Il y a un quart de siècle, les commis syndiquées de Postes Canada entamaient une lutte sur l'équité salariale. En 1983, l'Alliance de la fonction publique, leur syndicat, déposait une plainte devant la Commission canadienne des droits de la personne. En 2005, un tribunal leur donnait finalement gain de cause et statuait que Postes Canada leur devait 150 millions de dollars en rajustements paritaires et intérêts, soit la moitié de la somme que le syndicat considérait comme due à ses membres. Victoire! En fait, non, pas tout à fait.
Dans les minutes suivant ce jugement, Postes Canada est allé en appel tandis que l'AFPC contestait la réduction de moitié de la somme due. L'affaire a été entendue en 2007 et la Cour fédérale a rendu sa décision le 21 février 2008. Le résultat est désastreux: le tribunal annule la décision précédente. Retour à la case départ, donc.
Hier, l'AFPC a annoncé qu'elle portait la cause en appel. John Gordon, le président national de l'AFPC a promis aux membres que le syndicat continuerait à lutter pour obtenir l'équité salariale. "Nous poursuivrons la bataille devant les tribunaux, chaque fois que cela sera nécessaire. Nous nous engageons aussi à tout mettre en oeuvre pour faire adopter des lois proactives en matière d'équité salariale, afin que les générations futures de femmes n'aient pas à attendre des décennies pour obtenir la justice économique."
Bordel, 25 ans de gossage et de bataille pour l'équité salariale, et pas devant un rat de capitaliste, devant une société publique! Et après ça on prétend que syndicalisme et féminisme sont dépassés au Canada.
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