lundi 11 août 2008

Jour horrible, nuit torride.

Comme tout le monde le sait aujourd'hui, hier (10/08/08), dans le quartier Montréal-Nord (appelé Montréal Noir par la flicaille, comme ils/elles disent Côte des Nègres au lieu de Côte des Neiges), une flicaille zélée manquant de nuance dans son travail a jugé bon de tirer sur des jeunes qui traînaient dans la rue. Premier mensonge: "ils étaient une vingtaine qui ont décidé d'attaquer nos agentEs" -Dixit le porte parole du SPVM. Première vérité: un jeune de 18 ans ne verra plus jamais le soleil se coucher, ni ne respirera les odeurs de son quartier, ni rien d'autre. Deuxième vérité: les jeunes étaient une demie douzaine et ne menaçaient probablement que quelques fourmis de par leur pas sur le bitume. Maudits cellulaires qui peuvent prendre des vidéos, ils font sans cesse mentir les flics...

Dans la soirée qui suivit l'assassinat, une manifestation que les médias qualifièrent de pacifique (vous connaissez certainement ce terme galvaudé qui veut dire "non dangereuse") tourna à l'émeute. Sur ce point, il ne faut pas trop en vouloir aux journalistes puisqu'elles/ils se font dire de parler à la caméra comme à quelqu'unE qui se doit de comprendre en 3 mots/trente secondes. Plus long, on perd de l'audimat et c'est pas bon pour la station. Toutefois, cette manifestation n'était pas paisible du tout.

Imaginez vous vivre dans un quartier qui vit constamment sous haute présence arrogante policière. Imaginez ensuite que l'un des vôtres se fait sauvagement assassiner en pleine rue par les policierEs et que leur mafia se serve des médias pour diffuser des mensonges. Finalement, les maudits cellulaires vidéos vous font voir la vérité. Si vous n'êtes pas fâchéE, ça va pas bien dans votre tête.

C'est donc sous cet angle qu'il faut analyser les actes d'hier soir. Premièrement, le meurtre policier. Deuxièmement, le mensonge policier. Troisièmement, la manifestation remplie de gens en colère qui voient les camarades des assassins devant elle. La finale était facile à prévoir, mais les cervelles de poulets du SPVM n'ont pas vu venir.

Que se passera-t-il ce soir?

35 commentaires:

Marquis de Méricourt a dit…

Y'a qu'une chose qui puisse réellement susciter la révolte, et c'est l'injustice. Vive le feu.

Anonyme a dit…

les problèmes de gang de rue criminalisé c'est pas vraie?

les tit yo qui sèment le trouble pour le trouble et qui se promènent en escalade c'est probablement une légende urbaine..

avez vous déjà vue ce type de manifestation agressive dans les quartier asiatique?

Farruco a dit…

pauvre jeffqc, t'es vraiment tombé dans un racisme primaire et très bas ici.

rectifions les faits:
-le gars avait un dossier et était connu des policiers, mais personne l'associait avec un gang de rue autre que les joueurs de dés extrême du hood.
-les émeutierEs n'étaient pas tous des noirEs. des blancHEs, des asiatiques et des latinos aussi étaient de la partie.
-les gangs de rue ne sont pas homogène comme ton esprit semble le concevoir. ça serait bien trop facile et surtout simplet. c'est peut-être aussi pour ça que les pouletTEs en uniforme voient les choses ainsi.

t'as déjà ouvert les yeux pour voir plus loin que le bouton de ton poste de radio jeffqc?

des gangs de rue "ethnique", il pourrait y en avoir quelques-unes aux états-unis, mais pas ici. le black on brown war, tu ne le retrouve pas vraiment à mtl. mais bon, je ne crois pas que tu prendras la peine un jour de croire quelque propos qui sera écrit sur ce blogue.

t'as payé ton abonnement radio satellite pour ce mois-ci?

