dimanche 30 mai 2010

L'UCL lance son site internet

Suite à plusieurs mois de travail sur le projet, le site internet de l'UCL est finalement en ligne. On y retrouve notamment les dernières actualités concernant l'organisation, les archives des publications de la fédération ainsi que les documents de base tels que les buts et principes et la constitution.

Le site est accessible à l'adresse : http://www.causecommune.net

L'objectif de ce projet est double. D'une part, nous voulons augmenter la visibilité de l'UCL et du mouvement libertaire auprès du grand public, de plus en plus nombreux à s'informer sur la toile. À l'instar des autres projets de publications de la fédération, nous croyons qu'il est important de démontrer par des réalisations concrètes et durables que l'anarchisme est un projet à la fois sérieux et accessible. D'autre part, nous espérons devenir une ressource utile pour les militants et militantes, membres ou non de l'UCL, en rendant disponible du matériel pouvant servir à soutenir l'activité des libertaires sur le terrain.

La mise en fonction du site ne signifie pas la fin du projet pour l'UCL. Au cours des prochaines semaines, les archives intégrales de Cause Commune, Éditions Ruptures ainsi que la revue Ruptures seront mis en ligne, ainsi que des sections où seront hébergées notre agenda et matériel de mobilisation. Les blogues des collectifs locaux de l'UCL, présentement hébergés avec Google Blogspot, devraient également être rapatriés sur Causecommune.net.

Au niveau technique, le site web est construit avec Drupal 6, un gestionnaire de contenu libre, ce qui permettra l'expansion du site à l'aide des innombrables modules créés par la communauté Drupal. Au niveau de l'hébergement, l'UCL a choisi Koumbit, un collectif autogéré de travailleurs et travailleuses autonomes spécialisé-e-s en technologies du web.

Contactez-nous pour nous faire part de vos commentaires et suggestions!

vendredi 28 mai 2010

Nouvelles publications de l’UCL




28 mai 2010 – L’Union communiste libertaire et les Éditions Ruptures sont fières d’annoncer la sortie de leur tout premier livre ainsi que 6 nouvelles brochures. Ce nouveau matériel sera disponible pour la première fois au Salon du livre anarchiste de Montréal.

Un livre

«LA CRISE», par Jean Valjean, Montréal, 1922
Introduit par Mathieu Houle-Courcelles et Patrick Tillard

En 1922, la crise économique frappe le Québec. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, des idées assez radicales circulent à Montréal. Une Ligue des sans-travail s'organise, des conférences sont données, des brochures circulent. Le texte de l'une d'elle, avec de fort accents communistes libertaires, est parvenu jusqu'à nous.

Le profit est l’ennemi du genre humain, et comme la source du profit est la propriété privée des choses nécessaires à la vie commune, il faut plonger le scalpel au plus profond des entrailles de la société pour aller en couper les racines. Cette opération fera couler du sang, mais la vie de la malade en dépend, le salut du monde est là.

Il n’y a pas d’autre moyen de mettre fin à la crise.

- Jean Valjean, Montréal, 1922


Des hommes et des femmes se sont battus pour transformer radicalement le monde, non pour l’aménager pour le bénéfice d’une classe et d’un pouvoir.

Parmi eux, Jean Valjean semblait un parfait inconnu, à peine cité par quelques chercheurs et universitaires. Mais un inconnu suffisamment séduisant pour tenter d’identifier sa trace et découvrir ses écrits ou ses prises de position.

- Patrick Tillard, Montréal, 2010


Collection «Histoire et culture libertaire» no 1
Éditions Ruptures, 2010, 70 p.
Prix de lancement 8$ (après le Salon, ça sera 10$ en librairie).

Des brochures…

«Palestine : où en est la gauche palestinienne»
Un dossier spécial tiré du numéro de février 2010 du mensuel Alternative libertaire

Un an après l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza et ses 1.400 victimes, la situation de la population palestinienne reste dramatique. Alors qu'un rapport de l'Onu confirme que Tsahal s'est livré à des crimes de guerre en janvier 2009, les dirigeants israéliens ne font pas profil bas. Netanyaou refuse toujours un gel des colonies, Barack Obama laisse les mains libres à l'État sioniste, et la perspective d'une nouvelle guerre, voire d'une réoccupation de Gaza ne sont pas à exclure. La solidarité s'impose. À l'appel de la société palestinienne, les anticolonialistes du monde se mobilisent au sein de la campagne Boycott Désinvestissement et Sanction (BDS).

