Ce matin, l’éditorial du Soleil sent tellement l’entreprise de salissage que le journal pue. Dans « Les silences coupables », Pierre-Paul Noreau se livre à une job de bras que n’auraient par renié les rédacteurs de la Pravda de la belle époque. Pour justifier l’érection d’un périmètre de sécurité à Montebello –une interdiction de facto de manifester–, notre éditorialiste a décidé de salir un maximum les manifestants. Il écrit : « Aucun organisateur ne peut garantir que son service d’ordre pourra contenir les éléments politiques radicaux et les voyous qui se greffent aux protestations dans l’objectif de créer de la tension, d’en découdre avec la police ou tout bêtement de s’adonner au vandalisme et au vol. » L’éditorialiste, ou qui que ce soit d’autre, peut-il citer ne serait-ce qu’une seule manifestation à laquelle se sont greffés des voyous pour « s’adonner au vandalisme et au vol » ? C’est quand la dernière fois qu’il y a eu de la casse et du pillage dans une manifestation au Canada ? Non, le défilé de la coupe Stanley ne compte pas… Voyons donc tout cela est complètement tiré par les cheveux ! Pierre-Paul Noreau déforme la réalité et joue avec les peurs du monde à un tel point que ça en devient ridicule. De fait, Le Soleil justifie une dérive sécuritaire liberticide au nom de menaces imaginaires.
Pour en savoir plus sur les manifestations à Montebello
2 commentaires:
Maintenant que l'on sait que "les voyous qui se greffent aux protestations dans l’objectif de créer de la tension" étaient des policiers de la SQ, je me demande si M. Noreau va en parler...
Finalement, ils l'ont fait leur éditorial. Subtilité policière. C'est pas vargeux. Par contre, la caricature était très rigolote...
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