vendredi 31 décembre 2010

Les répercussions des mesures néolibérales d'Evo Morales

Le gouvernement du Movimiento Al Socialismo (MAS) dirigé par Evo Morales, président bolivien, vient de passer tout un sapin au peuple bolivien. C'est simple, les dépenses en alimentation et en gaz viennent de pratiquement doubler. Nous reproduisons ici un texte des camarades du Colectivo Anarquista Acrata pour tenter d'éclaircir la situation.  


L'augmentation des prix de passages à niveau de 100%, l'apparition de longues files de femmes au foyer cherchant à se procurer de la nourriture bon marché, l'émergence spontanée de protestations contre l'inertie des dirigeants syndicaux collabos, les nouveaux profits pour les compagnies pétrolières transnationales... Nombreux sont les conséquences immédiates de l'augmentation des prix du gaz d'Evo Morales.

De longues files pour acheter des aliments 

Comme par humour noir, le gouvernement a annoncé que l'Empresa de Apoyo a la Producción de Alimentos (EMAPA), avec ses 800 magasins à travers le pays, fournira quatre produits de base (riz, farine, sucre et huile) à la population. Mais les prix ont augmenté de 15%. EMAPA, le second jour suivant les augmentations de prix, ne distribue que deux des quatre produits (ils disent qu'ils importent du sucre). Les gens faisaient la file la nuit dans le froid et la pluie à la porte des magasins de l'EMAPA pour obtenir une carte permettant d'acheter. La demande dépasse l'offre de ces entreprises gouvernementales. L'espoir du peuple est d'acheter des marchandises moins cher que dans le commerce ordinaire, avant que les effets des hausses de prix ne se fassent sentir véritablement sur tous les produits.



La dévaluation de la monnaie est imminente parce que les achats baisseront, alors que les gens gagneront le même revenu. Tout comme il est un fait que l'essence coûte maintenant
US 0,91 $ en Bolivie et le salaire minimum est de US $ 95,75, tandis que des coûts de l'essence sont de US 0,95 $ en Argentine et le salaire est de 438 $ US.


Manifestations spontanées
Devant la léthargie et l'engourdissement des dirigeants syndicaux (cooptés et collaborants avec le gouvernement), surgissent des manifestations spontanées dans les rues de plusieurs villes du pays. A Cochabamba, les chômeurs qui se concentrent tous les jours dans la rue pour trouver du travail ont protesté et ont été repoussés par la police. Les conducteurs de transport lourd ont annoncés des manifestations suitent à l'augmentation des taux de fret. A La Paz et El Alto, des manifestations de voisins, des passagers des transports publics et des femmes des marchés surviennent à chaque instant pour exprimer leur impuissance face à la situation. Dans différentes parties du pays, plusieurs secteurs ont convoqués des assemblées publiques, des marches et des manifestations qui se réaliseront dans les prochains jours.


Mécanismes néolibéraux intacts
Les
militants du MAS ont été très surpris par les mesures du gouvernement. Le militant du MAS, ancien consul de la Bolivie au Chili et ancien représentant de l'OEA, Coco Pinelo, a dit dans un article que les mesures ont été une surprise pour les dirigeants, conseillers municipaux, députés et sénateurs du parti au pouvoir. Pinelo lance un appel pour un changement de direction au sein du gouvernement: «Dans le MAS n'y a pas de possibilité de discuter. Il n'y a pas de place pour la critique et l'autocritique. Il n'existe aucun instrument ayant pour but d'évaluer l'orientation des politiques adoptées ou à prendre. Les dirigeants n'ont pas de bonnes informations et la base non plus (...) Ce n'est pas un problème dans l'entourage du Président. Le problème est ailleurs. Les mécanismes néolibéraux de prise de décision sont intacts. Les règlements sur la législation de planification et d'investissement continuent de fonctionner. La centralité dans le processus décisionnel est la même. Le pouvoir de décider du sort des ressources continue d'être en trop peu de mains. Il n'y a pas une véritable décentralisation, la base ne peut pas décider du sort des ressources locales. Les ministres se plaignent de la faible exécution du budget? Eux, ceux qui centralisent les décisions savent qu'il ne peut pas en être autrement, alors que n'ont pas été adoptées des politiques de décentralisation qui renforcent l'autonomie des peuples autochtones, les régions et les municipalités. "


Les journalistes soutiennent les mesures gouvernementales
Les journalistes de Radio Patria Nueva, l'agence de nouvelles ABI, le journal Cambio, les trente stations de radio communautaire et le canal TV7 continuent leur propagande, l'appelant «l'égalisation des prix". Mais ils ne sont pas seuls dans cette tâche. Il existe également un autre groupe de journalistes qui aiment la publicité subventionnée par le gouvernement en échange de la propagande de soit-disants professionnels impartiaux. 

L'un d'eux est Ricardo Bass, journaliste culturel, sportif et politique, chroniqueur pour El Cambio, Erbol, New Nation et l'un des gestionnaires du Monde Diplomatique-Bolivie. En bref Ricardo a mis dans l'esprit de son auditoire que le choc économique ne devrait toucher que les classes aisées. "Les plus défavorisés", n'auront aucun problème avec l'augmentation du gaz « ...parce qu'ils n'ont pas de voiture, parce que dans la communauté tous les déplacements sont en minivan. " 


Ricardo n'a apparemment pas été informé que les agriculteurs ont été les premiers touchés par la mesure et que les taux de transport interprovinciaux a subit une hausse immédiate de 100%. En outre, les agriculteurs ont toujours eut à payer des montants plus élevés pour une bouteille de gaz (22,5 Boliviens dans la ville, et 45 Boliviens dans les zones rurales!). 


Un autre journaliste du Monde, Pablo Stefanoni, a dit qu'Evo avait la "légitimité révolutionnaire" d'imposer sa mesure.
 

Un pamphlet du gouvernement
Le journal El Cambio résume la position officielle néolibérale en disant que l'augmentation du pétrole a été mis en place pour combler le déficit budgétaire, contre le pouvoir d'achat des salaires et pour préserver les privilèges d'une élite politique et économique d'État. El Cambio insiste sur le fait qu'il s'agit d'un «nivellement des prix, car il ya maintenant un surplus économique et une bonne capacité d'endettement. L'ancien journaliste Iván Canelas, désormais porte-parole du gouvernement, a insisté pour dire qu'Evo Morales n'est pas un néolibéral mais sont action est plutôt «patriotique» et «courageuse». 


La vérité c'est qu'en 2006, quand Carlos Mesa a fait une augmentation des prix de gaz de 10%, l'action a instantanément été dénoncé comme étant néo-libérale. Maintenant que le gouvernement d'Evo Morales a imposé une augmentation de 80%, comment peut-il être plus "patriotique", "nécessaire" et "progressiste "? 


