Selon un sondage CROP publié aujourd'hui, les conservateurs auraient la faveur de 44% des gens dans la région de Québec (versus 24% pour le Bloc et 12% pour les libéraux). Pour moi c'est un grand mystère.
Être «au pouvoir» était sensé être «payant». Pourtant, il me semble que les conservateurs n'ont rien fait pour la région. Ils n'ont empêchés ni la fermeture du centre de tri de Postes Canada, ni celle du Zoo de Québec. Ils n'ont pas été capable de faire construire les bus de l'armée dans Bellechasse. La seule chose qu'on va peut-être avoir c'est une énième tour à fonfons au centre-ville (alors que tout le monde --du RMQ à l'ADQ-- voudrait que ça aille à D'Estimauville). Pire, la plupart des députés conservateur de Québec sont encore meilleurs que les anciens députés du Bloc pour se déguiser en courant d'air (remarquez, c'est probablement une question de survie, pas sûr qu'un Luc Harvey, par exemple, «gagne à être connu»...).
Non vraiment, je ne comprend pas ce 44% d'appui!
Je ne vois que trois raisons pour expliquer ça. La première c'est l'inanité de l'opposition. J'avoue que le Bloc et les libéraux ne sont guère plus séduisants! Deuxièmement, après avoir été «comme tout le monde» pendant 400 ans, peut-être que la région prend goût à être le «mouton noir» de la province (surtout que ça ne coûte pas cher et que ce n'est pas vraiment risqué). Troisièmement, les gens sont vraiment rendu à droite (où, ce qui revient un peu au même, sont franchement écoeuré de la «gauche caviard»)!
Dans tous les cas, on est pas sorti du bois!
mercredi 31 octobre 2007
Un grand comique...
Selon le MédiaMatinQuébec, le chef catholique Marc Ouellet aurait déclaré hier à la commission Bouchard-Taylor : «il importe que la majorité catholique se réveille».
Majorité catholique... Quel grand comique! Statistiquement, il n'a pas tord, les catholiques sont une «majorité» (j'en fais même partie, c'est dire!). Ça va bien quand on compte le nombre de baptisés. Sauf que, bon, quand on sait que «les personnes se déclarant catholiques (...) affirment à plus de 50 % qu’il leur est peu ou pas du tout important de suivre les règles prescrites par leur religion» et que le nombre de catholiques allant à la messe n'est plus que de 15%, on peut se poser des questions.
La vérité c'est qu'il n'y a plus de majorité catholique au Québec. Et c'est très bien comme ça. Marc Ouellet devrait rester dans son église et nous foutre la paix.
Majorité catholique... Quel grand comique! Statistiquement, il n'a pas tord, les catholiques sont une «majorité» (j'en fais même partie, c'est dire!). Ça va bien quand on compte le nombre de baptisés. Sauf que, bon, quand on sait que «les personnes se déclarant catholiques (...) affirment à plus de 50 % qu’il leur est peu ou pas du tout important de suivre les règles prescrites par leur religion» et que le nombre de catholiques allant à la messe n'est plus que de 15%, on peut se poser des questions.
La vérité c'est qu'il n'y a plus de majorité catholique au Québec. Et c'est très bien comme ça. Marc Ouellet devrait rester dans son église et nous foutre la paix.
mardi 30 octobre 2007
«L'Éthique du vampire»
« Sans doute, personne ne prendrait au sérieux un vampire qui prétendrait agir pour le bien de sa victime alors même qu'il la saigne à mort. Il serait très certainement reçu avec mépris et colère s'il affirmait, les crocs plantés dans une jugulaire, qu'il effectue une 'incision chirurgicale' ou qu'il oeuvre pour la liberté, l'égalité et la paix. [...] Il existe en politique des empires que l'on pourrait nommer 'vempires', tant il est vrai qu'ils puisent leur puissance du sang des peuples, le plus souvent en prétendant vouloir leur bien. »
Cet essai propose une critique du discours militariste pour qui « la guerre, c'est la paix ». Dans ce plaidoyer à la fois viscéral et documenté contre la guerre, l'auteur brosse un portrait des lignes de force qui se dessinent de la Guerre froide à la Guerre au terrorisme, des manifestations de Seattle à celles du mouvement pour la paix.
Lancement du livre «L'Éthique du vampire : De la guerre d'Afghanistan et quelques horreurs du temps présent», par Francis-Dupuis Déri (éditions Lux)
Mercredi le 14 novembre 2007
6 @ 8
À La Page Noire, Librairie sociale autogérée
265, rue Dorchester, Québec
Pour info: info@luxediteur.com
==
L'occasion où jamais de visiter le nouveau local de La Page Noire, si ce n'est pas déjà fait...
Cet essai propose une critique du discours militariste pour qui « la guerre, c'est la paix ». Dans ce plaidoyer à la fois viscéral et documenté contre la guerre, l'auteur brosse un portrait des lignes de force qui se dessinent de la Guerre froide à la Guerre au terrorisme, des manifestations de Seattle à celles du mouvement pour la paix.
Lancement du livre «L'Éthique du vampire : De la guerre d'Afghanistan et quelques horreurs du temps présent», par Francis-Dupuis Déri (éditions Lux)
Mercredi le 14 novembre 2007
6 @ 8
À La Page Noire, Librairie sociale autogérée
265, rue Dorchester, Québec
Pour info: info@luxediteur.com
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L'occasion où jamais de visiter le nouveau local de La Page Noire, si ce n'est pas déjà fait...
dimanche 28 octobre 2007
Sous la pluie...
Hier un temps de cul à joué contre les forces anti-militaristes qui manifestaient dans 21 villes canadiennes pour exiger le retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan. À Montréal, les médias rapportent 300 manifestantEs mobilisé par le Collectif Échec à la guerre (mais ça reste à vérifier auprès de nos camarades...).
À Québec, nos amiEs de Guerre à la guerre étaient une cinquantaine pour leur «action surprise» semble-t-il. Parti de l'Université Laval, les camarades ont manifestés dans les centres commerciaux du boulevard Laurier. D'après ce qu'on m'a dit, l'acoustique de ces cathédrales du dieu marchandise est bonne et les slogans faisaient un boucan d'enfer. Étonnement, les camarades n'ont pas été inquiété plus qu'il faut par les forces de l'ordre spectaculaire marchand. Au final, Guerre à la guerre a déployé une bannière géante sur une cible liée à la «Défense» (ah, la novlangue!). De l'avis de toutes les personnes à qui j'ai parlé, ce fut une action très l'fun. En effet, ce n'est pas tous les jours qu'on va secouer les puces aux troupeaux de consommateurs.
En fin d'après midi, les pacifistes de la Coalition Paix organisaient une conférence avec le gars du Centre de ressources sur la non-violence. Pas beaucoup plus de succès de foule de ce côté. La rumeur veut que la conférence ce soit terminé dans un énième débat violence / non-violence. J'avoue que je ne suis pas triste d'avoir manqué ça!
Voilà. Hier la gauche libertaire en était réduite à sa plus simple expression dans la rue (et encore, plusieurs figures connues manquaient à l'appel!). Ce qui ne l'empêche pas de bouger en masse. Que voulez-vous, on peut pas faire un tabac à chaque fois!
La lutte oui, mais la fête aussi!
En soirée, la gang de Quartier libre organisait un pestacle bénéfice pour ARA avec Filon d'Art, Webster et CHX Sound system. On s'est bien éclaté ! Ce fut l'occasion pour ARA de sortir son nouveau gaminet (voir l'image) que vous pourrez vous procurer à la Page Noire.
À Québec, nos amiEs de Guerre à la guerre étaient une cinquantaine pour leur «action surprise» semble-t-il. Parti de l'Université Laval, les camarades ont manifestés dans les centres commerciaux du boulevard Laurier. D'après ce qu'on m'a dit, l'acoustique de ces cathédrales du dieu marchandise est bonne et les slogans faisaient un boucan d'enfer. Étonnement, les camarades n'ont pas été inquiété plus qu'il faut par les forces de l'ordre spectaculaire marchand. Au final, Guerre à la guerre a déployé une bannière géante sur une cible liée à la «Défense» (ah, la novlangue!). De l'avis de toutes les personnes à qui j'ai parlé, ce fut une action très l'fun. En effet, ce n'est pas tous les jours qu'on va secouer les puces aux troupeaux de consommateurs.
En fin d'après midi, les pacifistes de la Coalition Paix organisaient une conférence avec le gars du Centre de ressources sur la non-violence. Pas beaucoup plus de succès de foule de ce côté. La rumeur veut que la conférence ce soit terminé dans un énième débat violence / non-violence. J'avoue que je ne suis pas triste d'avoir manqué ça!
Voilà. Hier la gauche libertaire en était réduite à sa plus simple expression dans la rue (et encore, plusieurs figures connues manquaient à l'appel!). Ce qui ne l'empêche pas de bouger en masse. Que voulez-vous, on peut pas faire un tabac à chaque fois!
La lutte oui, mais la fête aussi!
En soirée, la gang de Quartier libre organisait un pestacle bénéfice pour ARA avec Filon d'Art, Webster et CHX Sound system. On s'est bien éclaté ! Ce fut l'occasion pour ARA de sortir son nouveau gaminet (voir l'image) que vous pourrez vous procurer à la Page Noire.
Salauds d'humanistes !
Le procès reprend en Italie pour cinq pêcheurs tunisiens. Le 8 aout dernier, ils avaient accosté sans autorisation sur l'île italienne de Lampedusa avec quarante quatre migrants qu'ils avaient secourus alors que leur bateau pneumatique était en perdition. Résultat : ces nouveaux Justes sont accusés de « trafic de clandestins ». Des manifestations de solidarité sont prévues en Tunisie et en Italie tout au long du procès.
(via Alternative libertaire)
(via Alternative libertaire)
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samedi 27 octobre 2007
International: Alternative libertaire change de formule
Y'a pas que les socio-traites qui changent la face de leurs journaux en France (c.f. Libération), les révolutionnaires aussi! Nos camarades d'Alternative libertaire, en tout cas, changent la formule de leur mensuel. Introduction de la couleur (comme l'hebdo de la FA), nouveau format plus grand, nouvelle pagination, redéploiement en kiosque.
Ça faisait 10 ans que la maquette du mensuel rouge & noir n'avait pas changé nous informe l'édito. Les camarades souhaitent «profiter pleinement de la liberté graphique que [leur] donne le passage à la couleur». Le contenu évolue lui aussi, la commission journal annonce «toujours des papiers longs (Histoire, Idées, l’article politique d’ouverture…), mais davantage de papiers courts, plus denses. Plus d’ensembles cohérents aussi, de dossiers thématiques, d’angles complémentaires.» De nouvelles rubriques seront également introduites.
Les camarades profitent de l'occasion pour réduire le prix et augmenter le tirage (qui passe à 7 500). Souhaitons leur bonne chance !
Source
Ça faisait 10 ans que la maquette du mensuel rouge & noir n'avait pas changé nous informe l'édito. Les camarades souhaitent «profiter pleinement de la liberté graphique que [leur] donne le passage à la couleur». Le contenu évolue lui aussi, la commission journal annonce «toujours des papiers longs (Histoire, Idées, l’article politique d’ouverture…), mais davantage de papiers courts, plus denses. Plus d’ensembles cohérents aussi, de dossiers thématiques, d’angles complémentaires.» De nouvelles rubriques seront également introduites.
Les camarades profitent de l'occasion pour réduire le prix et augmenter le tirage (qui passe à 7 500). Souhaitons leur bonne chance !
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jeudi 25 octobre 2007
Cause commune no 17
Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.
Au sommaire du no 17 (format HTML)
- ImmigrantEs, de grâce... Ne nous laissez pas seulEs avec les réacs !
- Perspectives internationales - Jeudi noir pour Sarko…
- Blogue La commune
- L’anarchie de A à Z: « P » comme Patriarcat
- Chaîne de la vie: Cinq fois plus de pro-choix que d’anti-avortement
- La privatisation de la guerre
- Courrier: Les « Accomodements raisonnables »
- DVD : Le réseau Edelweiss pirates
- DVD : Le vent se lève
- Ziziqe : Du rap de titan
- Une organisation de classe mondiale
- Action directe contre un patron véreux!
- La grève est reportée
Libellés :
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mouvement libertaire
mercredi 24 octobre 2007
C'est confirmé: hausser les frais de scolarité réduit l'accessibilité aux études supérieures
Si le Québec s'avisait de rejoindre d'un coup la sacro-sainte «moyenne canadienne» des frais de scolarité, 22 000 étudiantEs abandonneraient leurs études fautes de moyens. La hausse des frais décrété par le gouvernement se traduira par une perte de 6000 étudiantEs. Ce n'est pas le mouvement étudiant qui le dit mais Thomas J. Boudreau, l'ex-sous-ministre de l'Éducation, dans un rapport commandé par le Ministère de l'Éducation. C'est donc maintenant confirmé, les hausses de frais ont un impact sur la fréquentation scolaire.
Le Soleil a révélé que le gouvernement avait ce rapport en main depuis quelques jours seulement quand il a décrété le dégel des frais de scolarité. Il ne s'est même pas donné la peine d'étudier l'étude qu'il avait lui-même commandé. La ministre Courchesne plaide l'urgence. Elle a expliqué aux journalistes que le gouvernement devait s'assurer que la hausse des frais de scolarité puisse être appliquée cet automne, pour respecter son engagement électoral, même s'il n'avait pas complété l'examen du rapport Boudreau.
«On ne voulait pas retarder (le dégel) d'une année additionnelle. Il y a un défi dans le financement des universités et nous voulions retourner ces sommes aux établissements», a-t-elle dit, en marge de la réunion hebdomadaire des députés libéraux, à Québec.
«Je n'ai pas de craintes du tout», a commenté la ministre, qui a décrété en juin une hausse des frais de scolarité de 50 $ par session au cours des cinq prochaines années. «Les droits de scolarité peuvent être un facteur important quant à l'accessibilité, mais ce n'est pas le seul. Puis, il n'est absolument pas démontré qu'il y a nécessairement une baisse de clientèle», s'est défendue Mme Courchesne au Soleil.
