Eh merde...

Les bourgeois sont gâtés...



C'est trop rigolo. Vous vous souvenez de la candidate conservatrice dans le comté de Québec qui disait que les artistes sont gâtés? Si, si, faites un effort, il s'agit de Myriam Taschereau. Et bien, on apprend dans Le Soleil de ce matin que la dame est très au fait des programmes de subvention culturelles pour y avoir elle-même eu recours plus souvent qu'à son tour! En effet, entre 1998 et 2006, elle a eu plus de 90 000$ de subvention du Ministère de la culture.

Cette bourgeoise était propriétaire du Manoir Taschereau à Sainte-Marie de Beauce. Ça ne vous dit rien? Il s'agit d'une «résidence touristique» dans une «maison» patrimoniale. Les Taschereau en question sont une lignée aristocratique de seigneurs dont le plus connu est sans doute Louis-Alexandre, député du coin au début du siècle et premier ministre de 1920 à 1936. C'est le grand père de Myriam. Comme la maison a de l'histoire, c'est officiellement un monument historique, elle a eu des sous pour la mettre en valeur.

Alors voilà, on a ici du sang bleu qui coule dans une lignée rouge, qui donne dans le populisme crasse tout en puisant dans l'auge à subvention. On est loin de «monsieur-madame tout-le-monde». Dommage que les journalistes n'aient pas le temps de creuser dans la bio de chaque candidat...

(Souce)

jeudi 25 septembre 2008

Vote stratégique: certains gardent la tête froide



(une image suggérée par nos camarades de la NEFAC-Sherbrooke)


Ouf! On a eu droit ces derniers jours à un tir de barrage en faveur du vote stratégique anti-conservateur. Cette fois, la FTQ n'est malheureusement pas la seule à se mouiller (elle appelle à voter Bloc). Les autres se gardent une petite gêne et appellent pudiquement au vote stratégique mais ça revient au même. Vite de même on a donc la FTQ, la CSN, la FIQ, le MAL et la FFQ qui appellent à voter contre les conservateurs. Ça commence à faire beaucoup de monde.

Pas d'unanimité


Et pourtant, on est loin de l'unanimité dans les mouvements sociaux. La bataille des idées fait rage. Un communiqué de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) publié ce matin nous le rappelle: certains groupes gardent la tête froide et refusent d'embarquer dans la partisanerie. La centrale historique des profs intervient dans la campagne et le débat public, autour de huit priorités, mais ne donne pas de consigne de vote. Dans le contexte, c'est tout à leur honneur.

La CSQ n'est pas la seule. Dans le camp des non-partisans on retrouve, entre autres, les groupes de chômeurs, le FRAPRU, le MÉPACQ, le Collectif pour un Québec sans pauvreté (notons toutefois que certains de ces groupes font du vote un fétiche). Non-partisan ne signifie pas neutre ou non-politique, au contraire. Le travail de ces groupes est éminemment politique. Ils font de l'éducation autour des programmes des partis, une critique de l'action gouvernementale, soulèvent des enjeux sur la place publique et cherchent à marquer des points pour leur cause.

Les mouvements sociaux n'ont pas à dire aux gens quoi voter (ni même à leur dire d'aller voter ou pas). Ce n'est pas leur rôle. Les élections sont le terrain d'action politique bourgeois par excellence. C'est le terrain des partis et des gestionnaires du système capitaliste. Les mouvements sociaux n'ont rien à faire là. Leur rôle est de faire la critique du système et de maintenir un rapport de force permanent face au gouvernement et aux patrons. Et ça, ça ne passe pas par les urnes mais par la rue.

Le 5 octobre: défendons le droit à l'avortement

Appel de Ainsi-squattent-elles ! et du Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) :

À DIFFUSER LARGEMENT!

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Le droit au libre choix à l’avortement est encore et toujours remis en question!


Appel à défendre le droit à l’avortement !!




Rendez-vous le 5 octobre 2008, à 13h00

Devant le Centre mère-enfant du CHUL

(devant Place Laurier)




C’est seulement en 1988 que l’avortement a été décriminalisé au Canada, suite aux luttes des femmes et à celle du Dr. Morgentaler. À peine 20 ans plus tard, le droit des femmes de choisir librement si elle souhaite ou non se faire avorter, est pourtant une fois de plus remis en question au Canada et au Québec.

À Québec, la situation n’est pas différente. L’an passé, une manifestation anti-choix a été appelée par Bernard Westerveld, le pasteur de l'Église réformée de Sainte-Foy. Environ 25 anti-choix s’étaient présentéEs devant le Centre mère-enfants du CHUL pour s’opposer au droit des femmes de choisir de poursuivre ou non leurs grossesses. Le groupe de M. Westerveld tentait de relancer à Québec le mouvement Life Team, qui tient des manifestations Pro-Vie à travers le Canada au cours de la première fin de semaine d'octobre.

Pour contrer cette nouvelle démonstration de la droite religieuse, près d’une centaine de manifestantEs pro-choix s’étaient présentéEs sur les lieux du rassemblement. Ils avaient dénoncé avec vigueur ces nouvelles menaces aux droits des femmes acquis de hautes luttes.

Cette année, une nouvelle manifestation anti-choix s’organise à Québec et encore une fois, le droit du libre choix à l’avortement est remis en question. Mais l’enjeu est, cette fois, encore plus important.

  • Nous devons montrer que le droit à l’avortement est le droit fondamental des femmes de disposer de leur corps.
  • Nous devons montrer qu’il y a toujours un large support de la population envers le droit au libre choix.
  • Nous devons manifester pour contrer la droite conservatrice qui attaque de tout front les droits gagnés vers l’égalité entre les femmes et les hommes.

Dans le contexte de la campagne électorale, les conservateurs tenteront d’entrer majoritaire au Parlement d’Ottawa et si cela arrivait, plusieurs de leurs projets pourraient attaquer directement le droit des femmes d’interrompre leur grossesse.

Le projet de loi C-484 donnerait pour la première fois des droits à un fœtus. Ce projet a été mis en veilleuse, le temps des élections, mais le débat sur cette question n’est que reporté. D’autres projets de lois pourraient attaquer ainsi les droits des femmes au libre choix, tels que C-338 (visant à interdire l’avortement après 20 semaines et en faisant un acte criminel), C-537 (reconnaître aux professionnels de la santé le droit de refuser de pratiquer les avortements sur une base religieuse) et C-543.