L'argument de la contrebande
Evo Morales a justifié les augmentations comme étant nécessaire, car sur la subvention annuelle pour le pétrole, 380 millions de dollars, 150 millions va au profit des contrebandiers et des pays voisins (notez le chauvinisme). Mais les forces armées ne sont-elles pas la pour empêcher la contrebande?  Bien sûr, Evo est sorti pour dire que les militaires contrôlent les grands réservoirs, mais pas les contrebandiers à pieds. Ont-ils été les bénéficiaires de 150 millions de dollars en subventions? Nous reproduisons cette explication d'Evo Morales: "(...) certaines personnes transportent le pétrole à pied, comme dans Cobija, dans des bouteilles de Coca Cola. Avec une seule bouteille, il est possible de gagner de quoi manger pour deux à trois jours. J'ai eu l'information qu'ils transportaient le gaz sur des ânes, des lamas et des mulets. C'est impossible à controler." 
Mensonge! Objectivement toutes les ventes d'essence, diesel, etc, sont contrôlés, enregistrés, mesurés et approuvés par le sous-ministre de Défense Sociale (anti-drogue) en raison du problème du trafic de drogue. Tant et si bien que les producteurs de la quinoa ne peuvent pas se procurer librement du carburant pour leurs tracteurs, et doivent recourir à des procédures d'autorisations qui limitent leurs achats.

Les compagnies pétrolières sont celles qui en profitent

Les principaux bénéficiaires sont les compagnies pétrolières, a reconnu le ministre des Hydrocarbures, Fernando Vincenti. Les sociétés transnationales ne seront plus facturés 27,11 dollars le baril, mais bénéfécieront d'une "aide" de 59 $. Ceci est clairement pour privilégier les élites économiques, dans ce cas, le capital transnational ou impérialiste. Les pétrolières vont doubler leurs revenus, "stimuler la production de liquide" qui était en défaut par manque d'investissement des entreprises impérialistes.

Strictement parlant gasolinazo

Nous sommes confrontés à une augmentation dramatique des prix du pétrole, cette fois à un taux qui dépasse de loin tous les gouvernements de la période néo-libérale. Le porte-parole du gouvernement a déclaré avec une certaine fierté que « tous les gouvernements (libéraux) ont voulus prendre ces mesures qui ont toujours été revendiqués par les économistes." Evo a réalisé le rêve des partis néo-libéraux qui ont toujours voulu éliminer les subventions, mais n'avaient pas la force de le faire. Evo Morales a mis dans sa poche tous les dirigeants des organisations sociales. Il peut ainsi frapper à loisir sur les secteurs populaires. 
Les mesures d'augmentation des prix de pétrole fait partie d'un ensemble d'ajustements structurels recommandés par le Fonds monétaire international. L'investissement étranger est stimulé, dans ce cas dans l'exploration et l'exploitation des gisements de pétrole. L'ajustement est payé par le peuple de la Bolivie, les utilisateurs les plus pauvres. Viendront ensuite les mesures "compensatoires", les politiques sociales tel que recommandé par la Banque mondiale.

Cette politique est un signal clair de la soumission du gouvernement aux entreprises impérialistes. Il met à nu le discours du MAS "nous construisons un nouvel état de la souveraineté» comme étant de la pure démagogie. Cette fantaisie s'efface devant la réalité de la soumission semi-coloniale. 



Le centre de recherche populaires



Mise a jour du 1er janvier 2011: Le gouvernement bolivien vient d'annoncer aujourd'hui l'annulation de l'ensemble des mesures d'augmentation des prix. Les mesures auront pris effet pendant précisément cinq jours pendant lequels des manifestations massives ont eut lieu. L'improvisation et la brutalité de ces mesures sont néanmoins éloquentes.

mercredi 29 décembre 2010

Lux va avoir 15 ans

Lux Éditeur va fêter cette année «15 ans d'édition critique et indépendante». Mais qu'est-ce que Lux, au juste?

Ah ça, c'est pas simple! Au départ, il s'agit d'une maison d'édition plutôt centrée sur l'histoire, portant le nom de ses fondateurs «Comeau & Nadeau» [le nom Lux est apparu en 2000]. Pas n'importe quelle histoire tout de même! Indépendantiste, certainement, mais aussi en privilégiant «le point de vue des laissés pour compte et des engagés du côté du progrès social». C'est la vocation de ce que l'on pourrait qualifier de collection originale de l'éditeur : Mémoire des Amériques.

Et puis, l'éditeur acquiert «sa deuxième vocation, celle d'être aussi anarchiste». Ça se fait au contact du petit milieu rassemblé autour du journal Le Couac [l'autre projet du Nadeau, de Comeau & Nadeau]. Lux publie des auteurs classiques, comme Malatesta, et des contemporains, comme Chomsky. C'est la collection «Instinct de liberté».

Mais Lux, ce n'est pas que ça. C'est aussi, un peu, de fiction et, de plus en plus, des «Humanité» et des essais brûlant d'actualité. C'est, comme son nom l'indique, un peu de lumière dans cette période bien sombre qui est la nôtre.

La raison d'être d'un éditeur comme Lux, c'est donc avant tout l'indépendant, l'autonomie. Tout part de là et doit y revenir. Cela dit, entre ce départ et cette arrivée, il y a un chemin qui, comme tout cheminement, est un projet. Chez Lux il s'agit de l'histoire sociale et politique, des Amériques dans un premier temps, puis de l'engagement politique à gauche (notamment libertaire) et, finalement, de la théorie critique en sciences humaines.

Ce que fait Lux est bien, très bien. On leur souhaite --on se souhaite!-- de trouver encore plus de mordant dans les années à venir, de découvrir et de nous faire découvrir les théories révolutionnaires contemporaines [y compris les théories anarchistes 'avec un grand A' comme on dit] et, pourquoi pas, l'histoire des grandes révolutions du siècle dernier. Alors voilà, longue vie à Lux!

(les citations sont extraites du catalogue 2010-2011 de l'éditeur)

Au fil des ans, nous avons chroniqué plusieurs ouvrages de Lux:


Il nous est également arrivé de passer des auteurs de Lux en entrevue, comme par exemple, Francis Dupuis Déri (sur l'ouvrage «ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression», sur «Québec en mouvement» et sur «l'éthique du vampire») ou de parler des livres en onde (ex.: «Révolutionnaires du nouveau monde»).

Bye bye 2010 (bilan de La Nuit)

Cette période de l'année est propice aux rétrospectives et ce blogue n'y échappe pas... Voici donc l'année du Collectif anarchiste La Nuit en revue. Une façon comme une autre de répondre à la question «mais qu'est-ce que ça mange en hiver un collectif anar» et de mesurer le chemin parcouru...