Mais en Palestine, où en est la résistance ? Les médias ne cessent de diaboliser le Hamas, justifiant ainsi toutes les exactions israéliennes. Pourtant le Hamas et le Fatah ne sont pas seuls à s'opposer à Israël. Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), d'influence marxiste, n'a jamais reconnu ni Israël ni les accords d'Oslo et n'a jamais renoncé à la lutte pour la libération de la Palestine.

Pourquoi les forces progressistes et laïques palestiniennes ne sont-elles pas en mesure d'incarner l'espoir auprès de la population ? Où en est la gauche palestinienne dans son ensemble ? Comment se porte le mouvement populaire palestinien ? Pourquoi les mouvements sociaux dans les Territoires occupés sont-ils à ce point dans le creux de la vague ?

Autant de questions à se poser avant la prochaine Intifada.


«La lutte pour les soviets libres : 1918-1921»

Les textes que nous vous présentons ici sont des tracts de la Makhnovchtchina, traduits par Alexandre Skirda. Ils furent d'abord publiés par Maximilien Rubel dans les «Études de Marxologie» (N°18, mai 1976) dans un numéro portant sur l'Auto-émancipation ouvrière et marxisme politique. Cette revue, apparue en 1959, a cessé de paraître en 1994. Maximilien Rubel, communiste de conseil pour certains et marxiste libertaire pour d'autres, a permis à de nombreux textes du mouvement communiste libertaire d'être connus du grand public.

Skirda les publie a nouveau dans le bouquin «les Cosaques de la liberté» en 1985. Si cet ouvrage a été réédité à plusieurs reprises depuis, nous avons jugé pertinent de les rendre disponibles sous forme de brochure afin de permettre une meilleure compréhension des évènements qui menèrent ce mouvement révolutionnaire à être aussi impitoyablement écrasé par Lénine et Trotsky. Un mouvement qui avaient compris avant tout le monde que les bolchéviques étaient ceux qui : «nous mènent à un capitalisme d'État, à de nouveaux despotes intérieurs et font renaître le capitalisme privé, notre plus grand ennemi.»


«Rio Tinto et le coup d'État fasciste en Espagne»

Au moment de l'achat de l'Alcan par le groupe minier Rio Tinto, en octobre 2007, peu se disait dans les médias à propos de ce qu'était cette compagnie. L'acquisition par un monopole étranger, qui plus est, autorisée par le gouvernement du Québec, occupait les manchettes à points de vue plus critiques. En 2006, par une " entente de continuité ", le gouvernement avait accordé nombre de bénéfices à l'Alcan (des centaines de millions de dollars en prêts, renouvellement du bail et du droit hydrique pour produire de l'électricité, bloc supplémentaire d'électricité à rabais,…) pour le maintien et la création d'emplois. Ces avantages ont en bout de ligne permis aux actionnaires de se faire plus d'argent avec la vente de l'entreprise l'année suivante. Comble de l'histoire, nous apprenions ensuite grâce aux dénonciations des travailleurs de l'aluminium que, par une entente secrète entre le gouvernement du Québec et Rio Tinto, le nouvel acquérant pourrait profiter de l'" entente de continuité " d'Alcan, tout en gardant la liberté de fermer ses usines sans sanction punitive du gouvernement[1]. Sur le sujet, beaucoup aurait pu être rajouté concernant la reconnaissance mondiale de la multinationale minière acquérante, Rio Tinto, pour ses innombrables abus tout au long de son histoire.