L’enjeu du droit à l’avortement est crucial aujourd’hui et plusieurs députés conservateurs affichent ouvertement leur position. Le député Luc Harvey (Louis-Hébert) a voté en faveur du projet C-484, de même que plusieurs de ses confrères conservateurs. Il a d’ailleurs visité dans le courant de sa campagne électorale, une Église Pentecôtiste de Sainte-Foy qui prône des idées religieuses de droite.

Plus que jamais, il faut réaffirmer que le droit à au libre choix est fondamental pour toutes les femmes. Il s’agit du droit des femmes de disposer librement de leur corps.




Si votre groupe ou organisation souhaite endosser ou appuyer cet appel et participer à la mobilisation, veuillez nous contacter!

Informations :

Ainsi-squattent-elles ! : ase (à) resist.ca

Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) : nefacquebec (à) yahoo.ca http://www.nefac. net

[Vidéo] Le vent des urnes



Un slam de circonstance. Le Vent des urnes au lancement du livre-disque d'Ivy. Enjoy.

mardi 23 septembre 2008

Affiches anti-électorales



La NEFAC et le CRAC-Saguenay viennent de sortir des affiches abstentionnistes pour la campagne électorale fédérale.

Ainsi Squattent-elles: Changement d'horaire, mais toujours la même excellente émission

Nous avons reçu le communiqué suivant de nos camarades de la station...

Faites circulez svp.
Désolées si vous recevez ce courriel plusieurs fois!

Ainsi-Squattent-elles à CKIA
Changement d'horaire, mais la même excellente émission!

L'émission féministe libertaire Ainsi squattent-elles est maintenant diffusée les mardis à 20h00, toujours sur les ondes de CKIA, 88.3 FM.

La programmation des prochaines semaines à Ainsi Squattent-elles:

Mardi, 23 septembre, 20h00:
Les menaces au droit à l'avortement et la dernière victoire judiciaire contre les masculinistes.

Mardi, 30 septembre, 20h00:
Les conservateurs et la droite religieuse qui mettent en péril les avancées vers l'égalité femmes-hommes, avec les Slams d'Émilie en deuxième partie d'émission.

Mardi, 7 octobre, 20h00:
Femmes, itinérance et habitats, et l'événement «Toujours Rebelles»

Mardi, 14 octobre, 20h00:
En cette soirée d'élections, et de bien plus intéressante façon que Bernard Derôme, nous allons réfléchir aux rapports entre femmes, État et gouvernements.

C'est quoi Ainsi Squattent-elles (ASE)?
ASE est un collectif féministe libertaire. Nous sommes une gang de filles réunies pour discuter, réfléchir et poser un regard féministe-libertaire sur l'actualité et tous les enjeux qu'elle soulève (avortement, violence faite aux femmes, guerre et paix, destruction de la planète, littérature, luttes anti-capitalistes, cinéma, militance, élections et État, itinérance et pauvreté, arts engagés, etc.).

Nous questionnons les rapports de pouvoir.
Nous lisons entre les lignes écrites par les médias de masse.
Nous nous détachons de la domination de la religion.
Nous refusons l’emprise de la société de consommation.
Nous désavouons toutes formes d’oppression, gouvernementales, étatiques ou autres.
Nous réinventons les dynamiques sociales sur une base égalitaire, inclusive et respectueuse.

Notre nom l’indique, nous sommes des squatteuses qui voulons occuper les ondes. Occuper les ondes pour en faire un espace de réflexion, d’analyse, de discussion et de protestation. Parce que pendant des siècles, le patriarcat a mis les femmes en boîte, dans des cases correspondant à des rôles bien établis et en bas de toutes les hiérarchies, dans des cases où il faisait noir, derrière les murs de silence. Ces cases existent encore pour des millions de femmes, ici comme ailleurs. Mais nous désertons. Nous désertons ces cases pour squatter. Squatter les ondes comme on devrait squatter nos quartiers, nos lieux de travail, nos écoles! Se réapproprier nos vies!

lundi 22 septembre 2008

Wo les moteurs V.2.0



Une centaine de personnes ont participé aujourd'hui --22 sept-- à la deuxième édition de Wo les moteurs (une marche festive contre la circulation de transit, organisée par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste.

==> Notre photo-reportage

dimanche 21 septembre 2008

Rationalisme: il y a de l'espoir!

Il y a quelques jours, on apprenait dans Le Devoir que seule une petite minorité des gens déplorent l'abolition des cours d'enseignement religieux (16%). Aujourd'hui, Le Soleil nous explique un peu pourquoi...

La majorité des jeunes québécois de 18-30 ans --donc une bonne partie des parents-- ne croit pas en dieu. 53% pour être plus précis. Et seulement 30% sont pratiquant au sens large. Nous avons donc une chance de nous retrouver bientôt avec une société composée à majorité d'irréligieux, d'agnostiques et d'athées! Reste à voir si ces jeunes succomberont en vieillissant...

Source.

Pause kit-kat: prenez garde au chien



C'est dimanche. La campagne nous emmerde. Pour vous dérider, une parodie de la vidéo de Justin Trudeau sur son site (l'original, presque plus drôle, est par là). Comme quoi la télé communautaire permet encore de faire des trucs intéressants (c'est un extrait de «Prenez garde au chien», une émission de Vox à Québec).

Une p'tite vite

Dépenses des partis (Élections générales de 2006)3

Parti Dépenses Plafond autorisé
Bloc québécois 4 527 630 $ 4 676 676 $
Nouveau Parti démocratique 13 524 525 $ 18 278 278 $
Parti conservateur du Canada 18 019 179 $ 18 278 278 $
Parti libéral du Canada 17 447 130 $ 18 278 278 $

3 Les plafonds sont fixés en fonction du nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales.

Source : Élections Canada



En consultant le site web de la SRC, dans la rubrique élections, on nous balance plein de chiffres plus ou moins intéressants. On y retrouve combien de millions de dollars doivent dépenser ces grands hérauts du parlementarisme canadien afin de nous prendre en main et de nous diriger.

C'est alors que les informations copiées ci-haut sonnent des cloches. Tout le monde sait comment les conservateurs sont en mauvais terme avec Élections Canada à cause de toute l'histoire du in and out pratiqué en 2006. Pourtant, la ligne dépenses/plafond autorisé ne montre aucun déséquilibre pour ces bleuEs, rigolo n'est-il pas?

vendredi 19 septembre 2008

À signaler: Le déserteur

Hier, Guerre à la guerre organisait deux conférences de l'objecteur de conscience américain Phil McDowell dans le cadre de la journée pan-québécoise d'action contre la propagande militariste. Faut croire qu'ils sont tombés dans les goûts de Jean-Simon Gagné qui prend toute sa chronique du Soleil pour parler du personnage (avouez que ça change des élections!)...

Le Déserteur

Le sergent Phil McDowell, qui a fui les États-Unis pour
ne pas retourner à la guerre en Irak, était de passage à Québec jeudi.

Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve

JEAN-SIMON GAGNÉ
Le Soleil
Québec

Il n’y a pas si longtemps, le sergent Phil McDowell était un Américain ordinaire. Il croyait à des choses comme l’honneur militaire et le respect de la parole donnée. Il faisait même confiance au président George W. Bush.

Le 11 septembre 2001, après avoir vu les tours jumelles s’effondrer à New York, McDowell s’est dit qu’en tant que citoyen ordinaire, il devait poser un geste extraordinaire. Alors, comme beaucoup d’autres, il a joint l’armée.

Souvenez-vous. Il fallait en découdre avec ces ennemis aux noms impossibles à prononcer, qui aggravaient leurs crimes innommables en se cachant dans des pays avec des noms tout aussi impossibles à prononcer.

/... Lire la suite

C-484, quelle anarque !

L'émission fictive "Visez Juste" vous présente les principaux arguments utilisés pour défendre les projets de loi tel que c-484, projets de loi qui viennent faire entrave aux droits des femmes. L'émission est périodiquement interrompue afin de remettre les pendules à l'heure! Pour plus d'information : http://www.contrec484.qc.ca/

jeudi 18 septembre 2008

Voter pour le moins pire n'est ni utile, ni stratégique



L'exécutif de la CSN propose aux 250 délégués du Conseil confédéral de la centrale d'adopter une consigne de vote utile et stratégique. La direction de la CSN est loin d'être la seule dans ce cas. En fait, c'est devenu une véritable épidémie. La perspective d'un gouvernement Harpeur majoritaire fait faire dans leur froc à un nombre grandissant de «progressistes».

Pour bloquer Harpeur --sans jeu de mots-- il faudrait se boucher le nez et aller voter pour le parti qui a le plus de chance de passer dans le comté. Désolé, mais ce n'est pas une tactique gagnante. Voter pour le moins pire une fois tous les quatre ans ne conjurera pas le mauvais sort et ne nous fera pas avancer.

Donner des consignes de vote n'est ni stratégique, ni utile. Les populistes reprochent déjà aux partis les moins à droite de l'échiquier d'être inféodé aux syndicats et aux lobbys. Une consigne de vote publique de la FTQ ou de la CSN en faveur du Bloc ressemble fort au baiser de la mort. Sans compter le fait qu'elle risque de n'être suivie que par les personnes qui auraient vraisemblablement voté contre Harpeur de toute façon. Si jamais le Bloc s'effondre, comme le PQ la dernière fois, les mouvement sociaux vont avoir l'air fou et n'auront réussi qu'à démontrer une fois de plus leur peu d'influence sur la conjoncture.

La force des mouvements sociaux ne se trouve dans les urnes. Ce n'est tout simplement pas leur terrain! C'est dans la rue, par la mobilisation, qu'ils ont une influence. Leur indépendance politique est vitale quand vient le temps de revendiquer et de mobiliser. En effet, autrement on soupçonne toujours une manœuvre partisane et ça, c'est jamais bon dans un rapport de force ou une négociation. Les mouvements sociaux doivent au moins donner l'impression que leurs luttes sont désintéressées, politiquement parlant, et qu'ils ne sont motivés que par les intérêts de leurs membres. Prendre une position partisane dans une élection, c'est diminuer ce rapport de force social.

Les appels au vote stratégique et utile ne tiennent pas compte de tout un pan de la réalité. Le vote de droite n'est pas qu'un vote de contestation (bien qu'il y ait un peu de ça). Il y a un vrai mouvement populiste qui est là et qui s'est implanté. De plus, les gens se font abreuver jour après jours, dans les médias, de propagande populiste. Dans plusieurs régions, comme la nôtre malheureusement, le populisme est en train de devenir la nouvelle majorité sociale et «le gros bon sens». Une consigne de vote n'y changera rien et ne mobilisera que les convaincus.

Ce dont nous avons besoin c'est d'une cure de désintoxication. Au lieu de partir en peur en campagne électorale, ce qui serait vraiment stratégique ce serait de se donner les moyens de reconquérir une majorité sociale. Les syndicats, notamment, sont assis sur des tonnes et des tonnes de fric, disposent d'importantes ressources humaines et ont un moyen direct de rejoindre les principales victimes du populisme (la classe moyenne). Ce qui serait stratégique ce serait d'adopter un plan quinquennal d'éducation politique. De publier des journaux qui ne s'adressent pas qu'aux cadres du mouvement. De multiplier les occasions d'échanges et de mobilisation. Si seulement les syndicats mettaient autant d'énergie à repolitiser leurs membres qu'ils en mettent pour leur vendre des REER...





En passant, voici la position de la NEFAC:

Ce pour quoi nous votons:
autogestion & démocratie directe


Agir au lieu d'élire!



Média & démocratie

J'ai failli m'étouffer en lisant Le Soleil ce matin. En effet, selon un sondage commandé par CHOI Radio X, le Bloc et les conservateurs sont virtuellement à égalité dans les quatre circonscriptions de Québec (Rive-Nord). L'avance des seconds sur les premiers se trouve dans la marge d'erreur. (Source)

Comment est-ce possible? Tous les commentateurs parlent d'un Bloc qui n'a que la peau et les os! Un petit tableau, trouvé sur le blogue de la journaliste Chantal Hébert, explique la méprise:



Ce n'est que dans les médias que le Bloc est en voie de disparition! Cela pose des questions sur l'idéologie médiatique officielle. En effet, où est la proverbiale objectivité des médias quand la couverture du chef politique du premier parti de la province arrive au quatrième rang? Comment se surprendre que les conservateurs montent dans les sondages?

Si les patrons de presse désiraient un gouvernement conservateur majoritaire, ça s'expliquerait. Mais là, franchement, pourquoi voudraient-ils un gouvernement de droite qui sabre dans les programmes sociaux, privatise tout ce qui bouge et baisse les impôts des compagnies? Hein, pourquoi...

Ce n'est pas comme si les médias appartenaient tous --enfin presque-- à de grandes entreprises capitalistes. Tout le monde sait que les médias sont des osbl qui n'ont comme perspective que de servir le droit du public à l'information.

mercredi 17 septembre 2008

Conférence de l'objecteur de conscience Jeremy Hinzman à Québec



Cliquez sur l'image pour toutes les infos.

Les universités livrées au privé ?




