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lundi 1 août 2011

Un camp de concentration à Beauport

Connaissez-vous Beauport? Lieu bucolique et enjôleur, sis auprès des majestueuses Chutes Montmorency. C'est l'exemple modèle d'une banlieue dortoir nord-américaine ou chacun doit faire cinq kilomètres en pick-up pour acheter sa pinte de lait à l'épicerie.

Tapis au fond des bungalows verdoyants, des piscines hors-terre et des hummers scintillants se trouve... un camp de concentration. That's right! Un vrai de vrai.
Il s'agit du premier camp de concentration permanent au Québec. Construit en 1914, il a servit de prison pour des gens de l'Europe pendant la Grande Guerre. Le camp se trouve dans le sous-sol du Manège militaire de Beauport, rue du Manège.

Il a servi à emprisonner environ 12 personnes à la fois entre 1914 et 1916. Les prisonniers étaient d’origine ukrainienne, austro-hongroise, suisse, russe, turque et allemande.

La Ukrainian Canadian Civil Liberties Association possède sur son site plusieurs intéressants documents dont une carte des camps canadiens de la Première Guerre. On voit qu'il y eut trois camps au Québec: À Beauport, Valcartier et en Abitibi, le camp de Spirit Lake.

1,200 immigrants ukrainiens, la plupart de pauvres hommes célibataires sans-emplois, sont passés au camp de Spirit Lake. Deux d'entre eux ont été descendus en tentant de s'échapper. 20 autres sont morts de tuberculose ou de pneumonie, des maladies très courantes chez les détenus. La plupart ne présentaient aucune menace à la sécurité nationale. Leur "crime" se résumait à être originaire d'un pays allié avec l'Allemagne.

Source: Les lieux secrets de Québec

mercredi 2 février 2011

Immigration: Grève de la faim en Grèce

300 migrants et migrantes ont débuté, le 25 janvier dernier, une grève de la faim pour dénoncer la répression dont ils et elles sont victimes, de la part des autorités grecques. Leur appel a été publié sur de nombreux blogues et médias alternatifs. Le voici donc en intégralité:

Si l’on veut faire entendre notre voix, nous n’avons pas de choix. Le 25 janvier, trois cent (300) parmi nous commencent la grève de faim. Notre point de lutte sera à Athènes et à Thessalonique.

Nous sommes des immigrés et des immigrées venu(e)s de toute la Grèce. Nous y sommes venu(e)s, persécut(é)s de la pauvreté, du chômage, des guerres et des dictatures. Les firmes multinationales occidentales et leurs servants politiques, implantés à nos pays ont fait leur choix pour nous : risquer notre vie, 10 fois pour s’approcher de la porte européenne. L’Occident qui pille nos pays et ayant un niveau de vie meilleur — si l’on le compare au nôtre — est notre seul espoir, si on veut vivre en tant qu’êtres humains. Nous sommes venus (par la voie légale ou pas) en Grèce et nous travaillons pour notre survie et pour la survie de nos enfants. Nous vivons dans la galère, et à l’ombre de l’illégalité au profit des patrons et des services étatiques qui à leur tour exploitent brutalement notre travail. Nous gagnons notre pain à la sueur de notre front et en rêvant qu’un jour nous allons acquitter des droits égaux.

À nos jours, les conditions de notre vie deviennent de plus en plus défavorables. Au fur et à mesure que les salaires et les retraites se voient rongés et que tous les prix augmentent, l’immigré figure comme le fautif, le coupable de la détérioration et de l’exploitation inhumaine des salariés grecs et des petits commerçants. La propagande fasciste et raciste est devenue la langue officielle des appareils étatiques. La terminologie fasciste est reproduite par les médias en cas où ces derniers font référence à nous. Les propositions fascistes sont proclamées sous forme des propositions gouvernementales : le mur à Evros, les camps flottants et l’armée européenne à la mer égéenne, la répression brutale aux villes, les déportations massives. Ils font tous leurs efforts pour persuader les salariés grecs que nous consistons, tout d’un coup, une menace pour eux et que nous sommes les seules coupables de l’attaque inédite et lancée par leurs propres gouvernements.

La réponse à leur mensonge et à leur barbarie continue doit être immédiate. Et c’est à nous, aux immigrés de la donner. Nous mettons en devant notre vie pour mettre fin à l’injustice commise à l’égard de nous. Nous demandons la légalisation de tous les immigrés et de toutes les immigrées. Nous demandons des droits politiques et sociaux et des obligations égaux aux salariés grecs. Nous demandons par nos collègues, par n’importe qui est tombé victime de l’exploitation de son sueur de front de rester solidaire. Nous demandons de soutenir notre lutte, de ne pas permettre à son pays la domination du mensonge, du fascisme et du despotisme des élites économiques et politiques. C’est à dire de ne pas permettre ce qui a prédominé à nos pays et qui nous a forcés à s’expatrier pour revendiquer une vie digne pour nous et pour nos enfants.

Nous ne disposons d’autre moyen pour se faire entendre notre voix et pour faire entendre la voix de notre raison.

Le 25 janvier, trois cents (300) d’entre nous commencent la grève de faim, à l’échelle nationale, à Athènes et à Thessalonique. Nous mettons en danger notre vie, parce qu’en tout cas il ne s’agit pas d’une vie digne. Nous faisons le choix de mourir ici au lieu d’hériter à nos enfants la vie que nous avons vécue.