«RÉFLEXIONS SUR L'AUTOGESTION»
Quatre textes du Q-Lotté (1976-1988)

Les quatre textes que nous proposons aujourd'hui sont tirés des pages du Q-Lotté, un bulletin libertaire publié à Québec durant les années 1970 et 1980. Au printemps 1978, Jacques Doré lance des «Réflexions sur l'autogestion». C'est ce texte qui ouvre la brochure. À partir d'expériences concrètes, notamment québécoises, l'auteur aborde l'origine du concept, il explique en quoi il se différencie de l'idée de contrôle ouvrier et ce que ça pourrait donner dans plusieurs secteurs d'activités. L'auteur tente d'aller plus loin que la simple sphère économique et traite la question de l'autogestion généralisée, qu'il vaudrait mieux, selon lui, appeler autonomie populaire.

Durant l'été 1979, à l'occasion d'une longue grève qui paralyse le service d'autobus de Québec, Serge Roy propose, toujours dans les pages du Q-Lotté, un projet concret d'autogestion et de gratuité du transport en commun. Ce texte illustre bien ce que pourrait être une intervention libertaire qui refuserait le statu quo tout en se portant à la défense du service public.


«Au café, Errico Malatesta»

Ce petit volume élégamment produit est composé d'une série de courts dialogues entre Georges, un jeune anarchiste, et César, un commerçant, Ambroise, un magistrat, et Prospère, un riche homme d'affaires.

Dans «Au café», Malatesta explique les fondements du communisme libertaire, décrivant de façon très convaincante la manière dont une société future libre peut fonctionner et contredit les objections les plus courantes à l'idéal libertaire. Les anarchistes seront bien sûr au courant de ces arguments et contre-arguments, mais Malatesta écrit avec tant de lucidité que ce livre pourrait certainement servir d'introduction utile à la doctrine anarchiste pour les débutants.


«Il y a 40 ans en Italie ; l'automne chaud de 1969»

Lorsque l'on pense à la fin des années 60, le mai 1968 français est l'image qui, pour la plupart d'entre nous, est la plus représentative du mouvement contestataire de cette époque. Cependant, lorsque l'on regarde de plus près les luttes sur le continent européen, on peut rapidement se rendre compte que c'est du côté italien que le mouvement et les luttes se sont le plus radicalisé-e-s et ont eu le plus d'ampleur. Celles-ci ont débuté dès mars 1968, pour ne se terminer réellement qu'une dizaine d'années plus tard, mettant fin à la décennie des années 70 que l'on surnomma les «années de plomb», en raison de la lutte armée qui devint omniprésente dans ce pays.

jeudi 27 mai 2010

Voix de faits dans tes oreilles

L'émission du 26 mai est disponible en ligne.

Au menu:
- Actualité libertaire
- Le Salon du livre de Montréal
- Le G8/G20



vdf26mai2010.mp3

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

L'UCL passe au salon...

Comme à chaque année, l'Union communiste libertaire (UCL) sera présente en force au Salon du livre anarchiste de Montréal les 29 et 30 mai prochain. Au fil des ans, l'évènement est devenu l'un des plus gros, sinon le plus gros, du genre en Amérique du Nord. Nous invitons toutes les personnes intéressées par les idées et pratiques libertaires à passer au salon.

Notre organisation sera l'un des quelques 150 exposants présents dans la grande salle. Ce sera l'occasion de vous procurez toutes nos nouvelles publications (et les anciennes!). Ce sera aussi l'occasion de rencontrer d'autres fédérations anarchistes, comme Common Cause (Ontario) ou la Fédération anarchiste (France, Belgique), des syndicats révolutionnaires comme les IWW (d'Ottawa et de Montréal) ou la SAC (de Suède!), de même que plusieurs groupes militants comme la CLAC 2010, l'OCAP et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, sans oublier, évidemment, les éditeurs anarchistes comme AK Press et une foule d'autres kiosques intéressants. Notons que, pour la première fois, les exposants seront présent les deux jours.

Le Salon du livre anarchiste prend de l'expansion et s'agrémente dorénavant de plusieurs salles de conférences thématiques (Solidarité autochtone, résistance anticapitaliste (sur le G20), discussion pour parents anarchistes).