Voilà qui confirme que ce dossier est éminemment idéologique et basé sur... rien! Que conclure d'autre quand le gouvernement n'attend même pas de connaître les résultats des études qu'il a lui-même commandé et qu'il attend des mois avant d'en rendre publique les conclusions qui ne font pas son affaire?
La ministre, en tout cas, vient de donner deux sacré bonnes raisons aux étudiantEs de se mobiliser. Premièrement, leur argument principal se trouve validé. Deuxièmement, elle a déclaré (innocente!) que «le peu de résistance affichée par les étudiantEs à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité».
Et s'il y avait eu grève générale, ça aurait démontré quoi?
(Source).
Psitt: l'image est une reprise d'une affiche du mouvement étudiant français réalisé par la gang de Reactionism Watch.
Le Soleil a révélé que le gouvernement avait ce rapport en main depuis quelques jours seulement quand il a décrété le dégel des frais de scolarité. Il ne s'est même pas donné la peine d'étudier l'étude qu'il avait lui-même commandé. La ministre Courchesne plaide l'urgence. Elle a expliqué aux journalistes que le gouvernement devait s'assurer que la hausse des frais de scolarité puisse être appliquée cet automne, pour respecter son engagement électoral, même s'il n'avait pas complété l'examen du rapport Boudreau.
«On ne voulait pas retarder (le dégel) d'une année additionnelle. Il y a un défi dans le financement des universités et nous voulions retourner ces sommes aux établissements», a-t-elle dit, en marge de la réunion hebdomadaire des députés libéraux, à Québec.
«Je n'ai pas de craintes du tout», a commenté la ministre, qui a décrété en juin une hausse des frais de scolarité de 50 $ par session au cours des cinq prochaines années. «Les droits de scolarité peuvent être un facteur important quant à l'accessibilité, mais ce n'est pas le seul. Puis, il n'est absolument pas démontré qu'il y a nécessairement une baisse de clientèle», s'est défendue Mme Courchesne au Soleil.
Voilà qui confirme que ce dossier est éminemment idéologique et basé sur... rien! Que conclure d'autre quand le gouvernement n'attend même pas de connaître les résultats des études qu'il a lui-même commandé et qu'il attend des mois avant d'en rendre publique les conclusions qui ne font pas son affaire?
La ministre, en tout cas, vient de donner deux sacré bonnes raisons aux étudiantEs de se mobiliser. Premièrement, leur argument principal se trouve validé. Deuxièmement, elle a déclaré (innocente!) que «le peu de résistance affichée par les étudiantEs à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité».
Et s'il y avait eu grève générale, ça aurait démontré quoi?
(Source).
Psitt: l'image est une reprise d'une affiche du mouvement étudiant français réalisé par la gang de Reactionism Watch.
Anthropologie-Laval poursuit la grève!
Selon Radio-Canada, les étudiant-es d'Anthropologie à l'Université Laval (premier cycle) ont voté à 79% pour la poursuite de la grève générale illimitée débutée jeudi dernier. Deux autres associations étudiantes de l'Université Laval, celles d'histoire et d'études littéraires, ont voté en faveur d'une grève de deux jours, les 14 et 15 novembre. Ils participeront alors à une grande manifestation de l'ASSÉ à Montréal contre le dégel des droits de scolarité. Les étudiants en sociologie, en service social et en linguistique se prononceront plus tard cette semaine.
(Source)
(Source)
mardi 23 octobre 2007
Pause kit-kat? La Rage!!
À l'heure où certains blogueurs mass-médiatiques nous proposent des «pause kit-kat» insignifiantes où les filles veulent juste avoir du fun, on nous pardonnera de ne pas rigoler. Tiens, voici une réplique:
Un petit jeu pour votre pause kit-kat : spottez les images de membres de la NEFAC dans ce clip de Keny Arkana (indice: ça se passe à Québec en 2001).
Un petit jeu pour votre pause kit-kat : spottez les images de membres de la NEFAC dans ce clip de Keny Arkana (indice: ça se passe à Québec en 2001).
«L'État est un monstre froid»
C'est cette phrase de Nietzsche qui me vient en tête lorsque j'apprend que l'État canadien vient vraisemblablement d'expulser un homme alors que sa femme est enceinte de huit mois. Non, mais, à quoi ont pensé les fonctionnaires? Ont-ils un coeur? Une tête? Personnellement, les positions politiques et religieuses de Saïd Jaziri me dégoûtent profondément. Néanmoins, ce n'est pas une raison pour applaudir à son expulsion! Je ne sais pas s'il risque réellement quelque chose en Tunisie (quoi que j'aurais tendance à faire confiance au jugement d'Amnistie Internationale dans ce dossier) mais je sais qu'à cause de l'État, il ne pourra accompagner sa conjointe dans un moment très important. En fait, ce n'est pas tant pour lui que pour elle que ça me choque. Autant d'insensibilité et de barbarie, n'ayons pas peur des mots, me dépasse. Voulez-vous bien me dire dans quel pays de fou vivons-nous?
(Source)
(Source)
lundi 22 octobre 2007
La grève est reportée mais la mobilisation étudiante se poursuit
Réunies en congrès en fin de semaine, les membre de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont dû se rendre à l'évidence: il n'y aura pas de grève générale cet automne. En effet, si une quinzaine d'associations universitaires ont obtenus un mandat de grève, le plancher de 25 000 étudiantEs n'a pas été atteint et aucune association collégiale n'a emboïté le pas. Toutefois, l'escalade des moyens de pression se poursuit.
Des actions
La campagne « Pour un réinvestissement, pas n’importe comment » se poursuit à l’automne, bien que le recours à la grève générale illimitée soit mis en suspens en vue d’élargir le mouvement. L'ASSÉ analyse que les votes d’assemblées générales des dernières semaines indiquent que bon nombre d’étudiants et d’étudiantes sont prêts et prêtes à lutter pour un accès universel au droit à l’éducation.
L'ASSÉ précise que l’escalade des moyens de pression va s’accentuer au cours des prochaines semaines. Plusieurs journées d’actions sont à prévoir, dont une manifestation nationale le 15 novembre prochain. «L’accalmie n’est pas une option : c’est dans les rues que nous allons mettre de l’avant nos revendications, que le gouvernement se le tienne pour dit» avertit Guillaume Fortin, porte-parole de l’ASSÉ. L'ASSÉ invite les associations étudiantes du Québec, quelle que soit leur allégeance, à se mobiliser : des journées de grève sont aussi envisagées pour l’occasion.
Éducation populaire
Pour contrer la désinformation, l'ASSÉ relance une vaste campagne d’éducation populaire sur ses revendications. Les étudiants et étudiantes membres de l’ASSÉ revendiquent une amélioration de la qualité des ressources et services en éducation post-secondaire, et ce, libre de l’emprise du privé. La mise en place d’un système de garde public adapté à la conciliation études-familles parait primordiale en ce sens. La gratuité scolaire demeure le meilleur moyen d’assurer l’accessibilité du droit à l’éducation. «Le discours comptable des gestionnaires de service a toujours aussi bonne presse : nous allons à l’encontre d’une idéologie qui vide de sens toute responsabilité publique. Il nous faut diffuser plus largement notre projet de société» indique Guillaume Fortin.
Des actions
La campagne « Pour un réinvestissement, pas n’importe comment » se poursuit à l’automne, bien que le recours à la grève générale illimitée soit mis en suspens en vue d’élargir le mouvement. L'ASSÉ analyse que les votes d’assemblées générales des dernières semaines indiquent que bon nombre d’étudiants et d’étudiantes sont prêts et prêtes à lutter pour un accès universel au droit à l’éducation.
L'ASSÉ précise que l’escalade des moyens de pression va s’accentuer au cours des prochaines semaines. Plusieurs journées d’actions sont à prévoir, dont une manifestation nationale le 15 novembre prochain. «L’accalmie n’est pas une option : c’est dans les rues que nous allons mettre de l’avant nos revendications, que le gouvernement se le tienne pour dit» avertit Guillaume Fortin, porte-parole de l’ASSÉ. L'ASSÉ invite les associations étudiantes du Québec, quelle que soit leur allégeance, à se mobiliser : des journées de grève sont aussi envisagées pour l’occasion.
Éducation populaire
Pour contrer la désinformation, l'ASSÉ relance une vaste campagne d’éducation populaire sur ses revendications. Les étudiants et étudiantes membres de l’ASSÉ revendiquent une amélioration de la qualité des ressources et services en éducation post-secondaire, et ce, libre de l’emprise du privé. La mise en place d’un système de garde public adapté à la conciliation études-familles parait primordiale en ce sens. La gratuité scolaire demeure le meilleur moyen d’assurer l’accessibilité du droit à l’éducation. «Le discours comptable des gestionnaires de service a toujours aussi bonne presse : nous allons à l’encontre d’une idéologie qui vide de sens toute responsabilité publique. Il nous faut diffuser plus largement notre projet de société» indique Guillaume Fortin.
dimanche 21 octobre 2007
Notre carnet mondain
Quelques rendez-vous qui ont attiré l'attention des membres du Collectif anarchiste La Nuit dans les prochains jours...
Ça commence mercredi le 24 avec la projection du documentaire «Why we fight» à l'agitée à 19h. Selon la pub, «ce documentaire choc propose une analyse du complexe militaro-industriel qui souligne une fois de plus les liens forts et durables entre guerre et capitalisme. À travers une petite histoire de l'impérialisme américain se dessine une réflexion sur nos démocraties que le réalisateur puise de la bouche du président Eisenhower lors de son discours d'adieu.> Un bonne préparation à «l'action surprise» du samedi 27.
Samedi le 27, vous avez besoin d'être en forme! Ça commence par une «action surprise contre la guerre» à l'invitation de la Coalition Guerre à la guerre. Le rendez-vous est à 13h au Pavillon De Koninck de l'Université Laval.
Ça se poursuit en soirée avec un show bénéfice pour ARA-Québec à l'agitée. Une présentation de Quartier libre avec Webster (Featuring Limoilou Starz), les Ambianceurs, Filon d'art, et, au final, CHX Sound System aux platines. C'est à 20h et ça va coûter 10$ à la porte.
Le lundi suivant, 29 octobre, les pauvres passent l'halloween chez Sam Hamad (sinistre de l'aide sociale). L'ADDS et Rose du Nord organisent en effet une manif déguisée tôt en avant-midi pour revendiquer une réelle indexation des chèques d'aide sociale. Information: 525-4983
Ça commence mercredi le 24 avec la projection du documentaire «Why we fight» à l'agitée à 19h. Selon la pub, «ce documentaire choc propose une analyse du complexe militaro-industriel qui souligne une fois de plus les liens forts et durables entre guerre et capitalisme. À travers une petite histoire de l'impérialisme américain se dessine une réflexion sur nos démocraties que le réalisateur puise de la bouche du président Eisenhower lors de son discours d'adieu.> Un bonne préparation à «l'action surprise» du samedi 27.
Samedi le 27, vous avez besoin d'être en forme! Ça commence par une «action surprise contre la guerre» à l'invitation de la Coalition Guerre à la guerre. Le rendez-vous est à 13h au Pavillon De Koninck de l'Université Laval.
Ça se poursuit en soirée avec un show bénéfice pour ARA-Québec à l'agitée. Une présentation de Quartier libre avec Webster (Featuring Limoilou Starz), les Ambianceurs, Filon d'art, et, au final, CHX Sound System aux platines. C'est à 20h et ça va coûter 10$ à la porte.
Le lundi suivant, 29 octobre, les pauvres passent l'halloween chez Sam Hamad (sinistre de l'aide sociale). L'ADDS et Rose du Nord organisent en effet une manif déguisée tôt en avant-midi pour revendiquer une réelle indexation des chèques d'aide sociale. Information: 525-4983
Grandir sans dieu...
L'Actualité fait la «une» de son numéro courant avec un titre très à propos dans le contexte actuel: «Grandir sans Dieu». Il s'agit en fait d'un entretien avec un athée américain qui a beaucoup réfléchi à l'éducation des enfants dans une perspective non-religieuse. En fait, il a sorti récemment un petit livre pour les parents qui veulent éduquer leurs enfants sans religion tout en répondant aux questions «difficiles» (début de l'article). La revue propose même un petit guide, sous forme de question & réponse pour les parents sur son site (ici).
Alors voilà, je suis un peu tombé en bas de ma chaise en voyant ça. Ça va pas si mal que je me suis dit... Et puis, ce matin, je tombe sur le Soleil qui m'annonce qu'un millier de cathos ont manifesté hier pour le retour de l'enseignement religieux à l'école (Farruco m'a scoopé... merde!). Méchant téléscopage!
UN BRIN DE XÉNOPHOBIE?
La loi 95 sera mise en application à l'automne 2008. C'est quoi ça? En gros, c'est une loi qui vient mettre fin à un vieux privilège qui n'a plus sa raison d'être, c'est-à-dire occuper une partie (même petite) de l'horaire des cours dans les écoles du Québec. Voilà qui est bien dirons toutes les personnes qui se disent que toutes les religions se valent. C'est vrai au fond, quelle est la différence entre une histoire de dieu unique ayant bâti tout de ses propres mains en 7 jours et celle d'extra-terrestres ayant fabriqué l'humain dans des éprouvettes? Mieux encore, si vous trouvez qu'être athée n'est pas suffisamment rigolo, allez donc voir du côté du FSM (http://www.venganza.org/).
Toutefois, toute la population ne peut être composée encore de « méchantEs athées » (comme se plaisent à nous appeler les religieux). Il y en a encore une partie qui ne voit pas dans ses privilèges l'inégalité qu'ils représentent. En fin de semaine, cette section militante religieuse s'est émoustillée et est montée au parlement pour dénoncer le fait qu'on la jette au sol, au même niveau que les musulmanEs, juifs/ves ou autres. Franchement, croire que leur dieu soit aussi bas que celui des autres... Pour illustrer mes propos, voici des exemples d'arguments retrouvés dans les journaux, sur le web ou à la radio:
« On n'est pas contre le fait de s'ouvrir aux autres religions, mais au primaire, c'est trop tôt. Il faut que l'enfant approfondisse d'abord ses propres valeurs. En mettant toutes les religions sur le même pied d'égalité, c'est comme si on demandait aux enfants d'apprendre six langues en même temps. »
-Annie DeChamplain (Présidente du regroupement de parents se disant « libre choix de religion »)
« Comment je vais transmettre ma foi à mes enfants s'ils se font dire à l'école que toutes les religions se valent? »
-Sophie Caron (une mère dans la manif du 20/10)
À tout cela, il faut ajouter les paroles d'un des organisateurs de la manifestation, Sylvain Lamontagne de Valcourt, qui dit que le nouveau cours « va tuer les enfants de l'intérieur ».
