Les médias, notamment Le Devoir (ici et ici), commencent à s'intéresser à une combine ayant permis au Parti conservateur de dépasser la limite légale de dépenses électorales tout en gonflant artificiellement les remboursements pour ses candidats locaux.
La stratégie était relativement simple: le parti faisait un don important à un candidat local qui s'empressait de le retourner en échange de "publicité". Par la suite, si le candidat obtenait plus de 10% des voix, il se faisait rembourser cette "dépense" à 60% par l'État. Bref, une fraude.
Le pot aux roses a été découvert quand Élections Canada a refusé de rembourser 42 candidats pour de fausses dépenses. Par exemple, Sylvie Boucher, la députée de Beauport-Limoilou, est sensé avoir dépensé 43 264,69 $ en publicité durant la campagne. Les membres de La Nuit vivant dans Limoilou savent que c'est d'un ridicule consommé (sa campagne s'est limitée à quelques pancartes et publicités dans les hebdos locaux... concrètement ce n'était qu'un poteau qui a été emporté par la vague)!
Au total, la manoeuvre aurait permis au Parti conservateur de dépenser 700 000$ de plus que la limite légale. Pas une fortune mais assez pour faire la différence dans les derniers jours d'une course très serrée selon certains experts. Après avoir commencé par contester en cour la décision d'Élection Canada, les conservateurs ont retraités quand ils se sont rendu compte que ça sortait dans les médias et que certains journalistes faisaient le lien entre les noms des agents officiels impliqués et celui de certains élus.
Malgré les apparences, il semble bien que la droite populiste ne soit pas plus "droite" que la droite libérale. (D'ailleurs, ça se vérifie aussi au provincial, Le Soleil ayant révélé la semaine passée que l'ADQ prenait elle aussi certaines libertés avec la loi électorale en sollicitant directement des entreprises) En bref: tous pourris!
1 commentaire:
Cette affaire continue de faire des vagues et certains candidats sont vraiment frustrés et affirment s'être fait forcer la main... À lire Dépenses électorales du Parti conservateur - «On n'avait pas le choix!
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