L’assemblée des immigrés, grévistes de faim

Source: https://www.lereveil.ch/grece-300-migrants-entament-une


mardi 1 février 2011

Immigration : l'État est un monstre froid

L'actualité se charge parfois de nous rappeler les raisons profondes de notre révolte anarchiste. Ainsi, en est-il d'un fait divers publié ce matin sur cyberpresse.

C'est l'histoire de Victor Hugo Morales, que l'état fédéral veut expulser vers le Chili en application de l'odieux principe de double peine. Pour faire une histoire courte, l'homme a un passé délinquant, il a fait des conneries dans sa jeunesse, a payé, mais aujourd'hui on veut l'expulser.

Classique histoire tragique de l'immigration, et c'est bien ça le drame. M. Morales a fait sa vie ici. Il a trois enfants nés ici et toute sa famille. Remarquez, c'est un peu normal, il est arrivé au Canada il y a 30 ans, à l'âge de 7 ans. Faut vraiment être tordu pour prétendre que ce gars là est plus chilien que canadien.

Mais bon, M. Morales est pauvre. C'est un musicien du métro. Il a eu de la misère dans la vie. Délinquance, on l'a dit, alcool et drogue. Aujourd'hui ça va. Il est devenu religieux et doux comme un agneau. Mais au nom de principes de loi, on va l'expulser.

L'absurdité et la froideur étatique dans toute sa splendeur. Les marchandises peuvent circuler tant qu'elles veulent mais pas les gens. Il y en aurait assez dans cette histoire pour me faire devenir anarchiste si je ne l'étais pas déjà.

Source

jeudi 4 mars 2010

CKIA remporte les honneurs

Nous vous disions hier à l'émission que notre station de radio était en lice pour le Prix Égalité 2010 remis par la Ministre de la Culture, des communications et de la condition féminine. Et bien c'est fait, la station a gagné!

La gala de remise des prix était présenté le 3 mars au Capitole de Québec. L'émission Égalité : Genre Féminin, une émission sur le monde de l'immigration au féminin à Québec, a permis à CKIA de remporter les honneurs dans la catégorie « Modèles et comportements égalitaires ».

Un communiqué émis pour l'occasion souligne que «l’équipe d’Égalité : Genre Féminin est très consciente que la réussite de ce projet est intimement liée à l’implication des femmes, groupes et partenaires qui ont contribué à ce succès et avec qui nous pourrons vous offrir une deuxième saison haute en couleurs, et une troisième saison tout aussi enrichissante».

CKIA et l’équipe d’Égalité : Genre Féminin vous invitent à venir célébrer ça le 8 mars 2010, à 17h, au Café Babylone (181, rue Saint-Vallier Est). L’émission y sera enregistrée en direct à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

Avec les compliments et les félicitations de l'équipe de Voix de faits.

samedi 7 novembre 2009

France: Plus de 5000 sans-papiers en grève pour leur régularisation

Malheureusement, les luttes sur l'immigration on souvent un petit côté misérabiliste. On a vu les mouvements d'occupation d'Église, les sanctuaires, les grèves de la faim. Des luttes très dures et exemplaires mais qui jouent souvent sur le pathos.

Voilà que les sans-papiers français ont inaugurés un nouveau cycle: la lutte de classe au service des luttes de l'immigration. Pour la deuxième fois depuis quelques années, un mouvement de grève des travailleurs sans-papier a été lancé pour obtenir une circulaire de régularisation massive. À la mi-octobre quelques 1000 sans-papier se sont mis en grève avec l'appui d'une vingtaine de syndicats et d'associations.

Au fil des semaines, le mouvement prend de l'ampleur. Vendredi, selon le décompte de la CGT qui encadre leur mouvement, plus de 5000 travailleurs immigrés sans-papiers étaient en grève dans 1253 entreprises et occupaient une quarantaine de sites, essentiellement dans la construction, le gardiennage et la restauration pour demander une circulaire élargie permettant leur régularisation.

Comment est-ce possible? Il faut savoir que la constitution française, issue de la libération, garanti le droit de grève et que le syndicalisme français est un mouvement minoritaire. Il n'y a pas d'adhésion obligatoire et pas de grève obligatoire suite à un vote majoritaire, le fait de grève minoritaire, voir individuel, est donc permis et protégé en autant que certaines dispositions légales (préavis syndical notamment) soient respectées. Les sans-papier jouent donc avec le dispositif légal qui fait que, bien que leur travail et leur présence même sur le territoire soit «illégal», leur grève, elle, l'est et ne peut être réprimée en tant que telle. Pour le reste, ils et elles comptent sur l'opinion pour les protéger d'une répression tout azimut tant que la grève dure.

Alors voilà, le travail précaire et le travail des super précaires que sont les sans-papier est essentiel au capitalisme. Ce n'est pas une vue de l'esprit, les sans-papier sont des prolétaires et, à ce titre, ont une prise importante sur la société via leur travail. En ce mettant en grève, ce n'est plus la charité qu'ils et elles demandent mais la justice. Ça change complètement la perspective. Est-ce que le mouvement traversera l'Atlantique?

Pour s'informer sur la grève, consultez le Jura Libertaire.

jeudi 16 juillet 2009

Resserrement des contrôles aux frontières


Le Canada vient d'imposer le visa aux Mexicains et aux Tchèques qui viennent au pays. En riposte, l'Union Européenne menace de faire de même pour les Canadiens qui désirent visiter l'Europe. De plus, le Mexique a imposé aujourd'hui une règle similaire pour les officiels et les diplomates canadiens.