Bref, ma conclusion à toute cette polémique se résume crûment à: les parents catholiques prennent leurs enfants pour des cons incapables d'apprendre plus d'une chose à la fois; ils souffrent d'une insécurité religieuse profonde; ils sont trop lâches pour aller à l'église avec leurs progénitures (le seul endroit qui devrait enseigner la religion); ils ne veulent pas que leurs rejetons aient l'impression que toutes les religions se valent et, finalement, sortent leur fini réactionnaire lorsque la perte de privilèges se pointe à l'horizon.
On peut peut-être qualifier ma conclusion comme étant « méchante » mais, avec toutes les âneries que les défenseurs de l'enseignement catholique à l'école disent, je crois que l'on devrait leur mettre le visage face à la triste réalité: si dieu existait, il faudrait l'éliminer.
Sur ce, bonne journée!
Toutefois, toute la population ne peut être composée encore de « méchantEs athées » (comme se plaisent à nous appeler les religieux). Il y en a encore une partie qui ne voit pas dans ses privilèges l'inégalité qu'ils représentent. En fin de semaine, cette section militante religieuse s'est émoustillée et est montée au parlement pour dénoncer le fait qu'on la jette au sol, au même niveau que les musulmanEs, juifs/ves ou autres. Franchement, croire que leur dieu soit aussi bas que celui des autres... Pour illustrer mes propos, voici des exemples d'arguments retrouvés dans les journaux, sur le web ou à la radio:
« On n'est pas contre le fait de s'ouvrir aux autres religions, mais au primaire, c'est trop tôt. Il faut que l'enfant approfondisse d'abord ses propres valeurs. En mettant toutes les religions sur le même pied d'égalité, c'est comme si on demandait aux enfants d'apprendre six langues en même temps. »
-Annie DeChamplain (Présidente du regroupement de parents se disant « libre choix de religion »)
« Comment je vais transmettre ma foi à mes enfants s'ils se font dire à l'école que toutes les religions se valent? »
-Sophie Caron (une mère dans la manif du 20/10)
À tout cela, il faut ajouter les paroles d'un des organisateurs de la manifestation, Sylvain Lamontagne de Valcourt, qui dit que le nouveau cours « va tuer les enfants de l'intérieur ».
Bref, ma conclusion à toute cette polémique se résume crûment à: les parents catholiques prennent leurs enfants pour des cons incapables d'apprendre plus d'une chose à la fois; ils souffrent d'une insécurité religieuse profonde; ils sont trop lâches pour aller à l'église avec leurs progénitures (le seul endroit qui devrait enseigner la religion); ils ne veulent pas que leurs rejetons aient l'impression que toutes les religions se valent et, finalement, sortent leur fini réactionnaire lorsque la perte de privilèges se pointe à l'horizon.
On peut peut-être qualifier ma conclusion comme étant « méchante » mais, avec toutes les âneries que les défenseurs de l'enseignement catholique à l'école disent, je crois que l'on devrait leur mettre le visage face à la triste réalité: si dieu existait, il faudrait l'éliminer.
Sur ce, bonne journée!
samedi 20 octobre 2007
30 mois de suspension pour un flic disjoncté
Vincent Bodet, un flic de la Sûreté du Québec ayant amené un suspect au haut d'une falaise pour le menacer de le jetter en bas s'il ne s'excusait pas de s'être sauvé a reçu une sentence de 30 mois de suspension. L'histoire complète ici.
Retour vers le futur
Le Soleil de ce matin nous apprend que Pierre-Marc Johnson pense que ça va prendre énormément d'argent pour retaper les routes et les ponts du Québec (et reprendre le retard d'entretien) et qu'il faudra trouver de nouvelles sources de revenus. On peut lire dans son rapport d'enquête sur l'effondrement du viaduc de la Concorde que «deux options viennent naturellement à l'esprit, (...) une taxe spécifique sur l'essence et l'instauration d'un système de péage sur certaines routes». En entrevue à Radio-Canada, Pierre-Marc Johnson a précisé : «Ça vaut la peine d'envisager des paiements sur les autoroutes, des tarifications spécifiques.» Bref, c'est le retour des postes de péage! (Source)
Le journaliste a raison de souligner l'ironie de la situation (Johnson était le ministre le plus influent du gouvernement qui a abolit les postes de péage dans les années 1980). Surtout qu'à l'époque, le gouvernement avait été averti qu'en abolissant le péage, il se privait de plusieurs millions de dollars «qu'il pouvait auparavant investir dans l'entretien de son réseau d'autoroutes à péage» (69M$ dès la première année selon les calculs de l'époque).
Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec les baisses d'impôts qu'on annonce année après année. Il me semble qu'un moment donné, ça va nous pêter dans la face! On ne peut pas toujours faire plus avec moins. Il y a des «missions de base» dont l'État ne pourra tout simplement pas se départir. Tôt où tard quelqu'un va nous remettre une facture, comme c'est le cas présentement avec les infrastructures!
* * *
Certains écolos trippent sur les postes de péages, convaincu que ça réduira l'utilisation de l'automobile et que, de toute façon, c'est aux automobilistes de payer. L'ennui c'est que la tarification est porteuse d'injustice sociale. Ceux et celles qui ont du fric pourront circuler à leur guise, les autres seront limités et/ou angoissés à l'idée de se faire prendre à passer sans payer. L'avantage de l'impôt par rapport aux tarifs, c'est qu'il tient compte de la capacité de payer. (remarquez qu'il est tout de même honteux que l'utilisation des routes soit «gratuite» alors qu'il faut payer pour utiliser le transport en commun et aller à l'école...)
Selon Louis, de Un homme en colère, la technologie permet maintenant d'installer des péages « intelligent » qui ne ralentissent pas la circulation et envoient plutôt des factures à domicile en fonction de l'utilisation, de la distance, du type de véhicule et du revenu. Ça serait même appliqué dans certains pays scandinaves. Tant qu'à revenir au péage, aussi bien que ce soit ce type de péage là. Ce serait également l'occasion d'enfin faire payer sa juste part à l'industrie du camionnage, principale responsable de l'état lamentable de nos routes (et tant mieux si l'augmentation des frais encourage les compagnies à mieux utiliser le train et le cabotage).
vendredi 19 octobre 2007
Photos des libertaires dans la grève d'hier à Paris
La France est en ébullition et hier c'était journée de grève générale le premier affrontement entre les mouvements sociaux et Sarkozy
(Pour en savoir plus, allez voir le site d'Alternative libertaire). Un camarade de la NEFAC-Montréal est à Paris et a envoyé quelques photos à La Commune. Les voici:
(Pour en savoir plus, allez voir le site d'Alternative libertaire). Un camarade de la NEFAC-Montréal est à Paris et a envoyé quelques photos à La Commune. Les voici:
Libellés :
international
Tout est relatif
La gauche italienne est actuellement en réalignement. Un nouveau parti de centre-gauche, le Parti Démocrate, vient d’être fondé grace à la fusion de l’ancienne Démocratie chrétienne et l’ancien Parti communiste (DS, Démocrates de gauche). Un référendum interne au parti, pour désigner le chef, a été organisé. Près de 3 millions de personnes ont voté et 75 % d’entre elles ont désigné Walter Veltroni, ancien dirigeant du Parti communiste et aujourd’hui maire de Rome.
Je sais bien que l’Italie est plus populeuse que le Québec (59 millions d’habitantEs) mais, quand même, c’est un peu comme si 360 000 personnes avaient voté pour l’élection du chef du P.Q… Ça fait du monde à la messe!
Notons que l’Italie compte trois autres partis à la gauche du nouveau Parti Démocrate : le PRC (Refondation communiste), le Parti des communistes italiens et les Verts. Ces partis sont également en processus de fusion et veulent fonder la Gauche Démocratique. Tout ce beau monde –Parti Démocrate et Gauche Démocratique-- est actuellement au gouvernement et mène… une politique de centre-droit!
N’empêche, 3 millions de membres…
(Source : Rouge no 2223)
Plus proche de nos idées, le mouvement libertaire italien compte au moins 3 organisations nationales d'envergure: la Fédération anarchiste italienne (qui publie l'hebdommadaire Umanita Nova), la Fédération des communistes anarchiste et l'Union syndicale italienne).
Je sais bien que l’Italie est plus populeuse que le Québec (59 millions d’habitantEs) mais, quand même, c’est un peu comme si 360 000 personnes avaient voté pour l’élection du chef du P.Q… Ça fait du monde à la messe!
Notons que l’Italie compte trois autres partis à la gauche du nouveau Parti Démocrate : le PRC (Refondation communiste), le Parti des communistes italiens et les Verts. Ces partis sont également en processus de fusion et veulent fonder la Gauche Démocratique. Tout ce beau monde –Parti Démocrate et Gauche Démocratique-- est actuellement au gouvernement et mène… une politique de centre-droit!
N’empêche, 3 millions de membres…
(Source : Rouge no 2223)
Plus proche de nos idées, le mouvement libertaire italien compte au moins 3 organisations nationales d'envergure: la Fédération anarchiste italienne (qui publie l'hebdommadaire Umanita Nova), la Fédération des communistes anarchiste et l'Union syndicale italienne).
jeudi 18 octobre 2007
Une première association étudiante en grève!
Qui aurait cru que l'honneur de partir en grève en premier reviendrait à un groupe d'étudiantEs de l'Université Laval? Et pourtant, les étudiantEs d'anthropologie viennent de prendre tout le monde par surprise en tombant immédiatement en grève générale illimitée. L'association, qui vient de joindre l'ASSÉ, compte 265 membres, tout cycles confondus. Environ le tiers de ses membres sont hors campus. Selon des sources internes --une camarade d'Ainsi squattent-elles-- l'AG de grève était deux fois plus populeuse que le quorum requis et fut très démocratique, permettant à chacun et chacune de s'exprimer et d'argumenter pour ou contre la grève. L'assemblée a même pris le temps de se diviser en petit groupe pour favoriser le débat en pléniaire! Bref, ce matin, ils et elles étaient en grève. Il y aurait 3 ou 4 profs qui appuieraient ouvertement le mouvement et, pour l'instant, le mot d'ordre des profs est de se pointer mais de ne pas franchir la ligne de piquetage.
Une seule autre association étudiante de Laval (philo de premier cycle) a en poche un mandat de grève pour le moment mais plusieurs groupes devraient voter dans les prochains jours (on parle d'histoire, de philo 2ème cycle, de création littéraire, de service sociale, etc.). Bonne chance aux militantEs étudiantEs!
Mide-à-jour: l'article du Soleil a plus de détails
Une seule autre association étudiante de Laval (philo de premier cycle) a en poche un mandat de grève pour le moment mais plusieurs groupes devraient voter dans les prochains jours (on parle d'histoire, de philo 2ème cycle, de création littéraire, de service sociale, etc.). Bonne chance aux militantEs étudiantEs!
Mide-à-jour: l'article du Soleil a plus de détails
L'intégrale de l'émission du 17 octobre
Voici le MP3 de l'émission du 17 octobre. Au menu:
- Le FRAPRU n'a pas aimé le discours du trône
- Entrevue avec le premier vice-président de l'AREQ-CSQ
- Entrevue avec deux militantes féministes anti-pauvreté
==> Le fichier de l'émission
(merci François!)
ET DE TROIS
À peine ouverte, la télévision, plus particulièrement la très subversive chaîne RDI, nous annonce que le dernier « tasé » en liste, un Montréalais arrêté en fin de semaine par le SPVM, est décédé. Encore une fois, on accompagne la nouvelle par la formule classique « une enquête visera à déterminer les causes exactes de la mort ». Pourquoi persister à nous prendre pour des abrutiEs? Y a-t-il encore une personne de bonne foi, donc pas unE poilicerE, unE politicienNE ou unE supposéE expertE dans la matière (très souvent ancienNE flic, ou vendeur/euse de taser), qui croit ces conneries qu'on nous dit par rapport à l'aspect non mortel du taser?
Dans le cas qui nous intéresse ici, l'homme assassiné par la police a été victime de six décharges de taser... Six... Ensuite, que verra-t-on dans les médias? Hier, à l'émission de Maisonneuve en direct (radio de Radio-Canada), un expert en la matière (ex-flic, maintenant représentant pour vendre le taser aux forces de l'ordre!) n'avait que des arguments de poids pour défendre l'arme: « j'ai enduré une décharge de 15 secondes (3 fois plus que la moyenne) et je ne suis pas mort », « y'a pas une étude qui prouve un lien direct entre le taser et les décès encourus », etc. Je fus convaincu et, aujourd'hui, je puis affirmer ceci: le taser ne tue pas, c'est la police qui le fait!
Dans le cas qui nous intéresse ici, l'homme assassiné par la police a été victime de six décharges de taser... Six... Ensuite, que verra-t-on dans les médias? Hier, à l'émission de Maisonneuve en direct (radio de Radio-Canada), un expert en la matière (ex-flic, maintenant représentant pour vendre le taser aux forces de l'ordre!) n'avait que des arguments de poids pour défendre l'arme: « j'ai enduré une décharge de 15 secondes (3 fois plus que la moyenne) et je ne suis pas mort », « y'a pas une étude qui prouve un lien direct entre le taser et les décès encourus », etc. Je fus convaincu et, aujourd'hui, je puis affirmer ceci: le taser ne tue pas, c'est la police qui le fait!
mercredi 17 octobre 2007
Photo-reportage: Refus de la misère!
==> Photo-reportage
Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, la Coalition régionale des femmes contre la violence et la pauvreté et le Collectif de luttes anti-pauvreté de Québec organisaient un rassemblement devant le parlement, à Québec. Une centaine de personnes y étaient. Voici notre photo-reportage. Nous en avons également parlé à l’émission, avec deux entrevues de militantes (en rediffusion à 15h mercredi et, éventuellement sur le web).
Mise-è-jour: Presse toi à gauche! a un photo-reportage sur l'action du matin des ROF.
lundi 15 octobre 2007
Une critique anarchiste du PCR (troisième partie)
Texte soumis à la discussion («ce n'est qu'un début», refrain connu...)
Ils sont anticapitalistes et antinationalistes, boycottent les élections et l’État, se disent communistes et révolutionnaires. Ils sont très critiques de l’institutionalisation des mouvements sociaux et conspuent les leaders de la gauche réformiste. Dans les manifestations, ils sont souvent masqués et n’hésitent pas à recourir à l’action directe. À priori, les maoïstes du Parti communistes révolutionnaire (PCR) sont proches des anarchistes. Et pourtant… Un fossé sépare nos conceptions du monde et de la stratégie révolutionnaire.
3. L’État
Théoriquement, les maoïstes ont le même but que les anarchistes : le communisme «qui se caractérise, selon le Programme du PCR, notamment par la disparition de l'État, du parti, du droit bourgeois, des classes sociales, des rapports marchands et de l'argent». Le problème c’est qu’avec le moyen qu’ils se sont donnés pour atteindre ce but, la dictature du prolétariat, il est certain que les maoïstes n’y arriveront jamais!
À priori, les maoïstes ont une conception proche de la notre de ce qu’est l’État : «l'instrument de la domination d'une classe sur une autre». Comment se fait-il, dans ce contexte, que, pour arriver à une société sans classes, ils et elles se proposent encore de passer par une période de transition, la dictature du prolétariat, impliquant la mise du pied d’un nouvel État fort sensé dépérir par la suite? Surtout que les maoïstes reconnaissent que la bourgeoisie a tendance à se reformer au cœur même de l’État durant la période de transition et que les nouveaux dirigeantEs «sont souvent les plus dangereux pour l'existence du socialisme (…) parce qu'ils se dissimulent et qu'on les retrouve au sein même du parti et de l'appareil d'État, i.e. là où le pouvoir est concentré, où ils peuvent se draper de l'étiquette communiste pour mieux tromper les masses»!
Pour faire face au danger de restauration du capitalisme, le PCR propose de «poursuivre la révolution jusqu'au bout», notamment en menant une lutte de ligne et plusieurs révolutions culturelles afin de «dégommer [les nouveaux bourgeois] et exercer contre eux toute la force que permet la dictature du prolétariat», le tout «avec la participation et le soutien des masses».
Pour ce qui est de la dissolution de l’État dans le communisme, le PCR prévoit que ce sera graduel (l’État va «dépérir»). Pour y arriver, selon les maoïstes, il faudra «associer de plus en plus les masses à l'exercice du pouvoir, en aménageant, entre autres choses, les conditions qui leur permettront de le faire : à savoir du temps (par la réduction du temps de travail), la prise en charge collective des tâches domestiques, l'attribution générale de moyens (encre, papier, salles de réunions, information...) qui permettront leur libre expression, etc.», «voir à détruire les privilèges historiquement associés aux fonctions de direction» et, à long terme précise-t-on, «permettre à chacun et à chacune de développer sa capacité à diriger». Bref, «l’État doit se transformer lui-même, et surtout développer de nouveaux organes dirigeants, basés sur la participation des masses».
Il faut croire que les maoïstes n’ont pas encore tirés toutes les leçons de l’histoire et qu’ils et elles ont encore une vision idéaliste de l’État et du processus révolutionnaire!
L’erreur fondamentale des maoïstes, comme des autres marxistes-bla-bla, est de ne pas avoir compris que la forme «État» n’est pas neutre, qu’elle a une logique propre, qu’elle ne peut fonctionner sans classe dirigeante, quitte à la créer. Comme le PCR le dit si bien, l’État «n'est jamais autre chose que l'instrument de la domination d'une classe sur une autre», et, dans toutes les expériences socialistes, ce fut la base à partir de laquelle une nouvelle classe dirigeante a émergée. Le prolétariat, la majorité de la population, ne peut tout simplement pas devenir «la classe dirigeante» et «exercer sa dictature». S’il devient «dirigeant» c’est qu’il n’est déjà plus le prolétariat, tout comme si l’État se confond avec le peuple, ce n’est déjà plus l’État. Ce que proposent les maoïstes, avec leurs dirigeantEs dont on aura, bien sur!, «détruit les privilèges», ce n’est pas la dictature du prolétariat mais bien la dictature sur le prolétariat.
La révolution que propose le PCR, en n’abolissant pas immédiatement l’État et n’instaurant pas immédiatement l’autogestion généralisée est incomplète et vouée à l’échec. Ce n’est pas après la révolution que les masses doivent apprendre à s’autogouverner mais avant. Le problème c’est que cela implique une stratégie révolutionnaire à des années lumières de celle proposée par les maoïstes. Ça implique la création d’organismes révolutionnaires très différents d’une armée rouge et d’un parti centralisé, de véritables contre-pouvoirs qui seront, dans la société de classe d’aujourd’hui, la préfiguration de la société sans classe de demain, des organismes qui, gràce à la «gymnastique révolutionnaire» de la guerre de classe, auront déjà «permis à chacun et à chacune de développer sa capacité à diriger».
La suite… un autre jour !
Nicolas Phébus, 15 octobre 2007
P.S.: Je me base essentiellement sur le Programme du PCR pour faire cette critique
Une critique anarchiste du PCR |
Déjà paru: |
3. L’État
Théoriquement, les maoïstes ont le même but que les anarchistes : le communisme «qui se caractérise, selon le Programme du PCR, notamment par la disparition de l'État, du parti, du droit bourgeois, des classes sociales, des rapports marchands et de l'argent». Le problème c’est qu’avec le moyen qu’ils se sont donnés pour atteindre ce but, la dictature du prolétariat, il est certain que les maoïstes n’y arriveront jamais!
À priori, les maoïstes ont une conception proche de la notre de ce qu’est l’État : «l'instrument de la domination d'une classe sur une autre». Comment se fait-il, dans ce contexte, que, pour arriver à une société sans classes, ils et elles se proposent encore de passer par une période de transition, la dictature du prolétariat, impliquant la mise du pied d’un nouvel État fort sensé dépérir par la suite? Surtout que les maoïstes reconnaissent que la bourgeoisie a tendance à se reformer au cœur même de l’État durant la période de transition et que les nouveaux dirigeantEs «sont souvent les plus dangereux pour l'existence du socialisme (…) parce qu'ils se dissimulent et qu'on les retrouve au sein même du parti et de l'appareil d'État, i.e. là où le pouvoir est concentré, où ils peuvent se draper de l'étiquette communiste pour mieux tromper les masses»!
Pour faire face au danger de restauration du capitalisme, le PCR propose de «poursuivre la révolution jusqu'au bout», notamment en menant une lutte de ligne et plusieurs révolutions culturelles afin de «dégommer [les nouveaux bourgeois] et exercer contre eux toute la force que permet la dictature du prolétariat», le tout «avec la participation et le soutien des masses».
Pour ce qui est de la dissolution de l’État dans le communisme, le PCR prévoit que ce sera graduel (l’État va «dépérir»). Pour y arriver, selon les maoïstes, il faudra «associer de plus en plus les masses à l'exercice du pouvoir, en aménageant, entre autres choses, les conditions qui leur permettront de le faire : à savoir du temps (par la réduction du temps de travail), la prise en charge collective des tâches domestiques, l'attribution générale de moyens (encre, papier, salles de réunions, information...) qui permettront leur libre expression, etc.», «voir à détruire les privilèges historiquement associés aux fonctions de direction» et, à long terme précise-t-on, «permettre à chacun et à chacune de développer sa capacité à diriger». Bref, «l’État doit se transformer lui-même, et surtout développer de nouveaux organes dirigeants, basés sur la participation des masses».
Il faut croire que les maoïstes n’ont pas encore tirés toutes les leçons de l’histoire et qu’ils et elles ont encore une vision idéaliste de l’État et du processus révolutionnaire!
L’erreur fondamentale des maoïstes, comme des autres marxistes-bla-bla, est de ne pas avoir compris que la forme «État» n’est pas neutre, qu’elle a une logique propre, qu’elle ne peut fonctionner sans classe dirigeante, quitte à la créer. Comme le PCR le dit si bien, l’État «n'est jamais autre chose que l'instrument de la domination d'une classe sur une autre», et, dans toutes les expériences socialistes, ce fut la base à partir de laquelle une nouvelle classe dirigeante a émergée. Le prolétariat, la majorité de la population, ne peut tout simplement pas devenir «la classe dirigeante» et «exercer sa dictature». S’il devient «dirigeant» c’est qu’il n’est déjà plus le prolétariat, tout comme si l’État se confond avec le peuple, ce n’est déjà plus l’État. Ce que proposent les maoïstes, avec leurs dirigeantEs dont on aura, bien sur!, «détruit les privilèges», ce n’est pas la dictature du prolétariat mais bien la dictature sur le prolétariat.
La révolution que propose le PCR, en n’abolissant pas immédiatement l’État et n’instaurant pas immédiatement l’autogestion généralisée est incomplète et vouée à l’échec. Ce n’est pas après la révolution que les masses doivent apprendre à s’autogouverner mais avant. Le problème c’est que cela implique une stratégie révolutionnaire à des années lumières de celle proposée par les maoïstes. Ça implique la création d’organismes révolutionnaires très différents d’une armée rouge et d’un parti centralisé, de véritables contre-pouvoirs qui seront, dans la société de classe d’aujourd’hui, la préfiguration de la société sans classe de demain, des organismes qui, gràce à la «gymnastique révolutionnaire» de la guerre de classe, auront déjà «permis à chacun et à chacune de développer sa capacité à diriger».
La suite… un autre jour !
Nicolas Phébus, 15 octobre 2007
P.S.: Je me base essentiellement sur le Programme du PCR pour faire cette critique
Action surprise contre la guerre
Action surprise contre la guerre
Dans le cadre de la journée d'action pan-canadienne contre la guerre, la Coalition Guerre à la Guerre invite à une action surprise, samedi le 27 octobre, pour que l'opposition à cette guerre d'occupation soit encore plus visible et bruyante !
-Parce que la guerre d'Afghanistan sert les intérêts des élites économiques, politiques et militaires, tant ici que là-bas, sans améliorer significativement la situation des populations civiles
-Parce que continuer cette guerre coûtera encore plus de vies humaines
-Parce qu'une véritable solidarité internationale implique le respect de l'autodétermination des peuples
Nous exigeons la fin des opérations militaires en sol afghan et le retrait immédiat des troupes canadiennes de ce pays.
Rendez-vous samedi le 27 octobre à 13h00
Face au pavillon Charles De Koninck, Université Laval
Une invitation de la Coalition Guerre à la Guerre
dimanche 14 octobre 2007
Flics et taser : encore un mort..
À Vancouver, des flics ont utilisé un taser contre un homme désorienté, et celui-ci est mort peu après. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
L'histoire complète ici.
L’ÉGLISE FAIT SON « COMING OUT »!
Depuis le temps qu’on l’attendait! Enfin, une voix haut placée affirme clairement que « l’homosexualité n’est pas péché » (Mgr Stenico, prélat au Vatican même). En fait, la religion, c’est comme les partis politiques : quand quelqu’unE se met les pieds dans les plats, il/elle a commis une bavure à titre personnel et est réprimandéE. C’est donc ce qui s'est produit dans ce cas-ci pour Stenico.
Piégé à la caméra cachée par une équipe de la télévision italienne La7 (http://www.la7.it/), le bonhomme est pris en flagrant délit de « cruise » envers un jeune homme venu lui rendre visite dans ses bureaux officiels. « Je ne suis pas gay. Je voulais écrire un livre, une réflexion sur le problème de l'homosexualité chez les prêtres » est tout ce qu’avait à dire le type pour se défendre. Personnellement, je trouve offensant que le religieux parle de l’homosexualité chez les prêtres comme étant un « problème », mais bon, on n’en n’est pas à une offense près.
Finalement, encore une fausse bonne nouvelle provenant des calottés. Bah, personne n’est tombé dans le panneau de ce titre accrocheur. Comment oser espérer qu’une institution rétrograde qui refuse l’accès à la contraception comme pratique moralement acceptable, qui refuse les femmes dans ses rangs, qui condamne ouvertement l’homosexualité et l’avortement aurait pu être ouverte d’esprit? Une institution basée sur l’intolérance ne saurait être acceptée comme membre de la société actuelle.
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=8312459
http://www.lefigaro.fr/international/20071014.WWW000000015_scandale_au_vatican.html
http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5gFuwAdpghdYOK0S7nNvrhS_QU0uQ
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32803486@7-60,0.html
je suis amoureux d’un garde suisse
adieu les calices à moi les câlins les délices
mais comment faire l’amour avec ce virus dans mon sang?
Et pas une seule capote en vente au vatican!
-Binamé
Piégé à la caméra cachée par une équipe de la télévision italienne La7 (http://www.la7.it/), le bonhomme est pris en flagrant délit de « cruise » envers un jeune homme venu lui rendre visite dans ses bureaux officiels. « Je ne suis pas gay. Je voulais écrire un livre, une réflexion sur le problème de l'homosexualité chez les prêtres » est tout ce qu’avait à dire le type pour se défendre. Personnellement, je trouve offensant que le religieux parle de l’homosexualité chez les prêtres comme étant un « problème », mais bon, on n’en n’est pas à une offense près.
Finalement, encore une fausse bonne nouvelle provenant des calottés. Bah, personne n’est tombé dans le panneau de ce titre accrocheur. Comment oser espérer qu’une institution rétrograde qui refuse l’accès à la contraception comme pratique moralement acceptable, qui refuse les femmes dans ses rangs, qui condamne ouvertement l’homosexualité et l’avortement aurait pu être ouverte d’esprit? Une institution basée sur l’intolérance ne saurait être acceptée comme membre de la société actuelle.
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=8312459
http://www.lefigaro.fr/international/20071014.WWW000000015_scandale_au_vatican.html
http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5gFuwAdpghdYOK0S7nNvrhS_QU0uQ
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32803486@7-60,0.html
je suis amoureux d’un garde suisse
adieu les calices à moi les câlins les délices
mais comment faire l’amour avec ce virus dans mon sang?
Et pas une seule capote en vente au vatican!
