Ça se confirme, les gens de Québec auront le choix entre la droite, la droite et... la droite pour la mairie de Québec. Même si elle n'ose utiliser le mot, encore tabou dans son parti, Ann Bourget se positionne dans un drôle de coin de l'échiquier politique depuis la mort de la mairesse Andrée P. Boucher.
L'héritière de la mairesse...
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la chef de l'opposition au Conseil de ville se présente dans ses déclarations comme une héritière d'Andrée P. Boucher. «Le plus bel hommage à rendre à Mme Boucher, ce serait de continuer. On partage ses objectifs, dans mon cas depuis la course à l'investiture du Renouveau municipal,» a-t-elle déclarée, le 4 septembre dernier, à un scribe anonyme d'un quotidien en lock-out.
Dans le même article, la candidate se permet même de casser du sucre sur le dos des syndicats et de se faire la porte-parole de la génération X. Pour elle, les finances de la Ville sont prioritaires et elle compte bien s'attaquer de front aux syndiqué-es. «Je ne fais pas partie de la génération du tout cuit dans la bouche, dit la chef du RMQ au JdeQ. On a bâti nos jobs. Il faudra qu'on présente clairement les enjeux : on n'a pas d'argent. Le discours d'Andrée Boucher, il est important de le reprendre...» Mettons que ça fait drôle d'entendre ça de la bouche d'une femme qui vient de l'économie sociale et dont la dernière vraie job a été à la direction de Vivre en ville, un lobby écolo, largement et grassement subventionné, composé essentiellement d'amis du parti.
Gérer la ville «comme une business»
Bourget en rajoute une couche dans Le Soleil de ce matin. Elle déclare au journaliste Jean-François Néron: «Je ne peux pas vous cacher que je voulais recentrer le parti (RMQ) pour l’amener à quelque chose qui me ressemble davantage. Je suis fondamentalement entrepreneure. Je pense que la ville doit être gérée comme une business. Tout ce que j’ai fait auparavant était dans l’optique de la plus grande rentabilité sur le plan économique, bien sûr, mais aussi sur le plan social, de l’environnement, etc.» Encore une fois elle ramène des priorités autour des finances publiques --qui seront plus serrée que sous L'Allier dit-elle--, de la négociation des conventions collectives et, c'est nouveau, du développement économique.
Courtiser «la» banlieue
Il est clair, et c'est confirmé par des sources proches du dossier, que Bourget tient ce genre de discours pour courtiser les banlieusard-es dont on suppose, évidemment, qu'ils sont tous à droite. Cela vient confirmer, une fois de plus, la marginalisation politique des habitant-es du centre-ville en général et des classes populaires en particulier.
Ce qui marche et émerge en ce moment c’est la classe moyenne, celle qui vit en banlieue. Quand le Journal de Québec titrait en «une» «la mairesse du peuple» à propos d'Andrée P. Boucher, c'était de ce peuple là dont il parlait. Étalement urbain et vulgaire démographie oblige, le centre-ville pèse d’un poid politique de plus en plus léger. On n’a qu’à voir les circonscriptions du centre s’aggrandir au fil des ans alors que le nombre de circonscriptions de banlieue, lui, va en augmentant. Il est de plus en plus clair que, depuis les fusions, les quartiers centraux de l'ancienne ville-centre sont devens otages des anciennes banlieues.
C’est dommage mais les habitant-es du centre-ville ne sont plus à la mode avec leurs problèmes de logement, de transport et de pauvreté. Il n’y a plus grand capital à faire à nous courtiser! Politiquement, la force en émergence actuellement est une «nouvelle» droite populiste et décomplexée. Dans la grande région de Québec, on peut affirmer sans crainte d’être contredits que cette «nouvelle» droite est déjà la nouvelle majorité sociale et politique. Dans le fond, le RMQ ne fait qu'en prendre acte en tenant le même genre de discours de droite.
De notre côté, ce même discours vient confirmer ce que nous savions déjà, à savoir qu'Ann Bourget et son parti sont des ennemis de classe, au même titre qu'un Dolbec ou un Bellemare. Il faut en prendre acte: pas de cadeaux pour les socio-libéraux! Avouez que ça vous surprend de constater que les classes populaires n'ont que des ennemis chez les candidat-es à la mairie de Québec...
4 commentaires:
bonjour de france pour commencer , ben dite si je comprend bien chez vous c'est l'inverse de chez nous , ou les centres villes sont plutot des lieux de vie pour les classes aisées et ou les classes populaires sont elles contanonner en périféries , méme si des banlieux bourgoise existe aussi ! bon voila ! salutation libertaire
Petit conseil aux blogueurs : arrangez un peu l'esthétique en mettant votre texte en "justifié" et, possiblement, l'image principale centré ?
Mais ce n'est qu'un petit conseil de ma part....
Oui, effectivement, en Amérique du nord la banlieue est plutôt un lieux de vie de la classe moyenne tandis que les classes populaires se retrouvent surtout dans les quartiers centraux. Remarque, il arrive aussi régulièrement que le vrai de vrai centre-ville devienne un endroit très contesté entre les classes populaires et certaines couches des classes supérieures (on appelle ça la gentrification)
Pour Tova, je ne comprend pas trop... Peut-être que ça n'affiche pas pareil sur ton ordi que sur le miens parce qu'ici c'est ben correct...
Ha! Ha! Ha!...
Extrait d'un article de Canoé:
"Incidemment même s'il est issu du milieu des affaires M. Dolbec ne croit pas qu'on puisse comparer la gestion d'une ville à celle d'une «business» car certains services doivent être rendus aux payeurs de taxes."
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