Ce jeu de diplomatie internationale est triste et drôle à la fois. On ne peut que s'esclaffer une fois de plus de la sottise du gouvernement conservateur dans cette histoire. Celui-ci a imposé à la va-vite, en pleine période de tourisme, cette règle absurde. Ce qui est triste par contre, c'est la détresse de nombreuses familles qui doivent annuler leurs voyages à la dernière minute.

Ces politiques belliqueuses ne font que justifier les frontières artificielles des pays. Ça justifie l'emploi de douaniers armés aux frontières. Ça fortifie l'illusion nationale.

Face aux frontières il ne peut qu'y avoir qu'une solution: Leur abolition.

vendredi 12 juin 2009

C'est pas de L'Amour

Un groupe de travailleurs et de travailleuses du textile de Montréal manifeste devant l'Assemblée nationale



Une quarantaine de travailleurs et de travailleuses du textile ont manifesté vendredi midi devant l'Assemblée nationale. La plupart travaillaient chez L'Amour, une multinationale du textile employant 2500 personnes dans le monde, avant d'être brutalement licencié. Leur histoire, assez atroce, est racontée en détail dans le numéro de mai de Combat syndical, le journal des IWW à Montréal.

Les travailleurs et les travailleuses revendiquent que les gens du textile qui perdent leurs jobs reçoivent une compensation, comme ça se fait dans d'autres industries. Ils et elles veulent notamment la retraite anticipée pour les gens qui ont plus de 55 ans. Des députés sont venu les rencontrer --Amir Khadir, François Rebello-- et même un ministre, Sam Hammad. Ce dernier a été particulièrement odieux en lançant, pour commencer, que son ministère pouvait leur offrir des cours de français... Sinon, l'État n'offre que des solutions individuelles et refusent de voir la chose comme un problème collectif.

Deux solitudes

J'avais reçu l'invitation par courriel et je suis allé par solidarité, avec une autre camarade de l'UCL. À part le personnel politique des députés, nous étions pas mal les deux seuls blancs francophones. Le mouvement syndical local, qui avait pourtant été contacté, ne s'est jamais pointé. Les médias francophones étaient aussi absents (alors que la manif est couverte par la télé anglaise de Montréal... c'est d'ailleurs là que j'ai piqué la photo de la manif parce que j'avais oublé ma caméra). Des femmes immigrantes --en majorité-- qui perdent leurs jobs mais qui se tiennent debout, j'imagine que ça doit pas être assez intéressant pour y consacrer son heure de dîner.

Saluons tout de même le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants qui appui depuis un an la lutte du Comité des travailleurs et travailleuses de l'Amour (parce que, vous l'aurez deviné, leur syndicat de boutique ne les aide en rien...).

mercredi 11 février 2009

Double discours au Parti Indépendantiste ?

Il semble y avoir un double discours au PI. D'un côté, nous avons un élément de leur programme demandant un «contrôle plein et entier de l'immigration», ce qui est plutôt vague. Or ce n'est pas du côté de leurs textes officiels que la vérité au sujet de leurs positions à ce sujet y est dévoilée. Je suis tombée cette semaine sur un message écrit par Érik Poulin (président du comité des jeunes du PI) sur un groupe Facebook dédié à ce groupe.

En 2010, nous accueillerons 55 000 immigrants par années. De cette immigration, 90% viendront s'établir à Montréal. Sachant que cette immigration parlera majoritairement anglais à Montréal, ou encore travaillera en anglais, ne faut-il pas revoir notre politique de l'immigration au Québec et ainsi se détacher du multiculturalisme canadien ?

La position du Parti indépendantiste, aux dernières nouvelles, est de réduire à 20 000 immigrants par année. J'allais encore plus loin dans la première version du mémoire du CJPI destiné à la Commission Bouchard-Taylor en 2007. Je ne proposais rien de moins qu'un moratoire complet de l'immigration. Je proposais de ne plus accueillir d'immigrant le temps que le Gouvernement du Québec développe une politique nationale de l'immigration. Une politique nationale qui prend en considération que nous sommes la seule nation française en Amérique. Cibler l'immigration de la Francophonie catholique pour éviter les dérapages culturelles etc.

Quoi qu'il en soit, nous devons réduire l'immigration le temps d'avoir une véritable politique de l'immigration au Québec. Nous sommes présentement en train de développer un argumentaire concernant la réduction de l'immigration ainsi que les mesures que nous proposerons au Parti indépendantiste. Je vous invite à y participer ici.

Érik Poulin

Nous ne sommes plus très loin du discours du FN ici ! À quand l'exigence que les immigrants et immigrantes soient de race blanche ?

Source: http://www.facebook.com/group.php?sid=0cfa49d5a68e068a2e3760a287c3af09&gid=10145157547#/topic.php?uid=10145157547&topic=6691


jeudi 1 mai 2008

On n'est pas racistes, mais...

La très belle ville de Québec compte 3% d'immigrantEs. C'est vraiment pas beaucoup. Pourtant, selon un article du Soleil, la Ville est incapable d'avoir une fonction publique qui reflète cette réalité. Actuellement, il y a 54 immigrantEs qui travaillent à la Ville sauf que, pour atteindre leur poids démographique dans la population, il faudrait en embaucher 135 de plus. La même situation se vite également avec les femmes et les autochtones. Et après ça on nous dira qu'il n'y a pas de discrimination systémique! Le graphique ci-bas --tiré du Soleil-- illustre la pente à remonter pour arriver à une fonction publique représentative de la population dans son ensemble. (Source)

jeudi 24 avril 2008

Troublante coïncidence...



Comme il est démontré sur le tout nouveau blogue de nos camarades de la NEFAC à Sherbrooke (http://nefac-sherbrooke.blogspot.com/); une nouvelle affiche de l’ADQ aborde un message qui ressemble étrangement à celui d’une affiche du Front National. C’est la première fois que le parti de Mario Dumont exprime aussi explicitement un message anti-immigration.

Bien qu’il existe une différence entre le programme de ces deux partis, reste qu’il est inquiétant de constater cette similitude, surtout dans le contexte de l’après commission Bouchard-Taylor.

L’ADQ a beau se défendre en prétendant que son opposition à la hausse du nombre d’immigrants que le Québec se prépare à accueillir est que pour ceux qui viendront soient mieux accueillis. Malgré ces belles paroles, une autre fois ce parti populiste vient d’illustrer son côté noir. Celui d’un nationalisme teinté de xénophobie, pour qui celui qui vient d’ailleurs est responsable de tous les maux.
«Joint par Le Devoir, le politologue Frédéric Boily, qui vient de publier Mario Dumont et l'Action démocratique du Québec, entre populisme et démocratie, estime que la publicité adéquiste « commence à rappeler le Front national », puisqu'elle fait de l'immigration un problème en soi.»
Une raison de plus pour espérer que l’ADQ n’accède jamais au pouvoir…

NO PASARAN !

mercredi 23 avril 2008

Le nombre de groupes d'extrême-droite en augmentation aux USA



Un article paru le 18 avril dernier sur le site web rue89 (un média indépendant et participatif), fait état de l’augmentation du nombre de groupes haineux aux États-unis depuis 2000. Selon le Southern Poverty Law Center (un organisme surveillant ce genre de groupes aux États-unis), leur nombre a augmenté de 48 % depuis cette date. On en dénombrait 844 en 2006. En 2007, ce nombre a monté à 888.

On ne dénombre pas juste des groupuscules néo-nazis. On y retrouve également des groupes extrémistes chrétiens, des groupes antilatinos et aussi des groupes prônant la suprématie de la race noire (Nation of Islam et les néo Black Panthers). L’organisme a même produit une carte de la haine (ci-dessus), représentant les groupes par État, avec un signe pour les identifier.

Sans surprise, c’est dans le sud des États-unis où ces groupes sont le plus nombreux. L’état où ils sont le plus nombreux est la Californie, suivi du Texas. Les cibles de ces groupes sont également en train de changer. Les Juifs et les Noirs sont toujours visés, mais les immigrés mexicains et les latino-américains sont de plus en plus la cible de ces groupuscules.

Le discours anti-immigration qui est l’un des credo habituels de la plupart de ces groupes, n’est plus porté uniquement par eux, celui étant de plus en plus présent au sein du discours médiatique, entre autre à Fox et CNN.

«Dernières demandes des groupes anti-immigrants: le stérilisation des Mexicaines après leur premier enfant, l'installation de snipers et de mines antipersonnel à la frontière avec le Mexique.»


Je doute que ce genre de propos soit l’œuvre de personnes saines d’esprit…

Source : http://www.rue89.com/2008/04/18/etats-unis-il-y-a-des-fachos-pres-de-chez-moi

lundi 18 février 2008

À signaler: une entrevue avec Webster dans Le Devoir

À lire dans Le Devoir ce matin:

L'entrevue: Le rappeur sage de Limoilou

Par Isabelle Porter
Édition du lundi 18 février 2008

Pour Webster, Québec est une ville qui évolue lentement sur le plan de l'ouverture à l'autre

Le rappeur Ali Ndiaye, alias Webster, trouve la ville de Québec trop blanche et conservatrice. Ce qu'il dénonce avec panache dans le documentaire Québec, ville de passage, présenté cette semaine aux Rendez-Vous du cinéma québécois.

Québec -- «Québec Québec / On est loin des favelas / Mais si on te dit que tout est correct / C'est qu'on te raconte des fables hélas», prévient-il sur son album Sagesse immobile lancé à l'automne. Dans un vidéoclip intitulé L. Land, le quartier Limoilou où il habite se donne des airs de Bronx local. «Les kids se sont détournés d'Sesame Street / La jeune a beaucoup de pression / Depuis que quelques de ses amies strip / Un virus dans l'district.»

/... la suite

mardi 15 janvier 2008

Les dommages collatéraux d'une agitation médiatique

L'Actualité fait sa «une» en ce moment avec un grand sondage Crop sur les valeurs des québécois. En gros, sans être alarmant, c'est pas rassurant. En tête de liste des valeurs les plus importantes que les gens veulent transmettre à leurs enfants: la famille (55%), l'estime de soi (45%), l'éducation (32%), l'ouverture aux autres et le respect des différences (32%) et la foi religieuse ou la spiritualité (21%). Bonjour l'individualisme!

J'avoue que j'ai avalé de travers quand j'ai vu la progression fulgurante de l'intolérance et du nationalisme identitaire depuis quelques années. L'Actualité nous apprend en effet 31% des québécois affirment aujourd'hui que les immigrants doivent mettre de côté leur culture pour adopter celle du Québec. C'est plus du double qu'en 2005 (14%)! Voilà un dommage collatéral d'une certaine agitation médiatique.