Rapport d'activités 2010

L'année 2010 nous aura permis de constater l'importance et l'avantage de s'insérer dans un réseau politique international. En effet, lorsque survient le séisme en Haïti, Voix de faits peut compter sur une couverture des évènements réalisée par José Antonio Gutiérrez D., un camarade chilien réfugié en Irlande qui connaît bien la région. C'est via le portail Anarkismo qu'arrivent les nouvelles. Mieux, alors que tout un chacun en est réduit à donner à l'ONG de son coin [ce qui est déjà bien, on s'entend], notre réseau profite de ses liens privilégiés avec des expatriés basés en Floride pour canaliser les fonds des libertaires vers une petite organisation ouvrière combative: Batay Ouvriye. Bien que très imparfaite, cette action est pour nous exemplaire de ce que pourrait être une solidarité internationale libertaire bien organisée.

Parlant de solidarité internationale, dans le cadre de sa campagne contre la crise, l'Union communiste libertaire a entrepris de faire venir au Canada un camarade argentin de l'organisation Red Libertaria de Buenos Aires. L'objectif de cette tournée de conférences? Partager les expériences de la classe ouvrière en Argentine face à la grave crise économique qui a secoué le pays au début des années 2000 [le tract produit pour la tournée]. Ce fut un franc succès. à Québec, notre collectif a organisé le 2 février deux évènements publics très courus, l'un à l'Université Laval et l'autre à l'AgitéE, ainsi qu'une mini-conférence à la radio [dans l'une des émissions latino de CKIA].

Pour le 8 mars, en cette année de Marche mondiale des femmes, l'UCL a choisi de consacrer la 'une' de son journal au féminisme. Cette position de base, féministe tant qu'il le faudra, notre organisation sentait le besoin de la réaffirmer parce que, veut veut pas, une image ouvriériste vieux jeu nous colle à la peau. Et d'ailleurs, la Marche des femmes constituait une de nos priorités de l'année. À Québec, pour ce 8 mars, nous nous sommes contenté de passer le journal et d'appuyer les diverses initiatives comme le cabaret Sacoche et Mailloche de nos camarades d'Ainsi squattent-elles, à l'AgitéE.

C'est également en mars qu'est intervenu le coup de tonnerre du budget libéral. Ça faisait déjà plusieurs semaines, mois même, que le focus de notre collectif était passé de la crise économique à la crise des finances publiques. La riposte populaire, à laquelle nous avons largement participé, ne s'est pas fait attendre: le 1er avril, plus de 15 000 personnes prenaient la rue à Montréal pour protester contre le budget.


Une partie du cortège de l'UCL lors de la manifestation du 1er avril. (lire le tract produit pour l'occasion). À noter, il y avait 4 bus de Québec à cette marche, ce qui est exceptionnel.


Évidemment, comme chacun le sait, la gauche sociale ne fut pas la seule à réagir au budget. En lien direct avec la mission première de ce blogue [qui est de combattre la montée de la droite populiste], nous avons abondamment couvert la marche des cols rouges. Cliquez sur le lien pour revoir et réentendre les reportages sur la «manif d'une droite confuse».

Plutôt que de céder à la panique face à cette marée humaine de droite, notre collectif a décidé de mettre les bouchées doubles à partir de ce moment pour faire émerger une alternative populaire à cette merde. C'est pourquoi, avec l'UCL, nous avons choisi de transformer officiellement notre campagne contre la crise en campagne contre le budget. Plusieurs actions ont été entreprise en ce sens, à commencer par joindre la large Coalition des mouvements sociaux déjà active sur le sujet et produire notre propre matériel d'agitation.



C'est dans la rue que ça se passe: le 1er mai à Québec, nous marchions aux côtés des mouvements sociaux.


Le 15 mai, la plupart des membres du collectif se joignaient à la grande marche contre l'homophobie, tandis qu'un autre participait à un panel sur les perspectives de l'anticapitalisme.

Juin fut sans conteste le mois du G20 à Toronto. Bien que notre collectif ait modestement contribué à payer le bus des gens qui sont allé manifester à Toronto, aucun d'entre nous n'est allé finalement. Ce qui ne nous a pas empêché, évidemment, de couvrir abondamment la mobilisation et la répression et de nous solidariser par la suite. [D'ailleurs, parlant de solidarité avec les arrêtés du G20, saviez-vous que vous pouviez donner des sous pour le support légal dans une petite boite noire qui traine au bar à l'AgitéE?].

Bien que notre émission faisait relâche durant l'été, l'anarchisme était quand même à l'honneur sur les ondes de CKIA en juillet et août. En effet, nous avons proposé tout l'été un feuilleton sur la guerre d'Espagne [que l'on peut encore télécharger et écouter].

La rentrée d'automne fut pour le moins mouvementée. D'une part, l'UCL a produit un numéro spécial de Cause commune sur le budget que nous avons diffusé à environ un millier de copies. D'autre part, nous avons participé à toutes les mobilisations sociales possibles [comme le blocage du centre fiscal, le 30 septembre].

En parallèle, notre collectif préparait une conférence publique sur la lutte contre le budget. Cet évènement, qui a regroupé des panélistes de différents mouvements sociaux eut lieu le 8 octobre et fut un succès. Environ 30 personnes ont participé à cet échange militant très riche [dont on peut écouter l'audio ici]. C'est suite à cette conférence que notre collectif a décidé de prioriser la création d'une coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et d'un comité de mobilisation régional. Ça a pris l'automne mais, début décembre, on y était arrivé: une quarantaine de groupes sociaux, populaires, féministes, étudiants, syndicaux et... politique, se sont coalisé et ont créé un comité de mobilisation dont on pourra voir les fruits l'an prochain.



Le 3 octobre, notre collectif a organisé sa traditionnelle Vigile Pro-choix. Bien que peu populaire, l'action a été couverte dans le Journal de Québec et Droit de parole.


Octobre fut également le mois de la Marche mondiale des femmes, que nous avons soutenu autant que nous avons pu (que ce soit en participant à des actions locales ou à la marche en tant que telle le 17 octobre... Cliquez pour voir et entendre nos reportages).

Dans un registre un peu plus sombre, des membres du collectif se sont infiltrés, le 24 octobre, dans le premier rassemblement du Réseau liberté Québec pour en ramener, notamment, un Vox Populi. Voir aussi les meilleures citations du RLQ.

En novembre, outre la mobilisation pour les actions du 23 novembre, notre collectif a fait la tournée des campus pour donner une formation sur la tarification des services sociaux.


Le 6 décembre, lors de la manif de l'ASSÉ contre le dégel des frais de scolarité, les membres du Collectif anarchiste La Nuit se sont joint au comité de mobilisation de la nouvelle Coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation. Notre reportage.


