samedi 31 mai 2008

Chronique d'une société malade

Aujourd'hui, dans nos vestiges de médias locaux, plus précisément dans Le Soleil, on retrouve un article portant sur la "situation chaotique" prévalant dans les prisons québécoises. Bien évidemment, on ne dira pas pourquoi les prisons sont surpeuplées, encore moins pourquoi nous entretenons ce système moyenâgeux de torture pour punir les vilainEs criminelLEs.
Tout ce qu'on y dira, c'est à quel point les screws sont malheureux, insécurs et craignent que la situation ne dégénère dans les prisons. On vous sortira aussi toute une série de stats qui vous donneront froid dans le dos ou bien à quel point les screws doivent faire part d'initiative ou d'imagination pour gérer tout ce bétail criminel.
Le point de vue que les libertaires ont est généralement tout autre. Les prisons sont pleines, mais pleines de quoi? L'exemple suprême de la répression étatique qu'est la cage à criminelLEs déborde de vilaines personnes n'ayant pas payé leurs tickets de vitesse/parking, de dangeureux individus n'ayant pas respecté les ordres de la police qui disait de circuler puisqu'il est formellement interdit de flâner dans les parcs de la ville quand le look ne cadre pas dans le moule. Bref, outre quelques véritables dangers comme Vincent Lacroix qui a volé des innocentEs pour s'engraisser entouré de danseuses et quelques violeurs/tueurs, les prisons ne sont pleines que de gens qui ne devraient pas y être.
Le véritable problème des prisons aujourd'hui? L'état et le capitalisme. Enlevez cela, vous verrez que nous disposerons d'énormes édifices vides pour y faire autre chose que de stocker des gens pour rien.

Soyez sages, ou alors ne vous faites pas prendre...


Les prisons du Québec sont sales et surpeuplées, on y observe un important manque de personnel et de mesures de réinsertion sociale, les droits humains n'y sont pas respectés et la situation continue de se déteriorer. C'est le constat que fait la Protrectrice du citoyen du Québec dans son rapport annuel rendu public hier.

Les plaintes déposées par des citoyens contre le ministère de la Sécurité publique concernent en majorité les services correctionnels. Pire, elles représentent presque la moitié des plaintes déposées contre l'administration publique l'an dernier.

D'autres problèmes, touchant à la santé mentale et aux suicides, sont également le lot quotidien des détenus.

Sans un «coup de barre majeur» de la part du ministère, la population carcérale continuera de croître, «sans que ne soient recherchées et favorisées des solutions adaptées aux problèmes sociaux», note le rapport. «Cette attitude compromet l'avenir de plusieurs jeunes et perpétue la misère qu'engendre la criminalisation», prévient la protectrice du citoyen.

La réponse du ministère ? Poursuivre dans la voie de la répression et allonger un demi-milliard pour construire de nouvelles prisons...

Alors, vous voilà prévenus : soyez sages ou alors ne vous faites pas prendre !

vendredi 30 mai 2008

L'armée ne tue pas que des innocentEs!

Toute personne habitant dans notre municipalité l'a remarqué, l'armée est foutrement populaire dans le coin. Valcartier, étant aux portes de Québec, attire son lot de moutons et de brebies touTEs prêtEs à s'armer pour sauver le pays. Ces temps-ci, ce qui a la cote est la chasse aux terroristes partout dans le monde et le rôle qui est octroyé au Canada.

Aux États-Unis, ce ne sont pas forcément des suiveuSEs qui s'enrôlent. Bien évidemment, on retrouve toujours de jeunes patriotes abrutiEs qui veulent en découdre avec les ennemiEs de la nation. Toutefois, c'est maintenant connu et reconnu que l'armée étasunienne est une sorte de social welfare pour toutes les personnes aptes à se tenir sur ses deux jambes et à soulever une arme.

Malheureusement pour ces individus, les États-Unis d'Amérique sont en lutte partout dans le monde parce que l'ennemi se cache lâchement. Depuis 2003, c'est le bourbier irakien qui draine son lot de tueuSEs salariéEs. Outre les milliers de civils innocents sauvagement assassinés, les "combattantEs terroristes" et les soldats étasuniens tués sur place, les répercussions violentes et meurtrières sont ressenties jusque sur le homeland.

Selon le Pentagone, 2007 a vu 935 militaires tenter de s'enlever la vie. Toutefois, les associations de vétérans de l'armée estiment de leur côté qu'il s'agit de 6000 militaires qui se sont suicidés au cours de la même année. Première conclusion: tant pis pour elles/eux, ce sont des assassins de toute façon.

Toutefois, ce n'est pas aussi simple. D'abord, les familles (souvent démunies financièrement) des soldatEs fraîchement mortEs se retrouvent dans une merde incroyable. Ensuite, la constitution même de l'armée fait en sorte que ce sont les minorités visibles (latinos, afro-américains) qui se retrouvent sur la ligne de front et donc le plus souvent traumatisées. Bref, l'armée, sous son "intention" de fournir un travail honnête aux pauvres de la nation, fait un excellent boulot de contrôle de la population aux États-Unis même. Moins de pauvres dans les rues, moins de ghettos, plus de standig étatique! C'est vrai... les USA ont tout de même un standing à respecter!

Bref, l'armée, tout comme l'état, ne mênera jamais à rien de bon. L'une joue à semer la mort sur son territoire, mais surtout sur ceux loin loin loin, l'autre se doit de faire en sorte d'assurer sa sauvegarde, peu importe le prix. C'est la roue qui tourne et il nous faut mettre un solide frein à tout cela.

jeudi 29 mai 2008

Silence radio

Pendant l'été, le Collectif anarchiste La Nuit ne produira pas d'émission de radio. Comme tous le monde (*), on a besoin d'une pause de temps en temps. Toutefois, le blogue va continuer. Théoriquement, on revient en septembre.

Si jamais vous vous ennuyez de la politique et de la zizique anarchiste pendant l'été (et que vous avez une bonne connection internet), sachez que nos camarades du Collectif du 19 juillet animent une émission hebdo de 2 heures en Estrie. C'est le mardi de 16h à 18h. On peut l'écouter sur Internet en direct sur le site de CFLX.

(*)Presque toutes les émissions militantes à haute teneur en information font pareil. Résultat, la programmation d'été de CKIA est pas mal plus light.+

Le vent tourne...


Hier, j'écrivais que l'ADQ était un tigre de papier à la merci du vent. Or, à lire Le Soleil ce matin, il semble que le vent soit en train de tourner, et ce, même dans la région de Québec! En effet, selon un sondage CROP-La Presse, l'ADQ ne récolte plus que 14% dans l'ensemble de la province tandis que dans la région de la capitale nationale, l'adéquistan, le niveau d'appui n'est que de 17%. Il ne faut certes pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué mais disons que ça regarde mal pour les troupes de Super Mario. (Source)

Dans le peau d'un fonctionnaire...

En écho au texte de l'ami Farruco, je voudrais attirer l'attention sur un texte du président du syndicat des cols blancs de la Ville publié hier dans la version électronique du Soleil [des textes syndicaux dans la version papier? Nah, oubliez ça!]. Si notre bon maire se sent intimidé, il faut savoir que bon nombre d'employéEs se sentent victimes harcellement et sont au bord de la crise de nerf...

