mardi 19 octobre 2010

Québec : la démocratie en marche !

On savait que le maire de Québec n'aimait pas la contradiction mais on aurait cru qu'un populiste aurait voulu laisser le peuple s'exprimer. Et bien non, ça lui tape sur les nerfs!


Dans le temps de Pelletier, y'en avait pas de questions des citoyens


On apprenait en effet dans le Soleil que de nouvelles modifications seraient apportées à la période de question du public lors des séances du conseil municipal. Les règles avaient déjà été passablement resserrées l'an dernier. On avait d'abord interdit les préambules, puis on avait forcé les gens à s'inscrire avant de poser leur question (au lieu de faire la file au micro). De plus, il était interdit de reprendre le micro si l'élu ne répond pas, répond à côté ou dit des grossièretés (et ça arrive).

Mais ce n'était pas suffisant. Au quotidien, il n'y a pas grand monde qui se pointe au conseil municipal. Disons le franchement, il y a là une couple d'hurluberlus mono-maniques sur les bords. Quand le peuple, ou les groupes de pression, se désintéresse du conseil, ce sont eux autres qui ont toute la place. Ainsi, certains peuvent poser jusqu'à 10 questions, pas toujours pertinentes, durant le 45 minutes que dure la période de question du public. Dès novembre, ça va changer. Dorénavant l'ensemble de la population de Québec n'aura plus droit qu'à trois questions (j'ose espérer que c'est trois questions par personne et non trois questions au total!).

Selon l'article du Soleil, «la question doit être claire, énoncée de façon succincte et ne doit pas dépasser une minute», prévoient les nouvelles règles. Le président peut également refuser ou interrompre les questions «frivoles, vexatoires ou de nature à déconsidérer l'utilisation de la période des questions», peut-on lire dans la nouvelle mouture du règlement de fonctionnement du conseil.

La justification donnée par le vice-président du comité exécutif, Richard Côté, est de toute beauté. Il explique au journaliste du Soleil que Québec a voulu se mettre au diapason des autres villes québécoises où la période des questions est beaucoup plus encadrée. «On s'est aperçus qu'on était de loin les plus démocratiques», a-t-il exposé pour justifier le resserrement des règles.

Ainsi donc, le conseil de ville est jugé tellement démocratique qu'on peut se permettre de limiter drastiquement le droit de parole des citoyens. Québec trop démocratique. On aura tout entendu.

Source

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le problème, c'est qu'il y a 2-3 désinstitutionnalisés qui se pointent à toutes les séances du conseil et vont se relayer et poser chacun un paquet de questions de crétin.

Anonyme a dit…

Oui mais ils en profitent pour empêcher ceux qui ont des choses importantes à dire de les dire pour règner sans complication...

Anonyme a dit…

Et si c'était exactement l'inverse:

permettre à des gens qui ont des choses importantes à dire de les dire... sans avoir à se retrouver entre 3-4 bouffons!