Parlant de conférences, des militants de l'UCL donnent trois ateliers au Salon dont voici la description:

Samedi 29 mai, 15h
La One Big Union et le syndicalisme révolutionnaire au Québec et au Canada

La grève générale de Winnipeg (1919) est considérée à juste titre comme l’un des épisodes les plus importants de l’histoire ouvrière canadienne. Dans une large mesure, la One Big Union (OBU) a été associée à ces événements. Ce qu’on sait moins, c’est que l’OBU a poursuivi ses activités bien après la fin de ce soulèvement populaire. À travers cet atelier, nous verrons comment l’OBU s’est développée au Québec et au Canada entre 1919 et 1929, en essayant de comprendre pourquoi et comment son projet politique a pu avoir un impact réel au sein de la classe ouvrière. Nous essaierons également de faire le point sur les possibilités concrètes de voir réapparaître un courant syndicaliste révolutionnaire aujourd’hui au Québec.

Présenté par Mathieu Houle-Courcelles, membre du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec) et auteur du livre « Sur les traces de l’anarchisme au Québec (1860-1960) » publié chez Lux en 2008.

Dimanche 30 mai, 11h
Les émeutes et l’anarchie

Au mieux considérée comme un mode d’action illégitime répondant à une injustice sociale, au pire comme une pathologie collective totalement incompréhensible, l’émeute généralement vue comme intégralement étrangère à toute cohérence et à toute profondeur. Elle n’a par conséquent aucun représentant pour défendre sa légitimité. Aucun ? Enfin… presque. Il n’y a que les socialistes révolutionnaires et les anarchistes, ceux et celles qui désirent transformer radicalement le cours de l’histoire qui ne condamnent pas à priori l’émeute. C’est de cette analyse dont il sera question dans cet atelier.

Présenté par Marc-André Cyr. Marc-André est un étudiant en science politique à l’UQAM et membre de l’U.C.L. (Union communiste libertaire).


Dimanche 30 mai, 13h
Sur les traces de l’anarchisme au Québec

Un tour d’horizon sur l’histoire des idées et des pratiques anarchistes au Québec, des réfugiés de la Commune de Paris jusqu’aux peintres et poètes issus de la mouvance automatiste, en passant par les militant-e-s anticléricaux de l’Université ouvrière et les révolutionnaires juifs du Yiddishland montréalais.

Présenté par Mathieu Houle-Courcelles.


La liste complète des ateliers et autres activités du Salon est disponible en ligne.

Par ailleurs, si vous voulez nous rencontrer dans un contexte un peu plus relaxe et propice à la discussion que lorsque nous sommes derrière une table de presse dans une salle bondée et bruyante, sachez que nous seront présents au «cocktail anarchiste de la bibliothèque DIRA» samedi le 29 mai, après le Salon (ça commence à 17h30 et ça se passe au 2035 Saint-Laurent, Métro Saint-Laurent).

Salon du livre anarchiste de Montréal
Les 29 et 30 MAI, 10h-17h
Au CEDA, 2515 Delisle
(tout près du métro Lionel-Groulx)
GRATUIT. Bienvenue à toutes et tous!
Amenez vos enfants!

mercredi 26 mai 2010

L'UCL en campagne contre le budget libéral

26 mai 2010 -- L'Union communiste libertaire (UCL) se lance dans une nouvelle phase de sa campagne contre la crise. Maintenant que les coffres des capitalistes ont été renfloués par les États, ce sont les finances publiques qui sont en crise. Au Québec, cela c'est traduit par un budget antisocial inacceptable que nous avons déjà abondamment dénoncé. Considérant l'importance des enjeux, nous avons décidé d'axer la suite de notre campagne sur la lutte contre le budget.

L'UCL profite de la belle saison qui commence pour éditer une première vague de matériel d'agitation soit une affiche et des autocollants. Suivront plus tard d'autres affiches, une édition spéciale de notre journal et même un t-shirt.

Voici donc la première partie de la contribution de l'UCL à un automne que nous espérons chaud ! Des copies de l'affiche et de nos autocollants seront disponibles à notre table lors du Salon du livre anarchiste de Montréal. Si vous voulez faire de l'affichage dans votre quartier ou votre ville, contactez-nous [ ucl ( a ) causecommune.net ].

lundi 24 mai 2010

Pendant ce temps en Irlande...