Des fonctionnaires écoeurés, exceptionnels et en détresse!
Jean Gagnon
Président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec

Un jour, il y a plusieurs années, une personne a posé sa candidature afin de devenir un employé d'une Ville qu'il désirait servir avec beaucoup de détermination et de loyauté. Il a réussi plusieurs examens et obtenu un travail qu'il assuma pendant plusieurs années et qu'il considérait comme la réalisation la plus importante de sa vie. (...)

Un jour, des élus du gouvernement du Québec décidèrent, suite à des querelles interminables, qu'il fallait fusionner plusieurs villes situées au nord du fleuve Saint-Laurent. Ces représentants décidèrent donc de fusionner treize villes et deux organismes qui ne le souhaitaient pas vraiment. Le fonctionnaire a donc subi un premier choc. Il a été intégré dans une nouvelle entité sans savoir ce qui l'attendait. (...)

Pointé pour les problèmes

En 2005, le fonctionnaire inconnu vit une troisième perturbation importante puisqu'il doit subir une campagne électorale. Il s'aperçoit que certains candidats accusent les employés dont il fait partie d'être la source des problèmes d'une ville désorganisée qui a grandi trop rapidement. Le fonctionnaire inconnu n'a rien demandé et soudainement il est responsable de tous les problèmes et il doit subir les foudres des citoyens qui se laissent influencer par des amuseurs publics qui jouissent des ondes de la radio pour se faire entendre. (...)

En novembre 2005, un nouveau maire est élu et le fonctionnaire inconnu croit qu'il y aura une période d'accalmie. (...) Des querelles au sein du conseil municipal perturbent encore une fois le climat de travail. Des accusations sont portées concernant la signature des conventions collectives, les régimes de retraite et les congés de maladie. Le fonctionnaire inconnu sent qu'il est victime de petite politique et doit quand même continuer de subir les foudres des citoyens, des membres de sa famille et de certains amis.

Ses conditions comme enjeu

En 2007, une tragédie survient. Cette tragédie exige la tenue d'une autre élection à la mairie. Le fonctionnaire inconnu souhaite enfin pouvoir travailler en toute quiétude et surtout cesser d'être victime d'attaques gratuites sur la place publique. Malheureusement, notre fonctionnaire inconnu n'est pas au bout de ses peines puisque les conditions de travail des employés dont il fait partie sont le principal enjeu de la campagne électorale.

Il est désabusé et écoeuré. Il est comme une personne qui s'est vu imposer une sentence par la cour. Il ne mentionne pas depuis combien d'années il travaille à la Ville, mais combien de temps il lui reste à «purger» avant de prendre sa retraite. Cela est une bonne indication de l'état d'esprit du fonctionnaire inconnu. (...)


Lire le texte au complet

LABEAUME INTIMIDÉ?

Nous apprenons dans les médias de la capitale aujourd'hui que le pauvre Régis "l'Action" Labeaume se sent intimidé par les fonctionnaires de la municipalité. Ils est à noter que, présentement Labeaume, le maire "d'Action", est en négociations sur la place publique avec pratiquement tout ce qui est de salarié à Québec.

Tout récemment, il a fait débloquer un budget de plusieurs dizaines de milliers de dollars pour faire de la publicité pleine page dans les médias du coin pour montrer à quel point les employéEs de la ville sont gras durs.

Aussi, quelques milliers de bidoux de nos taxes se sont envolés vers des concepteurs de site internet afin que naisse enfin un lieu sur le web qui nous permette de voir à quel point on se fait fourrer par les salariéEs de la municipalité.

Finalement, moins important cette fois-ci, il a fait faire une plainte à la CSST afin de faire cesser les moyens de pressions de nos porcs en bleus qui se baladent dans les rues déguisés en paramilitaires.

Voilà pour l'intimidation patronale.

Maintenant, passons aux vraies affaires: les méchantEs fonctionnaires qui empêchent notre maire chéri de dormir le soir dans sa belle maison (en voie d'agrandissement). Selon toute vraisemblance, "l'Action" Labeaume est sur l'autoroute lorsque vient le temps d'obtenir le permis pour agrandir son domicile. Les fuites à la ville laissent entendre que le maire n'a eu besoin que de deux semaines pour parcourir toutes les étapes pour l'obtention de son permis, alors que tout le monde ayant eu à faire avec une ville sait très bien que, généralement, 2 semaines correspond au temps requis pour que la ville vous envoie un accusé de réception.

Qu'à cela ne tienne, "l'Action" est intimidé... Alors qu'il tente d'humilier publiquement ses poulets, il leur demande aussi d'enquêter sur cet acte d'intimidation bureaucratique. Gageons que nos paramilitaires feront du zèle cette fois-ci!

C'était ma chronique municipale d'aujourd'hui.

mercredi 28 mai 2008

Un tigre de papier...

L'ADQ ne serait-elle qu'un «tigre de papier»? C'est ce que suggèrent certaines données rendues publiques par le Directeur général des élections. Pour faire bref, en terme de membership, les adéquistes n'arrivent pas à la cheville des vieux partis (qui eux-mêmes ont déjà connus des jours meilleurs...).

L'ADQ alignait l'an dernier 25 887 adhérents selon ses États financiers. Le parti de Mario Dumont est en nette progression puisqu'il n'avait que 5 119 membres l'année précédente. En fait, si on fait abstraction de 2002, c'est la meilleure année à vie pour l'ADQ. L'ennui c'est que, depuis, ça va «un peu» moins bien.

Pour bien mesurer la force relative de l'ADQ, il faut savoir que les péquistes affichent 75 379 adhérents et les libéraux 73 641. Quand on sait que la fameuse «machine électorale» dont tout le monde parle tout le temps repose essentiellement sur les membres des partis, on voit bien que les adéquistes sont à la merci du vent...

Bref, les populistes sont loin d'être invincibles.


P.S.: À titre d'information, Québec solidaire affiche 4 545 membres, soit trois fois plus que feue l'UFP et que... le Parti vert.

Source: Québec politique

mardi 27 mai 2008

[brochure] Une critique anarchiste du programme du PCR (mai 2008)



Téléchargez la brochure!
Ils sont anticapitalistes et antinationalistes, boycottent les élections et l’État, se disent communistes et révolutionnaires. Ils sont très critiques de l’institutionnalisation des mouvements sociaux et conspuent les leaders de la gauche réformiste. Dans les manifestations, ils sont souvent masqués et n’hésitent pas à recourir à l’action directe. À priori, les maoïstes du Parti communiste révolutionnaire (PCR) sont proches des anarchistes. Et pourtant… Un fossé sépare nos conceptions du monde et de la stratégie révolutionnaire.

(brochure éditée en mai 2008 à partir de textes publiés sur le blogue Voix de faits et de nouveau matériel)

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Guerre à la guerre RECRUTE pour le 3 juillet !

Des camarades nous ont demandés de diffuser cette invitation... N'hésitez pas à nous faire parvenir annonces et communiqués (pertinents, s'entend!).


La prochaine assemblée générale de Guerre à la guerre se tiendra le lundi 9 juin, à 18h30, à la coopérative l’AgitéE (251 rue Dorchester)

Le 3 juillet 2008, dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de la Ville de Québec, l’armée compte parader dans les rues.

Guerre à la guerre dénonce cette cérémonie et se prépare à la perturber !

