On en parle peu mais les États-Unis ont plusieurs squelettes dans le placard. Et, malgré l'odeur de «fin de régime», les démocrates semblent peu disposés à faire le ménage de peur d'indisposer un quelconque segment de l'électorat. Il y a la guerre en Irak, le régime de soin de santé, le droit à l'avortement, l'utilisation de la torture. Tous des sujets qu'on vu effleurer dans les médias. Il en est un autre, toutefois, qui ne veut pas sortir: le système carcéral et la peine de mort.
L'Humanité reprend une analyse progressiste d'Alternet à ce sujet. La situation est peu reluisante: deux millions de détenus dans les prisons états-uniennes et au moins deux autres millions sous surveillance judiciaro-policière dont plus de la moitié d’Afro-américains, plus de trois mille cinq cents personnes dans le couloir de la mort, 80% des condamnés assassinés « légalement » depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976 sont des afro-américains, alors qu’ils ne représentent que 12% de la population, tel est le terrible bilan de trente années de « justice » raciste et de classe aux Etats-Unis.
Alors qu'historiquement les démocrates se sont distingués des républicains en s'opposant à la peine de mort, aujourd'hui ce n'est plus le cas. En fait, pour gagner ses élections, Bill Clinton s'était montré farouche partisan de la peine de mort. Les exécutions avaient même augmentées sous sa présidence. Depuis lors, on ménage la chèvre et le choux chez les démocrates. On est pour... mais critique.
Actuellement, c'est le système judiciaire lui-même qui freine les exécutions, pas le politique. Quelqu'un osera-t-il se lever? Il semble bien que non.
À lire: Peine de mort: le oui des démocrates.
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