Ça fait (au moins) un an que les médias nous écœurent avec le «débat» sur les accommodements raisonnables. En fin d'année, Influence communication rapportait que, l'an dernier, «83 % de toute la couverture médiatique accordée à l'une ou l'autre des nombreuses communautés ethniques du Québec a été réalisée en marge de sujets controversés ou dans le cadre de situations conflictuelles» (voir ici). Forcément, un moment donné, ça a un impact.

Heureusement, tout n'est pas sombre dans ce sondage. Par exemple, le sondeur demandait «quelles sont les trois valeurs, parmi les suivantes, que le Québec devrait privilégier pour l'avenir». Il est intéressant de constater que 26% des gens choisissaient «La justice sociale et la répartition de la richesse» versus seulement 11% qui choisissaient «L'importance du travail et de la création de la richesse». Un velours pour la gauche quand l'on sait le matraquage qui a été fait autour des idées des «lucides». N'empêche, on a du pain sur la planche.

lundi 26 novembre 2007

Un peu de clarté au sein de l'échange de brutes

Pour une rare fois depuis le début des audiences de la commission Bouchard-Taylor, un article, ma foi, brillant et surtout utile est paru aujourd'hui sur Cyberpresse. Cet article répond à divers préjugés concernant les accommodements raisonnables qui furent énoncés tout au long des audiences de cette commission, qui ressemble malheureusement trop souvent à un échange de brutes.

C'est la réponse au préjugé selon quoi les Québécois de souche seraient supposément menacés chez-eux que je voulais partager ici:


Les Québécois de souche seront bientôt une minorité au Québec.

Faux. En ce moment, seulement 10% de la population du Québec est née à l'extérieur du pays. Dans le but d'accroître sa population jeune et sa main-d'oeuvre, le Québec recrute environ 45 000 immigrants par année et reçoit quelques milliers de réfugiés. À ce rythme, il faudrait 150 ans pour que les Québécois de souche
deviennent minoritaires.



150 ans. Où est l'invasion massive ici ? L'argument selon quoi nous devrions fermer nos frontières ? Le danger du mélange ethnique !?

Bref, j'espère que cet article sera lu, pour que nous retrouvions ne serait-ce qu'un peu d'humanité, dans nos rapports avec ceux et celles qui nous entourent, afin que la couleur et le pays d'origine ne soient plus des motifs d'exclusion. Et je crois que certains racistes québécois devraient en prendre note...

D'ailleurs, voici le lien :

http://www.cyberpresse.ca/article/20071126/CPACTUALITES/711260509/1019/CPACTUALITES.

dimanche 28 octobre 2007

Salauds d'humanistes !

Le procès reprend en Italie pour cinq pêcheurs tunisiens. Le 8 aout dernier, ils avaient accosté sans autorisation sur l'île italienne de Lampedusa avec quarante quatre migrants qu'ils avaient secourus alors que leur bateau pneumatique était en perdition. Résultat : ces nouveaux Justes sont accusés de « trafic de clandestins ». Des manifestations de solidarité sont prévues en Tunisie et en Italie tout au long du procès.

(via Alternative libertaire)

mardi 23 octobre 2007

«L'État est un monstre froid»

C'est cette phrase de Nietzsche qui me vient en tête lorsque j'apprend que l'État canadien vient vraisemblablement d'expulser un homme alors que sa femme est enceinte de huit mois. Non, mais, à quoi ont pensé les fonctionnaires? Ont-ils un coeur? Une tête? Personnellement, les positions politiques et religieuses de Saïd Jaziri me dégoûtent profondément. Néanmoins, ce n'est pas une raison pour applaudir à son expulsion! Je ne sais pas s'il risque réellement quelque chose en Tunisie (quoi que j'aurais tendance à faire confiance au jugement d'Amnistie Internationale dans ce dossier) mais je sais qu'à cause de l'État, il ne pourra accompagner sa conjointe dans un moment très important. En fait, ce n'est pas tant pour lui que pour elle que ça me choque. Autant d'insensibilité et de barbarie, n'ayons pas peur des mots, me dépasse. Voulez-vous bien me dire dans quel pays de fou vivons-nous?

(Source)

samedi 22 septembre 2007

Le 24 septembre dans Charlevoix : à droite toute?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les réacs du comté de Charlevoix auront l’embarras du choix parmi les candidatEs de l’élection partielle du 24 septembre. Jugez-en par vous même.

Même si les libéraux de Jean Charest ne présentent pas de candidat, le couronnement de la nouvelle cheffe du PQ, Pauline Marois, est loin d’être acquis. En fait, les libéraux lui ont servi un cadeau empoisonné en ouvrant la porte à un affrontement direct avec le candidat de l’ADQ, Conrad Harvey. Les récentes révélations sur le train de vie princier de Marois (qui possède un « chalet » dans Charlevoix, mais qui habite à l’année dans un « château » sur l’Ile Bizard, dans la région de Montréal) ont permis de mieux cerner d’où vient celle qui aspire à diriger la province. Mais ces considérations sont secondaires face à son triste bilan lorsqu’elle était ministre. Dès 1996, elle participait à la vague de réformes néolibérales mises en place après l’adoption de l’objectif du « déficit zéro » : coupures en éducation, coupure en santé, alouette... L’ADQ n’aurait pas fait mieux !

