Les camarades de Common Cause continuent leur petit bonhomme de chemin. La nouvelle organisation anarchiste ontarienne, qui va bientôt célébrer sa première année d'existence, vient de sortir le cinquième numéro de son journal Linchpin.
Linchpin
La 'une' est consacrée aux pertes d'emploi dans l'industrie de l'auto ontarienne. D'après les TCA, plus de 30 000 emploi sont disparu depuis 2001 dans la province (c'est dire qu'ils en avaient un peu plus qu'ici...). Face à cela, les salariéEs tentent de résister sans grand succès. Il faut dire que la direction syndicale semble plus intéressée à gérer la décroissance qu'autre chose. Comme le souligne Mick S., seuls les syndiquéEs à la base peuvent changer la situation. Big B. aborde quant à lui (ou elle?) la situation économique nord-américaine (récession ou pas?).
À l'intérieur du journal on trouve un point de vue anarchiste sur les pensionnats pour autochtones de triste mémoire. On y apprend que le gouvernement canadien visait alors, par l'assimilation forcée, à «tuer l'indien pour sauver l'homme». Selon Rev, les pensionnats étaient une école du capitalisme visant à éliminer les traditions autochtones et à faire des enfants de bons ouvriers ou de bonnes ménagères.
Du côté plus théorique, ou spécifiquement anars, Marley B. nous informe sur les côtés libertaires de la piraterie des XVIIe et XVIIIe siècle ainsi que, dans un autre texte, sur une conférence donnée par deux anars norvégiens sur la démocratie, l'action directe et l'anarchisme.
Bien qu'ayant du se replier sur 4 pages (au lieu de 8), Linchpin a l'avantage de la régularité. Ça reste une bonne publication pour s'informer de ce qui se passe de l'autre côté de la rivière des outaouais. On peut downloader le journal en pdf.
Progrès de l'anarchisme organisé
Common Cause, tout comme la NEFAC-Québec, se débat pour faire vivre une pratique de l'anarchisme organisé dans une province qui n'a pas vraiment de tradition anarchiste tout court. Les succès, modestes mais réels, enregistrés depuis un an peuvent lui donner espoir. Aujourd'hui présente dans trois villes (Toronto, Hamilton et Ottawa), l'organisation a réussi quelques bons coups comme le premier salon du livre anarchiste d'Hamilton (250 participantEs) ou encore l'adhésion en bloc du 'Ottawa Anarchist Discussion Group'. À suivre...
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