lundi 22 décembre 2008

Lire : Politique et science-fiction

C'est les vacances --m'enfin, pour certainEs d'entre-nous-- et qui dit vacances dit lectures. Belle occasion de présenter un dossier produit par Alternative libertaire sur quelques auteurs de science-fiction qui permettent certes de décrocher, tout en demeurant dans un registre politique.

Lire : Politique et science-fiction

Pour beaucoup, la science-fiction n’est qu’un sous genre de littérature de gare, sans grand intérêt artistique, où des aventuriers de l’espace se battent avec des pistolets laser, utilisant un jargon technologique incompréhensible en allant de planète en planète, ce qui en soit, ne présente que peu d’intérêt. Il est vrai que qu’une grande partie de la science fiction s’inscrit dans cette lignée, la série Star Trek en est un bon exemple.

Ce n’est pas ce genre de science fiction qui nous intéresse. Pour ce dossier spécial SF, nous allons nous intéresser à l’autre type de science fiction, celui qui a des qualités littéraires et qui pose de vraies questions de société. Eh oui, il y a aussi de la SF dont les qualités n’ont rien a envier à la littérature généraliste, par exemple Dune de Frank Herbert ou l’œuvre de Philip K. Dick dont l’univers tourmenté vaut bien celui de Franz Kafka ou celui de Mishima. On pourrait ranger ce type de SF dans la catégorie « anticipation » plutôt que dans celle du space opera, bien que ces catégories ne soient pas exclusives. Des questions de société sont posées et ont très souvent un caractère politique. Les projections faites sur le futur reflètent avant tout les conceptions que l’auteur se fait de la société contemporaine. Ainsi le scientisme acharné de la SF des années 1950 reflète celui qui impregnait la société américaine de l’époque. De même, le cyberpunk, qui décrit un monde où l’homme est déshumanisé par la technologie et où les multinationales ont pris le pouvoir tant au niveau symbolique que politique, l’État s’étant effacé, traduit bien les évolutions de nos sociétés depuis les années 1980.

Ces pages culture inhabituelles présentent des œuvres offrant une vraie réflexion et une critique sociale radicale. Elles ont pour objectif de faire découvrir un genre trop souvent méprisé.

Matthijs ( AL Montpellier)

La suite du dossier, sur le site d'AL:
  • Ursula Le Guin : Les Dépossédés
  • Norman Spinrad : Ces hommes dans la jungle
  • Frederik Peeters : Lupus
  • Norman Spinrad, Jack Baron et l'éternité
  • Edward Bellamy, C'était demain

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour les amateurs de science-fiction, il y a un aussi l'incontournable série Fondation de Isaac Asimov.

Christian Dubois a dit…

Bravo pour ce sujet cher à mon coeur.

Et zou, je plogue ici un auteur vraiment pertinent : Ken Macleod, qui explore avec délectation plusieurs visions politiques : anarchisme, communisme, anarcho-capitalisme. Le gars a clairement longtemps fréquenté la gauche radicale. Casini Division plaira particulièrement aux libertaires.

Voir sur mon blogue

Anonyme a dit…

Et pour un lien encore plus proche entre science-fiction et politique, en l'occurrence à partir du postulat anarchiste de l'oeuvre de Iain M. Banks : http://yannickrumpala.wordpress.com/2009/10/02/lanarchie-dans-un-monde-de-machines/