Peter Gelderloos est un militant libertaire vivant en Virginie. Comme quelques militantEs de longue date, il a du vivre très souvent les incontournables débats violence/non-violence ainsi que les répercussions qui suivent. Comme certainEs d’entre nous, il en est venu à une conclusion qui peut, au premier coup d’œil, paraître dure, sans nuance, « macho et virile », etc. Sa conclusion, la voici : la non-violence protège l’état.
Gelderloos explique en un peu moins de 150 pages comment les tenantEs de la non-violence non seulement protègent l’état tel qu’on le connaît, mais aussi ont un comportement « inefficace, raciste et patriarcal ». À première vue, ça semble gros, mais une lecture attentive du bouquin offre aux lectrices/teurs l’opportunité de voir les arguments des « passivistes » (terme utilisé par l’auteur) fortement remis en question. De plus, l’auteur n’hésite pas un instant à s’attaquer à des grands emblèmes de la non-violence comme Ghandi et Luther King. Toutefois, il ne faut pas croire que Gelderloos fait l’apologie de la violence non réfléchie et gratuite, loin de là. Son ouvrage s’inscrit plutôt dans le courant de la diversité des tactiques et de la solidarité.
Bref, une lecture pouvant plaire à tout le monde et pouvant aider à pousser le débat que nous entreprenons dans toutes nos actions/manifestations.
GELDERLOOS Peter, How Nonviolence Protects the State, Signalfire Press.
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Extrait de Cause commune, no 15
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