C'est la question que l'on peut se poser à la lumière du projet de loi sur la gouvernance des universités que souhaite déposer Michelle Courchesne, la ministre de l'Éducation. Celui-ci prévoit que les conseils d'administration devraient être formés au 2/3 tiers d'intervenants provenant de l'extérieur du milieu universitaire.
Dans un communiqué publié le 11 septembre, l'ASSÉ dénonce cette mesure car selon elle, ces membres externes «souvent issu-e-s du milieu des affaires et des finances, ne sont pas habilité-e-s à gérer un milieu universitaire qu’ils et elles ne connaissent pas et ne fréquentent pas». Selon la ministre, la cause du fiasco financier survenu à l'UQÀM fut causé par le fait que le C.A. de l'institution comprenait trop d'intervenants provenant de l'université ! Elle a bien sûr omis de dire que les personnes s'étant opposées au projet de l'Îlot Voyageur étaient les étudiants, les professeurs et les employés de soutien de l'UQÀM...
Il s'agit ici d'un exemple très explicite de la volonté du gouvernement Charest d'arrimer notre système d'éducation sur le marché. Au lieu de démocratiser les conseils d'administrations des universités, il préfère les lâcher en pâture au privé. Et nul n'a besoin d'un BAC pour comprendre qu'une telle situation ne rimera pas avec une plus grande participation de ceux et celles qui vivent quotidiennement dans les murs des institutions (professeurs, étudiants, etc.)

mardi 16 septembre 2008

De la saine gestion des fonds publics




SAVIEZ-VOUS QUE...
Les dépenses publicitaires du gouvernement fédéral ont carrément doublé au cours de l’année 2006-2007, passant de 41,3 millions de dollars en 2006 à 86,9 millions de dollars en 2007. Cette progression représente une augmentation de 110 % en un an! De tous les ministères, c’est celui de la Défense qui a dépensé le plus, principalement pour sa campagne de recrutement des Forces canadiennes!

Source: MÉPACQ

Étonnant et rassurant



À lire les journaux, on pourrait croire à un retour massif du religieux et à une crispation identitaire catholique. Et bien, il semble plutôt que nous avons affaire à un militantisme organisé et tapageur qui est somme toute très minoritaire.

Prenons le cas du nouveau cours d'éthique et de culture religieuse. On pourrait croire que l'opposition est généralisée. Selon un sondage Léger Marketing publié dans Le Devoir ce n'est pas le cas. En fait, il y a plus de gens (29%) qui sortirait carrément la religion de l'école que de gens qui déplorent l'abolition des cours d'enseignement religieux (16%). La majorité (52%) est d'accord avec le nouveau programme qui aborde la religion comme un fait social.

La morale de cette histoire? Tenons-nous debout devant les intégristes de la hiérarchie catholique. Ils ne représentent plus qu'une infime minorité. Athées et agnostiques, il est temps de relever la tête... Encore un petit effort et on va l'avoir notre société laïque!

Source

lundi 15 septembre 2008

Étatisme: les conservateurs plus dépensiers que les libéraux!

Le libertarien Martin Massé s'est récemment livré à un exercice intéressant, confronter la perception «populaire» à la réalité objective en matière d'étatisme, et il en est venu à une conclusion pour le moins surprenante: les conservateurs sont plus dépensiers que les libéraux et... les péquistes!

Concrètement, Massé a analysé la croissance réelle des dépenses gouvernementales sous le gouvernement conservateur. Si on se fie à la perception populaire, un gouvernement de droite devrait sabrer dans les dépenses gouvernementales. Eh bien non! Sous Harper, les dépenses ont augmenté de 7,4% par année. En comparaison, les dépenses n'avaient augmentées que de 7% sous Paul Martin et de 5,9% sous Jean Chrétien. Le pire c'est que même le P.Q. de Bouchard-Landry a réussi à mieux contrôler les dépenses que Harpeur!

Ce que cela nous indique c'est que, dans les faits, la gouverne de droite ne nous amène pas «moins d'État» mais un État différent. Pour le contribuable, c'est kif-kif au niveau fiscal (en fait, c'est pire si l'on tient compte des baisses d'impôts des riches...). Tout est question de priorité politique. D'ailleurs, une analyse par poste de dépense nous indique bien quelles sont les priorités des conservateurs. Et on se rend vite compte que les citoyen-ne-s y perdent au change en terme de «retour sur les investissements».

Les vraies priorités des conservateurs

Globalement, les dépenses gouvernementales sont sensées augmenter de 4,9% en 2008 si l'on se fie au dernier budget (mais on annonce déjà des dépassements allant du simple au double).

Dans l'ordre d'importance, les postes qui augmenteront plus que la moyenne sont:
  • 16.3% services gouvernementaux généraux (dont les principaux transferts comme la péréquation)
  • 15.8% administration de l'assurance-emploi
  • 12.3% transport
  • 11.7% sécurité publique
  • 7.9% environnement et ressources
  • 7.8% immigration, affaires internationales et défense
  • 5.9% soutien aux industries, aux régions, à la science et à la technologie


Dans l'ordre d'importance, les postes qui sont coupé ou qui augmentent moins vite que la moyenne sont:
  • -8.6% programmes touchant la justice et la loi
  • -2.9% service de la dette
  • 3.4% programmes sociaux (dont les principaux transferts comme la santé, l'aide sociale, les pensions, l'assurance-emploi, etc.)
  • 3.9% programmes touchant la culture
  • 4% parlement et gouverneur général


Bref, ce que l'on peut ressortir de tout ça c'est que ce n'est pas à la taille de l'État que les conservateurs s'attaquent mais à la redistribution de la richesse et à la justice sociale. Comme quoi le bon vieux slogans des manifs de gauche --«Plus, plus, plus qui coupent pis plus qu'y mettent de flics!»-- est plus vrai que l'on pense...

Source

[vidéo] Les anarchistes manifestent à Paris contre le pape Benoît XVI

Les sans-chemises s'invitent dans la campagne électorale



Affiche produite et diffusé par les comités de chômeurs et chômeuses, en collaboration avec la CSN et la FTQ.

dimanche 14 septembre 2008

Jugement dans le procès Andy Srougi vs À bâbord ! et Barbara Legault

Enfin une bonne nouvelle!

Pour diffusion immédiate
Merci de faire circuler dans vos réseaux.

Le militant masculiniste Andi Srougi a perdu la requête en diffamation qu’il a intentée contre la revue À bâbord ! et la militante féministe Barbara Legault. Andy Srougi les accusait d’avoir « proféré des propos haineux » à son endroit dans l’article « Des hommes contre le féminisme », signé par Barbara Legault et publié dans le # 16 de la revue À bâbord !, paru en octobre 2006.

