Punir les victimes et laisser courir les criminels, voilà le slogan de la police de Québec dans sa lutte contre la prostitution. Mardi dernier, huit prostituées ont été arrêtées en Basse-Ville et dans Limoilou.
On attend toujours que la vraie vermine, les proxénètes, les tenanciers de bordels, les clients, les entremetteurs et toute la clique de prostitueurs, majoritairement masculins, soient inquiétées d'une façon ou d'une autre par les mesures porcines.
Pour l'instant ce n'est définitivement pas le cas. Les femmes prostituées, qui sont plus nombreuses à souffrir du syndrome post-traumatique que les soldats revenants d'Afghanistan, restent les proies de tous les détenteurs de la violence, étatique ou maffieuse.
13 commentaires:
J'ai l'impression que ça fait jouir les flics de s'en prendre comme ça aux pauvres filles.
Est-ce que ces femmes-là ont été arrêtées sur le trottoir?
Fouille moi. Probablement!
Non mais qui vous a fait croire ses sottises??? Ça fait bientôt 5 ans que je fais ce métier... et il n'est en rien traumatisant...
Ce qui est traumatisant par exemple c'est tout le mépris que la population à envers nous, sont incompréhension. ... Félix Leclerc avait dit... L'ignorance à le mépris facile.
Dites moi combien vous en connaissez des travailleuses du sexe, moi j'en connais pas loin de 150 si c'est pas plus. Et si je fais une thérapie c'est pour être plus solide quand j'ai affaire à des préjugé, à de la dévalorisation face à nous, plus je serais solide... et plus je serais crédible non?
Amélie Jolie Courtisane.
Ahah! Dans les dents François! :)
Ça serait intéressant que Amélie Jolie nous dise comment elle perçoit son travail. (si touefois elle lit ce message). Est-ce qu'elle préfèrerait ne pas avoir à le faire?
A
Un instant,
Amelie c est ton opinion basée sur ce que tu connais et ta vie.
Dans ce que je connais et dans ma vie, en comptant les années que je suis dans l industrie à cotoyer tellement de filles différentes qui ont pratiqué tellement de dérivés de la prostitution, dans tellement d'endroits... Oui ce métier là peut être traumatisant.
Le mépris de la population hypocrite qui nous regarde de haut est lourd. Très lourd.
Mais let's go! C'est de mauvaise foi de dire que le métier n'est en rien traumatisant.
Et tu sais alors que toutes les filles qui commencent ça le font "en attendant"... Personne ve veut faire carrière la dedant. Me semble que si on s'épanouierait tant que ça on voudrait y rester.
Ang.
D'un point de vue objectif, dans l'activité de la prostitution vieille comme le monde, les hommes jouent à Thanatos et les femmes à Eros. Lorsqu'il y a de l'argent en cause, les hommes se prostituent comme mercenaires de la protection et les femmes comme mercenaire de la jouissance.
D'un point de vue moral, ça vole pas haut disons. Joliment décadent.
D'un point de vue éthique, les deux, hommes et femmes qui s'adonnent à tirer un revenu de la vente directe et indirecte du sexe sont en conflits d'intérêt intime, mais ils semblent ou feignent de l'ignorer en raison de l'attraction qu'exerce les possibilités de gains faramineux.
La solution n'est pas dans la décriminalisation, mais dans l'éducation à l'estime de soi, des gars et des filles, la valorisation des talents et aptitudes, la proposition de défis dans des domaines variés comme le sport, les arts, la technologie, les sciences, etc.
Qui n'a pas été impressionné par la jeune dame Tyssère à TLMEP hier soir et la jeune dame chanteuse du Lac ST-Jean. Cela n'est pas fermé à quiconque. Une question d'appuis, de stimulation, de discipline personnelle.
"D'un point de vue moral, ça vole pas haut disons. Joliment décadent."
Ce n'est pas une question de morale. C'est une question de savoir si la personne qui se prostitue se sent bien ou non avec cette activité. Le fait qu'on ait à payer pour vivre et à travailler pour payer, c'est la tout ce qu'il y a de détestatable dans ce système. Vendre sa force de travail ou vendre son sex, je ne voit pas de différence, et ceux qui en voient une son influencé par leur éducation judéo-chrétienne.
Évidemment, la prostitution telle qu'elle se pratique, dans la clandestinité et dans un monde patriarcal est plus difficile à vivre qu'un travail ordinaire dans un pays riche. Mais c'est une autre question. Mais la "morale" qui se choque quand il s'agit de sex c'est de la merde. C'est l'argent qu'il faut abolir pour que les activités (toutes les activités) deviennent libres et assumées.
