vendredi 5 octobre 2007

Revue de presse: Avortement: des militants pro-choix et pro-vie dans la rue

Revue de presse de la contre-manifestation pro-choix du 7 octobre.

Lu sur LCN:



À Québec
Militants pro-vie et pro-choix manifestent

Une manifestation contre l'avortement organisée par des groupes religieux a eu lieu aujourd'hui à Québec.

Une vingtaine de militants pro-vie s'étaient donné rendez-vous devant le Centre mère-enfants du CHUL, la plus grande clinique de planification familiale à Québec.

C'est l'Église réformée du Québec qui organisait cette protestation afin de s'opposer aux 30 000 avortements qui ont lieu chaque année au Québec.

Tout juste de l'autre côté du boulevard Laurier, près de 75 personnes «pro-choix» se sont fait entendre.

Heureusement, les deux manifestations se sont déroulées dans l'ordre.

Des rassemblements semblables sont organisés un peu partout en Amérique du Nord.





Lu sur cyberpresse:

Manifestation pro-avortement à Québec
Presse Canadienne
Québec

Des manifestants favorables à un accès élargi à l'avortement ont réussi à perturber dimanche un rassemblement de militants Pro-Vie devant le Centre mère-enfant du Centre hospitalier de l'Université Laval, à Québec.

Environ 25 personnes ont répondu à l'invitation de l'Église réformée de Sainte-Foy de participer à une rencontre de prières devant l'établissement hospitalier, alors qu'une quarantaine de citoyens en faveur du libre-choix à l'avortement les avaient devancés.

La confrontation s'est déroulée pendant environ une heure, sans incident.

Le pasteur de l'Église réformée, Bernard Westerveld, a expliqué que de «30 000 à 40 000 avortements étaient pratiqués au Québec par année et la grande majorité de ceux-ci ne visent certainement pas à préserver la santé de la mère ou ne sont pas consécutifs à des viols. Nous prônons, dit-il, de considérer d'autres options, comme l'adoption.

«Avec tous les progrès de la recheche médicale, on est capable de sauver beaucoup de vies. Les médecins peuvent maintenant faire des interventions sur le bébé dans le ventre de la mère. J'aime mieux parler du sujet de façon générale que de m'avancer sur les cas exceptionnels de santé ou de viols», a-t-il ajouté.

M. Westerveld, qui s'exprimait en son nom personnel et non en tant que porte-parole de l'Eglise réformée, ne cache toutefois pas qu'il est personnellement opposé, sans compromis, à l'interruption de la grossesse.

Le groupe de M. Westerveld tente de relancer au Québec le mouvement Life Team, qui tient des manifestations Pro-Vie à travers le Canada au cours de la première fin de semaine d'octobre.

Le pasteur franco-protestant de Québec se défend de chercher à profiter de la présence au pouvoir à Ottawa d'un gouvernement conservateur pour relancer le débat sur l'avortement. «Cela n'a rien à voir avec un mouvement politique. Nous cherchons à éveiller les consciences de ceux qui sont Pro-Vie. Ils dorment actuellement», soutient-il.





Lu sur Canoë:

Avortement
Pro-vie et pro-choix s'affrontent à Québec
Canoë Geneviève Riel-Roberge
07/10/2007 20h23

QUÉBEC - À peine une vingtaine de personnes ont participé à la «Chaîne pour la vie» à Québec, visant à sensibiliser la population à la protection de la vie humaine dès la conception.

De l’autre côté du boulevard Laurier, à la hauteur du centre commercial Laurier Québec, plus du double de manifestants pro-choix, issus du Collectif anarchiste la Nuit NEFAC-Qc (North Eastern Federation of Anarchist Communists) et du Collectif de l’émission radio féministe libertaire «Ainsi-squattent-elles» sont directement allés à la rencontre des pro-vie en scandant «Contre tous les intégristes, je refuse et je résiste».

La grogne se faisait sentir du côté des membres des deux collectifs qui se sont bruyamment opposés à la présence silencieuse des fidèles, pour certains agenouillés en prière sur le terre-plein du boulevard Laurier. «Vous êtes pour ça, les enfants issus de viol?», «Vous êtes contre l’avortement, alors vous devez être pour la guerre, hein?», «Quant à rester muet, tu fermes ta gueule du début à la fin pis tu arrêtes de dire des conneries», a-t-on entendu de la bouche des manifestants pro-choix.

Quant aux manifestants contre l’avortement, ils s’en sont tenus au silence durant une bonne heure avec, à leurs côtés, des pancartes sur lesquelles on lisait «L’avortement tue les enfants», «Jésus pardonne et guérit», «La vie – le premier droit inaliénable» et «L’adoption: le choix de l’amour».

Des meurtres

Un seul pro-vie a échappé un commentaire avant de se faire rappeler, par le leader pro-vie, qu’il était question de prière silencieuse. «Les avortements, ça fait mal au cœur de Dieu. Ce sont des meurtres, ça tue nos enfants», a simplement mentionné Michel Quessy, dans la soixantaine.

