An nom de la sécurité d'approvisionnement en électricité, du maintien de l'expertise du Québec et, surtout, de l'emploi, la plus grande centrale syndicale québécoise se positionne pour la réfection de la seule centrale nucléaire québécoise: Gentilly-2.
Michel Arsenault, le président de la FTQ, n'est pas un pissout. Lui a pu visiter la centrale nucléaire --chanceux, c'est interdit depuis le 11 septembre-- et il n'a pas peur. « J’ai visité cette semaine les installations de la centrale et j’y ai vu des gens professionnels et compétents qui appliquent les plus hauts standards de sécurité tant pour les travailleurs que pour le public », a-t-il déclaré. Selon le syndicaliste, la fermeture de la centrale nucléaire aurait des conséquences bien réelles pires encore que les risques appréhendés par ceux qui s’opposent au projet.
Dans un communiqué envoyé ce matin, la FTQ argue que Gentilly-2 sécurise l'approvisionnement énergétique du Québec. Selon le syndicat, le Québec est à la merci des niveaux des réservoirs et des caprices de vents. « Gentilly-2 occupe une position stratégique sur le réseau, de par sa proximité des grands centres vulnérables aux pannes majeures. On ne peut pas jouer avec la sécurité énergétique lorsque la santé et la sécurité des gens est en jeu. »
D'autre part, la FTQ défend « l'expertise du Québec ». « Avec Gentilly-2, nous avons développé une expertise de pointe que la réfection et la mise à niveau de la centrale nous permettront de maintenir et d’affiner », a indiqué pour sa part Richard Perreault, président de la section locale 1500 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), le plus important affilié de la FTQ.
L'emploi demeure toutefois le fer de lance de l'argumentaire syndical. « Avec la crise dans la forêt et les fermetures d’usines à répétition, allez expliquer aux gens de la région qu’on va les priver de 800 emplois bien rémunérés et de plus de 1 200 emplois reliés à la seule réfection de la centrale. Allez leur dire que vous voulez rayer de la carte le plus important employeur de la région après Kruger et Aluminerie Bécancour », a repris le président de la FTQ.
Cette sortie médiatique, qui fait immédiatement suite à une sortie de 40 groupes écologistes réclamant la mise au rancart de la centrale nucléaire, est un véritable croc-en-jambe pour les verts. Et, soyons honnêtes, il s'agit d'une caricature de position syndicale à courte vue. Le genre de position qui renforce l'idée que le syndicalisme est replié sur lui-même et que la défense étroite des intérêts de ses membres lui fait passer à côté de considérations plus larges. Dommage...
3 commentaires:
"Le genre de position qui renforce l'idée que le syndicalisme est replié sur lui-même et que la défense étroite des intérêts de ses membres lui fait passer à côté de considérations plus larges."
Et ce sera comme ça tant qu'il y aura une réglementation étatique des syndicats!
Les syndicats corporatistes comme la FTQ se battent pour les jobs et n'ont pas de visions à long terme sur l'utilité de ces mêmes emplois. Tant que le capitalisme continue à structurer le travail, les syndicats défendront des projets stupides et dangereux comme Rabaska par exemple.
Pour ce qui est du discours sur la sécurité énergétique, c'est n'importe quoi, du vide. Les chercheurs d'Hydro-Québec ont fait des avancées qui auraient pu régler bien des problèmes, mais se font mettre dans bâtons dans les roues par les politichiens. Le meilleur exemple c'est celui du physicien d'hydro-québec André Couture qui, avant d'inventer le moteur roue, travaillait sur la fusion nucléaire aussi appelée "cold fusion". Cette technologie a un rendement énergétique plus élevé avec moins d'effet négatifs du côté des déchets. Ses recherches ont abouties à l'invention d'une technologie qui s'est répandue partout dans le monde. C'est vous dire à quel point ils et elles étaient avancé-e-s. Une décision politique à aboutie à donner(!) les tubes électromagnétiques "Tacamac" (ou quelque chose comme ça) au gouvernement japonais pour abandonner les recherches qui auraient pu aboutir à ce qu'Hydro-Québec soit en avance mondialement sur cette technologie. Aucunement, la FTQ n'en parle. Ça démontre vraiment le vide de leur discours démagogique.
De toute façon, comme le capitalisme est ce qu'il est, le gaspillage des ressources en générale donne des jobs et c'est leur seule perspective. Les syndicats d'Hydro-québec demandaient il y a quelques années d'augmenter le nombre de barrages électriques tandis qu'il reste seulement 4 rivières vierges au Qc. Seule l'organisation socialisée du travail, par l'abolition de son marché et du pouvoir bourgeois, peut assurer des emplois utiles pour la société.
Dans le fond quand je pense que la FTQ défendent la construction du port méthanier RABASKA pour le peu de job que ça peut donner, ça m'étonne pas tant que ça d'entendre cette nouvelle.
Je me demande quelle priorité l'ont peut donner à la rotation et sur l'utilité du travail dans la propagande qu'on fait face aux syndicats. Si tout le monde garde l'idée qu'une job c'est pour la vie, comment allons-nous aboutir à la concrétisation spontanée du travail libéré de l'idéologie bourgeoise donc de l'apparition du travail dans sa forme communiste-libertaire?
Le tokamak coute plus d'énergie qu'il en produit. Les recherches ne sont pas encore asser développé. de plus, on ne connait pas de matériaux encore qui pourrait subir ces températures sans se déformer.
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