Alex
Oui ce métier peu être traumatisant pour certains mais pas pour tout le monde. C'est vrai que nous ne sommes pas toutes fière de faire de la prostitution. Moi quand j'ai fait la rue, j'avais tellement peurs de tout le monde autant les policiers que les clients et les résidents qui me regardait comme une poubelles oui c'est stigmatisant,stressants de te faire mépriser par la sociétée. Ça j'ai trouvé dure mais je ne suis pas traumatisé. J'avais un problème de drogue et je m'en suis sortie c'est grâce au travailleurs de rue (intervenant communautaire je précise) en réduction des méfaits les organismes communautaire qui mont aidé et ne mont pas juger,ils mont accepté tel que j'était et ils ont été à l'écoute de mes besoins pas a leurs besoins ou leurs valeurs immorale tant qu'a moi.. Aujourd'hui, je fait encore le travail du sexe,sans consommer de drogues,et je le fait en toute clartés d'esprits et avec prudence, pas sur la rue ,je suis fier et bien dans ma peau.Bien sure malheureusement j'ai encore peurs des jugements des autres et de la police quand je travail proprement avec d,autres adultes j'ai encore peurs de me aire arrêter pour rien. Quand j,entend des femmes qui se disent féministe et qui nous traitent comme des moins que rien,comme des criminelles ou des pauvre filles violé et abusée par les méchants hommes clients ça me fait de la peine. Je me sens mise dans une classe à part.Pourtant j'ai des bons clients et clientes adultes. Je sais Ce n'est pas un métiers pour tout le monde mais c'est pour moi alors arrêtez de me juger et de me criminaliser.
Oui ce métier peu être traumatisant pour certains mais pas pour tout le monde. C'est vrai que nous ne sommes pas toutes fière de faire de la prostitution. Moi quand j'ai fait la rue, j'avais tellement peurs de tout le monde autant les policiers que les clients et les résidents qui me regardait comme une poubelles oui c'est stigmatisant,stressants de te faire mépriser par la sociétée. Ça j'ai trouvé dure mais je ne suis pas traumatisé. J'avais un problème de drogue et je m'en suis sortie c'est grâce au travailleurs de rue (intervenant communautaire je précise) en réduction des méfaits les organismes communautaire qui mont aidé et ne mont pas juger,ils mont accepté tel que j'était et ils ont été à l'écoute de mes besoins pas a leurs besoins ou leurs valeurs immorale tant qu'a moi.. Aujourd'hui, je fait encore le travail du sexe,sans consommer de drogues,et je le fait en toute clartés d'esprits et avec prudence, pas sur la rue ,je suis fier et bien dans ma peau.Bien sure malheureusement j'ai encore peurs des jugements des autres et de la police quand je travail proprement avec d,autres adultes j'ai encore peurs de me aire arrêter pour rien. Quand j,entend des femmes qui se disent féministe et qui nous traitent comme des moins que rien,comme des criminelles ou des pauvre filles violé et abusée par les méchants hommes clients ça me fait de la peine. Je me sens mise dans une classe à part.Pourtant j'ai des bons clients et clientes adultes. Je sais Ce n'est pas un métiers pour tout le monde mais c'est pour moi alors arrêtez de me juger et de me criminaliser. Comme le dit un slogan en france ni victime,ni coupable.
Alex,
De lire comme ça qu'entre vendre ta force de travail et ton sexe y a pas de différence ça me jette à terre.
Ça me jette à terre parce que là je loue mon corps et que j ai vendu ma force de travail assez longtemps pour voir la différence, pour sentir la différence, me faire faire mal physiquement par la différence, ou pour serrer les dents en comptant mentalement l'argent que je me fais en me faisant toucher de manière à ce qu aucun homme qui m appréciait vraiment dans ma vie m a touché.
La grosse différence c est l oppression et l exploitation patriarcale.
Ça me jette à terre d'être encore obligée d'expliquer ça.
Les filles ont déjà une idée de ce qu elles veulent en entrant dans cette industrie (de l argent, une valorisation), mais elles se rendent compte vite que pour faire de l argent elles doivent répondre à certaines attentes. Elles doivent se modeler sur la femme fatale imaginaire; le comportement, le physique, les vêtements et surtout une certaine docilité...
Les travailleurs-euses sont aliénés, ne sont pas maitres des moyens de production et peuvent risquer leur vie à cause de leur travail, mais quand leur journée de travail est finie, elle est finie.
Nous c est toujours un peu plus... Pas seulement parce que tu te fait toucher contre de l argent, mais parce que pour rentrer dans le stéréotupe faut investir! Faut être belle, faut être bronzée, faut sentir bon. C'est aussi un peu plus parce que: C EST NOTRE COPRS QU ON VEND! Parce que quand tu ne fais pas d argent tu te dis que t es pas assez belle, et les clients ne se gênent pas vraiment "ark, pas toi! Moi j aime les grosses boules/blondes/minces...!".