Nos camarades du Workers Solidarity Movement (WSM) viennent de lancer un nouveau magasine gratuit: Irish Anarchist Review. L'idée de base du groupe est de publier un magasine politique pour explorer des idées et des luttes pratiques qui peuvent nous enseigner une chose ou deux sur la construction d'un mouvement révolutionnaire aujourd'hui.

À juger par la première livraison, le WSM a visé juste. On n'est pas face à une simple opération de propagande visant à donner la «ligne juste» au public. Au contraire, on a plutôt un patch-work de textes alimentant réellement un débat. C'est assez rare pour le souligner.

Le numéro 1, donc, est structuré autour des idées de «travail» et de «syndicats». Le tout s'ouvre sur une réflexion plutôt positive portant sur une grève générale de 24h du secteur public qui a secoué l'Irlande le 24 novembre dernier. Que cette grève ait eu lieu après 20 ans de partenariat social est en soit sensationnel. Quelle ait en plus été le théâtre d'une floraison d'initiatives à la base, d'une part parce que plus personne ne semble savoir comment organiser une grève en Irlande et d'autre part parce que les syndicats n'ont plus vraiment de présence dans les lieux de travail, est source de réjouissance. Ça montre une fois de plus le pouvoir potentiel d'une classe ouvrière organisée. Ça ce sont les fleurs. Après vient le pot. Cette grève a permis au WSM de constater l'impotence du mouvement syndical irlandais et l'insuffisance de leur propre stratégie syndicale. En effet, la grande majorité des membres de l'organisation communiste libertaire irlandaise n'ont pu appliquer la stratégie syndicale de l'organisation parce que celle-ci présuppose la présence d'une structure syndicale minimalement fonctionnelle à la base, ce qui est loin d'être le cas dans la majorité des lieux de travail (même ceux qui sont syndiqués). La réflexion est alors lancée et abordée sous plusieurs angles allant d'un militantisme syndical plutôt traditionnel, visant à la fois à reconstruire «l'outil syndical» et la présence de la gauche libertaire en son sein, aux expériences de mouvements de précaires européens en passant par les réflexions (plutôt ultragauchistes) sur le «faceless resistance».

Au final, il s'agit d'une lecture plutôt stimulante intellectuellement. De plus, elle n'est pas dénuée d'intérêt pratique, la situation syndicale et politique irlandaise étant finalement assez proche de la situation québécoise (mais peut-être un peu plus sombre) ce qui n'est pas le cas de ce qu'on peut lire provenant d'Europe continentale ou d'Amérique latine.

Le tout est disponible gratuitement, en HTML ou en PDF, sur le site du WSM: http://www.wsm.ie/c/irish-anarchist-review-1

dimanche 23 mai 2010

À propos de la marée noire

C'est quand même un comble. Une grande corporation pétrolière British Petroleum (BP), qui a un logo en forme de fleur verte, se sert en ce moment du golfe du Mexique comme d'une toilette chimique géante. Non seulement ne pouvons-nous que rester immobile, pantois face à l'impudente arrogance que BP démontre face aux mesures de sécurité de base, mettant nettement de l'avant un comportement scandaleusement débonnaire, mais en plus, on met BP dans le rôle de sauveteur. Vite, vous avez causé le désastre écologique le plus monumental de l'histoire de l'humanité, mais venez quand même passer le râteau pour déblayer!

Mais franchement, pourquoi se scandaliser. Au Canada on est plutôt familier avec les marées noires, puisque nous acceptons docilement qu'il y en ait une qui se produise chaque année, comme l'indique ce journaliste du Monde Diplomatique:



Lbsjs-UneMareNoireParAnne.mp3

Vous pouvez aussi assister de visu au saccage écologique sur bp.com

Et puis ça m'a rappelé l'oeuvre du duo Cooke-Sasseville "Silence, on coule". Comment mieux exprimer l'appétit rapaces des capitalistes pour le pétrole que par cette oeuvre?

