lundi 8 mars 2010

Ramassage des poubelles: l'arbitre ne tranche pas

Le syndicat des cols bleus de Québec a perdu une manche dans le dossier de la privatisation du ramassage des poubelles à Québec. En effet, l'arbitre qui devait statuer sur leur grief a refusé de trancher la question. Tout simplement parce que la question ne se pose pas encore, selon lui.

Rappelons que les cols bleus attaquaient la décision de la Ville de privatiser entièrement la collecte des matières résiduelles [c'est beau la langue de bois!] à Québec sur la base d'un article de leur convention collective leur garantissant un plancher d'emploi et d'heures travaillées. Leur raisonnement est simple: si on donne un service au privé, il va y avoir perte d'emploi. Pour l'arbitre, ce n'est pas si simple et il leur dit en gros: vous ferez un grief quand vous pourrez prouver qu'il y a eu perte d'emploi...

À la Ville on prétend garantir que la quarantaine de permanents vont être affecté ailleurs. Et les occasionnels? «On va les traiter au cas par cas. Quand on regarde le nombre d'employés qui partent à la retraite, je ne suis pas inquiet pour eux. S'il s veulent travailler à la Ville, ils vont travailler. On va tenir compte de leur ancienneté,» a dit Richard Côté, responsable des relations de travail au comité exécutif, au journaliste du Soleil.

Le syndicat regarde ses options et va peut-être contesté la décision. Il n'empêche, le moyen employé était un peu tordu et légaliste. En effet, le fond de l'affaire est politique et aurais du le demeurer. La vraie question c'est de savoir s'il est sage de confier l'ensemble de la collecte des ordures au privé. Et, d'ailleurs, c'est de ça dont parlait la propagande du syndicat.

Question: le syndicat aurait-il pu, comme ça c'est vu entre autre dans le cas de l'entretien du transport en commun à Longueuil, soumissionner pour faire la job à l'interne sous contrôle syndical? Existe-t-il une troisième voie entre la bureaucratie publique et la bureaucratie privée?

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