Le procès s’est tenu les 4, 5 et 6 juin 2008 à Montréal, le jugement a été rendu le 12 septembre.

Lire la suite sur http://www.ababord.org et découvrez le nouveau site Internet de la revue À bâbord !

samedi 13 septembre 2008

L'ABC d'une bonne descente porcine



Dans la nuit du 12 au 13 septembre, une jolie petite descente policière a eu lieu dans un petit bar sympathique de Saint-Roch. Comme à leur habitude, les porcinEs n'ont pas fait dans la dentelle. S'Ils/elles décident de descendre en quelque part, c'est que tout le monde présent sur place est forcément coupable d'un délit quelconque. Et vlan dans les dents la charte des droits et libertés, contrôle des malchanceux-ses qui se la coulent douce malgré le droit à la vie privée. Vous voulez continuer de jaser tranquillement avec vos amiEs pendant cette jolie scène d'abus de pouvoir: "la loi vous l'interdit" nous lâche une agente porcine.

Ce n'est malencontreusement pas tout. Une bonne descente de police n'est pas complète avec de simples abus de pouvoirs et mensonges grossiers. Une bonne descente policière dans notre belle capitale se doit de contenir une bonne dose de racisme primaire, c'est essentiel pour une police qui a été déclarée coupable de profilage racial dans les dernières années.

Bref, voilà, il y avait deux individus "suspects". Par suspect, on entend ici les deux seuls hommes afro-américains présents sur place. Aussi les deux seuls qui ont été forcés de sortir du bar avec les cochonNEs. Bien entendu, les deux seuls de la place qui ont eu droit à un fichage complet: "levez vos tee shirts, montrez vos tattoos, venez qu'on vous fouille". Bref, de véritables criminels grâce à la couleur de leurs peaux.

Encore une fois, bravo aux paramilitaires racistes de la ville de Québec.

Le corps des femmes ne concerne pas les évêques



Nombre de personnes et d'organisation ont été outrée de la sortie des évêques concernant le droit à l'avortement dans le contexte électoral. Non, mais, de quoi ils se mêlent?

Dans un communiqué récent, la Fédération du Québec pour le planning des naissances et la Fédération des femmes du Québec, écrivaient qu'en contexte électoral, les groupes de femmes s'inquiètent que politique et religion s'entremêlent et que de telles positions contre les droits des femmes soient partagées par plusieurs députés de différents partis politiques.

«Depuis la décriminalisation de l'avortement en 1988, il n'y a jamais eu autant de menaces au droit à l'avortement que dans les deux dernières années ; même la remise de l'Ordre du Canada au docteur Morgentaler, qui a contribué a sauver la vie de milliers de femmes, est l'objet de controverse», a déclaré Johanne Fillion, porte-parole de la Fédération du Québec pour le planning des
naissances (FQPN).

De son côté, Michèle Asselin, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), souligne pour sa part «qu'avec des projets de loi tels que C-484, qui passe par la reconnaissance juridique du foetus pour restreindre le droit à l'avortement, on se rend compte que les menaces à l'autonomie des femmes sont bien réelles».

Du côté syndical, la président du Syndicat de la fonction publique du Québec a mis son grain de sel aujourd'hui. «Il est révolu le temps où les évêques, du haut de leur chaire, forgeaient les opinions des citoyennes et des citoyens lorsque le temps de voter était venu. Il en va de même pour les Chevaliers de Colomb et de leur récente prise de position contre l'avortement», s'indigne Lucie Martineau.

Si jamais, comme nous, la situation du droit des femmes vous inquiète, il y a deux évènements à ne pas manquer dans les prochaines semaines. Tout d'abord, la journée pan-canadienne d'action «On ne joue pas avec les droits des femmes» (28 septembre, à Montréal) et une contre-manifestation pro-choix le 5 octobre, à Québec (détails à venir).

Pas d'autres C-484 : on ne joue pas avec les droits des femmes.

Manifestation le dimanche 28 septembre, à Montréal.

Rendez-vous au Parc Lahaie (St-Joseph, coin St-Laurent), à 13h30.
Départ 14h.
www.contreC484.qc.ca


À suivre...

vendredi 12 septembre 2008

[Radio] Montréal-Nord Republik

Nos camarades de Personne n'est illégal nous informent qu'ils et elles ont réalisé une émission de radio d'une heure sur Montréal-Nord-Republik, ce mouvement né spontanément de la rébellion suivant le meurtre de Freddy Villanueva par la police. Le tout est totalement disponible sur le site du A-Infos Radio Project. Voici le communiqué:

Audio: Montreal-Nord Republik sur les ondes de Radio Personne n'est illegal / No One Is Illegal Radio (septembre 2008)

RADIO PERSONNE N'EST ILLÉGAL fait partie d'un mouvement mondial de résistance et de lutte collective pour l'autodétermination des personnes migrantes et des peuples autochtones. Dans l'édition du mois de septembre 2008 de Radio Personne n'est illégal:

Une heure spéciale sur la réponse populaire au meurtre de Freddy Villanueva par la police à Montréal-Nord


--> En studio nos invitéEs: Rony Bastien, Guillaume Hébert et Nargess Mustapha de Montreal-Nord Républik (enregistré en direct le 4 septembre 2008)

--> Des extraits d'une manifestation organisée par Montréal-Nord Républik enregistrés dans la salle du conseil d'arrondissement de Montréal-Nord et en dehors (enregistrés le 20 août 2008)

Écoutez l'édition de septembre 2008 de RADIO PERSONNE N'EST ILLEGAL à: http://www.radio4all.net/index.php/program/29246


Le 9 août 2008 dans le quartier Montréal-Nord proche de 19h un policier de la station 39 fit feu tirant 4 balles blessant deux jeunes et tuant Freddy Villanueva agé de 18 ans. Les jeunes jouaient aux dés dans un parc quand la police est intervenue. Une nuit d'émeute s'en est suivi dans les rues de Montréal-Nord, le quartier prenait en feu. De cette flamme un nouveau groupe est né: Montréal-Nord Républik.

