samedi 6 décembre 2008

Bolivie: Les États-Unis proposent la tactique de la terre brulée


Alors que l'administration Bush se dirige vers la porte de sortie, celle-ci en profite pour "mettre la marde dans le fan". Comme les armées du Tsar face à celle de Napoléon, on fout le feu, on pille, on détruit pour s'assurer que ce qui reste ne puisse plus servir à personne. C'est la stratégie utilisée par Washington dans ses relations récentes avec la Bolivie. Des rapports entre les deux pays, il n'en reste que des cendres.

La situation n'a jamais cessée de se dégrader entre la Bolivie et les États-Unis depuis l'élection du président Evo Morales. Evo est un leader populiste, défenseur de la coca et ami avec l"axe du mal socialiste", Vénézuela et Cuba.

Cependant, ce sont les actions maladroites des États-Unis qui ont provoqué les problèmes. En février 2008, l'ambassade des États-Unis a invité des travailleurs humanitaires et des étudiants états-uniens à rapporter les agissements, les actions et les adresses des professionnels Vénézueliens et Cubains. Pour ceux qui n'ont pas compris: C'est d'espionnage qu'on parle!

Plus récemment, les actions des provinces opposées au gouvernement, la Media Luna, a poussé Evo Morales a expulser l'incompétent ambassadeur des États-Unis Philip Goldberg. En période de crise, il est toujours de bon ton de trouver un bouc émissaire et M. Goldberg était tout désigné pour hériter de ce titre.

Washington a répondu très durement: Expulsion de l'ambassadeur bolivien et suspension de l'Andean Trade Preference Act (ATPA) et l'Andean Trade Promotion and Drug Eradication Act (ATPDEA), menaçant par la même occasion plus de 20,000 travailleurs. On a aussi retiré les Peace Corps, organisme d'aide étatsunien, sous le prétexte hypocrite de protéger ces travailleurs humanitaires du danger (Par la même occasion, vous pouvez constater l'indépendance de facade des organisations humanitaires par rapport au gouvernement qui les financent, qu'ils soient Étasuniens ou Canadiens).

Est-ce que la nouvelle administration a l'intention de repartir de saines relations avec la Bolivie? Un discours d'Hillary Clinton en janvier semble pointer dans cette direction. Celle-ci aurait indiquée: "[...] Je crois que les États-Unis ont fait une série d'erreur[...]. Evo Morales a fait ce qui est compréhensible en se tournant vers ceux qui, comme Hugo Chavez, lui ont offert de l'aider. Alors je tenterai de créer une nouvelle relation avec l'Amérique Latine et ça inclu certainement la Bolivie."

En se basant sur ces déclarations, on peut espérer des relations plus saines entre les deux pays dans le futur. Elles ne peuvent difficilement être pire qu'elles ne le sont actuellement.

Source: http://www.democracyctr.org/blog/

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