Finalement, le 12 décembre, le Collectif anarchiste La Nuit lançait un appel aux progressistes: «il faut sauver CKIA». En effet, la station de radio qui diffuse Voix de faits est en crise. À court terme, c'est sa survie même qui est en jeu. Heureusement, les membres se mobilisent. Plus de 75 personnes ont participé à l'assemblée générale qui a créé un comité de survie [auquel nous participons activement]. La première action de ce comité fut de lancer une méga-campagne de membership avec l'objectif très ambitieux de 1000 membres. La réponse des gens est somme toute positive puisque, à la veille de Noël, 40% de l'objectif était atteint [ce qui est très honorable]. En passant, vous aussi vous pouvez devenir membre de la station en échange d'un vingt! Si vous avez une carte de crédit, vous pouvez même le faire en ligne. Il s'agit d'une mobilisation très importante pour la gauche sociale de Québec sur laquelle nous aurons sans doute l'occasion de revenir.

* * *

À tout cela pourrait se rajouter nos implications sociales et politiques diverses (et il y en a!) mais, en ce qui concerne le collectif, c'est à peu près ça. Nous pourrions sans doute faire plus. Mais, pour cela, il faudrait être plus nombreux et nombreuses...

dimanche 26 décembre 2010

Pause radio...

Un petit mot pour vous dire que l'émission 'Voix de faits' sur les ondes de CKIA 88,3 est en pause pour encore deux semaines. Comme vous l'aviez peut-être remarqué, il n'y a pas eu d'émission la semaine dernière et il n'y en aura pas pour les deux prochaines. De retour en onde le 12 janvier, à 19h!

vendredi 24 décembre 2010

Vos souhaits de Naël

Des nouvelles de la Page Noire

Nous avons reçu cette annonce de la librairie sociale autogérée de Québec par courriel. N'hésitez pas à nous partagez vos infos quand vous en avez...

Infopagenoire des fêtes 2010 et Sacrilège


Bonjour,


Ce message est pour vous informer de notre horaire restreint des fêtes. De plus, nous vous invitons à ouvrir l’année lors d’une soirée de financement au Sacrilège le mercredi 5 janvier 2011 de 21h à la fermeture. Lors de cette soirée, une part de toutes les pintes vendues iront à la Page noire.


Enfin, parmi nos derniers arrivages, le dernier numéro de Casse social (une revue skinhead antifasciste), qui a produit un très beau numéro-bilan sur le G20 de Toronto, est maintenant disponible. Il est à noter que nous disposons désormais de T-shirts promotionnels de la Page noire avec une belle représentation urbaine de la Basse-ville de Québec.


Horaire des fêtes


Mardi 21 décembre

14h à 19h


Mercredi 22 décembre

14h à 19h


Jeudi 23 décembre

14h à 19h


Vendredi 24 décembre

Fermé


Samedi 25 décembre

Fermé


Dimanche 26 décembre

Fermé


Lundi 27 décembre

Fermé


Mardi 28 décembre

14h à 19h


Mercredi 29 décembre

14h à 19h


Jeudi 30 décembre

14h à 19h


Vendredi 31 décembre

Fermé


Samedi 1er janvier

Fermé


Dimanche 2 janvier

Fermé


Lundi 3 janvier

Fermé


Mardi 4 janvier

Retour à l’horaire normal


lundi 20 décembre 2010

Logement: Seule la lutte paie

Tout l'automne, le FRAPRU a demandé en vain une rencontre avec Laurent Lessard, le ministre responsable de l'habitation, dans le but de connaître ses «demandes budgétaires». En effet, dans le jeu politique actuel, si le ministre titulaire ne fait pas de demandes précises au ministre des finances, il n'a rien. Or, le FRAPRU s'inquiétait beaucoup de l'avenir du développement du logement social puisque le ministre semblait s'en désintéresser et puisque le dernier budget laissait entendre qu'il n'y aurait que 3 000 nouvelles unités pour les cinq prochaines années.

Voyant que les moyens traditionnels avaient échoués, les militant-e-s pour le droit au logement ont décidé de passer à l'action directe. Le 9 décembre dernier, trois bureaux du ministre, à Montréal, Québec et Thetford Mines, ont été occupés simultanément (on en parlait ici). Les occupations ont du bon puisqu'elles ont forcées le ministre à rencontrer le FRAPRU.

15 000 nouveaux logements

Cette rencontre avait lieu ce matin. Dans un communiqué, le regroupement indique qu'il est satisfait de la réunion. En effet, le ministre s'est engagé à demander des investissements en logement social dès le prochain budget (plus précisément 3 000 logements sociaux par année pendant les cinq prochaines années pour un total de 15 000). C'est sur que ce n'est ni la socialisation du parc de logement locatif, ni les 50 000 logements que revendique le FRAPRU mais c'est certainement mieux qu'une claque sur la gueule.

Refusant de lâcher le morceau, le FRAPRU indique qu'il tourne dorénavant ses efforts vers le ministre des finances, Raymond Bachand. Une première étape en ce sens aura lieu en janvier lorsque le FRAPRU rencontrera le ministre des Finances. Pour accentuer la pression, le FRAPRU organisera aussi, du 14 au 19 février, une grande caravane à travers le Québec. La caravane, ponctuée d’actions et d’événements publics, passera par Gatineau, Montréal, Châteauguay, Sherbrooke, Trois-Rivières, La Tuque et Saguenay pour se terminer par une manifestation nationale à Québec le samedi 19 février.

En ces temps moroses, il faut souligner les bons coups. En voilà un. Direct action gets the goods comme disent les américains. Sauf que, comme on dit aussi, «la lutte continue»... on se voit dans la rue le 19 février prochain.

[video] Pause kit-kat sur le mode 'riot porn' des fêtes



Moi en tout cas, ça m'a fait sourire! Allez, bonne semaine tout le monde, on lâche rien!

dimanche 19 décembre 2010

Maison Lauberivière: La pauvreté s'accroit

L'organisme d'aide aux sans-abris la Maison de Lauberivière crie famine. Il y a plus de pauvres et moins de ressources pour leur venir en aide.

Selon le site web de Lauberivière
On enregistre en 2010 une hausse de 100 % du nombre de personnes qui utilisent le service de la friperie. Depuis le printemps dernier, 740 personnes en moyenne fréquentent chaque mois le service d'aide vestimentaire ce qui est énorme.

À quelques jours de la fin de la campagne de financement annuelle de la Fondation de Lauberivière, il manque toujours plus de 150 000 $ pour assurer le bon fonctionnement de tous les services de la Maison de Lauberivière. L'objectif a été fixé à 500 000 $ et ce montant est vraiment essentiel pour aider les 5 000 sans-abri et exclus sociaux qui viennent à Lauberivière tout au long de l'année.

Statistiques alarmantes en 2010

Pour le seul service de l'Accueil-femmes, on constate une augmentation fulgurante de l'ordre de 52 % quant à la durée du séjour et une hausse de 28 % du nombre de femmes qui ont utilisé le service à ce jour en 2010.

