jeudi 27 novembre 2008

Vive l'économie conservatrice

C'est maintenant chose admise publiquement: le Canada est/ira/se dirige/subit la récession économique mondiale qui frappe le monde capitaliste, donc nous toutEs malgré tous nos efforts.

Bon, ok, le Québec vit sur une autre planète: celle des élections et des éléphants roses qui volent. Selon les pros, les politicienNEs et mononc' Richard, "ben voyons donc, le Québec va sentir un ralentissement, mais jamais une récession. On est ben qu'trop solide pour ça!"

Et bien, le Canada lui, va l'avoir dans le trouffion. La preuve: Flaherty agit!

Dans le positif, nous retrouvons les coupures dans les subventions publiques faites aux partis politique (ça comporte des dangers, mais ils ne sont que de type parlementaire). Aussi, il serre la ceinture des ministres et sous-ministres. Bref, jusqu'ici tout va bien.

Ce qui suit est ce qui mérite une attention toute particulière: monsieur Flaherty trouve que le droit de grève, c'est pas cool du tout. Pire encore, il sait que les fonctionnaires canadiens seront en négos sous peu. Qu'à cela ne tienne! Le parlement (aka partonnat) n'en n'a rien à foutre des droits des travailleuSEs. Fini le droit de grève, mais Flaherty est correct dans le fond, le droit est "suspendu" jusqu'en 2011. Ce ne sont que quelques mois difficiles à passer au fond...

Fantastique.

4 commentaires:

Nicolas a dit…

Notre haine des politiciens ne doit pas nous empêcher de voir clair dans la manoeuvre conservatrice. C'est de l'opportunisme politique au carré. Il est clair net et précis que ces mesures n'ont rien à voir avec l'austérité budgétaire et tout à voir avec la volonté de mettre à genoux des adversaires. Il me semble évident que la cible principal c'est le Bloc. Même si les finances de ce parti sont obscures --parce que décentralisées-- il semble que pour chaque dollars récolté auprès du public, le parti en reçoit 3 de l'État à cause des votes reçus. Avant l'instauration des nouvelles règles de financement (un héritage de Chrétien), le Bloc alternait ses campagnes de financement avec le PQ. Si on retire le financement étatique, c'est clair que même s'ils sont dominant politiquement, ça va leur scier les jambes financièrement. C'est ça le but je crois, rien d'autre. Et je ne crois pas qu'il y a lieu de se réjouir quand la droite populiste désarme légalement ses adversaires avant de leur faire la peau. Parce que juste derrière, c'est nous autres --le peuple-- qui va manger la claque. Bon ok, on mange la claque anyway, mais quand même...

Farruco a dit…

je sais que les conservateurs ne veulent que foutre à terre leurs adversaires, ça se voit comme le nez dans le milieu de la face. je ne crois pas que quelque personne honnête que ce soit en arrive à une autre conclusion. c'est clair.

toutefois, contrairement aux politicienNEs, il faut avoir la vision à long terme et voir ce qui leur pend au nez. si jamais les conservateurs finissent par ne plus plaire aux grandEs donateurs/trices, c'est dans les dents pour eux.

de l'autre côté, l'opposition se verra marginalisée et les conservateurs seront de plus en plus confiants. cela entraînera une dégradation du tissus social, une diminution dans les normes du travail et bien d'autres trucs véhiculés normalement par les conservateurs/la droite tout court.

serait-ce le coup de fouet nécessaire afin de faire bouger les choses?

je sais que c'est pas forcément souhaitable, mais les grands changements positifs découlent tous de périodes merdiques, non pas de belles périodes de joli contrôle social bien orchestré comme le propose le parlementarisme.

bref, qu'on les laisse se mettre dans la marde les-uns les-autres, on verra ce qui en découle.

finalement, si c'est si pire que ça, à ce que je sache les conservateurs sont minoritaires et l'opposition n'a qu'à les évincer du pouvoir et fonctionner en coalition, pour ce que ça changera...

Nicolas a dit…

Ouai, il paraît que l'opposition pourrait défaire le gouvernement dès lundi.

Ceci dit, je ne crois pas à la théorie de «l'exacerbation de la lutte de classe» (la stratégie du pire). De toute façon, les faits nous donne tord là dessus. La dernière grande flambée «révolutionnaire» en occident (les quelques années avant et après mai 1968) a eu lieu dans une période de contrôle social et de prospérité assez incroyable.

J'aime bien cette phrase des situs: «nous ne voulons pas échanger le risque de mourir de faim par le risque de mourir d'ennui» (je paraphrase). Celle-là est pas pire aussi: «une société qui fait de l'abolition de toute aventure son projet de société fait de l'abolition de cette société la seule aventure possible» (encore là, je paraphrase...).

Anonyme a dit…

Le Parti conservateur en tant que parti populiste serait en fait le principal bénéficiaire de cette mesure. Le PC ramasse de l'argent à coup de 5$ dans l'Ouest et n'est pas pas affecté par les lois passées sous Chrétien. Apparament les coffres du PC sont pleins, ils s'en balancent donc de perdre le 2 milliards que l'État leur refilait pour leur voies. C'est le PLC qui vas manger la claque.

Reste que cette loi est intéressante pour l'instabilité politique qu'elle crée. Ça commence à bien partir en couille.