Les revendications de Montréal-Nord Republik: 1) la démission immédiate du maire de Montréal-Nord, M. Marcel Parent; 2) une enquête publique et indépendante sur la mort de Freddy Villaneuva; 3) la fin des pratiques abusives de la police; 4) une oeuvre produite par des artistes du quartier et mise en valeur par l'Arrondissement pour garder bien vive la mémoire de Freddy; 5) la reconnaissance du principe selon lequel tant qu'il y aura de l'insécurité économique, il y aura de l'insécurité sociale. (info: http://www.montrealnordrepublik.blogspot.com )

Dans l'émission de septembre 2008, vous ecouterez trois membres de Montréal-Nord Républik, et des extraits de la manifestation du 20 août 2008 au conseil d'arrondissement de Montréal-Nord qui en a été perturbé .

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AU PROGRAMME:

Extrait 1: Rony Bastien de Montréal-Nord Républik (MNR), décrivant la formation de MNR en dehors du conseil (2:34).

ENTREVUE 1: Entrevue en studio avec Rony Bastien, Guillaume Hébert et Nargess Mustapha sur les début de MNR (11:41); suivi de "Lakay" par Vox Sambou (4:36).

Extrait 2: Intervention de Nargess Mustapha au Conseil d'arrondissement de Montréal-Nord (1:46).

ENTREVUE 2: Suite de l'entrevue avec Rony, Guillaume et Nargess (11:26); suivi de "Brûle" par Sniper (4:41).

Extrait 3: Un résidant de Montréal-Nord et membre de MNR confronte le maire de Montréal-Nord (0:45).

Extrait 4: Réponse du maire, Marcel Parent (0:31).

ENTREVUE 3: Suite de l'entrevue avec Rony, Guillaume et Nargess (7:17).

Extrait 5: Will Prosper de Montréal-Nord Républik parle de Freddy Villaneuva au Conseil d'arrondissement de Montréal-Nord (0:37).

Extrait 6: Will Prosper adresse la foule après la manifestation devant le Conseil d'arrondissement (3:54); suivi de "Rien à perdre" par Muzion (4:24).

mercredi 10 septembre 2008

Marche festive «wô les moteurs»

Y'a pas juste les élections dans la vie, il y a aussi les plogues...



Parce que moins d'autos c'est bon pour tout le monde...

Dans le cadre de la journée En ville sans ma voiture, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste propose la deuxième édition de la marche festive «Wô les moteurs».

Lundi 22 septembre 2008
Rendez-vous à 16h45 au Centre Lucien-Borne

Fête de quartier sur le parvis de l'Église Saint-Jean-Baptiste... après la marche
  • Épluchette de blé d'inde
  • Animation musicale avec le CHX Soundsystem (reggae)


Infos: 418-522-0454 ou www.compop.net

À signaler: les zélections feuille d'érable 2008

La Tribu du verbe vient de lancer une chronique quotidienne sur la campagne électorale. À lire pour ne pas trop déprimer...

Un extrait:

Jour 2

Pour un pays appelé à voter si souvent, nous avons quand même un drôle de système zélectoral au Canada, un système basé sur l’élection d’un dépité pour chacune des 308 circonscriptions coast to coast. Le chef des tas est choisi par le parti politique ayant réussi à obtenir le plusse grand nombre de dépités. Il n’y a donc qu’une infime partie des canayens, canayennes qui auront la chance de voter directement pour notre premier sinistre, soit cette fois encore ceux habitant le comté de Calgary-Sud-Ouest. Pourtant, tous les partis orientent la quasi totalité de leur campagne sur leur leader. Et bien sûr les Grands Médiocres (5), ceux qui contrôlent ce que nous devons absolument savoir pour être de bons citoyens, citoyennes canayens, canayennes, suivent presque exclusivement les leaders d’une mare à l’autre.

La grosse nouvelle du Jour 2 a été la décision du Consortium des Diffuseurs Canayens (6) d’organiser les débats traditionnels des cheufs pour les 1er et 2 octobre prochains et d’y exclure la cheftaine du parti vert, Madame Bebeth May, sous prétexte que les autres cheufs, les vrais, les gros, les puissants, les signifiants, les importants, les influents, les dominants, les virils, les mâles (sauf Téphane Dion qui ne répond à aucun de ces qualificatifs) auraient peut-être pu refuser de participer à ces gros shows de TV insipides et endormants qui permettent aux morons avides de pouvoir de nous montrer la pauvreté de leur idéologie et/ou la perspicacité de leurs comités de fabricants d’images pour choisir la couleur de leurs cravates. /...

Lire la suite...
Lire le jour 1

mardi 9 septembre 2008

Votez bleu.



Ma contribution du diner à la campagne conservatrice de la région de Québec.

Le changement tarde à venir...

J'ai reçu ce matin un communiqué de la Confédération syndicale internationale (CSI) qui dénonçait le meurtre de deux syndicalistes par la police. La routine habituelle? Pas vraiment, ça se passait à Katmandou, au Népal. Qui lit la presse d'extrême-gauche locale sait que le Népal est «à la pointe de la révolution mondiale» et que les maoïstes y font des progrès considérables (ils viennent d'abolir la monarchie, de remporter les élections et de former un gouvernement de coalition). Je veux bien croire que tout ne peux pas changer du jour au lendemain mais tout de même! Je me demande comment les nouvelles autorités «communistes» vont réagir à la lettre de la CSI.

Source

lundi 8 septembre 2008

Égale à elle-même, la FTQ appuie le Bloc

Au deuxième jour de la campagne, la FTQ annonce qu'elle appuie le Bloc Québécois. C'est le bureau de la fédération --une instance qui ne regroupe que 17 hauts dirigeantEs des syndicats affiliés-- qui en a décidé ainsi.

Cette décision cadre parfaitement avec la culture et la tradition de cette centrale qui a spécifiquement été mise sur pied pour permettre aux grands syndicats canadiens et américains de faire de l'action politique à l'échelle québécoise. Ces syndicats appuient les démocrates aux États-Unis, le NPD au Canada et les souverainistes au Québec. Il n'y a donc pas de scandale.

N'empêche, quelle désinvolture! Même pas une petite gêne ou un semblant de consultation des membres. Aux dernières élections provinciales, la FTQ avait au moins fait semblant d'organiser un congrès alors que cette fois, une simple réunion du bureau suffit. Si au moins la pratique avait prouvé que c'était payant de faire de la politique partisane... Mais non, même pas. Les membres ne suivent plus les consignes de vote depuis longtemps et les démagogues s'en servent à chaque fois pour stigmatiser la non-représentativité du mouvement ouvrier. À chaque fois le mouvement syndical s'affaiblit un peu plus. Quel gâchis.