En 2010, une baisse de 10 % à 15 % des dons en nourriture à la soupe populaire a été constatée. Ce qui représente un manque à gagner d'environ 40 000 $ dans le budget annuel. Dans ce même service, le nombre de repas servis n'a pas baissé par rapport à 2009, ce qui en dit long puisque 2009 fut une année très animée.

Au service d'hébergement pour hommes, le nombre d'usagers qui ont été refusés et redirigés faute de lits disponibles est pratiquement le même que l'an passé. On se souviendra qu'en 2009, 295 refus ont été enregistrés comparativement à 45 en 2008 et la même histoire se répète cette année. 

Veuillez noter que la charité c'est bien beau, mais ça n'enraye pas les problèmes structurels de la pauvreté. Il n'y a que des services publics de qualité qui peuvent faire ça.

jeudi 16 décembre 2010

Des lutins anarchistes distribuent les voeux de Jean Charest

Un communiqué revendiquant le canular qui agite la presse depuis quelques jours [vous savez la fausse lettre où notre bien aimé premier ministre dévoile le fond de sa pensée...] circule depuis ce matin. Le voici :

JEAN CHAREST A FAIT LIVRER SES VOEUX DE NOEL PAR DES LUTINS ANARCHISTES

En cette période des fêtes, plusieurs d’entre vous aurez reçu les vœux de Noël d’un Jean Charest se dévoilant sous un jour étonnamment honnête… pour une fois. Des milliers de Québécoises et de Québécois, à Gatineau, Montréal, Sherbrooke, Québec, Saguenay, trouvent cette semaine dans leur boîte aux lettres la missive de mea culpa du Très Honorable Jean 1er. Dans ce texte, le premier ministre ne manque pas de reconnaître qu’il travaille d’abord pour les riches, que son budget est truffé de mesures qui appauvrissent les gens ordinaires, et qu’il attend de nous « sacrifices et obéissance ».

Nous mettre dans la peau de Jean Charest n’a pas été un exercice des plus agréables, mais prendre la plume pour le potentat du PLQ s’est avéré nécessaire puisqu’il n’aurait jamais lui-même dit la vérité. Tout ce que nous a offert ce gouvernement cette année est un budget antisocial, spécialement en santé et en éducation. Ces mesures n’ont qu’un seul objectif : veiller à ce que la marchandisation des services sociaux se poursuive au profit de l’élite fortunée.

Partout dans le monde, les gouvernements font payer aux pauvres et aux classes moyennes les frais de la récente crise de l’économie capitaliste. En Grèce, en Angleterre, en France, en Irlande, les salarié-e-s, étudiantes et étudiants, femmes, retraité-e-s sont frappé-e-s de plein fouet par des mesures d’appauvrissement, et la révolte gronde. L’objectif de cette lettre est de mettre l’épaule à la roue, ici au Québec, où ce gouvernement corrompu vend le pays aux corporations, nous empoisonne avec le gaz de schiste et carbure aux enveloppes brunes tout en appauvrissant le peuple.

Le problème dont fait partie Jean Charest est beaucoup plus large : d’abord, il y a le système économique capitaliste, qui nous force à faire n’importe quoi pour de l’argent, même vendre les siens. Ensuite, il y a ce système politique électoral ridicule où le mensonge est la norme et le vide la loi : nous élisons tous les quatre ans un groupe de voleurs jouant à la chaise musicale. Ça change du rouge au bleu au brun, mais les conditions de vie des populations, elles, ne cessent de se détériorer.

Seuls les Québécois et les Québécoises pourront déterminer si cette lettre ne sera qu’un canular de plus dans un océan de médiocrité politique, ou plutôt l’amorce d’une résistance active. Par la grève, l’action directe, les occupations, les manifestations, il est grand temps de faire reculer ce gouvernement, mais surtout, de reprendre le pouvoir sur nos vies, et de nous remettre à vivre autrement que comme les valets serviles des faiseurs d’argent. Et si on renversait ce gouvernement, histoire de se faire les dents?

- Les lutins et lutines rouges et noir-e-s*

* Nous sommes des anarchistes, des communistes, des féministes, des qui-travaillent, qui-étudient. On fait ce qu'on peut. C'est pour continuer à se gaver comme des porcs qu'ils privatisent et qu'ils veulent nous faire payer les coûts. Que le gouvernement et ses marionnettistes se le tiennent pour dit : face à leur pouvoir et leurs lois, le peuple a de l'imagination et des mauvais coups.

Avouons que l'agitation médiatique autour de cette lettre nous a bien fait rigoler. Salutations, donc, aux lutins anarchistes.

P.S.: L'intégral de la fausse lettre est reproduit sur le site du Macleans (avec une traduction).

mercredi 15 décembre 2010

Voix de faits dans tes oreilles

Au menu cette semaine:
- Le FRAPRU a une semaine occupée
- Lancement de la Coalition régionale contre la tarification et la privatisation des services publics
- Reportage sur le cercle de silence
- Il faut sauver CKIA



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* * *

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Vous aimez Voix de faits? Encouragez la station CKIA en devenant membre.

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

lundi 13 décembre 2010

Sondage: L'abstention progresse mais passe au 4e rang

Malgré une légère progression de l'option, l'abstention passe au quatrième avec 11% dans les «intentions de vote» au provincial selon le dernier sondage Le Devoir / Léger Marketing. En effet, les abstentionnistes se sont fait damné le pion récemment par les adéquistes (12%).

Avant la fameuse «répartition des indécis» les réponses au sondage se lisent comme suit:
  • PQ = 28% (-1%)
  • PLQ = 24% (-2%)
  • ADQ = 12% (+3%)
  • Abstention = 11% (+1%)
  • Ne sait pas = 7% (-2%)
  • QS = 7% (--)
  • Vert = 6% (--)
  • Autre = 2% (-2%)
Contrairement à la dernière fois, dans ce coup de sonde, QS fait mieux dans la région montréalaise (10%) qu'à Québec (7%) ce qui est un peu plus «normal». Avec 28$ d'intention de vote dans la région de Québec, l'ADQ ne menace pas encore le meneur, le PQ, qui score à 37%. Remarquez, les marges d'erreurs sont énormes dans ce genre d'échantillon. À noter également que l'abstention est moins forte au fédéral (8%).

Source de ce sondage. Notre billet sur le sondage du mois précédent.

dimanche 12 décembre 2010

Appel aux progressistes - Il faut sauver CKIA !


CKIA, une radio communautaire de la région de Québec, vit une crise sans précédent. Au début décembre, la direction de la station a dû se résoudre à licencier la majorité de ses employés. À l'heure où nous écrivons ces lignes, c'est la survie même de la station qui est en jeu. En devenant membre de la station, vous pouvez faire toute la différence.

Qu'est-ce que CKIA?