-Binamé
samedi 13 octobre 2007
MILITAIRE, ÔTEZ VOS COUCHES!
L'école primaire Saint-Charles-de-Bourget, au Saguenay, qui est axée sur l'activité sportive et le plein air, a décidé d'organiser un projet éducatif de valorisation de la carrière militaire. Cette idée sème la controverse dans la région.
Des rencontres avec des militaires sont prévues, ainsi que des activités sportives inspirées de la formation militaire, en plus d'activités d'appui aux soldats canadiens en Afghanistan.
Dans son invitation, la direction de l'école indique d'ailleurs clairement que l'activité vise la promotion de la carrière militaire et est un appui à la mission des Forces canadiennes en Afghanistan. La direction souligne également que l'activité sera l'occasion idéale pour les 60 jeunes de l'école de découvrir un métier passionnant, un métier d'action et de plein air.
« Le but est de valoriser la carrière militaire et de faire prendre conscience aux jeunes que c'est une carrière comme les autres », indique France Otis Dallaire, l'instigatrice du projet, qui a une fille au sein des Forces canadiennes.
L'idée ne plaît pas à Gilbert Talbot, membre du groupe pacifiste des Bleuets pour la paix. « Ça me scandalise, c'est carrément de la propagande de recrutement pour l'armée. Tuer une personne c'est pas évident. On n'apprend pas ça dans un cours d'éducation physique », lance-t-il.
Quant au député péquiste de Dubuc, Jacques Côté, il s'inquiète également du projet. « On ne parle pas à des adultes, on parle à des jeunes de 1ère année, du primaire. Leur donner des cours ou essayer de leur montrer que c'est bon, je pense que c'est aller un peu loin », dit-il.
L'activité a été approuvée par le conseil d'établissement de l'école, composé en partie de parents, ainsi que par la Commission scolaire de la Jonquière. « On ne voulait surtout pas faire la promotion du rôle du militaire, du rôle de l'armée canadienne en Afghanistan. On voulait vraiment faire comprendre aux jeunes qu'est-ce que le métier de militaire avec ce que ça comporte au niveau conditionnement physique », affirme le responsable des communications de la commission scolaire, Christian St-Gelais, qui parle d'incompréhension face au projet éducatif.
M. St-Gelais admet toutefois qu'on a sous-estimé le caractère controversé d'un projet impliquant des militaires, alors que l'intervention canadienne en Afghanistan est rejetée par les deux tiers des Québécois.
Les élèves de l'école Saint-Charles ont déjà bénéficié des présentations d'un alpiniste et d'un kayakiste. L'expérience avec les militaires se déroulera en trois étapes, qui prendront fin en décembre.
-tiré du site internet de radio-canada: www.radio-canada.ca
Des rencontres avec des militaires sont prévues, ainsi que des activités sportives inspirées de la formation militaire, en plus d'activités d'appui aux soldats canadiens en Afghanistan.
Dans son invitation, la direction de l'école indique d'ailleurs clairement que l'activité vise la promotion de la carrière militaire et est un appui à la mission des Forces canadiennes en Afghanistan. La direction souligne également que l'activité sera l'occasion idéale pour les 60 jeunes de l'école de découvrir un métier passionnant, un métier d'action et de plein air.
« Le but est de valoriser la carrière militaire et de faire prendre conscience aux jeunes que c'est une carrière comme les autres », indique France Otis Dallaire, l'instigatrice du projet, qui a une fille au sein des Forces canadiennes.
L'idée ne plaît pas à Gilbert Talbot, membre du groupe pacifiste des Bleuets pour la paix. « Ça me scandalise, c'est carrément de la propagande de recrutement pour l'armée. Tuer une personne c'est pas évident. On n'apprend pas ça dans un cours d'éducation physique », lance-t-il.
Quant au député péquiste de Dubuc, Jacques Côté, il s'inquiète également du projet. « On ne parle pas à des adultes, on parle à des jeunes de 1ère année, du primaire. Leur donner des cours ou essayer de leur montrer que c'est bon, je pense que c'est aller un peu loin », dit-il.
L'activité a été approuvée par le conseil d'établissement de l'école, composé en partie de parents, ainsi que par la Commission scolaire de la Jonquière. « On ne voulait surtout pas faire la promotion du rôle du militaire, du rôle de l'armée canadienne en Afghanistan. On voulait vraiment faire comprendre aux jeunes qu'est-ce que le métier de militaire avec ce que ça comporte au niveau conditionnement physique », affirme le responsable des communications de la commission scolaire, Christian St-Gelais, qui parle d'incompréhension face au projet éducatif.
M. St-Gelais admet toutefois qu'on a sous-estimé le caractère controversé d'un projet impliquant des militaires, alors que l'intervention canadienne en Afghanistan est rejetée par les deux tiers des Québécois.
Les élèves de l'école Saint-Charles ont déjà bénéficié des présentations d'un alpiniste et d'un kayakiste. L'expérience avec les militaires se déroulera en trois étapes, qui prendront fin en décembre.
-tiré du site internet de radio-canada: www.radio-canada.ca
vendredi 12 octobre 2007
DE L'ORDRE VOUS DITES?
Tout le monde le sait, ou est plutôt sensé le savoir, la police est là pour représenter l’ordre établi et le protéger coute que coute. Malheureusement pour nous, il n’est jamais possible de remettre en question ce dit ordre devant un « badgé ».
Étrangement, on a droit à des exemples contradictoires, dont deux jolis dans les derniers jours. Tout d’abord, pensons à ce policier montréalais qui a été pris à vendre de la drogue à la dernière édition du Bal en Blanc. De l’ordre! Quoique dans notre région, il y a deux ans, on a tout de même eu notre flic lévisien arrêté pour avoir fait du trafic de drogue. Il faisait pousser de jolies plantes paraît-il. Il faut bien se créer de l’emploi!
Plus grave encore, on a eu droit tout récemment à un meurtre sur le territoire de la ville de Québec, mais sans accusations ni même enquête. Ah, j’oubliais, ce sont des « agents de la paix » qui ont tué Castagnetta, c’est donc une bavure. En fait, c'est surprenant que la police de Québec n'affirme pas encore haut et fort que ce la faute de la victime seulement. De l’ordre!
En fait, les exemples abondent. Qui ne se rappelle pas de la « bavure » Giuliani? Combien ont fermé les yeux sur les massacres au Myanmar (police et armée cette fois-ci)? Que penser de l’affaire Barnabé à Montréal? Et on n’a pas fini, c’est juste que j’ai une vie et autre chose à faire que d’énumérer le nombre incalculable de viols, meurtres, vols, profilage et actes haineux commis par ces dits « agents de la paix ».
Bref, oui de l’ordre. L’État : meurtre, viol, taxage, répression, torture… En effet, les policierEs se sont montré, tout au long de l’histoire, très efficaces pour bien représenter l’ordre étatique qui se veut indiscutable. Là-dessus, laissez-nous des commentaires donnant des exemples (véridiques!) de crimes commis par la police et bonne journée quand même.
Étrangement, on a droit à des exemples contradictoires, dont deux jolis dans les derniers jours. Tout d’abord, pensons à ce policier montréalais qui a été pris à vendre de la drogue à la dernière édition du Bal en Blanc. De l’ordre! Quoique dans notre région, il y a deux ans, on a tout de même eu notre flic lévisien arrêté pour avoir fait du trafic de drogue. Il faisait pousser de jolies plantes paraît-il. Il faut bien se créer de l’emploi!
Plus grave encore, on a eu droit tout récemment à un meurtre sur le territoire de la ville de Québec, mais sans accusations ni même enquête. Ah, j’oubliais, ce sont des « agents de la paix » qui ont tué Castagnetta, c’est donc une bavure. En fait, c'est surprenant que la police de Québec n'affirme pas encore haut et fort que ce la faute de la victime seulement. De l’ordre!
En fait, les exemples abondent. Qui ne se rappelle pas de la « bavure » Giuliani? Combien ont fermé les yeux sur les massacres au Myanmar (police et armée cette fois-ci)? Que penser de l’affaire Barnabé à Montréal? Et on n’a pas fini, c’est juste que j’ai une vie et autre chose à faire que d’énumérer le nombre incalculable de viols, meurtres, vols, profilage et actes haineux commis par ces dits « agents de la paix ».
Bref, oui de l’ordre. L’État : meurtre, viol, taxage, répression, torture… En effet, les policierEs se sont montré, tout au long de l’histoire, très efficaces pour bien représenter l’ordre étatique qui se veut indiscutable. Là-dessus, laissez-nous des commentaires donnant des exemples (véridiques!) de crimes commis par la police et bonne journée quand même.
jeudi 11 octobre 2007
Des milliards pour le logement, pas pour l'armement!
==>Photo-reportage
Le 11 octobre, pendant que «le gros des troupes» manifestait à Ottawa, une délégation des militantEs du FRAPRU de Québec et Trois-Rivières rendait visite à Sylvie Boucher, députée conservatrice de Beauport-Limoilou et secrétaire parlementaire de Stephen Harper. Le but de la visite était de lui remettre un détournement du ruban pro-militariste qu'on voit sur de plus en plus de pare-choc de voitures de la région sur lequel était écrit «supportez le logement social».
Une trentaine de militantEs est donc débarquée vers les onze heures dans le triste secteur d'Estimauville, là où se trouvent les bureaux de la députée. Évidemment, elle n'était pas là! La SQ, dans un excès de zèle l'avait prévenu la veille. (Fait curieux à noter, ça a l'air qu'il y a des flics payés à surveiller le web militant puisqu'une des organisatrices a reçu des appels insistants des forces policières suite à la mob internet et même une invitation à prendre un café pour jaser des méchants radicaux qui pourraient s'infiltrer dans son groupe...)
L'absence de Sylvie Boucher n'a pas empêché une délégation de rencontrer son attaché politique pour lui remettre «l'oeuvre». Écœurés de se les geler dehors, le reste du groupe est finalement rentré dans le bureau de la députée pendant la rencontre. Le temps de crier quelques slogans et de chanter quelques chansons, l'attaché et la délégation était de retour. Ce fut l'occasion pour quelques mal-logéEs de l'interpeler un peu moins poliment sur l'urgence d'agir et d'investir dans le développement de vrais logements sociaux... Peu de temps après, le groupe a levé les feutres et terminé le tout aux locaux du Comité de citoyenNEs du quartier Saint-Sauveur pour un repas communautaire.
La guerre vs le logement
Depuis peu, le FRAPRU a décidé de mettre en parallèle sa cause, le logement social, avec l'armée. C'est ainsi qu'à Ottawa la manifestation du 11 octobre a commencé devant un centre de recrutement de l'armée canadienne. Le groupe juge que le gouvernement fédéral n'a pas les priorités à la bonne place.
Comme on s'en doute, les dépenses militaires augmentent très rapidement au Canada. Dans son tract pour la manifestation, le FRAPRU rappelle que le coût de la guerre en Afghanistan s'élève à 5,1 milliards $. Cette somme est venu gonflé le budget de l'armée, qualifié d'éléphantesque par le FRAPRU, qui s'élève maintenant à 17,8 milliards $ (une hausse de 69% en onze ans!).
L'armée accapare 8,5 % des dépenses de programmes du gouvernement fédéral (et là, on ne parle même pas des immobilisations). En comparaison, le budget de la société fédérale chargée de l'aide au logement, la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), est de 1,98 milliards $ (une hausse de 0,6% en onze ans...). Aujourd'hui, les dépenses reliées à l’aide au logement ne comptent désormais plus que pour 0,9 % de l’ensemble des dépenses fédérales de programme.
Bref, les mal-logéEs ne font pas le poids face aux militaires! Pourtant, le FRAPRU ne demande pas la lune... Juste un petit 2 milliards $ de plus pour relancer la construction de logements sociaux à la grandeur du Canada. Cce n'est pas grand chose quand on sait que, selon les dernières données disponibles, le Canada compte près de 1,5 million de ménages ayant des besoins impérieux de logement, dont 351 800 au Québec.
Le 11 octobre, pendant que «le gros des troupes» manifestait à Ottawa, une délégation des militantEs du FRAPRU de Québec et Trois-Rivières rendait visite à Sylvie Boucher, députée conservatrice de Beauport-Limoilou et secrétaire parlementaire de Stephen Harper. Le but de la visite était de lui remettre un détournement du ruban pro-militariste qu'on voit sur de plus en plus de pare-choc de voitures de la région sur lequel était écrit «supportez le logement social».
Une trentaine de militantEs est donc débarquée vers les onze heures dans le triste secteur d'Estimauville, là où se trouvent les bureaux de la députée. Évidemment, elle n'était pas là! La SQ, dans un excès de zèle l'avait prévenu la veille. (Fait curieux à noter, ça a l'air qu'il y a des flics payés à surveiller le web militant puisqu'une des organisatrices a reçu des appels insistants des forces policières suite à la mob internet et même une invitation à prendre un café pour jaser des méchants radicaux qui pourraient s'infiltrer dans son groupe...)
L'absence de Sylvie Boucher n'a pas empêché une délégation de rencontrer son attaché politique pour lui remettre «l'oeuvre». Écœurés de se les geler dehors, le reste du groupe est finalement rentré dans le bureau de la députée pendant la rencontre. Le temps de crier quelques slogans et de chanter quelques chansons, l'attaché et la délégation était de retour. Ce fut l'occasion pour quelques mal-logéEs de l'interpeler un peu moins poliment sur l'urgence d'agir et d'investir dans le développement de vrais logements sociaux... Peu de temps après, le groupe a levé les feutres et terminé le tout aux locaux du Comité de citoyenNEs du quartier Saint-Sauveur pour un repas communautaire.
La guerre vs le logement
Depuis peu, le FRAPRU a décidé de mettre en parallèle sa cause, le logement social, avec l'armée. C'est ainsi qu'à Ottawa la manifestation du 11 octobre a commencé devant un centre de recrutement de l'armée canadienne. Le groupe juge que le gouvernement fédéral n'a pas les priorités à la bonne place.
Comme on s'en doute, les dépenses militaires augmentent très rapidement au Canada. Dans son tract pour la manifestation, le FRAPRU rappelle que le coût de la guerre en Afghanistan s'élève à 5,1 milliards $. Cette somme est venu gonflé le budget de l'armée, qualifié d'éléphantesque par le FRAPRU, qui s'élève maintenant à 17,8 milliards $ (une hausse de 69% en onze ans!).