Les autres « tiers-partis »

Outre les deux grosses pointures péquistes et adéquistes, 5 autres candidats se retrouveront sur les
bulletins de vote. Faisons la présentation de quelques-unes de ces figures peu connues qui profitent de l’élection partielle pour mousser des idées souvent nauséabondes.

Commençons par la droite masculiniste qui présente Daniel Laforest, le président de l’organisme « Fathers for Justice » depuis le mois de mai 2006. Fathers for Justice, vous connaissez? Vous savez, ces bons pères de famille déguisés en Batman qui escaladent les ponts pour crier leur haine des femmes et des féministes en particulier? Laforest a fait de la lutte contre les supposés « privilèges » de ce qu’il appelle « la caste des femmes » son principal cheval de bataille pour l’élection partielle. Son programme (qui tient sur moins d’une page) écorche également au passage les syndiquéEs du secteur public, responsables de détourner l’argent public au profit de leur caisse de retraite. Comme l’ADQ, Laforest pense qu’il faut mettre au pas les groupes de pression et les syndicats… Est-ce qu’il s’inclut, lui et son groupe, dans l’équation ?

Ce n’est pas la première fois que des masculinistes se présentent à des élections provinciales. Des membres du Parti de la Sagesse, une secte chrétienne fondamentaliste associé au groupe l’Après-Rupture, l’avait fait en 2002 dans au moins deux comtés. Mais dans le cas de « Fathers for Justice », il s’agit d’une première. Peut-être est-ce dû au fait que le Barreau du Québec intente des poursuites contre leur porte-parole Andy Srougy, accusé d’être un plaideur quérulent? Après tout, le cirque électoral permet à tous les clowns de se faire entendre!

Pour sa part, Paul Biron portera les couleurs du Parti Démocratie chrétienne du Québec. Surnommé « le frère de l’autre », ce vieux routier de l’extrême droite national-catholique et des milieux pro-vie est le frère de l’ex-chef de l’Union nationale et ministre péquiste Rodrigue Biron. On peut dire que Paul Biron a l’habitude des campagnes électorales. Au fil des ans, il s’est présenté à trois reprises sous la bannière du PDCQ dans divers comtés de la région de Québec, mais aussi comme candidat du PQ en 1970 et du Parti de la démocratie socialiste en 1998! Tu es mêlé ou tu l’es pas! Biron a toujours eu un faible pour le nationalisme ethnique. Il fait notamment partie des membres fondateurs du Mouvement de libération nationale du Québec (le MLNQ, dirigé par Raymond Villeneuve) et s’occupe aujourd’hui d’un petit groupe de patriotes revanchards basé à Québec, la Maison des patriotes. Biron, c’est le candidat du passé, complètement dépassé.

Ce qui nous amène au candidat du Parti République du Québec, l’ex-trésorier du Parti conservateur du Québec, François Robert Lemire. Le PRQ est un parti nationaliste fondé il y a environ un an par des souverainistes déçus du Parti Québécois. Le programme, plutôt confus, laisse une large place au débat sur l’immigration, un sujet chaud dans Charlevoix... Il faut dire que d’après Statistique Canada, la région compte 0,66% d’immigrants pour la plupart originaires de pays aussi exotiques que la France ou l’Italie! Le candidat du PRQ propose « d’interdire l’accès à l’aide sociale et aux soins de santé aux immigrants qui n’ont pas travaillé 5 ans à temps plein » de manière à favoriser leur intégration. Selon Lemire. « Le Québec en a assez des immigrants qui profitent des largesses de notre système santé universel gratuit. Le Québec en a assez des immigrants qui après 10 ans n’ont pas appris trois mots de français ou même d’anglais à la limite et qui semble être ici que pour pomper notre argent pour mieux vivre en pacha dans leur pays d’origine ». Ouf… Le PRQ propose finalement « de donner pendant 5 ans une formation en français, en histoire, en géographie, en culture québécoise et de vérifier par le biais d’un examen de compatibilité que les immigrants veulent s’intégrer au Québec. Si l’immigrant échoue l’examen non écrit (pour éviter les questionnaires appris par cœur) ça veut dire qu’il n’est pas intéressé à vivre parmi nous et bien qu’il retourne chez-lui à ses frais svp ». Et l’incompatibilité avec les racistes comme Lemire, qu’est ce qu’on en fait ?

Devant un tel choix, pas étonnant que de plus en plus de personnes décident de ne pas voter, même pas pour le moins pire.

lundi 20 août 2007

Contre-Info: Y-a-t-il dérive sécuritaire en la demeure ?

(via Actualité citoyenne)

Il faut admettre que les manifestants ont fait preuve d’une certaine audace le 16 août dernier en organisant une action-surprise qui devait aboutir devant les bureaux secrets du SCRS à Montréal. Cette «manif» a été organisée dans le cadre de la semaine d’actions contre le Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP) et dans le but de donner le ton aux manifestations qui auront lieu le 19-20 et 21 août 2007 à Montebello.

Vidéo: Y-a-t-il dérive sécuritaire en la demeure ?
un court-métrage de Santiago bertolino durée: 4min.33



Cet évènement a permis de rappeler l’existence du Service canadien de renseignement et de sécurité (SCRS) et de porter un regard critique sur cette agence gouvernementale d’espionnage qui agit dans le secret le plus total. D’autant plus que nous sommes dans un contexte où le gouvernement canadien cherche plus que jamais à renforcer l’aspect sécuritaire du pays et qu’il devient important de faire la lumière sur une agence telle que le SCRS et la manière dont elle soutire son information. Durant la manifestation, une porte-parole affirmait que c’est entre autres le SCRS, « qui fait des interrogations musclées, qui fait des renvois vers la torture, que c’est le SCRS avec la GRC qui collent des certificats de sécurité aux non-citoyens ».

Ce court-métrage de 5 minutes fait le portrait de cette petite manifestation organisée par un groupe qui semble s’être formé pour l’occasion, le Rassemblement populaire contre l’injustice sécuritaire.

Aussi, cette manifestation a lieu à un moment où un rapport d’enquête rendait publique l’implication du SCRS dans la déportation de Maher Arar vers les chemins de la torture en Syrie (à lire dans le Devoir: « Le SCRS savait que Maher Arar serait torturé »).

Pour en savoir plus sur le SCRS, je vous invite à lire ce texte du Collectif opposé à la brutalité policière: « Police secrète et espionnage politique ». Et pour mieux comprendre les enjeux du Partenariat sur la sécurité et la prospérité, je vous propose le texte de Jules Dufour intitulé: « Partenariat pour la sécurité et la prospérité ou Conquête des Amériques par Washington ? »

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Pour un suivi d’heure en heure à propos des manifs de Montebello je vous invite à jeter un coup sur le site d’indymedia Ottawa:

http://ottawa.indymedia.org/

Il y a des émissions de radio en direct, vous pouvez publier vous même vos propre articles et vidéos … À découvrir

Source : Actualité citoyenne

vendredi 17 août 2007

L’immigration au Québec : les faits

Quand il est question d’immigration, les préjugés ont la vie tenace tant du côté des racistes en pantoufles – innombrables – que de celui des groupuscules extrêmistes. Il suffit cependant d’analyser les statistiques officielles pour déconstruire de nombreux mythes et constater qu’une majorité des immigrants est constituée de personnes jeunes, éduquées, favorisées économiquement et parlant français.

Immigrants économiques, regroupements familiaux et réfugiés

Entre 2001 et 2005, le Canada a admis une moyenne de 239 805 immigrants par année. Au Québec, cette moyenne se situe à 40 474 immigrants admis par année, soit 17 % du total canadien. Les autorités catégorisent les immigrants de trois façons : immigration économique, regroupement familial et réfugiés. Toujours pour la période 2001-2005, ces catégories ont représenté respectivement une moyenne 60 %, 22 % et 17 % des immigrants admis au Québec. En 2005, par exemple, la province a accueilli 26 375 immigrants économiques contre 7163 réfugiés.

Des 202 368 immigrants admis au Québec entre 2001 et 2005, plus de 52 % étaient des « travailleurs qualifiés », les autres catégories de l’immigration économique étant constituées d’investisseurs (4,1 % du total), de parents aidés (1,4 %), d’entrepreneurs (1,2 %), d’aides familiaux (0,8 %) et de travailleurs autonomes (0,5 %). La catégorie des regroupement familiaux, pour sa part, est issue des époux/conjoints/partenaires (15 %), des enfants (1,4 %), de l’adoption internationale (1,9 %) et des parents/grand-parents/autres (3,2 %). Finalement, la catégorie des réfugiés se découpe ainsi : réfugiés pris en charge par l’État (4 %), parrainage (0,7 %), réfugiés reconnus sur place (8,6 %) et membres de la famille d’un réfugié (3 %).

Connaissance du français et de l’anglais

Parmi les 202 368 nouveaux arrivants au Québec entre 2001 et 2005, 23,4 % parlaient français seulement, 28,8 % le français et l’anglais, 17 % l’anglais seulement. Les personnes ne parlant ni français ni anglais n’ont représenté que 30 % des immigrants admis. Globalement, seulement 12 % avaient le français comme langue maternelle, contre 2,7 % d’anglophones et 87 % entrant dans la catégorie « autres langues ».

Provenance et âge

La provenance des immigrants au Québec se présente ainsi : Afrique 26,5 %, Amérique 18,1 %, Asie et Moyen-Orient 31,9 %, Europe 23,4 %. Plus précisément, ils sont arrivés des pays suivants : Chine (9,3 %), Maroc (8 %), France (8 %), Algérie (8 %), Roumanie (6 %), Colombie (4 %), Haïti (4 %), Liban (3,5 % ) et Inde (3 %). Près de 20 % de ces personnes avaient entre 0 et 14 ans et plus de 50 % avaient entre 15 et 35 ans contre 7,8 % de personnes âgées et 45 à 64 ans et seulement 1,3 % ayant plus de 65 ans. Parmi eux, 80 % projettaient vivre dans la région de Montréal et 4,4 % à Québec. Plus de 60 % avaient un minimum de 14 ans de scolarité. Pour ce qui est de ceux qui décident ensuite de partir ailleurs, environ 20 % des immigrants admis au Québec entre 1995 et 2004 avaient quitté la province en 2006.

