dimanche 22 février 2009

Retour sur une psychose québécquoise (*)...

Depuis des semaines, les médias de la capitale n'en ont que pour une polémique entourant le 250e anniversaire de la Bataille des plaines d'Abraham. Dans le coin droit, la Commission des champs de batailles nationaux qui voulait organiser un super-méga-party-full-cool-et-festif avec bal et reconstitution pour commémorer la conquête. En face, dans l'autre coin droit, des nationalistes québécois de tout poils qui trouvent que ça n'a pas de bon sens et qui, dans le cas des plus militants, y voient un bon prétexte à l'agitation. Au milieu, une opinion publique dont une faction importante se demande si elle a la berlue et qui se rebiffe (après tout, on parle de fêter le siège de la ville!).

Après des semaines de polémique, le prez de la Commission annule une partie de son party, notamment la reconstitution, en prenant prétexte de deux ou trois déclarations malheureuses qui lui font craindre pour la sécurité du public et des participants. Et les médias de pérorer sur «l'aile radicale» du mouvement indépendantiste et les menaces de «violence extrème» en agitant le spectre du Sommet des Amériques et des émeutes de la St-Jean... Et ça n'en fini plus de rebondir.

Pardon!? Est-ce que tout le monde est viré sur le crinque? «Violence extrème», non mais ça va pas???

C'est vrai que Pierre Falardeau s'est un peu énervé dans les médias et qu'il a fantasmé à voix haute sur les défilés orangistes à Belfast. C'est vrai aussi que Patrick Bourgeois a dit qu'il y avait des gens qui n'étaient vraiment pas content et que sa gang de chum allait débarquer à Québec pour manifester. Bon, est-ce que ça créé une menace sérieuse à la sécurité? Soyons sérieux!

La vérité toute nue c'est que «l'aile radicale» du mouvement indépendantiste vient manifester à Québec tous les étés depuis à peu près 10 ans (sur la Terrace Dufferin, le 1er juillet). Ils n'ont jamais été capable de mobiliser plus d'une centaine de personnes. Même dans leur chateau fort montréalais, ces gens là ne peuvent mobiliser plus de deux à trois cent personnes. Oh, c'est vrai que des fois c'est disgracieux et que ça fait des belles images juteuses pour la télé mais rien que l'on peut associer à de la «violence extrème». Tout ce dont ces gens sont capables c'est de l'enflure verbale extrème agrémenté d'une couple de claques sur la yeule (voir le vidéo ci-bas).

Pourtant, nos flics, nos politiciens et nos journaleux aiment ben ça s'énerver le poil des jambes avec eux autres. L'été passé, ils avaient coffrés trois de leurs «résistants» pour quelques graffitis. Un jour il faudra bien se demander à qui profite cette démonisation / criminalisation d'un groupuscule somme toute innoffensif. Qu'est-ce qu'on nous prépare de la sorte? Je sais pas pour vous mais moi je trouve que ça sent mauvais. Et ce n'est pas parce que je ne porte pas les nationaleux dans mon coeur...

La propagande «violente» du RRQ :



(*) Non, ce n'est pas une faute! Écris comme ça, ça fait référence à la ville de Québec.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est en effet un peu bizarre de voir les médias s'énerver avec le RRQ, alors que ces derniers étaient plutôt complaisants avec le MLNQ (qui lui était vraiment à droite).

Je ne veux pas prendre la défense de Patrick Bourgeois, mais la seule action dont il avait parlé était un «sit-in». On est bien loin de l'extrémisme ici !

Anonyme a dit…

Ils ont écrit des messages patriotiques avec des craies sur une statue aussi.