Guerre à la guerre est un groupe ouvert visant à dénoncer l’intervention canadienne en Afghanistan et les visées impérialistes des puissances occidentales impliquées dans ce conflit. Il a été fondé en 2007 par des militants et militantes rassemblées autour des principes de l’Action mondiale des peuples, notamment un rejet très clair de l’impérialisme et du capitalisme, une attitude de confrontation et une philosophie organisationnelle basée sur l’horizontalité. Depuis, il a participé à l’organisation de plusieurs actions contre la guerre, notamment la manifestation du 22 juin 2007 qui s’opposait au départ des troupes de Valcartier.

La prochaine assemblée générale de Guerre à la guerre se tiendra le lundi 9 juin, à 18h30, à la coopérative l’AgitéE (251 rue Dorchester). Au menu notamment : l’adoption du tract et de l’affiche finale pour la manifestation du 3 juillet, la décision quant au lieu et à l’heure du rassemblement, l’adoption des propositions du comité action, la distribution de tâches d’affichage et de tarctage, et plus encore !

Soyez nombeux et nombreuses à vous joindre ! Les assemblées de Guerre à la guerre sont ouvertes et souveraines ! Venez donner votre couleur à ce qui s’annonce comme la plus grosse mobilisation de l’été !

www.guerrealaguerre.resist.ca

dimanche 25 mai 2008

[Rappel] Réunion publique à Québec: le projet de société communiste libertaire

exposé et discussion avec:

Guillaume Davranche
membre Alternative Libertaire, Paris Sud.

et Juliette Thorin
membre Alternative Libertaire, Paris Nord-est.



Lundi 26 mai 08, 19h30
à La Page Noire
265 Dorchester



Une invitation du Collectif anarchiste La Nuit

Info: nefacquebec [arobas] yahoo.ca

Cliquez pour une affiche en PDF
Cliquez pour un tract en PDF



Pour l'Alternative

Un projet de société communiste libertaire?

L'échec historique du «socialisme d'État» a pendant un temps laissé penser que le capitalisme était l'horizon indépassable de l'humanité.

D'une part l'URSS a été remisée au placard des vieilles illusions.

D'autre part, la social-démocratie est morte dans ses prétentions de «changer la vie», depuis que les politiques réformistes du PS, des Verts et assimilés ont fait faillite dans toute l'Europe, s'avérant incapables de consituter une alternative au libéralisme [idem au Québec avec le PQ, soit dit en passant!].

Nous affirmons cependant que, débarrassée de ces leurres, la question de la transformation sociale peut être à nouveau posée, qu'une alternative, fondée sur l'autogestion et le socialisme anti-autoritaire, peut commencer à être construite dès maintenant.

Les civilisations sont mortelles. Le capitalisme aussi. Nous ne sommes donc pas condamnés à rester enchainés à ses dogmes et ses dictats.

Il y a une vie après le néolibéralisme, elle mérite d'être vécue.

samedi 24 mai 2008

On nous prend pour des imbéciles !

Jeudi dernier, nos vaillantEs parlementaires ont votés à l'unanimité de laisser le crucifix là où il est, dans le salon bleu. La motion libérale se lit comme suit: «Que l'Assemblée nationale réitère sa volonté de promouvoir la langue, l'histoire, la culture et les valeurs de la nation québécoise, favorise l'intégration de chacun à notre nation dans un esprit d'ouverture et de réciprocité et témoigne de son attachement à notre patrimoine religieux et historique représenté par le crucifix de notre Salon bleu et nos armoiries ornant nos institutions.»

Voilà que le crucifix de l'assemblée nationale prend sa place dans notre «patrimoine religieux et historique». On pourrait penser que le crucifix est là depuis toujours, or, il n'en est rien. Les formations politiques traditionnelles du Québec, issues des rebellions patriotes, n'auraient jamais accroché un tel symbole en pleine contradiction avec leur idéal républicain. En fait, c'est Duplessis, lors de son premier mandat (en 1936) qui a accroché la chose.

L'ennui avec les traditions c'est qu'elles ne sont jamais neutres, elles sont toujours l'objet d'un choix politique. En choisissant de défendre le crucifix, les parlementaires choisissent dans notre histoire le courant réactionnaire et traditionaliste représenté par l'Union nationale. Ils auraient pu choisir autre chose, les patriotes, les rouges ou l'institut canadien par exemple (desquels, oh comble de l'ironie, les partis actuellement représentés descendent tous!), mais non.

L'histoire et la tradition sont des champs de batailles. Les élus ont choisi leur camp, le nier c'est nous prendre pour des imbéciles.

Lancement officiel du site Internet «solidarité avec Écosociété»



Nous avons reçu le communiqué suivant des gens d'Écosociété.

Lancement officiel du site Internet
SOLIDARITÉ AVEC ÉCOSOCIÉTÉ

http://slapp.ecosociete.org




Montréal, le jeudi 22 mai 2008 - Ecosociété, avec l’aide solidaire de Koumbit*, lance son site Internet de campagne de solidarité.

Pour venir en aide à l’éditeur et aux auteurs de Noir Canada, poursuivis par Barrick Gold pour 6 millions de dollars, les citoyenNEs, organisations et personnalités publiques peuvent dès maintenant:
- Signer la pétition en ligne pour une loi anti-SLAPP et la faire circuler largement
- Écrire à leur député et au ministre de la justice pour exiger une loi anti-SLAPP
- Faire un don à Écosociété, Organisme à but non lucatif, pour l’aider dans sa bataille juridique.

S’il y avait des surplus dans le fonds de défense, Écosociété s’engage à les utiliser pour aider les autres victimes de SLAPP.

La plus grosse compagnie aurifère du monde réclame d’une petite maison d’édition québécoise à but non lucratif, et des auteurEs de Noir Canada, 5 millions $ pour dommages moraux compensatoires, ainsi qu'un million à titre de dommages punitifs, ce qui représente 25 fois le chiffre d’affaires annuel d’Écosociété.

Cette poursuite-bâillon, ou SLAPP (*Strategic lawsuit against public participation) est une lourde menace pour la démocratie.

Nous avons maintenant de nouveaux outils pour agir dans ce combat pour la liberté d’expression et le droit à l’information. De grandes centrales syndicales, des groupes sociaux, et de nombreux citoyenNEs ont déjà signé la pétition.

Nous vous invitons à diffuser largement l’information sur l’existence de ce site Internet. Il sera régulièrement amélioré, au fil de la progression de la campagne, par de nouvelles actions et informations.

Cette bataille risque d’être longue et coûteuse. La lutte qui commence concerne tous les citoyens et citoyennes de ce pays.

vendredi 23 mai 2008

Un ennemi protéiforme

Le blogue Québec politique a attiré mon attention* sur une chronique de Jean-Marc Léger portant sur la perception qu'ont les gens de l'ADQ (...par ici). À dire vrai c'est complètement hallucinant! Personne ne semble s'entendre sur ce qu'est au juste l'ADQ...

Un exemple parmi tant d'autres, selon le sondeur, «les Québécois ne savent pas vraiment où situer l’ADQ». En effet, «seulement 31% pensent qu’il est à droite, 20% au centre, 15% à gauche et 34 % ne le savent même pas». Idem pour la souveraineté, «42 % pensent qu’il [Mario Dumont] est fédéraliste alors que 21 % le croient souverainiste, et un fort contingent (37 %) ne le sait pas».

Disons que la confusion règne! Remarquez, je ne suis pas sûr que les «gens» seraient plus à même de situer le PLQ ou le PQ sur un axe gauche-droite mais, quand même, il me semble que ça en dit long sur «la nature de la bête»: tout le monde y voit ce qu'il veut bien y voir.

Comment combattre un tel ennemi protéiforme**? Dur à dire. Et si c'était tout simplement une question d'éducation politique?


*En temps normal c'est le genre de chose que je vois le jour même mais comme, lock-out oblige, je boycotte le Journal de Scabec, je ne suis plus trop au fait de ce qui s'y publie...

**Un beau mot qui signifie «susceptible de prendre plusieurs formes, d'en changer fréquemment».

jeudi 22 mai 2008

Activités à Québec... L'embarras du choix

C'est le printemps et ça paraît! Les activités des groupes populaires se bousculent.

Ce soir: spectacle

Dès ce soir (22 mai), il y a un spectacle bénéfice pour le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste à l'AgitéE (251 Dorchester). Au programme: Bernard Grondin (contes), Webster (hip hop), Stéphane Robitaille (chansons engagées), Sylvia Beaudry (artiste folk acoustique) et Gab Paquet (chanson populaire mélodramatique). Bref, une belle brochette plutôt politique. Ça commence à 20h, c'est 10$ à la porte.

[Pour ceux et celles qui ne connaîtrait pas le "compop", c'est l'un des groupes membres du FRAPRU à Québec. Avec les années, le groupe a initié plusieurs luttes trippantes dans lesquelles des libertaires se sont investiEs (on peut penser à la bataille contre le périmètre de sécurité pendant le Sommet des Amériques, au Squat du 920 de la Chevrotière ou plus récemment aux luttes contre la dictature automobile au centre-ville).]

Demain: lancement de Droit de parole

Le 23 mai, l'équipe du journal Droit de parole convie les militantEs de la capitale à un 5 à 7 (encore et toujours à l'AgitéE). L'idée est de renflouer les coffres et de lancer le plus récent numéro du journal (le dernier avant la rentrée). Droit de parole c'est un journal populaire, gratuit!, qui depuis plus de 30 ans mène la lutte à la bêtise et tente de couvrir adéquatement les luttes sociales qui ont court au centre-ville. Depuis quelques temps, les perspicaces auront remarqué qu'on peut y lire certaines plûmes qui sévissent sur Voix de faits...

Samedi: la terre est ronde...


Finalement, samedi prochain (le 24), CKIA Radio Basse-ville envahi la Place d'Youville avec l'évènement Rondo Mondo. Outre les spectacles, il y aura de la bouffe, des kiosques et un véritable souk au carré. L'occasion ou jamais de célébrer la diversité à l'heure des ratés médiatiques entourant les accommodements raisonnables... (Plus d'info par ici).

(Oh, et pendant qu'on y est, n'oubliez pas notre réunion publique de lundi avec les camarades d'Alternative libertaire).

mercredi 21 mai 2008

Des changements à Cuba? Le point de vue des anarchistes du Mouvement Libertaire Cubain

Les camarades d'À voix autre nous faisaient entendre une voix que l'on n'entend pas souvent: celle des anarchistes cubains.

Des changements à Cuba ? Le point de vue des anarchistes du Mouvement Libertaire Cubain

Les récentes « ouvertures » du régime cubain laissent sceptiques les anarchistes cubains en exil. Dans le texte ci-dessous, ils nous font part de leurs interrogations.


Face à ce qui se passe dans l’île ces derniers temps, le Mouvement Libertaire cubain - MLC (groupe affinitaire de l’anarchisme cubain à l’extérieur) se fait entendre pour donner une réponse aux interrogations et défis qui sont posés, aujourd’hui, à la société cubaine, ceci sans compromis aucun avec la liberté, l’égalité et la solidarité comme l’ont toujours historiquement soutenu les anarchistes cubains.

Oui, quelque chose paraît avoir commencé à sentir autrement à Cuba ; une fragrance dans l’air du temps de l’ère post-Fidel. Déjà, pour le moment, cette éloquence qui occupait tout l’espace et ce jusqu’au 26 juillet 2006 n’est plus présente comme elle l’a été pendant presque un demi -siècle. Depuis lors, le « commandant » abattu a commencé à écrire, mais on sait déjà que l’écriture n’exerce pas le même envoutement que la parole et moins encore quand elle sera élusive, erratique, et manque d’intérêt pour celui qui se tient en dehors de la célébration du culte. Peut-être est-ce pour cela que sont plus nombreux que l’on pouvait le prévoir ceux qui montrent aujourd’hui dans des rues et les places, dans des vidéos à la dérobée et dans des blogs « faits maison », un désir suggestif de libérer de ses liens la parole des gens eux-mêmes. Les vieux commentaires confidentiels et prudents du passé se sont transformés aujourd’hui en une clameur qui atteint jusqu’aux premiers violons de l’orchestre gouvernemental qui n’ont d’autre alternative que de reconnaître certains états de fait ce qui était impensable quelques années plus tôt. Le vice-président Carlos Lage, par exemple, a dit récemment au VIIème congrès de l’Union Nationale des Écrivains Cubains (UNEAC) : « La double morale, les interdictions, une presse qui ne reflète pas notre réalité comme nous le voulons, une inégalité que nous refusons, des infrastructures détériorées, sont les blessures de la guerre, mais d’une guerre que nous avons gagnée. » C’est un langage de transition, sans doute, parce qu’ils ne peuvent maintenir encore très longtemps l’air final du triomphalisme de guerre pour ensuite admettre des blessures qui sont trop, beaucoup trop importantes pour un régime politique qui a été conçu et se présentait au monde comme « révolutionnaire » et comme « socialiste » ; y compris en acceptant que la victoire guerrière ne serve à une autre chose que le maintien de l’élite du pouvoir.

Plus direct et pointu que celui de Lage a été, par exemple, le langage utilisé par Alfredo Guevara (le cinéaste cubain Alfredo Guevara, un des fondateurs du Nouveau Cinéma Latino-américain et président du Festival de La Havane, écrit ses mémoires) dans le congrès mentionné de l’UNEAC, en s’en prenant aux bastions mêmes de la fierté « révolutionnaire » telles que les réalisations éducatives. Sur ce sujet, Guevara s’est demandé : « Comment l’école primaire comme la secondaire sont-elles arrivées à être régentées par des critères insensés et ignorants des principes pédagogiques, psychologiques élémentaires, et violateurs de droits familiaux, renonçant à être formatrices des enfants et adolescents, et par conséquent fondatrices du futur ? » Il a ajouté que « rien ne pourra jamais être construit solidement à partir de dogmes, d’obstination, d’ignorance de la réalité vraie, ou en ignorant les lanceurs d’alertes de l’expérience et des citoyens ». Un clair exemple de désaccord voire de regret que Guevara a rapidement étendu au monocorde Institut cubain de Radio et Télévision - placé sous la supervision directe du Département Idéologique du Parti Communiste – dépendance qualifiée « de moyens de communication néo-coloniaux avec une programmation bêtifiante et dominés par une ignorance tellement extraordinaire qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils se font les alliés du capitalisme avec une dialectique aussi grossière » Ces discours, cependant, malgré leur virulence et de leur charge de constatations amères, n’arrivent pas encore à pénétrer dans la critique de fond du pouvoir ni à mettre en évidence qu’il est en survie.

Vieux parfums dans des flacons nouveaux ?


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mardi 20 mai 2008

De la visite de France



Guillaume et Juliette, deux camarades d'Alternative libertaire, ont décidé de profiter du Salon du livre anarchiste de Montréal pour visiter un peu le Québec. Ils seront dans notre belle région la semaine prochaine. Nous en avons profité pour organiser une petite réunion publique sur le thème du projet de société communiste libertaire (la même chose qu'à Montréal le 22 mai). C'est lundi soir, à la Page Noire, et c'est ouvert à tout le monde. Détails à venir.

EDIT: Les détails sont sur le site de la NEFAC (par ici)...

lundi 19 mai 2008

Journée internationale de lutte contre l'homophobie



Pendant qu'on était au Salon, nos camarades du GLBT prenaient la rue à Québec. Plus de détails sur le CMAQ (la photo vient de là, d'ailleurs).

Retour du Salon...



Pour ceux et celles qui se demandent... Alors oui, le Salon du livre anarchiste de Montréal fut une fois de plus un succès avec plusieurs centaines de participantEs (à vu de nez, entre 1000 et 1500). À l'année prochaine...

vendredi 16 mai 2008

La CSN se fait son cinéma...

Cette semaine, la CSN était en congrès à Québec. Comme c'est toujours le cas, ce fut l'occasion d'un intense moment de «communication» pour les permanentEs du service d'information. Un congrès CSN c'est, entre autre, la publication d'un quotidien et d'une floppée de communiqués. Cette année, certainEs camarades ont décidés d'expérimenter avec les «nouveaux» médias et ont produit de petites capsules vidéos pour You Tube. En voici deux...

Les syndicats en conflit


L'internationalisme concret... (une retrouvaille)


Avis aux intéressés, il y a 24 autres capsules sur You Tube (ici). Comme notre correspondant nous le disait, il y a du bon et du moins bon mais ça vaut la peine de zieuter.

jeudi 15 mai 2008

Venez voir la NEFAC au Salon...


Comme chaque année, la NEFAC aura une table au Salon du livre anarchiste de Montréal.

Avis aux intéressés, la NEFAC profitera du Salon du livre anarchiste pour éditer et rééditer de nombreuses brochures. Ce sera également l'occasion de compléter votre collection de la revue Ruptures et même de vous procurer The abolition of the state, le nouveau livre de notre camarade Wayne Price (de la NEFAC de New-York). Voilà, la plogue est faite!

Il y a 40 ans…


1968 : Le printemps et l’automne autogestionnaires de Prague


Si le printemps de Prague qui secoua le bloc soviétique en 1968 reste dans les mémoires comme un processus de « libéralisation » initié par Alexander Dubcek, nouveau secrétaire du Parti communiste de Tchécoslovaquie (PCT), on oublie souvent qu’il s’agit aussi d’un mouvement populaire qui ne se limite pas aux quelques mois du printemps 1968.


Depuis la révolution d’Octobre, les tentatives de conseils ouvriers apparaissent chaque fois lorsque la classe ouvrière doit prendre en mains sa propre existence, en quelque sorte par défaut, par absence ou écroulement du pouvoir précédent : en Russie entre en 1917 et 1918, en Espagne d’une toute autre manière et surtout dans le monde paysan en 1936-37, puis en Tchécoslovaquie avec les « biens vacants » entre 1945 et 1948, sans oublier l’autogestion yougoslave dès juin 1948 (plutôt une cogestion avec l’Etat) et les conseils polonais et surtout hongrois de 1956. Les propriétaires allemands et autres collaborateurs enfuis, l’État et la bureaucratie n’étant pas encore reconstruits, la vie doit continuer. À chaque fois, dans ces moments de vacance du pouvoir, on voit la classe ouvrière prendre en main d’une façon directe la production.

En Tchécoslovaquie, le mouvement qui démarre le 5 janvier 1968 est quelque peu plus complexe : il n’y a pas de destruction du Parti-État.

Réformer l’économie grâce aux conseils ouvriers


Les conseils de travailleurs furent d’abord une idée propagée par certains économistes de tendance managériste, pour lesquels il n’y avait pas de contradiction entre la superstructure bureaucratique, la réforme économique, réhabilitant les mécanismes financiers et de marché, et la participation ouvrière au niveau de l’entreprise. La Tchécoslovaquie connaît une crise entre 1961 et 1964.

Dès 1963, une réforme économique est tentée, visant à introduire des indicateurs objectifs et qualitatifs dans l’économie : déconcentration de l’économie, autonomie plus grande accordée aux chefs d’entreprise, dynamisation de l’économie par le marché des biens de consommation et l’ouverture au marché mondial. Très vite, la réforme se bloque du fait des résistances à l’intérieur de l’élite dirigeante et de l’impossibilité de contrôler par directives une structure déconcentrée.

Alors on songe à la participation ouvrière [1]. En effet, comment réformer d’en haut sans trouver de relais à la base, comment aussi contourner l’obstacle des élites incapables qui bloquent le processus ? Dès l’été 1966, après le XIIIe congrès du Parti, une commission d’État pour la Gestion et l’Organisation se met en place. Elle prévoit un système de codécision dans les entreprises, organisé autour d’un Conseil composé d’un tiers de travailleurs élus, d’un tiers d’experts venus de l’extérieur et d’un tiers de représentants du fondateur, à savoir l’État. Il ne s’agit ni de remettre en cause la notion de propriété d’État, ni d’accorder un droit de gestion aux ouvriers. Cependant ce projet, qui n’a pu être rendu public qu’en avril 1968, alimentera la réflexion des travailleurs lors de la fondation des premiers Conseils ouvriers en juin 1968.
Le printemps 1968

En avril, le gouvernement adopte un Programme d’Action qui prévoit l’autogestion de la propriété sociale (et non plus étatique), mais sans en fixer les formes, comme un simple adjuvant de la réforme : les conseils élus garantiront la compétence de la gestion. Jusqu’en août 1968, l’économie est délaissée, la politique reste un lieu d’action privilégié : l’appel à l’opinion publique, frustrée depuis des décennies, concrétisé par la liquidation officielle de la censure, met au premier plan les questions de libertés civiques et la démocratisation.

Malgré le flot de résolutions qui montent des organisations de base des syndicats et des sections d’entreprise du PCT, les dubcekiens et les intellectuels doivent forcer la main à la centrale syndicale unique, le ROH. Dès le 15 mai, des commissions se réunissent pour préparer une « loi sur l’entreprise socialiste ». À ce moment, des grèves commencent à éclater contre l’incompétence des dirigeants d’entreprise. Des fédérations syndicales de métier, des nouveaux syndicats et des unions horizontales de syndicats se créent partout. Dès le début juin, quelques Conseils ouvriers se mettent en place dans les Billancourt tchécoslovaques : CKD-Prague et Skoda Plzen.

