Une fois de plus, le Mouvement de libération nationale du Québec (MLNQ) a manifesté à Québec contre le Canada Day le 1er juillet dernier. Cette année, un groupe de militantEs libertaires était présent pour «accueillir» les ultra-nationalistes à leur point de rendez-vous, devant l’Hôtel de Ville. Ils et elles ont alors déployé deux bannières («Contre l’extrême-droite, riposte immédiate» et «Contre le racisme et l’exploitation: ya basta!») et distribué un tract aux mlnquistes d’abord, aux passants et médias ensuite. À plusieurs occasion, les manifestantEs antifascistes ont fait comprendre au chef du MLNQ, Raymond Villeneuve, et son fidèle chien-de-poche, Pierre Falardeau, ce qu’ils/elles pensaient de leurs idées réactionnaires. Après un face à face de 45 minutes, les militants et sympathisants du MLNQ ont quitté l’Hôtel de Ville en direction de la Terrasse Dufferin, non sans avoir gueulé bon nombre de slogans racistes.
Malgré leur petit nombre, les antifascistes ont réussi à mettre leur grain de sable dans l’engrenage des ultra-nationalistes. Si il le faut, nous serons de retour l’an prochain pour dire notre façon de penser aux mlnKKKistes. Voici le texte diffusé par les libertaires à cette occasion.
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Comme à chaque 1er juillet, les membres du Mouvement de libération nationale du Québec (MLNQ) manifestent dans notre ville contre le Canada Day. Ils profitent de cette tribune pour répandre leur venin ultra-nationaliste et chauvin, le discours contre l’immigration et revendiquer la suprématie des «Québécois de souche». C’est la même rengaine que les nostalgiques du Chanoine Groulx, le vieux fond de commerce du nationalisme ethnique.
Leur président auto-proclamé, Raymond Villeneuve, n’a jamais hésité à s’associer aux éléments les plus réactionnaires de la société québécoise, de Paul Biron (militant pro-vie notoire), en passant par le masculiniste Yves Ménard ou le groupuscule néo-nazi «Les Fils du Vinalnd». Le MLNQ ne s’est jamais auto-critiqué. Pire, il continue à accepter dans ses rangs des pourritures racistes. Niant le problème, le MLNQ s’est contenté de modifier sur papier ses positions les plus choquantes (comme de réclamer un moratoire sur l’immigration). Mais dans les faits, rien n’a changé. Chaque fois que Villeneuve ou ses fidèles acolytes prennent la parole, c’est pour attaquer la diversité du peuple québécois, les valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité. C’est ce qui a fait fuir bon nombre de militants progressistes de cette organisation. Nous espérons que les membres du MLNQ sauront voir clair dans le petit jeu de leur Duce et quitteront cette organisation autoritaire et xénophobe.
Marre des ultra-nationalistes bleus ou rouges…
Fachos, hors de nos rues!
Solidarité & Résistance Antifasciste
(Publié pour la première fois dans le numéro 7 de Cause commune, été 2005)
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