Anonyme a dit…

wow... la video du cellulaire prouve bien des choses... tout ce qu'on voit c'est après la fusillade... Je doute que les coupables seraient restés sur les lieux du crime avec tout ce monde. En plus lors des émeutes, une policière a été blessée par balle et un ambulancier a aussi été blessé. Pas mal fort les émeutiers...
Et vous vous appuyez ça... Franchement...

Marc

Anonyme a dit…

farruco continue a vivre dans ta bulle..

Nicolas a dit…

Les noirs et les latinos n'ont rien inventé en matière de crime organisé et de gang de rue. Il y a 12 ou 13 ans, je vivais dans Centre-Sud. À l'époque, le quartier était aux prises avec une intense guerre de gang. Ça sautait de partout et ça se tirait dans la rue. Pourtant, jamais la police n'a abattu personne dans un parc. Il faut dire que les gangs en question s'appelait les Hells et les Rock Machines. Et c'était des blancs. L'idée ne serait jamais venu à personne de prétendre de confondre gang de motards et habitants de Centre-Sud. Les commentaires de jeffqc et de ces semblables fleurent bons le racisme et la xénophobie (comme quoi il n'y a pas que les anars qui jettent de l'huile sur le feu et font un tantinet de récupération).

* * *

À part le sentiment de révolte légitime, il n'y a rien à appuyer dans les évènements d'hier. On n'en sait rien, on n'y était pas. Par contre, il y a une chose à dénoncer: l'immense bavure policière. Sans ça, il ne se serait rien passé. L'oppression et l'humiliation quotidienne de l'exploitation aurait pu continuer dans un silence assourdissant. Depuis deux ans on agite le spectre des banlieues françaises. Voilà, grace à la flicaille, on y est. Enjoy.

Anonyme a dit…

Le mot fusillade fait reference a plusieurs fusils, des echanges de coups de feu... Dans ce cas, ce n'etait pas donnant-donnant... Aussi, pour ce qui est de que tu "doute que les coupables seraient restés sur les lieux du crime avec tout ce monde" , ce n'est pas tres dur a verifier, ils ont forcement du remplir un rapport, dans ce metier, la violence doit etre justifier par mensonge ecrit. Et si tu parle pas des flics, les coupable de quoi tu parle? Qui etaient-ils et qu'avaient-ils a se reprocher pour fuir ainsi?

Pour le reste, quelle nostalgie de voir que les flics n'ont pas l'exclusif monopole du coup de fusil. Un kid est mort et 2 sont a l'hopital, mais pauvre petite truie qui a recu une balle dans la jambe

Nicolas a dit…

Spéciale dédicace pour jeffqc et cie:

À tort ou à raison, la mort du jeune Villanueva est vue comme le geste d’un police incapable de soigner ses relations avec les jeunes des communautés ethniques. Et, en cette nuit d’émeute, les insultes lancées aux policiers venaient de gens de toutes les couleurs, de toutes les origines, pas seulement des Noirs. Et pas seulement des casseurs. Des gens sincèrement choqués sortaient de chez-eux pour dire aux flics qu’ils sont des criminels. Et on aurait tort de réduire ces tensions entre les policiers et les Noirs. Comme m’a dit un citoyen qui me voyait prendre des notes, ce sont des Blancs qui ont allumé les premiers feux, dans le secteur de la rue Roland et Pascal, hier, après la manif.

-Patrick Lagacé (qui était sur place... source)

Anonyme a dit…

Eh bien, premièrement, si ce jeune homme n'aurait pas résisté à son arrestation, il n'y aurait rien eu. Si il se serait agit d'une erreur, il aurait tout simplement été relâché. Deuxièmement, je refuse de croire que la policière a tiré sur le frère de ce jeune homme sans raison. Croyez vous vraiment qu'elle a sorti son arme comme ça et BANG BANG BANG BANG??!! On ne sait présentement que très peu de l'histoire. Il a très bien pu vouloir protéger son frère et s'attaquer à un des policiers, et c'est ce que certains témoins ont rapporté. ENCORE UNE FOIS, vous sautez aux conclusions beaucoup trop vite. Vous avez peut-être vu la femme qui a été témoin des événements à la télé? Elle dit que la policìère a dit quelque chose comme "Qu'est-ce que j'ai fait?! Je l'ai tué?!" tout de suite après les événements. La policière n'avait qu'une fraction de seconde pour prendre une décision. De cette décision dépendait peut-être la vie de son partenaire ou même la sienne.

