Je ne suis pas économiste mais il y a une chose que je sais: on ne peut pas à la fois réduire les revenus ET augmenter les dépenses. Ça ne marche juste pas. Ça fait des années que l'on baisse les taxes et les impôts et ça n'a pas empêché la crise. En fait, les baisses d'impôts d'hier forcent aujourd'hui le gouvernement à emprunter pour payer l'épicerie et «soutenir» l'économie. Le pire c'est que les nouvelles baisses d'impôts saperont encore plus les finances publiques et nous garantissent que le gouvernement ne pourra tout simplement pas intervenir la prochaine fois.
De cette façon les conservateurs sont gagnants sur tous les tableaux. D'une part leur opportunisme «interventionniste» leur permet de survivre dans l'immédiat, d'autre part, leurs baisses d'impôts leur garantissent que les gouvernements de demain seront condamnés à appliquer le programme conservateur, à savoir le laissez-faire et la non-intervention.
On a beaucoup épilogué sur le «passif ontarien» de Bob Rae lors de la non-course à la chefferie du Parti libéral du Canada (je parle de son passage aux commandes de la province la plus riche du Canada qui fut, semble-t-il, économiquement désastreux). Curieusement, personne n'a jugé bon d'avertir les contribuables du «passif ontarien» de Jim Flaherty, dont le passage comme ministre des finances de la province, sous Mike Harris, avait été tout aussi désastreux (les baisses d'impôts à répétition avaient tellement affectées les finances ontariennes que le gouvernement suivant avait dû se résoudre à augmenter les impôts pour se sortir du trou). Le prochain tabou à briser, après celui du déficit, sera-t-il celui des impôts? À moins que d'ici là les «contribuables» se mettent à remettre massivement en question le système capitaliste dans son ensemble...
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