EDIT: un communiqué vient de sortir sur le site du SCFP-Québec qui donne une interprétation légèrement différente de la décision du bureau de la FTQ. Selon ce site, le bureau n'aurait pas engagé la centrale mais aurait «décidé de recommander à ses instances d’appuyer le Bloc québécois» (le vote se tiendra au Conseil général le 24 septembre). (source)

[Brochure] Les femmes, l'État, la famille

Nos camarades de Montréal viennent de republier, sous forme de brochure, un texte théorique très intéressant publié par une membre de la NEFAC dans notre revue en 2002.

Introduction
Pourquoi des communistes libertaires voudraient-ils/elles se pencher sur la question du patriarcat?

Tout simplement parce que, pour nous, le patriarcat est un des piliers du système actuel de domination et qu'il est vital d'en comprendre les rouages si on veut se débarrasser l’oppression et construire un monde d'égalité, de liberté et de solidarité. C'est dans cet esprit que nous avons organisé l'hiver dernier une fin de semaine de réflexion sur le patriarcat, réflexion qui se poursuit dans le dossier spécial de ce deuxième numéro de Ruptures.

Entendons-nous bien : nous ne prétendons pas avoir le dernier mot de la théorie antipatriarcale, loin de là. Au contraire, nous sommes conscientEs que la plupart des textes proposés ne font que soulever le débat et alignent parfois des lieux communs. Mais justement, la critique du patriarcat a toujours été le point faible de la théorie anarchiste. Autrement dit : on part de loin. Et pourtant, il nous semblait important d'élaborer sur ces lieux communs et de réaffirmer les acquis de la théorie libertaire sur le sujet. Vous avez donc entre les mains une sorte d'instantané de notre réflexion commune, avec ses forces et ses faiblesses.

D’entrée de jeu, nous avons voulu nous démarquer d’une prétention dont souffrent trop souvent les libertaires. Il est facile de se réfugier dans la croyance que nous sommes exemptEs des patterns d'aliénation et d'oppression qui régissent le monde où nous vivons. Le patriarcat en tant que forme systématisée de rapports sociaux (dans laquel les normes, codes et stéréotypes définissent un modèle à suivre sous peine d'être emprisonnéE dans l'isolement et la répression) fait partie inhérente de chacunE de nous. Nous pensons qu’il faut partir d’un tel constat si l’on souhaite construire une réflexion et une action conséquente.

À défaut d’y arriver, nous risquons de nous enfermer dans une forme d'hypocrisie. Loin d'être émancipatrice, celle-ci nous pousse à croire que nous ne sommes pas responsables de nos faits et gestes, que la faute en revient uniquement à nos bourreaux. Par conséquent, l’attention se porte sur le monde extérieur, sans remettre en question nos propres rapports avec autrui. C’est ainsi que certains groupes se revendiquant du courant féministe radical présentent souvent leur pratique comme l'achèvement du projet libertaire. La non-mixité est alors perçue comme une fin en soi, et non comme un moyen. Soyons honnêtes, la fin est à construire. Affirmer qu'il serait possible, à l'heure actuelle, de sortir totalement des normes patriarcales et capitalistes (y compris dans les groupes libertaires) ne mène à rien, car les conditionnements autoritaires du patriarcat sont acquis et intégrés par chacun-e d’entre nous. C'est ce que l'on appelle l'aliénation. Prétendre en sortir individuellement revient à vivre dans une utopie qui nous éloigne du combat que nous avons à mener pour arriver à s’émanciper collectivement. Les discussions de la fin de semaine de réflexion sur le patriarcat nous ont montré la nécessité de partir de nos réalités avant de vouloir parler de l'amour libre ou de la famille idéale. Si notre objectif demeure évidemment celui de construire de nouvelles réalités, il importe de remettre en question nos comportements actuels, que l'on soit d’un côté ou de l'autre du rapport d'oppression. Cette démarche est même une condition sine qua non de notre libération. Et croyez-le ou non, ce n'est pas si déplaisant en fin de compte de laver notre linge sale entre camarades. Au contraire, cela peut même être vraiment constructif, du moins à la lumière de l'esprit dans lequel nous avons choisi d'aborder notre réflexion.

Nous espérons que ce dossier vous fera réfléchir et réagir. D'ailleurs, nous serions très heureux et heureuses de lire vos commentaires! En attendant, nous tenterons de ne pas remiser nos réflexions au placard mais plutôt de les appliquer au quotidien, dans nos luttes et dans nos vies.

Unions locales de Québec et de Montréal de la NEFAC, printemps 2002

samedi 6 septembre 2008

Encore une blague sinistre

"Une poursuite impliquant des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) et un homme de 29 ans a tourné au drame, vendredi soir, dans la région de Québec.

Des agents de la SQ ont pris en chasse l'individu vers 22 h, à la suite d'un vol d'essence commis à la station-service de l'Étape dans la réserve faunique des Laurentides.

Les policiers de la SQ ont repéré l'individu à la hauteur de Stoneham. Le conducteur, qui était au volant d'une camionnette volée, a cependant refusé de s'immobiliser. Son véhicule a par la suite fait une embardée sur la route 175, à la hauteur de la sortie Georges-Muir, dans l'arrondissement Charlesbourg.

L'homme de 29 ans, originaire de Saint-Ubalde, repose entre la vie et la mort à l'hôpital de l'Enfant-Jésus.

Le service de police de la ville de Québec a reçu le mandat de mener une enquête à propos de l'accident."


Cette nouvelle tirée du site web de la SRC laisse encore voir quelques rouages du système dans lequel nous vivons. Tout d'abord, jamais personne n'ira demander à l'homme de 29 ans pourquoi il s'est lancé à travers le parc avec un véhicule volé avec la ferme intention de se rendre au moins à Québec. à ce qu'il paraît, la justice est aveugle, sauf quelques exceptions (sinon, y'a pas de règle):
-Mario Pelchat tabasse un camionneur et est déclaré coupable, mais aucune sentence n'est prononcée. Le pauvre monsieur a déjà la réputation assez entachée comme ça.
-Un promoteur immobilier sans scrupules détruit une église sur la côte d'Abraham dans Québec: 60 000$ d'amende sans plus. La ministre St-Pierre (celle concernée par le dossier) dit que c'est suffisant comme ça puisque son chantier est retardé et que ça coûte cher un chantier qui n'avance pas...
OUAIS, LA JUSTICE EST AVEUGLE, mais pas pour touTEs.

Ensuite, qui va se demander si la vie humaine vaut plus que quelques litres de gasoline et une camionnette? La réponse est bien claire pourtant: dans nos sociétés actuelles, la vie d'un humain vaut moins qu'un paquet de chips. La question, pour les "forces de l'ordre", c'est plutôt d'éviter quelque chaos que ce soit. Tu violes la loi, tu risques donc de créer le chaos, les policierEs sont là pour te prendre, peu importe le prix.

Finalement, nous sommes sauvéEs, la police municipale de Québec va "enquêter" sur la Sureté du Québec. Vous vous souvenez "l'affaire Castagnetta"? La SQ avait alors totalement blanchie la police de Québec. Quelqu'unE d'autre y voit l'ironie? Il y a de quoi commencer à se poser des questions.

À signaler: Réclame tes ondes

François, qui nous mettait l'émission en ligne l'an passé et qui a contribué quelques textes pour ce blogue alors qu'il était en Bolivie, a lancé un blogue de son cru.

En ce moment, on retrouve une émission d'une heure réalisée pendant le Réclame ta rue.

Réclame tes ondes

Couvrir Réclame ta rue. Faire sortir les médias indépendants dans la rue directement ou les choses se passent. Dans mon esprit, la radio indépendante doit absolument couvrir ce genre d'événement populaire. C'est pas mal ça l'idée derrière Réclame tes ondes. Le tout a été fait en association avec CKIA, CKRL et le CMAQ.

J'ai donc préparé une émission d'une heure avec un ramassis d'entrevue faite avec les participants. Les altermondialistes, les hippies, les passants, les artistes, les weirdos, les mongoles sont tous sur le même pied d'égalité dans cette émission déchaînée.

Les entrevues sont de Josée et François.

Cliquez pour aller écouter l'émission d'une heure sur son site

vendredi 5 septembre 2008

[vidéo] Grands soirs et petits matins (sur mai 68)

Un grand film d'époque... Mai 68 comme si vous y étiez.



«Assemblées, débats improvisés, bagarres de rues, palabres, utopie en marche, résignation, malentendus. Filmé caméra au poing, ce film est le document le plus précieux, le plus juste et le plus troublant sur mai 68. »

À signaler: Les Saras, une société sans classes et sans État

Alternative libertaire publiait cet été un texte intéressant sur un peuple sans classes et sans État du Tchad, les Saras.

Afrique : Les Saras, une société sans classes et sans État

Les Saras, une ethnie présente principalement dans le sud du Tchad, constituent un groupe humain soudé par une culture toujours forte et par un même héritage de traditions sociales et politiques. Avant la colonisation française, cette société a pratiqué pendant cinq siècles une forme de démocratie directe et d’égalité économique sur la base de la solidarité familiale, mettant le respect de la vie humaine au premier plan.

Plus étendu que l’Afrique du Sud, le Tchad est un résidu colonial devenu État, peu peuplé, mais où ont été recensés 192 groupes ethniques différents, parlant plus de 100 langues et dont les groupes dominants ne sont que de fortes minorités : Arabes (15 % de la population), Saras au Sud (20 %). La population est estimée à moins de 7 millions d’habitants. Ce territoire se subdivise en trois parties : le Nord, que parcourent des tribus nomades arabes musulmanes ; le Centre, qui regroupe trois anciens sultanats arabes, ébauches d’États ; et le Sud peuplé par des Noirs animistes plus ou moins christianisés, et subissant jusqu’à la colonisation, cinquante ans avant l’indépendance, les activités esclavagistes des nomades du nord.

Une société sans classes sociales

Ce qui caractérise la société sara jusqu’à sa colonisation au début du XXe siècle c’est à la fois l’autonomie politique quasi absolue de chaque village et la quasi égalité économique qui règne entre les différentes familles au sein du village. Une société, non seulement sans classes, mais aussi sans castes [1].

La société sara est une société « acéphale ». Il n’y a, en tant que tel, aucun pouvoir politique central. Les seules structures centrales sont constituées par les « centres religieux », dont la fonction principale est l’organisation des rites d’initiation. Dans le déroulement « normal » de la vie sociale, la régulation des conflits au sein de la société sara se règle entre « initiés ». Chaque jeune garçon et chaque jeune fille a vocation à être initié, l’initiation étant le rite de passage à l’état adulte ; une renaissance – l’enfant change de nom [2]. Si dans un village se déroule un drame, un acte de violence grave, un suicide, un acte de pédophilie, un meurtre, le centre religieux délègue un « prêtre » pour procéder à l’expiation collective du village. Car ce désordre n’est pas interprété comme une déviance individuelle, mais comme un problème collectif au sein du village. Mais au-delà de ces accidents de parcours, chaque village organise sa vie politique de façon autonome, ce qui ne fait jamais obstacle à la circulation des individus d’un village à un autre. Chacun peut s’installer au sein d’un autre village, non seulement au sein de son ethnie, mais plus largement dans toute l’aire sara.

Un collectivisme agraire (...)

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mercredi 3 septembre 2008

Pendant ce temps en Alberta...



On a souvent l'impression que l'Alberta n'est qu'un repère de red-necks mais ce n'est pas que ça, loin de là! En effet c'est à Edmonton que l'on retrouve la plus grande concentration de syndicalistes révolutionnaires au Canada.

La branche locale des IWW, environ 75 personnes dans une ville d'un million d'habitantEs, y publie un bulletin, le Wobbly Dispatch depuis 6 ans. À ce qu'on m'a dit, le journal est tiré à un peu plus de 500 copies et principalement distribué sur les lignes de piquetage et dans les manifestations.

Le plus récent numéro vient de sortir. Au sommaire on trouve un article, et une page de photos(!), sur les 10 ans du groupe ainsi qu'un retour sur la signification historique du 1er mai et... une autre page de photos sur la manif d'Edmonton (la photo qui illustre cet article montre d'ailleurs une partie des wobblies locaux lors de ce rassemblement). D'autres textes portent sur différents sujets ayant trait au syndicalisme (dont une très intéressante réflexion sur le leadership ouvrier).

Vous pouvez downloader le pdf du journal et de vieux numéros sur http://edmonton.iww.ca.

De retour en onde...




Oyé, oyé, veuillez prendre note que Voix de faits reprendra l'antenne de CKIA 88,3 FM dès le mercredi 10 septembre, 20h.... En rediffusion le jeudi à 14h.

mardi 2 septembre 2008

Réclame ta rue : photos !

Cette année encore, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans le cadre de Réclame ta rue . Le point de rendez-vous avait été donné sur le parvis de l'église Saint-Roch et la marche à échoué dans le quartier Limoilou, sur la rue des Capucins. Les membres de La Nuit étaient présents et ont tenu une table de presse offrant plusieurs brochures, journaux et revues. Voiçi en vrac quelques photos. (Et un lien vers un article du Soleil.)