L'armée accapare 8,5 % des dépenses de programmes du gouvernement fédéral (et là, on ne parle même pas des immobilisations). En comparaison, le budget de la société fédérale chargée de l'aide au logement, la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), est de 1,98 milliards $ (une hausse de 0,6% en onze ans...). Aujourd'hui, les dépenses reliées à l’aide au logement ne comptent désormais plus que pour 0,9 % de l’ensemble des dépenses fédérales de programme.
Bref, les mal-logéEs ne font pas le poids face aux militaires! Pourtant, le FRAPRU ne demande pas la lune... Juste un petit 2 milliards $ de plus pour relancer la construction de logements sociaux à la grandeur du Canada. Cce n'est pas grand chose quand on sait que, selon les dernières données disponibles, le Canada compte près de 1,5 million de ménages ayant des besoins impérieux de logement, dont 351 800 au Québec.
L'intégrale de l'émission du 10 octobre
Voix de faits c'est pas juste un blogue, c'est aussi une émission de radio! Un camarade de l'émission Puissance Maximale à CKIA a pris l'initiative de mettre notre émission d'hier sur le web, en MP3. La voici donc en primeur pour les lecteurs et les lectrices du blogue qui l'aurait manquée. Cliquez ici pour l'écouter. Merci François!
Au menu:
- Une entrevue avec Mathieu Castonguay de l'AQLPA (sur Rabaska et les divisions du mouvement écolo)
- Un retour sur les manifestations de la fin de semaine (Claudio Castagnetta, Contre-manif pro-choix)
- Un commentaire sur la «laïcité intégriste»
Au menu:
- Une entrevue avec Mathieu Castonguay de l'AQLPA (sur Rabaska et les divisions du mouvement écolo)
- Un retour sur les manifestations de la fin de semaine (Claudio Castagnetta, Contre-manif pro-choix)
- Un commentaire sur la «laïcité intégriste»
mercredi 10 octobre 2007
C'est confirmé, les autorités américaines autorisent la torture
On s'en doutait mais c'est maintenant confirmé: les autorités américaines autorisent la torture lors d'interrogatoires menés par la CIA. Le New York Times a révélé l'existence d'un mémo du ministère de la justice stipulant que «la loi n'empêche pas de frapper un détenu au visage, de le soumettre à des températures extrêmes ou au supplice de la baignoire, entre autres». Ils appellent ça des «techniques d’interrogatoire extrêmement sévères» («harshest interrogation techniques»).
Selon Richard Hétu, le correspondant de La Presse à New York, la nouvelle soulève la colère. Ainsi, des vétérans de la deuxième guerre, dont la mission consistait à interroger les nazis se sont montrés indignés. «Nous soutirions plus d’informations d’un général allemand avec une partie d’échecs ou de ping-pong qu’ils en obtiennent aujourd’hui avec leur torture», a dit un vétéran. Un autre a dit: «Durant les interrogations, je n’ai jamais levé la main sur personne. Nous obtenions les informations en jouant au plus fin. Je suis fier de dire que je n’ai jamais compromis mon humanité.» Et un autre: «Nous faisions notre travail avec un certain degré de respect et de justice.» (Source)
Le moins que l'on puisse dire c'est que dans la guerre pour soit disant défendre «nos libertés et nos valeurs», les États prennent des libertés avec les droits des détenus et la dignité humaine... Je dis bien «les États» parce qu'il ne faut pas se leurrer, si on n'a aucune preuve à l'effet que le Canada ou les autres alliés des américains pratiquent directement la torture, nous savons bien qu'ils n'ont aucun problème à la sous-traiter (que ce soit en déportant de leurs citoyens ou en remettant des prisonniers de guerre aux autorités de pays qui la pratiquent).
En constatant que la torture est officiellement de retour en occident, je ne peux m'empêcher de penser au cri du coeur de Rosa Luxembourg: «Socialisme ou barbarie»...
Selon Richard Hétu, le correspondant de La Presse à New York, la nouvelle soulève la colère. Ainsi, des vétérans de la deuxième guerre, dont la mission consistait à interroger les nazis se sont montrés indignés. «Nous soutirions plus d’informations d’un général allemand avec une partie d’échecs ou de ping-pong qu’ils en obtiennent aujourd’hui avec leur torture», a dit un vétéran. Un autre a dit: «Durant les interrogations, je n’ai jamais levé la main sur personne. Nous obtenions les informations en jouant au plus fin. Je suis fier de dire que je n’ai jamais compromis mon humanité.» Et un autre: «Nous faisions notre travail avec un certain degré de respect et de justice.» (Source)
Le moins que l'on puisse dire c'est que dans la guerre pour soit disant défendre «nos libertés et nos valeurs», les États prennent des libertés avec les droits des détenus et la dignité humaine... Je dis bien «les États» parce qu'il ne faut pas se leurrer, si on n'a aucune preuve à l'effet que le Canada ou les autres alliés des américains pratiquent directement la torture, nous savons bien qu'ils n'ont aucun problème à la sous-traiter (que ce soit en déportant de leurs citoyens ou en remettant des prisonniers de guerre aux autorités de pays qui la pratiquent).
En constatant que la torture est officiellement de retour en occident, je ne peux m'empêcher de penser au cri du coeur de Rosa Luxembourg: «Socialisme ou barbarie»...
mardi 9 octobre 2007
Publicité électorale conservatrice
lundi 8 octobre 2007
Une critique anarchiste du PCR (deuxième partie)
Texte soumis à la discussion («ce n'est qu'un début», refrain connu...)
Ils sont anticapitalistes et antinationalistes, boycottent les élections et l’État, se disent communistes et révolutionnaires. Ils sont très critiques de l’institutionalisation des mouvements sociaux et conspuent les leaders de la gauche réformiste. Dans les manifestations, ils sont souvent masqués et n’hésitent pas à recourir à l’action directe. À priori, les maoïstes du Parti communistes révolutionnaire (PCR) sont proches des anarchistes. Et pourtant… Un fossé sépare nos conceptions du monde et de la stratégie révolutionnaire.
2. Le patriarcat
La position du PCR sur la «question femme» semble excessivement confuse, comme si on avait voulu synthétiser deux positions contradictoires. Ce qui frappe c’est que, tout en reconnaissant que «les femmes du prolétariat constituent certainement un des groupes les plus exploités dans la société capitaliste», le PCR croit que «le patriarcat, comme rapport social, n'occupe plus un terrain déterminant dans l'organisation sociale du capitalisme au Canada». Citation :
Pour le PCR, la surexploitation des femmes n’a rien à voir avec le patriarcat, ce n’est que «l'exploitation capitaliste dans tout ce qu'elle a de barbare et rétrograde». Jamais il n’est question dans le programme du PCR de lutter contre le patriarcat. Il s’agit, pour les maoïstes, de «gagner les femmes du prolétariat à la révolution socialiste» et de «développer le programme communiste de libération des femmes». Ce qui n’empêche pas le parti de se revendiquer d’un «féminisme prolétarien révolutionnaire» et de prétendre, dans un autre chapitre, que le communisme «suppose que les classes et les genres auront été supprimées».
Le problème est en partie une question de mots. Pour le PCR, «Le patriarcat repose sur la famille patriarcale. C'est le mode de transmission de la propriété par lequel l'homme, propriétaire des biens de la famille, les transmet à l'un de ses descendants masculins selon la filiation paternelle» et, selon le Programme, il en découle que «tous les autres aspects, idéologiques et autres, découlent de la question de la propriété des biens familiaux, de leur extension et de leur transmission.»
C’est sur que si on réduit le patriarcat à la famille patriarcale traditionnelle, qui était une unité de production en soit, on peut écrire que «le mode de production capitaliste parvenu au stade impérialiste a érodé de façon significative le patriarcat». Effectivement, sauf rare exception, le mode de production patriarcal a à toute fin pratique disparu. Mais le patriarcat ce n’est que ça, c’est aussi, surtout, un mode de reproduction sociale.
La famille et les relations hommes femmes ont beau avoir évoluées, et ce fut bien plus souvent le fruit de luttes que d’évolutions dûes à la marche du système capitaliste, il reste que la reproduction sociale se fait encore dans la sphère privée, dans un cadre patriarcal. Même si on note une certaine évolution, ce sont encore globalement les femmes qui s’occupent des enfants, font à manger, font le ménage, font l’épicerie, s’occupent des malades, etc., bref qui font gratuitement le travail nécessaire à la reproduction de la force de travail. Notons également que pour les portions de ce travail qui ont été socialisées et pris en charge par l’État, ce sont encore les femmes qui se tapent le boulot.
Le rôle du patriarcat dans le capitalisme est de reproduire les conditions rendant le capitalisme possible. Et ça va plus loin que de fournir chaque matin une armée de prolétaires des deux sexes lavés, habillés et nourris. Il s’agit aussi de fournir des prolétaires qui vont accepter l’aliénation parce que c’est ce qu’ils et elles ont toujours connus. C’est la rôle que joue la socialisation en genre sexué qui, dès le berceau, conditionne les êtres humains à se conformer à un modèle. Ainsi, dès le départ, les futurs prolétaires ne sont pas des individus uniques mais, déjà, des catégories normées (un petit gars ou une petite fille).
La patriarcat existait bien avant le capitalisme, à qui il a rendu de bons et loyaux services. Le patriarcat a certes changé de visage mais rien ne garanti qu’il disparaitra avec le capitalisme. L’objectif d’abolir les genres est particulièrement ambitieux et ce n’est surement pas en ignorant le patriarcat que nous y arriverons. En fait, nous n’irons probablement nul part sans prise en compte réelle de l’oppression spécifique des femmes et sans intégration d’une praxis antipatriarcale dans le mouvement révolutionnaire. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il n’y aura pas d’unité de classe sans ça! Pour reprendre la terminologie maoïste : de la résolution de la contradiction secondaire qu’est l’oppression des femmes par le patriarcat dépend la résolution de la contradiction principale opposant le prolétariat à la bourgeoisie.
La suite… un autre jour !
Nicolas Phébus, 8 octobre 2007
P.S.: Je me base essentiellement sur le Programme du PCR pour faire cette critique
Une critique anarchiste du PCR |
Déjà paru: |
Ils sont anticapitalistes et antinationalistes, boycottent les élections et l’État, se disent communistes et révolutionnaires. Ils sont très critiques de l’institutionalisation des mouvements sociaux et conspuent les leaders de la gauche réformiste. Dans les manifestations, ils sont souvent masqués et n’hésitent pas à recourir à l’action directe. À priori, les maoïstes du Parti communistes révolutionnaire (PCR) sont proches des anarchistes. Et pourtant… Un fossé sépare nos conceptions du monde et de la stratégie révolutionnaire.
2. Le patriarcat
La position du PCR sur la «question femme» semble excessivement confuse, comme si on avait voulu synthétiser deux positions contradictoires. Ce qui frappe c’est que, tout en reconnaissant que «les femmes du prolétariat constituent certainement un des groupes les plus exploités dans la société capitaliste», le PCR croit que «le patriarcat, comme rapport social, n'occupe plus un terrain déterminant dans l'organisation sociale du capitalisme au Canada». Citation :
On peut affirmer que le mode de production capitaliste parvenu au stade impérialiste a érodé de façon significative le patriarcat en générant dans le cours de son développement des individus se concevant de plus en plus comme formellement égaux entre eux, indépendamment de leur sexe et en créant des rapports sociaux qui encouragent les individus à entrer en relation les uns avec les autres sans tenir compte du sexe.
Pour le PCR, la surexploitation des femmes n’a rien à voir avec le patriarcat, ce n’est que «l'exploitation capitaliste dans tout ce qu'elle a de barbare et rétrograde». Jamais il n’est question dans le programme du PCR de lutter contre le patriarcat. Il s’agit, pour les maoïstes, de «gagner les femmes du prolétariat à la révolution socialiste» et de «développer le programme communiste de libération des femmes». Ce qui n’empêche pas le parti de se revendiquer d’un «féminisme prolétarien révolutionnaire» et de prétendre, dans un autre chapitre, que le communisme «suppose que les classes et les genres auront été supprimées».
Le problème est en partie une question de mots. Pour le PCR, «Le patriarcat repose sur la famille patriarcale. C'est le mode de transmission de la propriété par lequel l'homme, propriétaire des biens de la famille, les transmet à l'un de ses descendants masculins selon la filiation paternelle» et, selon le Programme, il en découle que «tous les autres aspects, idéologiques et autres, découlent de la question de la propriété des biens familiaux, de leur extension et de leur transmission.»
C’est sur que si on réduit le patriarcat à la famille patriarcale traditionnelle, qui était une unité de production en soit, on peut écrire que «le mode de production capitaliste parvenu au stade impérialiste a érodé de façon significative le patriarcat». Effectivement, sauf rare exception, le mode de production patriarcal a à toute fin pratique disparu. Mais le patriarcat ce n’est que ça, c’est aussi, surtout, un mode de reproduction sociale.
La famille et les relations hommes femmes ont beau avoir évoluées, et ce fut bien plus souvent le fruit de luttes que d’évolutions dûes à la marche du système capitaliste, il reste que la reproduction sociale se fait encore dans la sphère privée, dans un cadre patriarcal. Même si on note une certaine évolution, ce sont encore globalement les femmes qui s’occupent des enfants, font à manger, font le ménage, font l’épicerie, s’occupent des malades, etc., bref qui font gratuitement le travail nécessaire à la reproduction de la force de travail. Notons également que pour les portions de ce travail qui ont été socialisées et pris en charge par l’État, ce sont encore les femmes qui se tapent le boulot.
Le rôle du patriarcat dans le capitalisme est de reproduire les conditions rendant le capitalisme possible. Et ça va plus loin que de fournir chaque matin une armée de prolétaires des deux sexes lavés, habillés et nourris. Il s’agit aussi de fournir des prolétaires qui vont accepter l’aliénation parce que c’est ce qu’ils et elles ont toujours connus. C’est la rôle que joue la socialisation en genre sexué qui, dès le berceau, conditionne les êtres humains à se conformer à un modèle. Ainsi, dès le départ, les futurs prolétaires ne sont pas des individus uniques mais, déjà, des catégories normées (un petit gars ou une petite fille).