«Nous croyons à la protection de la vie à partir de la conception de la vie humaine qui a des droits et des libertés, qu’on doit protéger. Y’a quelqu’un qui a besoin de parler pour ces enfants-là. C’est une occasion de prière (la Chaîne pour la vie, invitation lancée à toute l’Amérique du Nord pendant la Semaine de la vie), pour ceux qui croient en la protection de la vie, en cette justice», a mentionné en entrevue Bernard Westerveld, leader de l’Église réformée Saint-Marc située à Sainte-Foy. Son discours était axé sur l’importance, pour la future mère, de disposer d’un réseau social soutenant sa démarche de garder son enfant. Aux dires du pasteur, aucune situation ne justifie un avortement.

Bernard Westerveld a fait valoir l’importance pour la future mère d’être bien informée des choix qui s’offrent à elle à la suite de la confirmation d’une grossesse imprévue et de bénéficier de l’appui de la société. Il a affirmé que les dépliants des CLSC (Centres locaux de services communautaires) ne faisaient pas toujours une présentation claire de toutes ces possibilités.

«Inconcevable»

«Je trouve ça inconcevable qu’en 2007, nous recommencions ce que nous avions fait il y a 30 ans pour réclamer le droit à l’avortement. Je me sens comme quand j’avais 20 ans, 25 ans et que je manifestais pro-choix. Y’a pas personne, y’a pas un groupe, y’a pas une religion, qui va empêcher une femme d’avorter si elle décide d’avorter», a commenté Isabelle Vallée, membre de Québec solidaire et manifestante pro-choix, qui a elle-même eu recours à l’avortement. «J’ai été chanceuse, c’était en 1967 et j’ai pu aller à Montréal», révèle-t-elle en se promettant bien de revenir l’an prochain si les pro-vie reviennent.

Aucune arrestation n’a été effectuée, selon le Service de police de la Ville de Québec, et aucun manifestant n’a usé de la force physique. L’événement a pris fin à 15h30 alors que les derniers manifestants se sont dispersés et que Stefan Jetchick et Bernard Westerveld aient quitté les lieux.





Lu dans Le Soleil de vendredi matin:


Avortement: des militants pro-choix et pro-vie dans la rue

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Québec

Après une quinzaine d’années d’accalmie, le pasteur protestant Bernard Westerveld entend relancer le débat sur le droit à l’avortement dans la capitale.

Pour la deuxième année consécutive, le leader de l’Église réformée Saint-Marc, sise à Sainte-Foy, manifestera avec ses sympathisants pro-vie devant le Centre hospitalier de l’Université Laval. Dimanche, comme dans plusieurs villes nord-américaines, les fidèles se posteront en début d’après-midi sur le terre-plein du boulevard Laurier. Ils prieront et brandiront des messages sans équivoque : « L’avortement tue les enfants ; L’adoption : le choix de l’amour ; Priez pour faire cesser les avortements ; Jésus pardonne et guérit... »

« Depuis presque 15 ans, il n’y avait plus de “Chaîne de la vie ” à Québec », remarque Bernard Westerveld, en entrevue téléphonique. Originaire de l’Ontario, il a transité par les États-Unis avant d’atterrir dans la capitale québécoise ; au sud et à l’ouest, le débat est plus intense.

Surpris par le peu de visibilité du mouvement pro-vie chez nous, le pasteur père de six enfants, a entrepris de l’exposer au grand jour. « C’est pour montrer qu’on n’est pas seuls. Notre but premier, ce n’est pas de convaincre les gens qui ne sont pas d’accord. »

Pas question donc d’importuner les femmes se rendant à l’hôpital. Bernard Westerveld le garantit. Le mouvement s’est doté d’un « code de conduite ».

Les proches du pasteur ne seront toutefois pas seuls au rendez-vous. Des défenseurs de la liberté de choix se posteront en face, de l’autre côté de la rue. Ils sont décidés à ne pas céder toute la visibilité au discours anti-avortement.

Tendance conservatrice

« C’est pour dénoncer la tendance conservatrice grandissante dans la région de Québec, explique Évelyne Dubuc Dumas, du Collectif de l’émission féministe Ainsi-squattent-elles, diffusée sur les ondes de CKIA. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça. » Le « contrôle des femmes sur leur corps » est un acquis fragile, selon elle. « Il y a encore des femmes, des jeunes, qui tiennent le fort pour éviter qu’il y ait des reculs. »

« On veut confronter leurs idées et montrer qu’il y a de l’opposition, acquiesce un des organisateurs de la contre-manifestation, Nicolas Phébus (son nom de militant “ libertaire ”). On considère que le droit à l’avortement est fondamental. »

Les deux groupes invitent tous ceux qui partagent leurs vues à joindre les rangs.

Le diocèse de Québec ne nous a pas recontacté pour exposer sa position dans ce débat.

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