C'est assez éloquent. On peut être certain que si les capitalistes de tous poils pouvaient pénétrer leur argent, ou leur pétrole, ils ne s'en priveraient pas. Mais peu importe. Le plaisir avec lequel ils se vautrent dans leurs capitaux équivaut bien une bonne pénétration anale.


Et pis ça m'a rappelé aussi que la Manif d'Art 5 est en cours jusqu'en juin et aborde le thème de la Catastrophe. Un thème qui permet de toucher à des sujets politiques avec véhémence. Suffit de regarder la programmation pour s'en convaincre.

vendredi 21 mai 2010

Pendant ce temps en Ontario...

Nos camarades de l'organisation anarchiste Common Cause, en Ontario, ont réagi par voie de communiqué aux allégations médiatiques à l'effet que l'incendie d'une succursale de la Banque Royale de la région d'Ottawa soit l'oeuvre d'anarchistes.

21 mai 2010
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Incendie d'une succursale de la Banque Royale
Les anarchistes servent de boucs émissaires


Malgré les affirmations largement répandues dans les médias, il n'y a aucune indication que le récent incendie d'une succursale de la Banque Royale, à Ottawa, ait été perpétré par des "anarchistes".

Il n'est affirmé nulle part dans la déclaration ou la vidéo qui ont été publiées en ligne que les responsables sont des anarchistes.

Prétendre sans aucune preuve, comme le font les médias, que c'est l'œuvre d'anarchistes frise la calomnie et mérite la note F en journalisme élémentaire.

Nous n'avons aucune idée des convictions politiques de ceux et celles qui ont fait ça. Nous ne pouvons d'ailleurs pas exclure la possibilité que ce soit le fait d'agents-provocateurs.

"Cet acte devrait également être placé dans le contexte de la violence significative perpétrée sur une base quotidienne par l'État capitaliste comme la violence de la guerre, la pauvreté, le colonialisme et la destruction de l'environnement. Bien que nous cherchions à construire une résistance basée sur des mouvements populaires de masse, nous comprenons pourquoi les gens sont en colère contre les banques", dit Kyle James, membre de la section locale d'Ottawa de Common Cause.

L'anarchisme n'est pas la violence et le chaos. L'anarchisme veut créer une société hautement organisée et démocratique, libérée de la hiérarchie et de l'exploitation.

Comme anarchistes, nous soutenons la construction de mouvements de masse révolutionnaires et démocratiques, qui s'attaqueront directement au capitalisme par un travail d'organisation syndicale et communautaire en utilisant l'action directe de masse comme les grèves, les lignes de piquetages et les occupations.

Nous croyons en la puissance de millions de personnes de la classe ouvrière se tenant toutes ensemble debout contre les banquiers, les patrons, et leurs états. Nous avons besoin de grèves générales illimitées de tous les travailleurs et toutes les travailleuses partout au Canada et à l'étranger pour vaincre les attaques capitalistes contre la classe ouvrière.

Les travailleurs et les travailleuses, y compris les employé-e-s de banque, n'ont rien à craindre des anarchistes.

Unie, la classe ouvrière a le pouvoir de mettre le système capitaliste tout entier à genoux et de relancer le travail pour nos propres besoins plutôt que les profits des patrons.

Common Cause est une organisation anarchiste d'Ontario avec des sections locales à Ottawa, London, Toronto et Hamilton.

[Traduction: secrétariat externe de l'Union communiste libertaire (Québec)]

jeudi 20 mai 2010

Rapport de l'IRIS: L'écart se creuse

Vous êtes pauvre? Les gens changent de trottoir lorsqu'ils vous voient avec vos cheveux gras et des retailles de toasts sur votre gilet? Vous vivez dans un logement insalubre ou pousse tellement de champignons que l'on pourrait y tourner une nouvelle saison des Schtroumpfs?

Consolez-vous, vous faites partie d'une classe en pleine progression depuis 40 ans. La classe inférieure, il va sans dire. C'est du moins ce qu'à analyser l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS), dans un rapport intitulé "Qui s’enrichit, qui s’appauvrit - 1976-2006".

