Le Cas Écosociété a refait parler de lui dans l'actualité. En effet, la maison d'édition écologiste vient d'apprendre que le procès l'opposant à la multinationale Barrick Gold se tiendrait en septembre 2011. Selon le communiqué émis pour l'occasion, «quarante jours d’audience, échelonnés sur quatre mois, seront nécessaires pour présenter les centaines de pièces déposées comme preuves, ainsi que pour entendre les différents témoins, témoins-experts et plaidoiries respectives des parties concernées».
Poursuite bâillon
La maison d'édition et les auteurEs du livre Noir Canada, Delphine Abadie, Alain Deneault et William Sacher sont poursuivi pour un total de 11 M$ (soit l'équivalent de 50 ans de revenus de l'éditeur) pour la publication d'un essai critique qui rend compte de questions d’intérêt public. Un grand nombre de juristes, notamment le professeur Pierre Noreau du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal et coauteur du rapport MacDonald sur les poursuites-bâillons, n’hésitent pas à qualifier publiquement ces poursuites de poursuites-bâillons (SLAPP).
Heureusement, les cinq employés d'Écosociété ont reçu la confirmation que leur assureur prendrait ses responsabilités (il a reconnu son obligation à défendre la maison d’édition dans le cadre de l’action en responsabilité civile intentée par Barrick Gold). Malheureusement, cet défense ne s'étend pas aux auteurs du livres qui continuent de devoir se débrouiller seuls.
Même si Écosociété devait gagner ses procès (il y en a deux, le second est en Ontario), l'action de la multinationale laissera des traces. Déjà au cours des deux dernières années, les cinq employé-e-s d’Écosociété et les auteur-e-s de l’ouvrage ont dû produire un très grand nombre de documents et d’engagements pour la partie adverse, subir 17 journées d’interrogatoires hors-cours et évidemment préparer leur défense sous deux juridictions différentes.
Malgré tout, l'éditeur se fait un point d'honneur de ne pas voir ses activités trop perturbé par les procès qui lui pendent au bout du nez. C'est ainsi que les livres continuent de sortir, dont certain reçoivent ces jours-ci une excellente réception critique (pensons au Manuel de l'antitourisme dont tous les médias parlent) et que la maison poursuit sa mission.
Pour se solidariser avec Écosociété: http://slapp.ecosociete.org
1 commentaire:
Bonne chance Écosociété! On est derrière vous.
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