La patriarcat existait bien avant le capitalisme, à qui il a rendu de bons et loyaux services. Le patriarcat a certes changé de visage mais rien ne garanti qu’il disparaitra avec le capitalisme. L’objectif d’abolir les genres est particulièrement ambitieux et ce n’est surement pas en ignorant le patriarcat que nous y arriverons. En fait, nous n’irons probablement nul part sans prise en compte réelle de l’oppression spécifique des femmes et sans intégration d’une praxis antipatriarcale dans le mouvement révolutionnaire. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il n’y aura pas d’unité de classe sans ça! Pour reprendre la terminologie maoïste : de la résolution de la contradiction secondaire qu’est l’oppression des femmes par le patriarcat dépend la résolution de la contradiction principale opposant le prolétariat à la bourgeoisie.
La suite… un autre jour !
Nicolas Phébus, 8 octobre 2007
P.S.: Je me base essentiellement sur le Programme du PCR pour faire cette critique
dimanche 7 octobre 2007
«Chaîne de la vie» : cinq fois plus de pro-choix que d'anti-avortement !
==> Notre photo-reportage
L'appel à une contre-manifestation pro-choix lancé par le Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) et le collectif de l'émission féministe libertaire Ainsi squattent-elles! a été entendu. En effet, alors que les intégristes chrétiens anti-avortements étaient une vingtaine, près d'une centaine de personnes ont manifesté pour le droit des femmes de choisir.
La foule pro-choix était très diversifiée. On retrouvait plusieurs camarades de lutte rencontrés dans le mouvement étudiant et le mouvement communautaire, de même que quelques syndicalistes. Il y avait des punks, des hippies, des étudiant-es, des enfants, et des gens de toutes les générations. Outre les libertaires, une bonne délégation de Québec solidaire, seule organisation politique non-associée à la gauche libertaire à avoir officiellement appuyé l'action, était présente.
Les collectifs qui organisaient la contre-manifestation ont largement atteint leurs objectifs. Nous avons confronté les intégristes et bousillé leur message médiatique. Nous avons démontré à la face du monde qu'il y avait une opposition à leurs discours rétrogrades. Impossible de parler d'eux sans parler de nous! C'est évidemment une arme à double tranchant, il est clair, par exemple, que sans notre présence il n'y aurait pas autant eu de médias sur place. N'empêche, à l'heure où les réactionnaires sont à l'offensive et où ils occupent l'espace médiatique dans le dossier des accommodements raisonnables, il n'est pas mauvais qu'une opposition de rue apparaisse au grand jour, quitte à leur donner momentanément plus d'exposure.
Cette manifestation prouve une fois de plus que les initiatives libertaires peuvent avoir un écho beaucoup plus large que notre stricte famille politique. Pour peu qu'on fasse preuve de leadership politique, nous pouvons entrainer une partie de la gauche sociale et politique dans l'action. Une leçon à retenir...
==> Notre revue de presse
Manif à la mémoire de Claudio Castagnetta
Lu dans Le Soleil ce matin:
Près de 200 personnes ont manifesté hier devant le parlement, à Québec, pour réclamer un véritable protocole d’intervention en situation de crise pour les policiers de Québec, à la suite du décès de Claudio Castagnetta.Photo Erick Labbé, Le Soleil
«Formez vos policiers!»
Par Élisabeth Fleury
Le Soleil
Le message livré hier par les manifestants réunis en mémoire de Claudio Castagnetta devant le parlement de Québec était on ne peut plus clair : « Ville de Québec : Formez vos policiers ! »
Le slogan a été scandé une fois, deux fois, trois fois... La quatrième fois, il a été carrément hurlé. C’est dire à quel point, malgré le silence des autorités quant aux circonstances entourant le décès de Claudio Castagnetta, ses proches sont convaincus que le manque de jugement ou de formation des policiers est en cause.
Les manifestants — ils étaient près de 200 — ont réclamé un véritable protocole d’intervention en situation de crise pour les policiers de Québec. En principe, la police de Québec a une entente avec l’organisme PECH (Programme d’encadrement clinique et d’hébergement), qui offre aux patrouilleurs un service d’intervention 24 heures sur 24 et sept jours sur sept « pour toute crise psychosociale ou psychiatrique ».
Pour des raisons qui nous échappent, les policiers n’ont jamais contacté le PECH lors de l’arrestation de Claudio Castagnetta, qui présentait pourtant, selon plusieurs témoins, des troubles psychologiques ou psychiatriques évidents.
« Le problème, c’est que la décision de contacter un intervenant demeure à la discrétion des policiers, alors qu’ils n’ont pas de formation en santé mentale », déplore Luc Vigneault, directeur-général de l’Association des personnes utilisatrices des services en santé mentale de la région de Québec.
Bien traité
Schizophrène, M. Vigneault confie avoir déjà été arrêté par les policiers alors qu’il était en crise. « J’ai été amené au service d’urgence psychiatrique. Ça s’est passé comme ça devait se passer, et comme ça aurait dû se passer pour Claudio Castagnetta. »
Mélissa Lizotte, qui est atteinte du trouble bipolaire, abonde dans le même sens. « Il y a eu négligence de la part des policiers, et ça me révolte personnellement. En période de crise, on a besoin d’aide. »
Au lieu d’être conduit à l’hôpital après son arrestation durant laquelle, faut-il le rappeler, les policiers ont utilisé le pistolet électrique, Claudio Castagnetta a été enfermé dans une cellule de la centrale du parc Victoria, où il se serait délibéremment frappé la tête contre les murs sans que personne n’intervienne.
Claudio Castagnetta a été conduit au palais de justice de Québec le lendemain pour sa comparution. Il était alors tellement mal en point qu’il n’a pu être amené devant le juge Jean Drouin. Son avocate, Me Nathalie Duchesne, a demandé un examen d’aptitude à comparaître, mentionnant avoir appris de son client qu’il était atteint du trouble bipolaire.
À son arrivée au centre de détention de Québec, Claudio Castagnetta était inconscient. Et il se serait écoulé pas moins de 45 minutes avant qu’il ne soit pris en charge par les ambulanciers. L’homme de 32 ans a été conduit à l’hôpital de l’Enfant-Jésus, où il a rendu l’âme le lendemain.
Pour un ami du défunt, Alessandro Porcaro, il ne fait aucun doute que les policiers ne sont pas les seuls à blâmer dans cette histoire. « Les agents correctionnels sont aussi en cause », insiste M. Porcaro, qui n’arrive pas à comprendre comment son ami a pu « entrer debout (en prison) et sortir dans un cercueil ».
Comme tous les manifestants massés hier devant le parlement, Charles Rice, de l’organisme AGIR en santé mentale, réclame une enquête publique. « Il faut que la lumière soit faite de façon publique et transparente. Ce qui s’est passé est inaccceptable, et il ne faut plus que ça se répète. »
Les pancartes brandies pendant la manifestation témoignaient bien de ce désir de transparence. « Le silence tuera-t-il Claudio pour une deuxième fois ? », pouvait-on lire sur l’une d’elles. « On veut la vérité ! », disait une autre.
Puis il y avait celle qui faisait simplement référence à la Charte des droits et libertés: « Tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours »...
Libellés :
répression,
revue de presse
samedi 6 octobre 2007
DVD: Le réseau Edelweiss pirates
On a parfois tendance à croire qu'il n'y avait plus aucune opposition au nazisme en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale. Hors, il n'en est rien. Des gens, peu nombreux c'est vrai, continuent de résister aux nazis. Y compris des groupes d'adolescent en rébellion ouverte avec les jeunesses hitlériennes. Un film vient de sortir un de ces groupes d'adolescent de l'ombre: les pirates d'Edelweiss. Qu'est-ce que les pirates? Essentiellement un gang de rue comme il y en a partout! Sauf que, dans un contexte totalitaire, ces jeunes là ont résisté comme ils ont pu au nazisme. En quittant l'école et en refusant les jeunesses, l'armée et le travail forcé, en se faisant pousser les cheveux, en faisant du plein air, en écoutant de la musique, en prônant la mixité... Et en se claquant régulièrement avec les jeunesses hitlériennes! Pendant la guerre, l'essor du groupe fut fulgurant dans certaines parties détruites des quartiers populaires de Cologne où l'État avait du mal à complètement faire régner l'ordre. On évalue que les pirates ont comptés jusqu'à 3000 membres. Avec le temps, certains sont passés aux choses sérieuses. Un petit groupe a même planifié le plasticage du QG de la Gestapo avec des résistants «adultes». Malheureusement, ils se sont fait prendre et six d'entre eux ont été pendu publiquement (avec sept adultes). C'est leur histoire que raconte de belle façon le film Edelweiss pirates (de Niko von Glasow). Ce n'est pas nécessairement très glorieux comme histoire mais, en la regardant, on ne peut s'empêcher de penser qu'en quelque part l'honneur de l'Allemagne repose entre autre sur les épaules de ces jeunes là. À voir.
Le réseau Edelweiss pirates, un film de Niko von Glasow. Allemagne 2004 (ça vient de sortir en DVD ici).
* * *
Pour en savoir plus: il y a un certain temps, la Fédération anarchiste anglaise avait écrit un article sur ce groupe. 1939-1945: The Edelweiss Pirates.
Le réseau Edelweiss pirates, un film de Niko von Glasow. Allemagne 2004 (ça vient de sortir en DVD ici).
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Pour en savoir plus: il y a un certain temps, la Fédération anarchiste anglaise avait écrit un article sur ce groupe. 1939-1945: The Edelweiss Pirates.
Docu-vidéo sur l'anarchisme et la Fédération anarchiste
De nombreux militants de la Fédération anarchiste (France) prennent la parole dans ce docu-vidéo d'un peu plus d'une demi-heure pour parler de l'anarchisme et de leur combats. Voilà une forme d'introduction à nos idées originale et intéressantes. Décidément, il y en a qui ont plus de moyens que nous...
N.B.: Plusieurs images de ce film sont en fait un rappel subtil vous invitant à ne pas rater la contre-manif pro-choix de dimanche...
(via Ya basta!)
7000 coups de fouet...
Comme nous le savons touTEs, toutes les religions et pas mal touTEs les religieuSEs sont, d’une manière ou d’une autre, dans une logique de répression ou de condamnation envers, entre autres, les homosexuelLEs. Dernièrement, l’Arabie Saoudite et de son système judiciaire basé la Sharia a montré ses crocs face à deux hommes déclarés coupables de « gestes homosexuels ». La sentence : 7000 coups de fouets.
Toutefois, il ne faut pas encore une fois tomber dans la condamnation simpliste de l’Islam. Aujourd’hui encore, l’homosexualité est considérée comme un crime punissable de mort dans sept pays de confessions diverses et est passible d’une peine de prison dans une soixantaine d'États à travers le monde.
Aux États-Unis, il a fallu attendre 2003 afin que la Cour Suprême déclare inconstitutionnelles les lois de certains états contre la sodomie. En Grande-Bretagne, l’armée interdisait formellement les homosexuelLEs dans ses rangs jusqu’à tout récemment et, pour revenir chez notre voisin étasunien, un homme de 18 ans avait été condamné à 17 ans de prison en l’an 2000 dans le Kansas pour une « fellation ayant eu des circonstances aggravantes d’homosexualité ». Heureusement pour lui, la condamnation sera ensuite annulée par une cour suprême de l’état.
Comme vous pouvez le constater, les exemples « d’homophobie institutionnalisée » ne nous proviennent pas que des États de confession islamique. De plus, nous n’avons pas ici parlé des agressions gratuites en pleine rue commises par des homophobes lâche qui se mettent à quatre contre un comme on a pu le voir au carré d’Youville cet été.
Ce genre de texte, en mon sens, ne se conclue pas. En fait, oui, mais d’une seule façon : un appel à la liberté, l’égalité et la solidarité envers tous et toutes.
Toutefois, il ne faut pas encore une fois tomber dans la condamnation simpliste de l’Islam. Aujourd’hui encore, l’homosexualité est considérée comme un crime punissable de mort dans sept pays de confessions diverses et est passible d’une peine de prison dans une soixantaine d'États à travers le monde.
Aux États-Unis, il a fallu attendre 2003 afin que la Cour Suprême déclare inconstitutionnelles les lois de certains états contre la sodomie. En Grande-Bretagne, l’armée interdisait formellement les homosexuelLEs dans ses rangs jusqu’à tout récemment et, pour revenir chez notre voisin étasunien, un homme de 18 ans avait été condamné à 17 ans de prison en l’an 2000 dans le Kansas pour une « fellation ayant eu des circonstances aggravantes d’homosexualité ». Heureusement pour lui, la condamnation sera ensuite annulée par une cour suprême de l’état.
Comme vous pouvez le constater, les exemples « d’homophobie institutionnalisée » ne nous proviennent pas que des États de confession islamique. De plus, nous n’avons pas ici parlé des agressions gratuites en pleine rue commises par des homophobes lâche qui se mettent à quatre contre un comme on a pu le voir au carré d’Youville cet été.
Ce genre de texte, en mon sens, ne se conclue pas. En fait, oui, mais d’une seule façon : un appel à la liberté, l’égalité et la solidarité envers tous et toutes.
Question de priorité...
Les dépenses militaires canadiennes en Afghanistan
De 2001 à 2009
4,3 milliards de dollars
L'aide canadienne à l'Afghanistan
Depuis 2001
639 millions de dollars
De 2001 à 2009
4,3 milliards de dollars
L'aide canadienne à l'Afghanistan
Depuis 2001
639 millions de dollars
Source: l'Actualité du 1er octobre
vendredi 5 octobre 2007
Revue de presse: Avortement: des militants pro-choix et pro-vie dans la rue
Revue de presse de la contre-manifestation pro-choix du 7 octobre.
Lu sur LCN:
Lu sur cyberpresse:
Lu sur Canoë:
Lu dans Le Soleil de vendredi matin:
Lu sur LCN:
À Québec
Militants pro-vie et pro-choix manifestent
Une manifestation contre l'avortement organisée par des groupes religieux a eu lieu aujourd'hui à Québec.
Une vingtaine de militants pro-vie s'étaient donné rendez-vous devant le Centre mère-enfants du CHUL, la plus grande clinique de planification familiale à Québec.