CKIA est une station communautaire de Québec, né il y a 25 ans, sous le nom de Radio Basse-ville. Pendant longtemps, ce fut la radio du mouvement communautaire, «la fréquence la plus à gauche sur la bande FM». Depuis le milieu des années 1980, bien de l'eau a coulé sous les ponts. Aujourd'hui, peu de groupes communautaires ressentent le besoin de produire une émission de radio, il en reste certes quelques uns mais la majorité de la programmation est réalisée par des producteurs bénévoles indépendants.

CKIA est une voix singulière dans la région de Québec. Musicalement, la station ne carbure pas au hit-parade et permet d'entendre une mosaïque musicale pour le moins éclatée [allant du classique au heavy-métal, en passant par le jazz et le hip-hop]. C'est aussi la seule fréquence où l'on peut entendre la diversité culturelle de la ville. Il y a notamment des émissions haïtiennes, latino-américaines et autochtones. C'est aussi la seule fréquence qui diffuse régulièrement une parole féministe, libertaire et de gauche. C'est la seule fréquence où les mouvements sociaux sont les bienvenus et où les enjeux de quartier sont jugés importants.

Qu'est-ce qui se passe?

Comme toutes les radios communautaires, CKIA a des finances pour le moins précaires. Des raisons conjoncturelles et structurelles expliquent la crise actuelle. Pour faire une histoire courte, le financement récurrent de la station --les subventions-- couvrent à peine les frais fixes tel que la location des studios, de l'antenne, les droits d'auteurs, etc. Tout le reste est assuré par de l'auto-financement ou des projets particuliers. Cette année, l'équilibre traditionnel s'est rompu et les finances de la station ont plongées radicalement dans le rouge. Le coup de grâce a été donné par une subvention qui tarde à arriver avec pour résultat des mise-à-pied pour cause de caisse complètement à sec et d'un niveau d'endettement record.

Le conseil d'administration travaille sur des solutions à moyen et long terme mais c'est insuffisant. Dans l'immédiat, c'est la survie même de la station qui est en jeu. Il faut trouver des sous, et vite, pour faire le pont entre le moment présent et le prochain cycle budgétaire «normal». Peu d'avenues s'ouvrent à nous à part le financement populaire.

Un appel à tous et toutes

Comme vous le savez, la conjoncture politique dans la région de la capitale nationale n'est pas très bonne. À Québec dans les médias, c'est bien connu, la droite domine. Il n'est pas exagéré de dire que CKIA constitue la seule présence radiophonique authentiquement de gauche politiquement sur la bande FM. Cette présence est rigoureusement essentielle pour l'émergence d'un contre-discours et un minimum de diversité d'opinion. Plus que jamais, nous avons besoin d'une vigoureuse alternative à la médiocrité des médias de masse. Nous sommes d'avis que Québec ne peut pas se passer de la voix de CKIA. Il nous semble que c'est un enjeu qui devrait toucher tout le monde et qui dépasse les frontières de la ville. C'est pourquoi nous faisons un appel à toute la gauche de la province : camarades, devenez membre de la station, faites adhérer votre organisation, envoyez un don ! Et, de grâce, faites ça avant Noël.

La carte de membre se vend 20$. Avec 500 nouveaux membres on respire. 1 000 on est tiré d'affaire. 10 000 on a réglé tous nos problèmes... Vous pouvez faire la différence, merci de faire circuler cet appel dans vos réseaux.

On peut devenir membre de la station et / ou faire un don sur internet --via Paypal-- en cliquant sur le lien suivant : http://www.ckiafm.org/membre.html

Solidairement,

Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec)
Producteur de «Voix de faits» sur les ondes de CKIA

Petite mise au point en forme de rappel

La liberté d'expression, l'individu, le libre arbitre, etc. vous connaissez?

Voix de faits est à la fois le blogue du Collectif anarchiste La Nuit et un espace de libre expression pour les membres du dit Collectif. Les textes n'ont pas besoin de s'appuyer sur «la ligne» de l'organisation en tout et sur tout. Il n'y a pas de comité de rédaction qui approuve les textes avant publication. C'est pour ça que les textes sont signés et assumés individuellement. Il arrive souvent que des camarades signent des textes sur des sujets sur lesquels notre collectif n'a pas de position. L'important pour nous est que les rédacteurs et les rédactrices s'en tiennent à la ligne générale du blogue, expliquée dans le bloc gris à droite, et ne contredisent pas les positions connues de l'UCL. Dans ces limites là, les auteurs sont libres. Eh, oui.

Cette mise au point est rendu nécessaire parce qu'apparemment qu'il y a de gros débats actuellement sur un certain réseau social à propos d'un reportage publié ici. Alors voilà, nous rappelons que les textes signés par une personne, c'est le cas ici, ne représentent pas nécessairement la position du collectif. En l'occurrence, ni notre collectif, ni l'UCL n'ont de position officielle sur la question de la prostitution... Comme d'ailleurs, sur l'immense majorité des sujets qui pourraient éventuellement intéresser les rédacteurs et les rédactrices de ce blogue.

Alors voilà, si vous avez quelque chose à redire, venez donc débattre dans la section commentaire de l'article au lieu de faire un psychodrame sur Facebook. Tsé, on a jamais censuré personne...

samedi 11 décembre 2010

Solidarité avec les femmes prostituées!

Mine de rien, ça fera bientôt un 20e Cercle de silence le mois prochain. Depuis 20 mois, des gens se réunissent pour une manifestation silencieuse qui reste néanmoins un cri d'alarme en solidarité avec les femmes victimes de prostitution.

L'initiative a été lancé par Rose Dufour, directrice de la Maison de Marthe, avec laquelle nous avons échangé sur le sujet. Mme Dufour est docteure en anthropologie de la santé.

Tous ensemble, mettons fin à la prostitution!

Le Cercle de silence (22 min.)


3657-1-Cercle_du_silence.mp3

Notez que l'idée du reportage est germée suite aux réactions sur l'article suivant l'arrestation de huit femmes par la police il y a quelques semaines. Des échanges intéressants ont eut lieu dans la section commentaire du blogue. Visiblement le sujet intéresse beaucoup les gens et cet intérêt n'est pas exempt de compassion et de solidarité avec les femmes.

vendredi 10 décembre 2010

[vidéo] Le FRAPRU occupe les bureaux du ministre Lessard

C'est pas nouveau, le gouvernement se fiche pas mal du logement social. Le ministre Lessard préfère faire la sourde oreille plutôt que d'écouter les demandes des locataires.

Si le ministre est sourd, c'est qu'il faut lui déboucher le cervelet. Et quoi de mieux qu'un bon coup d'action directe? C'est l'approche qu'à préconisé le FRAPRU et ses groupes membres. Trois occupations avaient lieux simultanément à Québec, Montréal et Thetford Mines le 9 décembre. Voix de faits faisait partie des occupants et vous en rapporte un vidéo exclusif.