Part de la population immigrée à Montréal par quartier

Saint-Laurent49 %
Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce45 %
Villeray – St-Michel – Parc-Extension41 %
Saint-Léonard39 %
Côte-Saint-Luc – Hamspstead – Montréal-Ouest38 %
Dollar-des-Ormeaux – Roxboro33 %
Mont-Royal31 %
Pierrefonds – Senneville28 %
Ville-Marie28 %
Westmount27 %
Montréal-Nord27 %
Kirkland26 %
LaSalle25 %
Outremont22 %
Plateau Mont-Royal21 %
Beaconsfield – Baie-d’Urfé20 %
Dorval20 %
Pointe-Claire20 %
Sud-Ouest19 %
Anjou18 %
Rosemont – La Petite-Patrie18 %
Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles – Montréal-Est7 %
Verdun14 %
Île-Bizard – Sainte-Geneviève – Sainte-Anne-de-Bellevue13 %
Lachine12 %
Mercier – Hochelaga-Maisonneuve12 %
Ahunstic – Cartierville7 %



Part de la population immigrée à Québec par quartier

Sainte-Foy – Sillery....................4755................... (7 %)
La Cité 3320 (5,4 %)
Limoilou 1760 (3,9 %)
Les Rivières 1645 (2,8 %)
Laurentien 2030 (2,4 %)
Charlesbourg 1510 (2,1 %)
Haute-Saint-Charles 805 (1,7 %)
Beauport 1185 (1,6 %)



Montagnar (NEFAC-Québec)

SOURCES
Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec,
Direction de la recherche et de l’analyse prospective
Citoyenneté et immigration Canada
Statistiques Canada (recensement de 2001)
Journal Le Soleil


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Extrait de Ruptures no 7

lundi 16 juillet 2007

Après seize mois d’emprisonnement injustifié, Cherfi reconnu comme réfugié politique aux Etats-Unis

Après seize mois de détention injustifiée, le Board of Immigration Appeal des États-Unis a finalement reconnu Mohamed Cherfi comme réfugié politique, renversant ainsi la décision de la Cour américaine du 22 octobre dernier.

Cette décision met en lumière toute l’injustice dont a souffert Mohamed dans le cadre du traitement de sa demande d’immigration au Canada et au Québec. Il est clair que c’est bien une vengeance politique de l’État canadien dirigée contre Mohamed qui a motivé sa brutale déportation en mars 2004 vers les États-Unis et non des critères administratifs (comme le clame les autorités canadiennes et québécoises depuis des mois) !

Bien que Mohamed soit encore incarcéré à Batavia, il vient de remporter une lutte aussi vitale qu’éprouvante pour lui et sa conjointe, Louise Boivin. Éprouvante parce que sa santé physique et psychologique ont été durement affectées depuis son enlèvement au sanctuaire de l’Église unie St-Pierre par les flics du maire l’Allier jusqu’à son emprisonnement à la prison de Batavia où il croupit depuis seize mois. Vitale parce que dans le jugement américain (qui donne raison à Mohamed sur toute la ligne), il est reconnu que Mohamed risque la persécution en Algérie pour avoir été porte-parole du Comité d’action des sans-statut algériens (CASS) et pour avoir critiqué publiquement la situation des droits de l’homme en Algérie. De plus, ce jugement américain constitue un précédant juridique pour tous les sans-statuts algériens qui se battent pour éviter la déportation vers l’Algérie. Il y est confirmé qu’il existe des pratiques de représailles en Algérie dirigées contre les ressortissants qui osent critiquer le système tortionnaire en place.

Par ailleurs, cette décision vient prouver que le Québec et le Canada se sont acharnés sur Mohamed parce que c’était un militant actif dans sa communauté(1). En effet, son travail au sein du CASS a grandement contribué à la régularisation de nombreux sans-statut algériens. Mais, les autorités n’ont évidemment pas l’audace politique d’affirmer que leurs politiques d’immigration racistes et élitistes favorisent les immigrants riches et lettrés plutôt que des réfugiés qui s’organisent politiquement afin d’améliorer leurs conditions de survie. Ces mêmes autorités ne sauraient reconnaître que l’économie canadienne dépend du travail des réfugiéEs et des immigrantEs qui constituent un bassin de travailleurEs faciles à terroriser et à exploiter, surtout quand ces dernierEs sont menacéEs d’être déportéEs(2).

Le 2 juin dernier, la ministre québécoise de l’Immigration, Lise Thériault, a déclaré à Radio-Canada qu’elle espérait le retour de Mohamed en sol québécois pour la mi-juin. Le mois de juillet est bien entamé et pourtant Mohamed est toujours derrière les barreaux. Alors que la décision américaine a confirmé la légitimité du besoin de protection de ce dernier, les instances administratives québécoises et canadiennes persistent à poser des obstacles bureaucratiques à son retour. Pour le Comité de solidarité avec Cherfi, il est clair que c’est grâce à une lutte politique, entamée il y a plus d’un an, qu’il sera possible d’obtenir le rapatriement de Mohamed. Il est plus que temps que ce défenseur des droits de l’homme soit libéré. Justice pour Mohamed !

Notes:

1. Il est clair que Denis Coderre et ses amis n’ont toujours pas digéré l’occupation du ministère de l’immigration (29 mai 2003) où des militantEs du CASS et de Personne n’est illégal ont été littéralement torturés par la G.R.C. et leurs teasers.

2. En témoigne, le cas révoltant de la famille mexicaine Arellano-Diaz. Les agents d’Immigration Canada n’ont pas hésité à emprisonner les cinq enfants afin que les parents se livrent. Le Canada n’a pas hésité à déporter cette famille même si Lilia Diaz, la mère de la famille, a déclaré qu’elle préférait être déportée partout sauf au Mexique et qu’elle serait même prête à rester détenue au Canada plutôt que d’être renvoyée dans son pays d’origine.

(Publié pour la première fois dans le numéro 7 de Cause commune, été 2005)