"Le mot fusillade fait reference a plusieurs fusils, des echanges de coups de feu... "
Tout à fait faux : Il peut y avoir un seul coup de feu et ce sera tout de même une fusillade. Et quand je parle de coupable, pour ce qu'on en sait présentement, le seul coupable était le jeune homme ayant un dossier criminel.

Marc

Nicolas a dit…

Bon astheure le gars est responsable de sa propre mort! La morale de cette histoire: vous n'avez pas le choix de tolérer le harcellement policier et d'obtempérer poliment à toutes les injonctions des policiers, même si vous n'avez rien fait et que c'est juste un power trip, parce que s'il vous arrive quelque chose, ben ce sera votre faute. Foutaise.

L'incident en tant que tel, on s'en fout. Savoir qui a tord ou raison, ça ne mène à rien. Rien n'excusera le fait d'avoir tiré trois ou quatre fois sur un jeune de 18 ans dans un parc et de l'avoir tué.

Anyway, c'est pas pour ça que ça a pété. Cet incident ne fut que la goutte qui a fait déborder le vase. Le problème c'est l'ensemble de l'attitude policière avec tous les jeunes. À Québec on connais bien ça. Ici aussi ça pétait à répétition quand la police en menait trop large il y a quelques années.

Partout dans le monde --de la France aux États-Unis-- c'est la même affaire. Mêmes causes, mêmes effets. Blâmer les jeunes n'y change rien.

Nicolas a dit…

Tiens, un bel exemple d'attitude policière qui explique peut-être bien des choses:

Et, dans un bel esprit de police communautaire, j'ai vu une dame se faire tabasser à coups de bouclier et de matraque, au coin d'une rue qu'elle n'avait pas eu le temps d'évacuer, quand les policiers ont chargé.

Un grand Black a protesté. «C'est notre quartier, a-t-il lancé aux policiers. On va s'en souvenir!» Puis, aux citoyens médusés, et je ne parle pas de casseurs, je parle de citoyens ordinaires venus regarder le chaos, il a lancé: «C'est VOTRE quartier! N'ayez pas peur!»

Plus tard, beaucoup plus tard, pendant que la fourgonnette flambait, des policiers casqués ont nargué les citoyens qui regardaient la scène: «C'est votre quartier, ben allez chercher les boyaux d'arrosage, ça brûle!»


Extrait de la chronique de Lagacé sur Cyberpresse.

Anonyme a dit…

Définition de "fusillade"

Académie française, 8ème édition
Définition 1 :

fusillade
Décharge de plusieurs fusils, dans un combat, dans un exercice militaire, etc. Une vive fusillade. Le bruit de la fusillade.

Marquis de Méricourt a dit…

C'est toujours tout noir tout blanc comme ça, Marc? Si on n'appuie pas sans réserve les mercenaires du SPVM, on devient donc immédiatement des barbares pro-émeutes-partout-tout-le-temps?

Non, je ne condamnerai pas l'émeute de Montréal-Nord. Ça ne veut pas dire que j'ai la violence tatouée sur le coeur, ça veut simplement dire que je ne me rangerai pas du côté de l'ordre et la sécurité, "parce que c'est plus facile de pointer ces races-là du doigt".

Ça pis le fait que l'histoire est tristement riche en bavures de ce genre, et que c'est chaque fois le même discours, les mêmes mensonges, la même ostie d'impunité pour les fumiers en bleu. Et la même complaisance face au racisme institutionnalisé.

Je le répète : vive le feu. Parce que des fois ça fait du bien de voir qu'il reste des gens en colère contre ce système qui tourne pas rond.