Ce sont les organisations d’entreprise des syndicats et du Parti qui mettent en place les conseils, ce sont leurs militants qui, très largement se font élire aux conseils, à bulletins secrets. Les conseils d’entreprise (terme finalement retenu par le PCT, de préférence à celui de conseils des travailleurs qui avait la faveur des conseils eux-mêmes et de la « gauche » politique) tchécoslovaques ne déborderont les limites de l’entreprise que beaucoup plus tard et seulement partiellement.

Mais dès juin 1968, le gouvernement doit élargir les compétences des Conseils à la nomination du directeur, aux questions du personnel et des statuts de l’entreprise. Cependant, il ne prévoit pas que les Conseils décident en dernier ressort en matière de choix économiques, ni n’attribuent de pouvoirs à l’Assemblée des Travailleurs. Les Conseils, quant à eux, iront plus loin dans leurs propres statuts.

Mais la mise en place massive de ces conseils ne viendra qu’un peu plus tard : le printemps ouvrier ne commence finalement qu’à l’automne.

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mercredi 14 mai 2008

9e Salon du livre anarchiste de Montréal

C’est déjà le temps du Salon! En fait, le Salon du livre anarchiste de Montréal aura lieu en fin de semaine, à Montréal. Pour ceux et celles qui ne le saurais pas, il s’agit de l’un des plus importants (sinon LE plus important) rassemblement libertaire d’Amérique du nord. Et ça se passe chez-nous! (Enfin, presque)

Qu'est-ce qui se passe au Salon du livre anarchiste de Montréal?


Le Salon du livre aura lieu au CEDA, une ancienne école primaire transformé en centre communautaire d'éducation aux adultes dans le sud-ouest de Montréal. C'est à deux minutes à pieds de la station de métro Lionel-Groulx.

Le Salon c’est d’abord et avant tout une immense foire de propagande anarchiste. On trouve le samedi, de 10h à 18h, une centaine de kiosques d'éditeurs, de libraires et de groupes qui diffusent livres, brochures, journaux & tracts mais aussi films, t-shirts, pins et patati et patata. Il y en a vraiment pour tous les goûts, même les plus douteux! Étant donné la relative marginalité de l'anarchisme sous toutes ses formes, énormément de trucs ne sont disponibles que lors du Salon (qui est d'ailleurs l'une des occasions pour notre infoshop local, La Page Noire, de refaire à bon prix son stock de livres). De même, de nombreux groupes, comme notre collectif, profitent du Salon pour lancer de nouvelles publications. Un conseil cependant: magasinez (le prix d'un même livre peut varier énormément d'une table à l'autre)!

Le Salon, c'est aussi un moment de réflexion et d'échange intense. La première journée, le samedi, est réservé aux ateliers dit «d'introduction», tandis que le dimanche propose des discussions un peu plus poussées. Il y a aussi plusieurs activités sociales et culturelles de même que des expositions (d'art, d'affiches, de photo) et des projections de films. Bref, c'est un évènement à ne pas manquer.

Tous les détails de programmation (ou presque) sont en ligne sur le site du collectif qui organise le salon à www.salonanarchiste.ca

Samedi, le 17 mai, 2007, 10h-18h
Kiosques, ateliers et conférences, projection de films, d'ouvres d'art, activités pour enfants

Dimanche, le 18 Mai, 2007, 10h-17h
Journée d'ateliers et des conférences anarchistes

CEDA -- 2515 rue Delisle -- (Métro Lionel-Groulx )

La salle principale est accessible aux fauteuils roulants.

mardi 13 mai 2008

Moyen de pression inusité au Mexique

Une brève nouvelle dans Le Soleil d'aujourd'hui nous apprend que 900 policiers de Monterrey (nord du Mexique) qui étaient en grève hier pour dénoncer les retards de paiements des salaires, ont brandit la menace de joindre les rangs de la mafia comme moyen de pression. Ceux-ci arguent qu'ils n'ont pas été payés depuis six mois et que ceux oeuvrant pour le crime organisé le sont sur une base régulière. C'est quand même drôle de constater que des supposés défenseurs de la loi et l'ordre sont tentés de virer leur chemise de bord afin de forcer le gouvernement à obtempérer à leurs demandes. C'est une chose qu'on ne voit pas souvent et que nous ne sommes pas près de voir à Québec !

Un petit velour (bis)...

Pour faire suite à ma brève de dimanche, le sondage s'est confirmé dans les urnes. En effet, l'ADQ est arrivé cinquième dans Hull, derrière les verts et Québec solidaire. Selon le DGE, le PLQ a obtenu 45,24%, le PQ 33,95%, QS 9,72%, les verts 7,2%, l'ADQ 3,23% et le Parti indépendantiste 0,67%. À part de me mettre de bonne humeur, ça ne veut pas dire grand chose. Mais, bon, comme il parait que sourire est bon pour la santé!

N.B.: Le vrai gagnant de cette élection, comme c'est souvent le cas avec des partielles, est l'abstention. En effet, le taux de participation n'a été que de 34,25%.

lundi 12 mai 2008

La rage du peuple

Nos amiEs de la NEFAC-Sherbrooke se lancent sur les ondes. En effet, à partir de mardi le 20 mai, le collectif du 19 juillet tiendra une émission de radio hebdomadaire sur les ondes de CFLX, la radio communautaire de l'Estrie. Durant 2 heures La rage du peuple, s'intéressera aux luttes sociales à Sherbrooke, au Québec et dans le monde. L'émission s'intéressera autant à l'actualité qu'à l'histoire des mouvements sociaux en y intégrant une perspective libertaire.

C'est donc une invitation à tous et toutes à écouter "la rage du peuple" tous les mardi de l''été entre 16h et 18h au 95,5 fm ou sur internet au http://www.cflx.qc.ca/index.php?page=direct

Source

dimanche 11 mai 2008

Un petit velour...

Je viens de lire, sur Québec politique, les résultats d'un sondage réalisé par Le Droit sur les intentions de votes aux partielles dans Hull. Vous savez quoi? L'ADQ se fait doubler pas QS et les verts dans les intentions de votes! Oh, je sais bien que c'est un château fort libéral (on a déjà dit qu'une boite aux lettre pourrait s'y faire élire du seul fait qu'elle est rouge). Je sais aussi qu'une partielle ça ne vaut rien, que «si les élections pouvaient changer les choses, elles seraient interdites» et que «élections, piège à con» mais... Que voulez-vous, je trouve ça réjouissant. Dommage que ça ne paraisse pas encore dans la région (ici l'ADQ domine encore sans partage). M'enfin. Source.

Sondage: La fin de l'information à TQS c'est pas une grosse perte



Selon un sondage très scientifique, la fin de l'information à TQS c'est pas une grosse perte. C'est en tout cas l'opinion de 71% des lectrices et des lecteurs de Voix de faits. Un minorité de 16% croit toutefois que c'est du capitalisme sauvage, tandis que seulement 2% croit que c'est une atteinte à la démocratie. 4% des répondantEs croient toutefois que ce n'est tout simplement pas de nos affaires.

Le sondage a été effectué la semaine dernière auprès de... 42 internautes!

[Accessoirement, ça indique qu'il y a au moins 42 personnes qui lisent ce blogue... un progrès de 17 % par rapport au premier sondage ! ]

samedi 10 mai 2008

À propos de fréquentations louches...