Mise-à-jour...


Ce qu'il y a bien avec You Tube, c'est que des fois le logiciel fait de bonne associations d'idées. Ainsi, on a appris l'existence d'une vidéo sur l'occupation de Montréal en regardant dans la colonne «suggestions» à côté de notre propre vidéo.



Oh, et n'oublions pas que le FRAPRU a émis un communiqué :

Occupations réussies Le FRAPRU a mis fin aux occupations, vers 11h15, après avoir obtenu confirmation d’une rencontre avec le ministre Lessard dans la semaine du 20 décembre. Il doit aussi rencontrer le ministre des Finances, Raymond Bachand, au cours des prochains jours, dans le cadre de ses consultations pré-budgétaires.

mercredi 8 décembre 2010

Voix de faits dans tes oreilles

Au menu cette semaine:
- Manif en solidarité avec le lock-out du Journal de Montréal
- Le 6 décembre: Journée de la violence faite aux femmes
- Privatiser ça coute cher
- Le Canada n'a aucun plan vert
- La rencontre des partenaires en éducation suivit d'un voxpop de la manif
- Une analyse de l'argumentaire dominant



3657-1-vdf8dec2010.mp3

Le voxpop


3657-1-ManifPartenairesEducation.mp3

Vous aimez Voix de faits? Encouragez la station CKIA en devenant membre.

* * *

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

Playlist émission 12

LES PARTISANS - Planète Marx
http://www.myspace.com/lespartisans

BÉRURIER NOIR - Porcherie
http://beruriernoir.fr/

WEBSTER - Rien ne peut nous arrêter
http://www.myspace.com/websterls

Concours: Le grand gagnant est...

La personne ayant trouvé la meilleure citation du Réseau Liberté Québec (RLQ) est...
Anonyme a dit...
"Les valeurs syndicales ont souillé la culture québécoise"
- Joanne Marcotte, à l'antenne de Radio-Canada (TLMEP).
Nous invitons anonyme à nous contacter pour la remise du prix.

Les nominés étaient
Oktobre a dit...
Quand les chercheurs écriront l’histoire du Québec, les 40 dernières années auront peut-être été un malheureux écart de conduite.

- Joanne Marcotte, niant toute forme de progrès social depuis la fin du duplessisme

Jason a dit...
``Amir Khadir a un agenda islamique, j'espère qu'on commence a voir ca``
``Si Francoise David veut créer un parti islamiste faut qu'elle le dise``
``Il faut que le gouvernement arrête de laisser Amir Khadir caller les shot au parlement......, il faut l'arrêter, c'est un gars qui est très radical, c'est pas clair ses visée, et ca continu de jour en jour, on voit le visage d'Amir Khadir.``
``Nous on laisse passé les radicaux,,,, on est en train d'importer les problèmes des arabo-musulman chez nous et Amir Khadir est celui qui tient la porte ouverte pour ces extrémiste là.``

- Éric Duhaime
Source

Patrick B. a dit...
« Les sables bitumineux, c'est le café équitable de l'industrie pétrolière! » ,
« Et vous ne trouverez pas du pétrole plus féministe que le nôtre! »
« Et notre pétrole est pro-gai »

- Ezra Levant
Source

Francois a dit...
"Les Américains voulaient un rédempteur, ils ont élu un imposteur. Ils voulaient sauver leur économie, leur président l’a mutilée. Ils voulaient se sortir de la crise, Washington les y a enfoncés. L’élection de mardi représentait bien plus qu’un bras de fer entre les partis démocrate et républicain. C’était un affrontement entre l’idéologie socialiste et les valeurs américaines, entre la tyrannie et la liberté. "

- Nathalie Elgrably-Lévy est "économiste senior" à l'Institut économique de Montréal.
Source

Lilith a dit...
Aux Hautes Études commerciales (pas à l'Académie Karl-Marx ni aux Sciences Po de l'UQAM, non. Aux HEC!), la star du corps professoral est un altermondialiste anticapitaliste conspirationniste du 11 septembre 2001...

- Mario Roy
Source

S’il y a un danger à notre démocratie, quant à moi, elle réside bien plus dans des groupes de pression en SPM. On cherche à diminuer les dépenses de l’État? Éliminons le Conseil du statut de la femme. Il a peut-être rendu de fiers services aux femmes dans le passé, mais là, ce genre d’interventions ne fait que perpétuer l’image des femmes faibles, sans ressources, pauvres et toujours victimes de discrimination.

- Johanne Marcotte
Source

En matière de climat, très rapidement, la théorie mise de l’avant voulant que la Terre se réchauffe et que la cause de ce réchauffement soit les gaz à effet de serre, et surtout le CO2 émis par les humains et leurs activités consommatrices d’hydrocarbures, cette théorie va se figer, se scléroser et devenir un dogme intouchable et immuable. Et pour défendre et propager ce dogme, on va voir se constituer une grande secte internationale écolo-réchauffiste, avec son credo, ses rituels, ses grand-messes festives…et même sa procédure d’excommunication. Et dans chaque pays occidental, on va voir apparaître une ribambelle de chamans consacrés à la propagation de la Vraie Foi. Toutes les brigades verdoyantes de l’Occident tout entier vont trouver dans cette vulgate réchauffiste l’idéologie susceptible de transformer le Monde.

- Jacques Brassard
Source

Marie-Claude a dit...
Je vous le dis sans détour, j’ai trouvé immondes et dégueulasses les réactions des matamores progressistes, des journaleux modernistes, des guerrières féministes et des politiciennes outrées à la suite de la dernière intervention du cardinal Ouellet sur l’avortement. Toute cette meute de bravaches s’est ruée sur le prélat pour, symboliquement, le lapider et le pendre haut et court sur la place publique. Un lynchage dégoûtant!

- Jacques Brassard
Source

D’abord, le Camarade Larose, avec une malhonnêteté intellectuelle vraiment dégoûtante, s’efforce de nous faire croire que les Palestiniens qui sont incarcérés dans les prisons israéliennes ont été «kidnappés» au même titre que le soldat Gilad Shalit qui, lui, a été vraiment kidnappé par un commando terroriste sur le sol israélien.

Cette insidieuse interprétation des faits est un grossier mensonge puisé dans le bric-à-brac nauséabond de la propagande palestinienne. Les Palestiniens qui sont emprisonnés en Israël le sont parce qu’ils ont commis des crimes --pour la plupart de nature terroriste --et qu’ils ont été reconnus coupables et donc condamnés.

- Johanne Marcotte
Source

Farruco a dit...
"Traditionnellement, les politiciens ont toujours joué au père Noël. Mais ce temps est révolu. Le prochain type de politicien dont on a besoin, c'est un huissier. Un gars qui va défoncer des portes, casser des jambes et aller chercher des chèques."