C'est l'Église réformée du Québec qui organisait cette protestation afin de s'opposer aux 30 000 avortements qui ont lieu chaque année au Québec.
Tout juste de l'autre côté du boulevard Laurier, près de 75 personnes «pro-choix» se sont fait entendre.
Heureusement, les deux manifestations se sont déroulées dans l'ordre.
Des rassemblements semblables sont organisés un peu partout en Amérique du Nord.
Lu sur cyberpresse:
Manifestation pro-avortement à Québec
Presse Canadienne
Québec
Des manifestants favorables à un accès élargi à l'avortement ont réussi à perturber dimanche un rassemblement de militants Pro-Vie devant le Centre mère-enfant du Centre hospitalier de l'Université Laval, à Québec.
Environ 25 personnes ont répondu à l'invitation de l'Église réformée de Sainte-Foy de participer à une rencontre de prières devant l'établissement hospitalier, alors qu'une quarantaine de citoyens en faveur du libre-choix à l'avortement les avaient devancés.
La confrontation s'est déroulée pendant environ une heure, sans incident.
Le pasteur de l'Église réformée, Bernard Westerveld, a expliqué que de «30 000 à 40 000 avortements étaient pratiqués au Québec par année et la grande majorité de ceux-ci ne visent certainement pas à préserver la santé de la mère ou ne sont pas consécutifs à des viols. Nous prônons, dit-il, de considérer d'autres options, comme l'adoption.
«Avec tous les progrès de la recheche médicale, on est capable de sauver beaucoup de vies. Les médecins peuvent maintenant faire des interventions sur le bébé dans le ventre de la mère. J'aime mieux parler du sujet de façon générale que de m'avancer sur les cas exceptionnels de santé ou de viols», a-t-il ajouté.
M. Westerveld, qui s'exprimait en son nom personnel et non en tant que porte-parole de l'Eglise réformée, ne cache toutefois pas qu'il est personnellement opposé, sans compromis, à l'interruption de la grossesse.
Le groupe de M. Westerveld tente de relancer au Québec le mouvement Life Team, qui tient des manifestations Pro-Vie à travers le Canada au cours de la première fin de semaine d'octobre.
Le pasteur franco-protestant de Québec se défend de chercher à profiter de la présence au pouvoir à Ottawa d'un gouvernement conservateur pour relancer le débat sur l'avortement. «Cela n'a rien à voir avec un mouvement politique. Nous cherchons à éveiller les consciences de ceux qui sont Pro-Vie. Ils dorment actuellement», soutient-il.
Lu sur Canoë:
Avortement
Pro-vie et pro-choix s'affrontent à Québec
Canoë Geneviève Riel-Roberge
07/10/2007 20h23
QUÉBEC - À peine une vingtaine de personnes ont participé à la «Chaîne pour la vie» à Québec, visant à sensibiliser la population à la protection de la vie humaine dès la conception.
De l’autre côté du boulevard Laurier, à la hauteur du centre commercial Laurier Québec, plus du double de manifestants pro-choix, issus du Collectif anarchiste la Nuit NEFAC-Qc (North Eastern Federation of Anarchist Communists) et du Collectif de l’émission radio féministe libertaire «Ainsi-squattent-elles» sont directement allés à la rencontre des pro-vie en scandant «Contre tous les intégristes, je refuse et je résiste».
La grogne se faisait sentir du côté des membres des deux collectifs qui se sont bruyamment opposés à la présence silencieuse des fidèles, pour certains agenouillés en prière sur le terre-plein du boulevard Laurier. «Vous êtes pour ça, les enfants issus de viol?», «Vous êtes contre l’avortement, alors vous devez être pour la guerre, hein?», «Quant à rester muet, tu fermes ta gueule du début à la fin pis tu arrêtes de dire des conneries», a-t-on entendu de la bouche des manifestants pro-choix.
Quant aux manifestants contre l’avortement, ils s’en sont tenus au silence durant une bonne heure avec, à leurs côtés, des pancartes sur lesquelles on lisait «L’avortement tue les enfants», «Jésus pardonne et guérit», «La vie – le premier droit inaliénable» et «L’adoption: le choix de l’amour».
Des meurtres
Un seul pro-vie a échappé un commentaire avant de se faire rappeler, par le leader pro-vie, qu’il était question de prière silencieuse. «Les avortements, ça fait mal au cœur de Dieu. Ce sont des meurtres, ça tue nos enfants», a simplement mentionné Michel Quessy, dans la soixantaine.
«Nous croyons à la protection de la vie à partir de la conception de la vie humaine qui a des droits et des libertés, qu’on doit protéger. Y’a quelqu’un qui a besoin de parler pour ces enfants-là. C’est une occasion de prière (la Chaîne pour la vie, invitation lancée à toute l’Amérique du Nord pendant la Semaine de la vie), pour ceux qui croient en la protection de la vie, en cette justice», a mentionné en entrevue Bernard Westerveld, leader de l’Église réformée Saint-Marc située à Sainte-Foy. Son discours était axé sur l’importance, pour la future mère, de disposer d’un réseau social soutenant sa démarche de garder son enfant. Aux dires du pasteur, aucune situation ne justifie un avortement.
Bernard Westerveld a fait valoir l’importance pour la future mère d’être bien informée des choix qui s’offrent à elle à la suite de la confirmation d’une grossesse imprévue et de bénéficier de l’appui de la société. Il a affirmé que les dépliants des CLSC (Centres locaux de services communautaires) ne faisaient pas toujours une présentation claire de toutes ces possibilités.
«Inconcevable»
«Je trouve ça inconcevable qu’en 2007, nous recommencions ce que nous avions fait il y a 30 ans pour réclamer le droit à l’avortement. Je me sens comme quand j’avais 20 ans, 25 ans et que je manifestais pro-choix. Y’a pas personne, y’a pas un groupe, y’a pas une religion, qui va empêcher une femme d’avorter si elle décide d’avorter», a commenté Isabelle Vallée, membre de Québec solidaire et manifestante pro-choix, qui a elle-même eu recours à l’avortement. «J’ai été chanceuse, c’était en 1967 et j’ai pu aller à Montréal», révèle-t-elle en se promettant bien de revenir l’an prochain si les pro-vie reviennent.
Aucune arrestation n’a été effectuée, selon le Service de police de la Ville de Québec, et aucun manifestant n’a usé de la force physique. L’événement a pris fin à 15h30 alors que les derniers manifestants se sont dispersés et que Stefan Jetchick et Bernard Westerveld aient quitté les lieux.
Lu dans Le Soleil de vendredi matin:
Avortement: des militants pro-choix et pro-vie dans la rue
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Québec
Après une quinzaine d’années d’accalmie, le pasteur protestant Bernard Westerveld entend relancer le débat sur le droit à l’avortement dans la capitale.
Pour la deuxième année consécutive, le leader de l’Église réformée Saint-Marc, sise à Sainte-Foy, manifestera avec ses sympathisants pro-vie devant le Centre hospitalier de l’Université Laval. Dimanche, comme dans plusieurs villes nord-américaines, les fidèles se posteront en début d’après-midi sur le terre-plein du boulevard Laurier. Ils prieront et brandiront des messages sans équivoque : « L’avortement tue les enfants ; L’adoption : le choix de l’amour ; Priez pour faire cesser les avortements ; Jésus pardonne et guérit... »
« Depuis presque 15 ans, il n’y avait plus de “Chaîne de la vie ” à Québec », remarque Bernard Westerveld, en entrevue téléphonique. Originaire de l’Ontario, il a transité par les États-Unis avant d’atterrir dans la capitale québécoise ; au sud et à l’ouest, le débat est plus intense.
Surpris par le peu de visibilité du mouvement pro-vie chez nous, le pasteur père de six enfants, a entrepris de l’exposer au grand jour. « C’est pour montrer qu’on n’est pas seuls. Notre but premier, ce n’est pas de convaincre les gens qui ne sont pas d’accord. »
Pas question donc d’importuner les femmes se rendant à l’hôpital. Bernard Westerveld le garantit. Le mouvement s’est doté d’un « code de conduite ».
Les proches du pasteur ne seront toutefois pas seuls au rendez-vous. Des défenseurs de la liberté de choix se posteront en face, de l’autre côté de la rue. Ils sont décidés à ne pas céder toute la visibilité au discours anti-avortement.
Tendance conservatrice
« C’est pour dénoncer la tendance conservatrice grandissante dans la région de Québec, explique Évelyne Dubuc Dumas, du Collectif de l’émission féministe Ainsi-squattent-elles, diffusée sur les ondes de CKIA. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça. » Le « contrôle des femmes sur leur corps » est un acquis fragile, selon elle. « Il y a encore des femmes, des jeunes, qui tiennent le fort pour éviter qu’il y ait des reculs. »
« On veut confronter leurs idées et montrer qu’il y a de l’opposition, acquiesce un des organisateurs de la contre-manifestation, Nicolas Phébus (son nom de militant “ libertaire ”). On considère que le droit à l’avortement est fondamental. »
Les deux groupes invitent tous ceux qui partagent leurs vues à joindre les rangs.
Le diocèse de Québec ne nous a pas recontacté pour exposer sa position dans ce débat.
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jeudi 4 octobre 2007
Les «féministes d'État» et le débat sur les accomodements
Le silence de la gauche et du mouvement féministe depuis le début du «débat» sur les accommodements raisonnables est assourdissant. À part quelques (rares) dénonciations des dérives xénophobes, c'est l'omerta. Normal, deux valeurs progressistes clés sont en conflit: l'antiracisme et l'égalité homme/femme. Ce silence, en tout cas, devient une arme entre les mains de certains populistes qui s'en servent pour nous attaquer. Par exemple, combien de fois n'avons-nous pas entendu «où sont les féministes?» avant une longue tirade xénophobe... Le temps des interrogations hypocrites touche toutefois peut-être à sa fin. En effet, les «féministes d'État» viennent de déposer un avis et des recommandations sur la question.
Tout n'est pas relatif
La position du Conseil du statut de la femmes a le mérite d'être claire: «l'égalité entre les femmes et les hommes ne peut souffrir d'aucun accommodement». Le Conseil affirme que «l'égalité entre les femmes et les hommes, la séparation de l'État et de la religion et la primauté du fait français sont devenues des valeurs communes» et, qu'en conséquence, «en cas de conflit entre la liberté de religion et l'égalité entre les sexes, il devrait être possible de limiter la liberté de religion au nom de la valeur collective d'égalité entre les femmes et les hommes».
Dans ces recommandations, le Conseil va plus loin et revendique, entre autre, un approfondissement de la laïcisation du Québec. «Nous demandons au gouvernement du Québec d'affirmer haut et fort que la valeur d'égalité entre les femmes et les hommes est une valeur fondamentale et structurante, précise la présidente du Conseil, Christiane Pelchat. Pour ce faire, nous lui demandons entre autres d'amender la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, d'adopter une politique québécoise de gestion de la diversité religieuse dans les institutions de l'État et d'affirmer la neutralité de l'État en interdisant au personnel de la fonction publique québécoise d'arborer des signes religieux ostentatoires dans l'exercice de leur fonction.»
Contre toutes les religions
Dans le contexte actuel, il nous semble que c'est une position très... raisonnable. Comme la plupart des gens, le retour en force de la revendication religieuse dans l'espace public nous dérange. L'ennui avec le «débat» actuel c'est que de nombreux populistes s'en servent pour attiser la xénophobie et/ou pour tenter de renforcer l'ordre moral catholique le plus traditionnel. Les réactionnaires qui s'énervent le pon-pon avec les pratiques religieuses de certains immigrant-es ont l'indignation sélective. Un imam qui dit des conneries sexistes c'est ben énervant mais on ne dit rien quand un évêque dit le même genre de stupidités. Nous sommes bien d'accord pour traquer la bêtise, à condition de traquer toute les bêtises. La seule manière d'intervenir de façon progressiste sur le «problème» est de revendiquer une accélération et une radicalisation de la laïcisation inachevée de notre coin de planète. Quant aux anarchistes, une relance du front de lutte contre l'opium du peuple ne serait peut-être pas de trop.
Tout n'est pas relatif
La position du Conseil du statut de la femmes a le mérite d'être claire: «l'égalité entre les femmes et les hommes ne peut souffrir d'aucun accommodement». Le Conseil affirme que «l'égalité entre les femmes et les hommes, la séparation de l'État et de la religion et la primauté du fait français sont devenues des valeurs communes» et, qu'en conséquence, «en cas de conflit entre la liberté de religion et l'égalité entre les sexes, il devrait être possible de limiter la liberté de religion au nom de la valeur collective d'égalité entre les femmes et les hommes».
Dans ces recommandations, le Conseil va plus loin et revendique, entre autre, un approfondissement de la laïcisation du Québec. «Nous demandons au gouvernement du Québec d'affirmer haut et fort que la valeur d'égalité entre les femmes et les hommes est une valeur fondamentale et structurante, précise la présidente du Conseil, Christiane Pelchat. Pour ce faire, nous lui demandons entre autres d'amender la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, d'adopter une politique québécoise de gestion de la diversité religieuse dans les institutions de l'État et d'affirmer la neutralité de l'État en interdisant au personnel de la fonction publique québécoise d'arborer des signes religieux ostentatoires dans l'exercice de leur fonction.»
Contre toutes les religions
Dans le contexte actuel, il nous semble que c'est une position très... raisonnable. Comme la plupart des gens, le retour en force de la revendication religieuse dans l'espace public nous dérange. L'ennui avec le «débat» actuel c'est que de nombreux populistes s'en servent pour attiser la xénophobie et/ou pour tenter de renforcer l'ordre moral catholique le plus traditionnel. Les réactionnaires qui s'énervent le pon-pon avec les pratiques religieuses de certains immigrant-es ont l'indignation sélective. Un imam qui dit des conneries sexistes c'est ben énervant mais on ne dit rien quand un évêque dit le même genre de stupidités. Nous sommes bien d'accord pour traquer la bêtise, à condition de traquer toute les bêtises. La seule manière d'intervenir de façon progressiste sur le «problème» est de revendiquer une accélération et une radicalisation de la laïcisation inachevée de notre coin de planète. Quant aux anarchistes, une relance du front de lutte contre l'opium du peuple ne serait peut-être pas de trop.
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