Un peu plus et on va croire que le ministre Maxime Bernier est un pauvre type sympathique écarté au Parti conservateur. Déjà, ses chemises roses faisaient grincer des dents certains de ses collègues (il s'en est ouvert à Infoman: deux morceaux de robots!). Ensuite, il n'est pas marié et n'a pas d'enfants. Plutôt playboy, il s'est présenté à son assermentation comme ministre avec une (ex)mannequin au bras (parait que son décolleté plongeant a donné des sueurs froides à bien des bonzes conservateurs... voir photo).

Parlant de cette femme au bras du ministre, l'opposition et les médias se sont énervés le poil des jambes à cause d'elle. On ne sait pas pour le ministre, mais elle, elle a eu des fréquentations "douteuses" dans le passé. Pour faire simple, à 38 ans, elle est déjà doublement veuve (deux de ses ex étaient patchés et se sont fait faire la peau pendant la guerre des motards). Disons que ce n'est pas banal!

Est-ce grave? Non. À la limite, on s'en fout de savoir avec qui couche le ministre. Est-ce que c'est un security risk? On s'en fout un peu. Anyway, rendu là ce n'est plus un dossier politique mais policier. Les fouilles merdes peuvent rentrer dans leur trou.

Ceci dit, le ministre a effectivement eu des fréquentations douteuses dans le passé qui, elles, ont une répercussion politique importante. Et c'est du domaine public (c'est écrit en toute lettre dans sa bio sur le site du Parti conservateur). De quoi s'agit-il?

Maxime Bernier est membre fondateur de l'Institut économique de Montréal et en était le vice-président avant d'être élu à la Chambre des communes. Selon Wikipedia, «il fait partie de l'influente aile libertarienne du Parti conservateur, qui a l'appui du caucus albertain». Bref, comme Stefen Harper, Maxime Bernier est un idéologue radical en mission. Mais ça tout le monde s'en fout.

vendredi 9 mai 2008

Chronique de la répression ordinaire

Il est à peu près 10h30, je suis dehors, sur Sainte-Claire, en train d'assouvir mon vice (je grillais une cigarette). Je vois un gars, style rasta, qui monte la côte à vélo. Il y a un char de flic, juste derrière. Je me dit, «non...»

Eh oui. Les flics l'ont collé devant moi. «Tantôt tu roulais à sens inverse» que le flic avec sa calotte d'armée lui dit. «Ah bon, c'est vrai, désolé» répond le gars. «C'est quoi ton nom?» lui demande le flic. «Pardon?» fait le gars. «T'es en infraction, lui dit le flic, gare toi et donne moi une carte d'identité».

Je regarde ça et je me dit «c'est pas vrai, ils vont pas le carter pour ça? Criss c'est juste un cycliste». Je décide de rester là, au cas où. Je regarde le gars dans les yeux pour lui montrer que j'ai vu (le flic aussi me voit). On s'échange un regard interloqué.

Pendant ce temps, il y a le facteur qui monte la côte lui aussi. En mettant le courrier dans les boîtes, il regarde la scène avec le même regard interloqué que moi. Il traverse la rue, me tend le courrier et me demande «c'est-tu encore de la répression?». Je lui explique la situation, il me dit «y'a rien fait le gars, hein?», je lui dit «non». Il me dit, «on reste tu là, juste au cas?», je lui dit «oui, c'est peut-être mieux».

La conversation s'engage. Le facteur vit dans le quartier. Il m'explique la dernière fois où il a eu un ticket. Ça a l'air que la police sévit contre la «circulation de transit». Évidemment, c'est de la grosse bullshit, tu peux pas parler de circulation de transit à propos de quelqu'un qui a une vignette de stationnement dans le quartier où il se fait coller! Pas plus non plus que pour un cycliste qui remonte la rue. C'est con parce que le comité de citoyenNEs du quartier a justement une campagne contre la circulation de transit. Ils se servent de nos propres campagnes pour nous faire chier, faut le faire.

Entre temps, il y a un autre gars qui descend la rue. Il s'adresse au cycliste et lui dit «ça va?». Le cycliste explique que le flic lui donne un ticket pour avoir circuler à sens inverse. Le gars traverse la rue et vient nous voir, «vous êtes là pour surveiller ce qui se passe?» qu'il nous dit. «Ouai» qu'on répond.

«Qu'est-ce qu'on peut faire dans ces cas-là» demande le facteur. «Je sais pas trop, en tout cas on peut pas appeler les flics!» que je dis. L'autre gars parle sans conviction de l'ombudsman de la Ville. On est trois et on n'ose pas rien faire, à part rester là et regarder «au cas où». «J'aurais envie de crier dans ces cas-là, mais j'ose pas, j'ai peur de me faire embarquer» dit le facteur. Moi aussi. L'autre gars aussi.

Les flics finissent par déguerpir après avoir donner son ticket au cycliste. On pique une petite jase sur le coin de la rue. Chacun y va de sa petite histoire. «L'affaire c'est que c'est une vraie infraction» dit le cycliste. «Ouain, mais y'auraient pu juste te donner un avertissement» dit le facteur, «c'est sur mais le flic s'est mis à me poser plein de question pis y'a pas du me trouver assez coopératif». On se laisse vite parce qu'il faut bien retourner travailler.

Honnêtement, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. D'un côté, c'est crissement poche que le gars ait eu un ticket. De l'autre, c'est rassurant de voir qu'en même pas cinq minutes on se soit retrouvé trois à watcher. Impuissants, c'est sur, mais quand même présents. Aussi, je ne sais pas trop qu'est-ce qui fut déterminant pour déclencher «l'action» policière. L'infraction? Le look du gars? Sa couleur de peau? Sans doute un peu de tout ça.

(Bon, c'est pas tout ça, moi aussi faut que je retourne travailler! ;-)

jeudi 8 mai 2008

Brutalité policière aux USA

Ça se passe avant hier à Philadelphie. Les images parlent d'elles-même...

Considérant la clémence des autorités dans des cas semblables de brutalité policière ou de meurtres gratuits, il y a fort à parier que les flics impliqués dans ce cas seront blanchis.

Écosociété menacé par un SLAPP

Nous avons reçu par courriel un communiqué de la petite maison d'édition Écosociété. Ils font face à une poursuite de 6 millions $ suite à la publication du livre Noire Afrique. C'est complètement hallucinant! Voici le vidéo de leur conférence de presse. [via Presse toi à gauche!]


lundi 5 mai 2008

1968 : Le tournant ouvrier du mouvement noir aux Etats-Unis

Le 18 mars 1968, des centaines d’éboueurs de Memphis (Tennessee), en grève depuis six semaines, reçoivent la visite de Martin Luther King. Ce dernier défend toujours les droits des Noirs, mais combat désormais pour les pauvres, les sans-logis, les travailleuses et les travailleurs… Cette évolution inquiéte les dirigeants blancs. Deux semaines après, Martin Luther King est assassiné.

Les circonstances de sa mort sont encore contestées mais une chose est sûre : cet assassinat intervient au moment où il gêne le plus. Tant que ce Noir s’occupait des affaires des Noirs cela pouvait encore passer. Mais qu’il inscrive la lutte antiraciste dans une lutte plus générale contre l’oppression, et l’on risquait de s’acheminer vers une critique globale du système capitaliste. C’est à cette époque que Luther King se voit accusé d’être communiste, révolutionnaire – même si, de fait, il en est bien loin. Son soutien aux éboueurs de Memphis est donc symbolique d’un tournant amorcé trois mois avant, lors du lancement de la « campagne des pauvres gens » (poor people’s campaign).

