lundi 27 août 2007
Économie : on se fait fourrer
Samedi, dans les pages économiques du Soleil, on apprenait, dans un article de la Presse canadienne, que le bénéfice de la Banque Royale grimpe de 19% au troisième trimestre. En fait, pour le trimestre qui se terminait le 31 juillet, la Banque Royale a fait un chiffre d'affaire de 5,5 milliards $ pour un bénéfice de 1,4 milliard $. Son action a néanmoins reculé parce que "les analystes" s'attendaient à encore plus étant donné que la TD avait vu ses profits augmenter de 39% pour la même période. Tout ça en un trimestre!
Ces chiffres donnent le tournis. Comment ne pas les mettre en parallèle avec la ritournelle des idéologues néolibéraux : il faut créer de la richesse avant de la partager. Créer de la richesse... Comme s'il ne s'en créait pas à la tonne!
Récemment, le prof Lauzon, faisait lui aussi le lien. Malgré ce que peuvent en dire les oiseaux de malheur, "l'économie va bien". En fait, la croissance semble sans limite et les profits sont à leur plus haut niveau depuis 50 ans. Et pourtant, ce n'est pas encore le temps de "répartir la richesse".
Dans un article de l'été passé (merci prof Lauzon!), un journaliste du Devoir se demandait "À qui profite la croissance"? De fait, c'est pour les riches que l'économie va bien. Dans l'ensemble, les salariés ne profitent pas de la création de la richesse. En fait, la proportion du PIB qui va aux salaires et avantages sociaux du monde ordinaire est en baisse.
Selon Le Devoir, "Après avoir graduellement augmenté, en passant d’environ 50% au début des années 60 à plus de 56% au milieu des années 70, le poids relatif des salaires et autres avantages sociaux de l’ensemble des travailleurs dans le produit intérieur brut (PIB) canadien s’est graduellement mis à fléchir au fil des cycles économiques, au point de passer, en 2005, sous la barre des 50%".
Bref, on se fait fourrer!
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire