La loi 95 sera mise en application à l'automne 2008. C'est quoi ça? En gros, c'est une loi qui vient mettre fin à un vieux privilège qui n'a plus sa raison d'être, c'est-à-dire occuper une partie (même petite) de l'horaire des cours dans les écoles du Québec. Voilà qui est bien dirons toutes les personnes qui se disent que toutes les religions se valent. C'est vrai au fond, quelle est la différence entre une histoire de dieu unique ayant bâti tout de ses propres mains en 7 jours et celle d'extra-terrestres ayant fabriqué l'humain dans des éprouvettes? Mieux encore, si vous trouvez qu'être athée n'est pas suffisamment rigolo, allez donc voir du côté du FSM (http://www.venganza.org/).
Toutefois, toute la population ne peut être composée encore de « méchantEs athées » (comme se plaisent à nous appeler les religieux). Il y en a encore une partie qui ne voit pas dans ses privilèges l'inégalité qu'ils représentent. En fin de semaine, cette section militante religieuse s'est émoustillée et est montée au parlement pour dénoncer le fait qu'on la jette au sol, au même niveau que les musulmanEs, juifs/ves ou autres. Franchement, croire que leur dieu soit aussi bas que celui des autres... Pour illustrer mes propos, voici des exemples d'arguments retrouvés dans les journaux, sur le web ou à la radio:
« On n'est pas contre le fait de s'ouvrir aux autres religions, mais au primaire, c'est trop tôt. Il faut que l'enfant approfondisse d'abord ses propres valeurs. En mettant toutes les religions sur le même pied d'égalité, c'est comme si on demandait aux enfants d'apprendre six langues en même temps. »
-Annie DeChamplain (Présidente du regroupement de parents se disant « libre choix de religion »)
« Comment je vais transmettre ma foi à mes enfants s'ils se font dire à l'école que toutes les religions se valent? »
-Sophie Caron (une mère dans la manif du 20/10)
À tout cela, il faut ajouter les paroles d'un des organisateurs de la manifestation, Sylvain Lamontagne de Valcourt, qui dit que le nouveau cours « va tuer les enfants de l'intérieur ».
Bref, ma conclusion à toute cette polémique se résume crûment à: les parents catholiques prennent leurs enfants pour des cons incapables d'apprendre plus d'une chose à la fois; ils souffrent d'une insécurité religieuse profonde; ils sont trop lâches pour aller à l'église avec leurs progénitures (le seul endroit qui devrait enseigner la religion); ils ne veulent pas que leurs rejetons aient l'impression que toutes les religions se valent et, finalement, sortent leur fini réactionnaire lorsque la perte de privilèges se pointe à l'horizon.
On peut peut-être qualifier ma conclusion comme étant « méchante » mais, avec toutes les âneries que les défenseurs de l'enseignement catholique à l'école disent, je crois que l'on devrait leur mettre le visage face à la triste réalité: si dieu existait, il faudrait l'éliminer.
Sur ce, bonne journée!
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