Anonyme a dit…

Définition de Fusillade:
-Combat à coups de fusil. (Remarquez que fusil est au singulier)
-Échange de coups de feu. La fusillade a fait deux blessés.

Tout de suite après, la définition de Fusiller:
ExeExécuter un prisonnier par fusillade. (Une seule personne peut tirer durant la fusillade et une seule balle peut être tirée)

Multidictionnaire des difficultés de la langue française 1992.

Anonyme a dit…

À Montréal-Nord, le monde ont plus peur d'immigration Canada que la police. C'est eux qui devrait avoir un quartier général dans le coin.

Anonyme a dit…

L'attitude policière avec tous les jeunes??
Je suis un jeune et je n'ai jamais eu de problèmes avec la police. Quand la police m'arrête parce que je roule trop vite ou whatever, je saute pas au cou du policier... J'avale la pillule c'est tout. Et c'est ce que ce jeune aurait dû faire. Anyway, bien souvent, le policier est compréhensible et dit "Ça t'aurait coûté 3 points mais vu qu'il t'en resterait juste un ça va être juste un avertissement pour cette fois là."
Et oui c'est entièrement ta faute si tu résiste à ton arrestation et que le policier te tire dessus. T'avais juste à te tenir tranquille.

Pis nicolas, moi, être pompier ou policier, si je m'étais fait tirer des roches en voulant aller éteindre les premiers feux, je leur aurait dit la même affaire. Arrangez vous avec la marde que vous avez faite...

marquis de méricourt
mercenaires : plus ou moins, mais surtout moins...
Je trouve ça plutôt contradictoire : Vous condamnez les policiers qui "attaquent" "injustement" des "innocents" mais vous ne condamnez pas les émeutiers qui ont brûlé les voitures, détruit les biens de personnes innocentes et violemment attaqué ceux (je parle ici des pompiers et ambulanciers) qui essayaient de venir en aide aux RÉELS innocents... Peut être appuyez vous leurs motifs mais vous conviendrez que les moyens restent vraiment à discuter.

Marc

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
La Taloche a dit…

Le dernier commentaire (anonyme) a été effacé. Pas question de tolérer les insultes et/ou commentaires racistes.

mollymew a dit…

Chers camarades,

J'ai traduit les deux rapports de la Commune et Voix de faits sur la récente émeute Montréal en anglais à Molly's Blog (http://mollymew.blogspot.com).
En solidarité
Mollymew aka Pat Murtagh

Anonyme a dit…

Marc,
Les flics ne s'attaque pas aux jeunes juste parce qu'ils sont jeunes,mais parce que ce sont de jeunes marginaux et dans cette société si tu ne vis pas comme les autres, tu es automatiquement une cible pour les flics. Toi t'es un conformiste de la pire espèce. Bien sûr que les flics vont te foutre la paix. Mais si t'es un jeune sans travail qui passe ses journées a jouer aux billes, tu te fais harceler par des flics caves et très souvent racistes.
J'en vois tous les jours des flics qui vont faire chier des pauvres robineux qui dorment sur un banc de parc. Moi, quand je dors sur sur un banc, ils viennent pas m'écoeurer parce que j'ai l'air normal (je suis anarchiste mais c'est pas écris dans mon front, si ça l'était, je me ferais écoeurer, c'est garanti)
On ne doit pas se laisser faire quand on se fait interpeller pour rien par des sales flics!

Alex

Anonyme a dit…

Dans ce cas précis, avoir un dossier criminel pour vol qualifié, c'est pas "rien".

Marquis de Méricourt a dit…

Mauvaise foi, quand tu nous tiens...

Vol qualifié, oui, en 2006. Ce pourquoi il a déjà fait 11 mois de taule.

Ça n'avait rien avoir dans cette histoire. Ils jouaient à l'argent aux dés, criss. Ça "mérite" un ticket, pas une agression comme ça a été le cas, encore moins quatre coups de feu.

La solution à la criminalité n'est pas la répression. C'est l'abolition de la pauvreté; la fin du capitalisme. Malheureusement, à voir des gens bornés comme vous deux, j'me dis qu'on est pas sortiEs du bois..!

Si vous voulez lire les commentaires du frère de l'autre...

Anonyme a dit…

Ouais, encore que jouer à l'argent au dés je trouve que ça ne mérite pas de contravention, ça mérite qu'on leur foute la paix et qu'on les laisse jouer...
Et il faut aussi faire la différence entre un crime et un délit. jouer à l'argent, dans un système ou c'est interdit, c'est un délit. Un crime, c'est quelque chose de plus grâve et qui l'est peu importe le système, genre un viole ou un meurtre...
Dans une société anarchiste la plupart des délit cessent d'exister par absence de loi. Les crimes dont je viens de parler continuent d'être gérés parce qu'ils sont incompatibles avec toute organisation sociale. Je dis ''gérés'' pour éviter le mot ''punition'' qui fait très judéo-chrétien, et ce n'est pas sous cet angle que les anarchistes devront traiter avec ceux qui commettent ces crimes. Mais c'est claire qu'on devra mettre hors d'état de nuire certaines personnes dangereuses pour l'ordre sociale.
Je m'éloigne un peu du sujet mais je trouverais intéressant de voir ce que vous en pensez...

Alex

Anonyme a dit…

Très intéressant ce témoignage du frère du mort... Qu'en dites-vous les pro-flics?

Alex

Anonyme a dit…

Ouais.. frère du mort... Il faut aussi voir : http://www2.canoe.com/infos/societe/archives/2008/08/20080813-091800.html . Suis-je le seul à penser que choisir entre les flics et les gangs de rue, c'est choisir entre la peste et le choléra ? Je vois mal en quoi cette histoire peut concerner les anarchistes.

Nicolas a dit…

C'est pas choisir entre les flics et les gangs de rue. On emmerde les deux. C'est la population prise entre les deux qui nous intéresse et, ne vous en déplaise, une bonne partie de cette population a manifester dimanche qu'elle en avait marre des méthodes policières.

Marquis de Méricourt a dit…

«Je vois mal en quoi cette histoire peut concerner les anarchistes.»

Vraiment? La médecine devrait donc se désintéresser de la peste et du choléra? (Quelle métaphore prétentieuse, hein!)

Encore une fois, pourquoi est-ce que de critiquer le fait que la flicaille ait choisi d'assassiner un (autre) jeune, pauvre et non-blanc, nous range automatiquement du côté des gangs de rue?

Étant anarchiste, j'ai en haute estime toute vie humaine, et je vois mal en quoi je ne devrais pas m'intéresser à tout ce qui la menace ou qui l'enchaîne; c'est le cas, notamment, des gangs et de la police.

Sans jamais être un supporter du crime organisé, je peux minimalement essayer d'analyser, de comprendre que c'est la pauvreté et l'exclusion qui poussent ces "djeuns" vers les gangs de rue.

Du côté des flics, y'a pas vraiment cette possibilité de chercher à comprendre. Ce sont des gens qui ont choisi de se dévouer à un ordre social, sans jamais le remettre en question.

Anonyme a dit…

Pendant ce temps, il y a qui pensent que North Montreal est dans une situation d'anarchie!

Misère...

Anonyme a dit…

ca semble être la mode faire des copier coller..
en voici un bon ici

Lettres - Discours victimaire
Marie-Michelle Poisson,
Le Devoir
Montréal le 11 août 2008

Le discours victimaire, qui pouvait avoir un certain fondement dans les années 80-90, ne peut pas être tenu par un jeune homme intelligent et en santé qui vit en 2008 au Québec. Une visite sur le site jobboom.com vous le confirmera: il y a pénurie de main d'oeuvre dans tous les domaines! L'obstacle à la réussite sociale et économique sera donc, dans ce nouveau contexte, une question d'attitude, j'en suis convaincue.

Le jeune homme ou la jeune femme qui adopte au moment de l'adolescence (ils étaient tous sans aucun doute des enfants adorables) le langage et l'accoutrement des gangs de rue (sans pour autant appartenir à aucun gang) s'enferme dans un piège dont il (ou elle) aura du mal à sortir. J'enseigne dans un cégep du nord de Montréal. Il est souvent navrant de voir comme certains étudiants talentueux brûlent littéralement leurs chances de réussite dans les milieux d'enseignement supérieur en indisposant leurs professeurs en les appelant «man» (hommes et femmes, indistinctement!), en s'exprimant par des phrases incomplètes, souvent énigmatiques, en refusant tout contact visuel avec les professeurs ou le personnel administratif, en s'entêtant à ne respecter aucun horaire ou délai et en maintenant une apparence vestimentaire inadéquate alors qu'ils étudient pourtant dans des domaines où la bonne tenue est un atout essentiel. Certains étudiants comprennent rapidement (souvent en une seule session) les enjeux et consentent à de nécessaires compromis, d'autres sont franchement incapables de changer d'attitude; ils ignorent (ou ont désappris) les codes sociaux utiles à une intégration sociale fonctionnelle! Ainsi l'attitude qui a peut-être contribué à «se faire respecter» dans un milieu difficile au moment de l'adolescence (polyvalente, parc municipal, ruelles, etc.) devient désormais nuisible dans tous les autres milieux qui compteront vraiment dans l'existence. Qui sait si cette «attitude» n'a pas déjà coûté la vie à un honnête jeune homme?

Nicolas a dit…

L'ennui c'est que toutes les statistiques pointent vers un chômage deux à trois fois plus élevé chez les minorités malgré un taux de diplomation lui aussi de deux à trois fois plus élevés (les champions toutes catégories étant les jeunes maghrébins). Comment expliquez-vous ça? Serait-ce que, peut-être, le marché n'accueille pas de la même façon le jeune qui s'appelle Martin et celui qui s'appelle Mohamed?

Anonyme a dit…

condamné pour vol qualifié en 2006, accusé de vol avec usage d'arme à feu en juin dernier, et de bris de probation pour avoir communiqué avec des criminels ou des membres de gangs de rue malgré une interdiction.

Définitivement, c'est de la racaille...
Encore une fois, vous vous prononcez trop vite. À ce point, onn ne sait que très peu de l'histoire complète. Quand l'enquête sera terminée, si il est prouvé que les policiers étaient en tort, je serai le premier à condamner les actes des policiers. Cependant, jusqu'à preuve du contraire, les policiers sont innocents.
Danny Villanueva a avoué avoir résisté à son arrestation. Il n'en a pas dit long sur les gestes que son frère a posés avant de se faire tirer. Je doute qu'il aurait immédiatement avoué quoi que se soit d'incriminant pour son frère. En plus, il tarde à fournir sa version définitive des faits. Je trouve ça bizzare qu'il mette près d'une semaine pour émettre un communiqué de presse disant sa version des faits. Moi ce que ça me dit c'est qu'il essaye juste de paufinner son histoire pour qu'elle paraisse bien.

En plus, quand un blanc est tué par la police dans des circonstances semblables, est-ce que tout le monde sort dans les rues, brûle tout et attaque tout ce qui bouge? Non... Là c'est le frère du criminel qui a été tué. Tout le monde est en colère contre la police. Si ça aurait été un policier qui aurait été tué, eh bien tout le monde (enfin pas vous mais...) aurait été en colère contre les criminels.

Marc

Anonyme a dit…

À lire, plusieurs commentaires très pertinents exposant les 2 côtés de la médaille...

http://espace.canoe.ca/canoeinfos/blog/view/251762#comments

Commentaire très pertinent de RobertXymer.

