La marmite commence à bouillir au syndicat des cols-bleus de la Ville de Québec. C'est maintenant officiel, l'exécutif va demander un mandat de grève à ses 1500 membres. Selon Le Soleil, si jamais le syndicat mettait sa menace à exécution et qu'une grève était déclenchée, ce serait la première depuis 25 ans. (Source).
Plainte pour mauvaise foi
En attendant, les représentantEs des cols-bleus ont décidé de déposer une plainte pour négociation de mauvaise foi. On a tendance à l'oublier avec nos élus, mais il y a encore des lois qui régissent les relations de travail au Québec. On ne peut pas simplement mettre son point sur la table et tenter de mettre son vis-à-vis à genoux, il faut... négocier, et de bonne foi en plus!
Selon un communiqué du SCFP, l’ultimatum du maire, qui menace de retirer ses offres salariales de la table le 1er décembre prochain si les travailleurs n’acceptent pas toutes ses demandes, est un exemple flagrant de négociation de mauvaise foi, ce qui contrevient au Code du travail. On ne peut en effet créer volontairement une impasse dans un processus de négociation. D’autre part, en agissant de la sorte, le maire transgresse également, selon le syndicat, une autre disposition du Code en s’adressant directement aux syndiqués, au mépris de l’association constituée, dans le but clairement exprimé d’exercer un chantage, d’entraver les activités syndicales et de s’y ingérer.
«Dans son fameux ultimatum lancé à tous les travailleurs syndiqués, le maire Labeaume nous demande de reprendre les négociations alors que nous sommes toujours à la table! Déjà, on remarque qu’il comprend mal ce qui se passe», affirme Réjean Rochette, vice-président du SCFP 1638. En fait, à date le syndicat des cols-bleus est celui qui cumule le plus de rencontre de négociation avec la Ville (quinze à date, la derniere ayant eu lieu le 17 novembre). Néanmoins, la partie syndicale dénonce l’absence de documents justifiant les demandes de la Ville. «Cela fait des mois que nous demandons des statistiques, des chiffres, des dossiers concernant les absences pour maladie, le régime de retraite, les assurances, etc. Ce refus de la Ville ralentit tout le processus. S’il y a de réels problèmes – des choses démontrées, pas du vent – on est prêts à regarder cela froidement. Mais il faut des faits, pas des préjugés», explique Denis Plante, conseiller au SCFP.
Le syndicat des cols-bleus demande donc à la Commission des relations de travail d’ordonner à la Ville de Québec de maintenir, après le 1er décembre, l’offre salariale déposée en juin 2007, de fournir dans les 30 jours les documents exigés par le syndicat, de poursuivre les négociations de bonne foi et de s’abstenir de s’adresser directement, ou indirectement, aux salariés au sujet des négociations en cours.
À suivre...
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