La ségrégation est toujours là

L’année 1964 marque un tournant dans la lutte pour l’émancipation noire. La loi sur les droits civiques (Civil Rights Act) a banni, du moins en principe, la ségrégation. La réalité sociale est tout autre. Les Noirs sont en grande majorité prolétaires et subissent la double oppression du système capitaliste et du racisme.

En 1963, il y a cinq fois plus de Noirs que de Blancs qui logent dans des habitats insalubres. Les inégalités se creusent : en 1962, les salarié-e-s noir-e-s ont des revenus inférieurs de 45 % en moyenne aux revenus des Blancs, contre 38 % en 1952. Quatre salarié-e-s noir-e-s sur cinq sont des ouvriers non qualifiés. L’évolution des techniques, notamment l’automation, a fait perdre des milliers d’emplois industriels, surtout les moins qualifiés. Dans les chemins de fer par exemple, en quelques années, le nombre de cheminots de couleur est passé de 350 000 à moins de 50 000. Le chômage touche donc 14 % des Noirs, contre 6 % des Blancs.

Dans ce contexte de crise sociale aiguë, la jeunesse noire des ghettos se radicalise. L’impatience grandit, et les mouvements d’émancipation non-violents, comme celui du pasteur Martin Luther King, voient leur influence reculer. Les nouvelles formes de lutte plus virulentes qui ont émergé ces dernières années avec Malcom X ou le Black Panthers Party séduisent davantage une jeune génération qui ne se satisfait plus de la « désobéissance civile ». L’action directe gagne en crédibilité sur l’action légale. L’égalité civique n’est toujours pas réellement acquise, mais les questions sociales s’imposent de plus en plus.

Radicalisation de la lutte

(...) /...lire la suite sur le site d'Alternative Libertaire.

dimanche 4 mai 2008

Un contre-exemple


Les derniers chiffres de Statistique Canada, sur l'évolution des revenus entre 1980 et 2005, ne sont guère réjouissants. Pendant que le revenu du cinquième le plus pauvre de la population chutait de 16%, celui du cinquième le plus riche augmentait de 16% alors que les revenus de la classe moyenne stagnait (+ 0,1%). La mondialisation, qui décime les «bons emplois» manufacturiers, et les défaites syndicales à répétition dans le secteur public y sont pour quelque chose (j'en parlais ici il y a quelques jours). Dans ce contexte, il est réjouissant de constater que, même dans l'industrie des services, certains groupes réussissent à tirer leur épingle du jeu à force d'imagination et de détermination. À Québec, les 400 syndiquéEs de l'hôtel Hilton, qui sont actuellement en négociation, sont un véritable contre-exemple.

Du «Tiers-Monde» à la classe moyenne

Il y a 25 ans, le journal communautaire Droit de parole publiait un photo-reportage de Carrefour Tiers-Monde sur les conditions de travail exécrable et la dure exploitation des employéEs, dont plusieurs réfugiéEs, à l'hôtel Hilton de Québec. On parlais alors d'un véritable tiers-monde en ville. À l'époque, les femmes de chambres et les serveurs y gagnaient à peine quelques sous de plus que le salaire minimum. Aujourd'hui, le salaire a rejoint la moyenne québécoise et les employéEs du Hilton peuvent demander (et obtenir!) une hypothèque ou prendre des vacances dans le sud. Concrètement, en 25 ans, ces gens là sont passés du fond de cale de la société capitaliste à la classe moyenne. Qu'est-ce qui s'est passé?

La multinationale qui les emploie n'a pas soudain vu la lumière. L'amélioration des conditions de travail des employéEs du Hilton s'est faite au prix de grandes luttes. Il y eu d'abord une longue bataille, à la fin des années 1970, pour se débarrasser, avec l'aide de la CSN, d'un syndicat de boutique américain qui était de mèche avec l'employeur (le syndicat était reconnu avant même la construction de l'hôtel, c'est vous dire!). À Montréal aussi des groupes ont mené les mêmes batailles. Au début des années 1980, les premières conventions collectives négociées par les syndicats CSN, dans la Capitale et la métropole, démontrent qu’il est possible de gagner dignement sa vie dans ce domaine et d’avoir des conditions de travail comparables aux autres secteurs de l'économie.

Négociations coordonnées

Ensuite, au fur et à mesure que d'autres hôtels joignaient les rangs de la CSN, une stratégie a vu le jour : la négociation coordonnée. C'est-à-dire que tous les hôtels syndiqués à la CSN se mettent ensemble, adoptent une plate-forme commune de revendications et négocient en même temps avec leurs patrons respectifs. L'idée est d'harmoniser les conditions de travail dans un maximum d'hôtels pour éviter que la compétition se fasse sur le dos des employéEs. Ça n'a pas été simple à faire accepter aux patrons, ainsi les employéEs du Hilton ont dû faire une longue grève de 10 mois en 1994. Mais ça marche : c'est grâce à cette façon de faire, étendue à toute la province en 1990, que les syndiquéEs de l'hôtellerie ont pu faire des gains significatifs (gagner 2 fois plus que le salaire minimum, obtenir un fonds de pension, des congés de maladie, des assurances collectives, etc.).

Aujourd'hui, les employéEs du Hilton abordent sereinement leur ronde de négociation. Ils et elles ne sont pas seuls. C'est la sixième négociation coordonnée dans l'hôtellerie. Dans la région, il y a huit hôtels qui coordonnent leur négociation. À la grandeur du Québec c'est 44 syndicats regroupant 5 500 employéEs. La plate-forme de négociation compte une dizaine de revendications dont des augmentations de salaire de 5% par année pendant 3 ans, une augmentation de 1% de la part de l'employeur au régime de retraite, une diminution de la charge de travail pour les femmes de chambres, etc. Pour en savoir plus: http://www.fc.csn.qc.ca/nego2008

Est-ce que la négociation coordonnée est exportable ailleurs dans l'industrie des service? Peut-être. La CSN veut utiliser le modèle cette année pour les épiceries qu'elle représente et essaie des choses du côté des Caisses populaires. D'autres syndicats mènent aussi des négociations du même type depuis belle lurette (la CSD dans les concessionnaires automobiles de la région, par exemple). Réussir à faire des gains en 2008 dans l'industrie des services... Serait-ce le signe que les syndicats n'ont pas encore dit leur dernier mot?

vendredi 2 mai 2008

Premier mai: tour du monde rouge & noir

Petit tour d'horizon de quelques cortèges libertaires dans le monde pour le Premier mai 2008. Photos reprises de Solidarité ouvrière (qui propose une sélection beaucoup plus large et moins sectaire!) et de Anarchist Black Cat.

Strasbourg :

Winterthur :

Berne :

Lausanne :

Sofia :

Santiago :

Minsk :

San José :

Madrid:

Valence :

Barcelone :

Saragosse :

Lleida :

Valladolid :

Gand :

Izhevsk :

Vladivostok :

Nizhny Novgorod :

Moscou :

Varsovie :

Glasgow :

Prague :

Edmonton:

Cork :

Stockholm :

Mexico :

Londres :

P.S.: Les curieux qui voudraient savoir ce qui s'est passé à Québec ce jour là peuvent lire le CMAQ (ici).