"Accusations de profilage racial, racisme et de harcèlement policier
Plusieurs commentaires de personnes de Montréal-Nord faisaient référence au comportement des policiers dans le quartier, certains se plaignant de racisme et de harcèlement de la part des policiers. En écoutant ces commentaires, j'ai porté attention aux propos des personnes interviewées dans certains reportages. Leur propos tendent à démontrer que pour eux, la police n'a pas à leur parler et encore moins à les interpeller et que pour eux, se faire interpeller par la police, c'est être victime de harcèlement policier et de profilage racial. Un sentiment d'injustice, certes, mais y a-t-il vraiment injustice? Je crois qu'il s'agit davantage d'un faux sentiment fondé sur des perceptions erronées.

Je citerais en exemple la réplique du jeune haitien dans un reportage de Yves Poirier, lequel a accompagné deux policiers à Montréal-Nord après l'émeute. Le policier, lui-même haitien, s'est entretenu avec le jeune et tentait de lui expliquer ce qu'il devrait faire lorsqu'un policier l'interpelle et qu'il n'a rien à se reprocher. Le jeune l'interromps en clamant que "c'est pas comme ça que ça marche!". Que doit-on en comprendre? Que les jeunes de ce quartier vont dire aux policiers comment ça doit marcher? Qu'ils peuvent faire ce que bon leur semble? Que la police ne doit même pas les approcher?

Et quel est le message pour les policiers: si vous intervenez auprès de jeunes de communautés ethniques et que ceux-ci vous envoient promener même si votre intervention est fondée légalement, vous devrez laisser tomber pour éviter d'avoir à utiliser la force, avec ses conséquences potentielles?

Ils doivent comprendre que les policiers ont un travail à faire et que si justement ils n'ont rien à se reprocher et qu'ils n'ont rien à voir avec les gangs de rue, et bien qu'ils agissent justement comme tout citoyen civilisé se faisant aborder par un policier. Parallèlement, il va sans dire que les policiers doivent eux aussi être respectueux et professionnels.
"


Marc

Anonyme a dit…

Question s'adressant surtout aux zélateurs de la répression policière:


Quelles sont les raisons qui font en sorte que les gangs de rues existent?

Anonyme a dit…

Anarcho-pragmatiste : un mixture d'immigration, de culture et de musique hip-hop avec des message pro gang et pas tant la pauvreté comme vous pouvez être porté à le croire..

Un des problème c'est que c'est jeune de gang de rue sont fortement influencé par le rap et le hip hop et le message qui y est véhiculé, donc même dans des condition excellente de milieu de vie un fort pourcentage ne pourraient s'empêcher ce devenir des croche comme il y a des tit punk blanc et des squeegee qui vienne de st-foy et sillery..

Un autre problème c'est que les médias comme musique plus diffusent cette pensé et cette gloire de l'argent facile en étant criminel, les station radio énergie diffusent les musique de 50 cents et autre rappeur crapule en prime time .. quand je sort dans les club a Montréal c'est du rap, du reggae, du hip hop et regaetton c'est une véritable propagande. les vidéo qui sont diffusé en prime time montres des lano, du bling bling et le gars qui chante dit qu'il a fait sont argent en vendant du crack avec ses hommies des gars comme rick ross qui sont des anciens et même présent vendeur de crack et à la tête de réseau de distribution de drogue ou qui racontent leur méfait passé dans les paroles des chansons.. vous allez me dire que sont seulement des chansons mais à la force de se faire marteler le même message par plusieurs fois par jours et à toute les sauce et partout à la TV ou la radio ou dans les magasines ..ca fini par influencer! regarder le Billboard c,est ca qui vend! le top 100 est 80 de musique noir hip hop, rnb etcc.

ne me faite pas de comparaison avec le métal c'est pas la même chose dutout.. Dimmu Borgir ne passe pas à musique plus ou à radio énergie en plein cœur de l'après midi!

Anonyme a dit…

Ça n'a pas grand chose à voir avec la musique de gangster voyons! T'es toujours dans les patates! C'est décourageant ça! Ya des jeunes des des classes moyennes qui écoute ce genre de musique et la plupart ne trempent pas dans le crime organisé. C'est la pauvreté et la marginalisation des immigrants qui fait ça, c'est évident il me semble.