-Éric Duhaime, l'Actualité du 15 décembre, p.18

Richard H. a dit...
"Sébastien Bouchard-Théberge Pour être moins même un intellectuel, je n'ai guère l'habitude de suggérer ce genre de chose, mais, dans la situation actuelle, il faudrait envisager le putch. Selon la littérature, tous les ingrédients sont présents pour faire la révolution. N'attendons pas que ce soit la gauche qui l'a fasse!"

Lu sur Réseau Liberté Québec

Robin a dit...
Jadis, nos grandsmères étaient financièrement dépendantes de leur mari. Aujourd'hui, la FFQ préconise des mesures pour les rendre dépendantes de l'État. L'émancipation, la vraie, consiste à apprendre à ne dépendre de personne et non à remplacer un pourvoyeur par un autre. L'autonomie consiste à se prendre en charge et non à demander d'être entretenu par la société!

- Nathalie Elgrably-Lévy

Être une femme libérée, c'est ne pas dépendre de la générosité du gouvernement! On peut vouloir l'émancipation, on peut vénérer l'État-providence, mais on ne peut revendiquer les deux à la fois!

- Nathalie Elgrably-Lévy

Jason a dit...
"En tant que contribuables, on donne des millions $ aux écolos activistes, mais rien au lobby des pétrolières. On finance des écolos contre notre gré par nos impôts, nos tarifs d'Hydro et même sur le 5 cents des sacs de plastique" (Selon les Affaires, le Canada subventionne 2,8 milliards $ l'industrie)

- Éric Duhaime

Anonyme a dit...
« Personnellement, je vois Accurso comme un homme d’affaires perspicace qui utilise les règles du jeu pour faire prospérer son business. »

- Eric Duhaime
Source

mardi 7 décembre 2010

Pause kit-kat : On lâche rien


Hk & Les Saltimbanks - "On lâche rien"
envoyé par HkOfficiel. - Regardez la dernière sélection musicale.

Pause kit-kat de type «on lâche rien»... Un vidéo clip d'un groupe français tourné dans une manif contre la réforme des retraites. Superbe ambiance. Je suis jaloux. Pourquoi on en a pas, nous, des groupes engagés comme ça?

lundi 6 décembre 2010

L'UCL un 6 décembre...


L'UCL était présente à la manif de l'ASSÉ ce 6 décembre. Notre collectif a marché avec les membres de la Coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation derrière (ou devant, selon le moment) la bannière «Groupes sociaux opposés à la hausse des frais» [photo]. Par ailleurs, voici le tract que l'UCL diffusait ce jour-là.

Cause Commune Express no. 15


Distribué à Québec lors des manifestations étudiantes contre la tenue de la Rencontre des partenaires de l'éducation.

Sommaire

Télécharger le PDF

Rencontre des partenaires en éducation: Les étudiants et les étudiantes en colère!

Finalement ce seront tous les mouvements étudiants, même les plus réformistes, qui auront rejetés la consultation bidon du gouvernement. Il ne restait plus que le conseil du patronat pour applaudir les hausses de frais tout en ajoutant l'injure à l'insulte: Les étudiants seraient trop gâtés et trop occupés à conduire des BMW pour ne pas se permettre de s'appauvrir d'avantage.

Diaporama photo





Heureusement il y aura toujours des jeunes pour condamner la connerie des vieux. Ils étaient présents et en force à part ça. On déplore l'échec de diverses actions de perturbations qui ont été contrecarrées par les robocops.

Manif de la rencontre des partenaires en éducation 1/2



Manif de la rencontre des partenaires en éducation 2/2


Mise-à-jour

Voici une autre galerie photo qui nous a été envoyé par un militant de l'AESS

mercredi 1 décembre 2010

Action dans la Vallée de Broadback

On en a parlé à l'émission cette semaine, voici les liens...



Tous pour … la Vallée de la Broadback!

Imaginez… vous êtes à 200 km de Matagami, en plein cœur de l’une des dernières grandes forêts intactes au Québec. L’air est pur. La forêt est encore vierge. Les caribous forestiers ont encore un endroit qu’ils peuvent qualifier de «maison». Bienvenue dans la Vallée de la Broadback!

Mais vous entendez un bruit sourd … Loin des regards, une entreprise nouvellement arrivée au Québec projette la construction de ponts et de routes pour exploiter la Vallée de la Broadback. Son nom? Eacom Timber Corporation.

La destruction de la Vallée de la Broadback? Pas question!

Joignez-vousà Greenpeace et aux Cris de Waswanipi qui, le 3 novembre dernier, érigeaient une barricade dans la forêt de Broadback pour dire à Eacom que le chemin de la destruction doit s’arrêter ici!


Pour signer une lettre d'appui, c'est par ici...

Bensaïd à Là-bas si j'y suis

Chose promise, chose due. Voici les liens vers les émissions avec Daniel Bensaïd sur les ondes de France Inter [on en a passé un court extrait cette semaine à l'émission].

Entretien avec Daniel Bensaid autour de son livre "Marx, mode d’emploi"


Dans les années 80, en pleine offensive néolibérale, le magazine Newsweek pouvait titrer, triomphalement : "Marx est mort." Mais les spectres ont la peau dure. Et Marx est de retour. En ces temps de crise fracassante du capitalisme et de grande débandade idéologique, on le redécouvre. Même le très libéral conseiller de l’Elysée, Alain Minc, s’est déclaré un jour "marxiste" - sans rire - en matière d’analyse économique. Mais qui fut Marx ? Qu’a-t-il vraiment dit ?
Première diffusion le 19 mai 2009

Téléchargez le podcast en mp3

Deuxième partie de l’entretien avec Daniel Bensaid autour de son ouvrage "Marx, mode d’emploi" (Zones).
Première diffusion le 20 mai 2009

Téléchargez le podcast en mp3

Voix de faits dans tes oreilles

Au menu cette semaine:
- Assemblée historique des Responsables de service de garde en milieu familial affiliées à la CSN
- Action à la rivière Broadback
- Un extrait de Bensaïd
- Les étudiant-e-s se révoltent en Italie et en Grande-Bretagne
- Votation xénophobe en Helvétie
- L'éléphant dans la pièce à la FPJQ (à propos de Quebecor)
- Plogues...



3657-1-vdf-1-12-10.mp3

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PLAYLIST



Manu Militari - Le Premier

Extrait de l'album «Crime d'honneur» de ce rappeur montréalais.
manu-militari.com

Gerbia - Tue ton boss
Punk de Limoilou qui défoule. Une toune qui résume le Capital de Marx en deux minutes 30.

myspace.com/gerbia

Les Piqueteurs de la Gloire - La radio au service des québécois
Cet album a servi comme fonds de défense des grévistes de Radio-Mutuelle pendant ce conflit qui dura de janvier 1977 à novembre 1978 (22 mois).
jacquesbrunet.chez.com/bio.html

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Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.