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Plus de 600 personnes se sont données rendez-vous pour la cinquième édition consécutive de l’événement manifestif Réclame ta rue. La foule rassemblée sur le parvis de l’Église Saint-Roch ressemblait à tout, sauf à un groupe sur le point de manifester. Il n’y avait ni slogans, ni discours, ni pancartes. Et pourtant… c’était congé de capitalisme pour tout le monde! Comme le collectif qui organise l’événement demande aux gens depuis le début « d’amener ce qu’ils et elles veulent y trouver », l’équipe de Voix de faits a fait un mini-vox pop pour savoir ce que signifiait Réclame ta rue pour certains participantEs. En voici quelques morceaux spécialement choisis.
« C’est un exemple de prise de pouvoir de la population sur ses équipements collectifs, sa rue. Ça se fait dans une ambiance festive, de grand respect pour toutes les tendances qui peuvent s’y manifester. On y trouve de la musique, de la poésie et tout ce dont le peuple prendra l’initiative pour s’affirmer et réclamer un pouvoir encore plus large dans la société capitaliste. » –Guy
« Pour moi Réclame ta rue c’est d’abord une fête, c’est vraiment un événement festif. C’est vraiment une belle journée pour tripper avec les enfants, se laisser aller dans la création dans divers aspects. Mais reste que c’est une action politique de se réapproprier une rue, particulièrement à Québec parce qu’on sait que la voiture est omniprésente. » –Émilie
« Réclame ta rue, c’est le retour à la normale. C’est-à-dire que le centre-ville doit appartenir aux piétons et aux résidents avant l’automobile. Le centre-ville de Québec est envahi par l’automobile plus que toute autre ville que je connais et j’en connais plusieurs. Pour moi c’est symbolique mais c’est très important. C’est l’avant-goût de choses à venir. » –Marc
« Réclame ta rue pour moi c’est un événement où on reprend le contrôle sur un milieu de vie, sur la rue. Pour essayer aussi, surtout dans le contexte de la ville de Québec (une ville assez conservatrice, merci), de shaker un peu la place, de leur montrer qu’il n’y a pas juste Jeff Fillion, les « libartés », tout ça, dans cette ville-là. » –Janie
« Réclame ta rue c’est la population qui s’organise pour bloquer une rue, montrer que les gens sont là et qu’il y a des courants alternatifs. Ça nous permet de nous exprimer artistiquement, par la musique ou encore par des graffitti sur le sol, des trucs comme ça. C’est vraiment les gens qui s’organisent, tous styles confondus, et qui bloquent une rue toute la journée pour pouvoir en profiter pour échanger et pour mener une lutte commune, ensemble. » –Webster
Qu’est-ce que c’est?
Réclame ta rue, est l’un des plus important rassemblement libertaire de Québec. Il a lieu chaque année à la Fête du travail. Il s’agit d’un grand happening « manifestif » où, après une marche, les participantEs libèrent un bout d’asphalte pour y organiser un gros party sauvage afin de… Réclamer la rue.
À l’origine, Réclame ta rue est une idée importée de Grande-Bretagne. Là-bas, le mouvement est né en marge des luttes écologistes contre la construction de nouvelles autoroutes. Réclame ta rue, c’est surtout un pied de nez au « tout automobile », un rappel qu’ « une autre ville est possible ».
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N.B.: Le Collectif anarchiste La Nuit était présent et nous avons entre autre diffusé plus de 400 copies du dernier numéro de Cause commune (qui comprend un texte critique sur Réclame ta rue... à lire ici demain)
2 commentaires:
Un média bourgeois s'est permis de diminuer volontairement le nombre de manifestants présents hier. Canoë a estimé le nombre de personnes à 350 (http://www.canoe.com/infos/societe/archives/2007/09/20070903-230514.html). Me semble qu'entre 350 et 600 personnes, y'a une méchante différence !
Un autre média bourgeois --Le Soleil-- n'a même pas jugé bon de couvrir l'événement... Tandis qu'un média «syndical» --Média Matin Québec-- ne parle que de «quelques manifestants»... J'imagine que c'est pour ça que les médias alternatifs existent.
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