dimanche 24 octobre 2010

Pendant ce temps aux États-Unis...


Vendredi, un effort de syndicalisation a échoué dans un fast-food américain, à Minneapolis. Par un vote de 85 pour à 87 contre les salariés d'une dizaine de succursales de Jimmy Johns, une sandwicherie branchée, ont rejeté la syndicalisation.

C'est peu surprenant dans la mesure où le syndicalisme américain est en perte de vitesse, sans parler du que seulement 1,5% des salariés du secteur de l'alimentation rapide sont syndiqués au pays de l'Oncle Sam [ça ne doit pas être bien mieux ici]. Ce qui est un peu plus surprenant c'est que la campagne de syndicalisation, qui est passée à un cheveu de réussir, était mené par le vieux syndicat révolutionnaire IWW.

Le fait que 85 salariés d'une grande ville américaine, la moitié de la force de travail d'une chaîne de restaurants qui offre des mcjobs, aient voulu se syndiquer est significatif. Qu'ils n'aient pas eu peur de signer la fameuse carte rouge de ce que leur patron qualifie, non sans raison (!), de syndicat «anarchiste-socialiste» en dit long sur leur état d'écoeurement.

Le propriétaire des franchises visées par la campagne de syndicalisation aurait dépensé plus de 85 000$ dans sa campagne contre le syndicat (il a embauché un cabinet d'avocats spécialisé dans le union busting). C'est 1000$ du vote! Notez que les wobblies n'ont pas dit leur dernier mot dans ce dossier (comme dans celui de Starbuck). À force, les syndicalistes révolutionnaires américain vont bien finir par percer quelque part.

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