Est ce que tu t es déjà fait cracher dessus (littéralement) parce tu n est pas du goût physique de quelqu'un? Comment tu te sentirais toi si après avoir donné des services le mec refusait de payer "parce que t était pas assez bonne"?!
Je vais voir qui?! Les normes du travail? La CSST? (Et surtout ne viens pas ajouter que si la prostitution serait légale les filles pouraient avoir ces ressources... c est mettre un plaster sur une hémoragie).
La prostitution n existerait pas sans patriarcat. Et c est une insulte à mon intelligence quand tu dis que "sans argent et sans patriarcat la prostitution serait libre et assumée"
(suite plus bas- Ang.)
Le sexe libre et assumé ça s appelle une relation sexuelle conscentente!!! Si quelqu un de n importe quel sexe accepte des actes sexuels sur son corps par un parfait inconnu pour autre chose que le fun ce n est plus ça.
Et tu peux remplacer l argent par du troc... même affaire.
Et pour la petite histoire, je ne suis pas traumatisée. Après ces années je me sens encore en parfaite maitrise de moi et de ma vie.
Par contre je m inquiète un peu pour la petite soeur de mon amie. Elle a été amené à Toronto il y a quelques semaines, son nouveau chum lui a confisqué son cell pour qu elle ne soit pas déconcentré pendant qu'elle travaille. Nous n'avons pas de nouvelles.
Je m'inquiète aussi pour une copine qui a une sale infection du à de vieilles prothèses (des faux seins). Ça a été toute une histoire déjà pour se les faire enlever (les chirurgiens n aiment pas faire ça et ont passé leur temps a lui dire qu elle allait déformer son coprs...en redevenant naturelle!). Maintenant, elle a des résidus chimiques qui empoisonnent son corps.
Et surtout, je m inquiète énormément pour ces 4 jeunes filles; quand elles sont entrées comme clientes dans le club ou je travaillait (il y a déjà plusieur années), elles étaient mineures, elles fêtaient leur graduation. Je m'inquiète parce que quand elles nous racontaient que pour elles nous étions des vraies femmes (comparées aux fausses femmes?!), elles nous racontaient que nous étions leur modèle. Je m'inquiète parce que je les ai vu en quelques heures se prendre au sérieux, monter sur le stage et même aller de l autre côté avec un client sous l oeil amusé du staff du bar. Je m'inquiète parce qu en ressortant, 2 d'entre elles pleuraient et qu une comptait son argent d un air très satisfait. Je pense souvent à elles... et je me dis qu aucune jeune fille ne devrait penser que c est normal/valorisant de se vendre.
Aucune.
Ang.
Ang,
Tu n'as rien compris de mon commentaire. Relis-le.
"j ai vendu ma force de travail assez longtemps pour voir la différence, pour sentir la différence, me faire faire mal physiquement par la différence,"
Cette différence est dû à la fois au système patriarcal, à la mentalité patriarcal et au manque de respect des hommes qui ont cette mentalité et aussi à notre (et a ton) éducation qui fait qu'on a un malaise avec le sexe.
"Faut être belle, faut être bronzée, faut sentir bon."
Dans les restos, les fille pas belles sont cuisinière, les autres serveuses. Il y a plein d'autres exemples.
"Comment tu te sentirais toi si après avoir donné des services le mec refusait de payer "parce que t était pas assez bonne"?!"
Dans certains pays, il arrive souvent qu'un travailleur ne soit pas payé, supposément pour la même raison.
Et je n'ai jamais parlé de décriminaliser la prostitution parce que je n'ai pas l'intention de tasser les virgules à droite ou à gauche dans une société qu'il faudrait tout simplement détruire.
"Et c est une insulte à mon intelligence quand tu dis que "sans argent et sans patriarcat la prostitution serait libre et assumée"
Tu peux rassurer ton intelligeance parce que je n'ai jamais dis ça. Voici ce que j'ai dis, et je te prierais de ne plus me citer de travers : "C'est l'argent qu'il faut abolir pour que les activités (toutes les activités) deviennent libres et assumées."
Ça veut dire que sans fric tu n'aurais pas besoin de te prostituer. Et rien à voir avec le troc. Le principe de l'anarchie est : À chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens. C'est à dire que les marchandises son gratuites et que le travail de la production des marchandises est libre.
Alors si ce que tu avais compris de "jette à terre" ben tu peux te relever parce que personne ici ne t'a poussé.
Alex
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