Vous vomissez vos poumons parce que vous n'avez pas les moyens de vous payer ces médicaments qui soulageraient votre calvaire? Cessez votre égoïsme. Réjouissez-vous plutôt à l'idée que la tranche de la population gagnant plus de 120,000$ par année a connu une augmentation substantielle de ses revenus de 24% en 40 ans. De quoi vous égayer un peu entre deux crises de tuberculose.


Quelques conclusions du rapport
- l’économie de la province a progressé de 71% entre 1976 et 2006, mais toutes leurs familles n’en ont pas bénéficié. La majorité des revenus ont été aux 10% les plus riches, alors que les 70% les plus pauvres ont vu se réduire leur part de l’assiette économique.

- Les familles québécoises travaillent, en moyenne, 321 heures de plus par an qu’en 1996, soit l’équivalent de huit semaines de plus de travail à temps plein. La majorité de ce temps de travail supplémentaire est effectuée par les familles appartenant à la moitié inférieure de l’échelle des revenus.

- Les 50% de familles les plus riches ont bénéficié de revenus plus élevés en regard de leurs prédécesseurs — seulement 5% de plus pour le sixième décile, mais une hausse substantielle de 24% pour le décile le plus élevé. Ces 10% de familles les plus riches ont connu la hausse de revenus la plus importante — et de loin — de tous les autres déciles de familles avec enfants, en comparaison avec la génération précédente.

Vous pouvez consulter tous les résultats du rapport en ligne sur iris-recherche.qc.ca

mercredi 19 mai 2010

Voix de faits dans tes oreilles

L'émission du 19 mai est disponible en ligne.

Au menu:
- Retour sur la Campagne Québec Vie et de juteuses infos exclusives de l'intérieur.
- Retour sur la marche GLBT avec un beau montage audio.
- Un commentaire sur l'attaque sur la Banque Royale à Ottawa.



vdf19mai2010.mp3

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

De soit-disant anarchistes revendiquent l'attaque sur la Banque Royale

Une explosion ayant eut lieu hier dans une Banque Royale du centre-ville d'Ottawa vient d'être revendiqué par des individus se qualifiant anarchistes, le FFFC.

L'organisation aurait commis l'attentat pour dénoncer la spoliation des terres autochtones pendant les jeux olympiques et l'augmentation de la pauvreté que ça a causé à Vancouver. Ils dénoncent aussi l'exploitation des sables bitumineux, financé par la Banque Royale.

Plus d'info et un vidéo disponible sur Indymedia, ici:
http://ottawa.indymedia.org/en/2010/05/11233.shtml

Le FFFC promet d'être présent à la rencontre G8/G20 à Toronto.

A savoir s'il s'agit de l'œuvre d'agents provocateurs ou d'une véritable organisation politique, ça reste à voir. Dans tous les cas on vous tient informé.

Mise à jour: La publication du tract a été fait à partir d'un ordinateur public situé a Montebello. Voir http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2010/05/19/007-anarchistes-banque-montebello.shtml

Deux vidiots de Rad-Canne:
Des images du dégat
Sur place à Montebello

mardi 18 mai 2010

Pour une révolution à Québec

On le sait, les erreurs architecturales monumentales du passé ont fait de Québec le paradis féérique du béton et de l'asphalte. Pourtant, des individus résistent en offrant une alternative révolutionnaire à la dictature automobile. Ils proposent ni plus ni moins qu'une vélorution.



Pour se réapproprier le bitume de façon responsable, quoi de mieux que le vélo? En effet, rouler à deux roues est écologique, rapide et économique. De plus, n'importe qui peut réparer cet outil de transport. Suffit d'un peu de débrouillardise, d'autonomie et de solidarité.

Et pourquoi ne pas profiter d'une nouvelle innovation du RTC: le VéloBus? En vigueur du 1er mai au 31 octobre, il vous permet d'accrocher votre bicycle sur les autobus articulés du parcours 801.

Retour du RAJ-Vélo

Une bonne façon d'apprendre à retaper votre vélo, c'est le RAJ-Vélo. Il s'agit d'un atelier mécanique mobile existant depuis 2007. Le premier atelier aura lieu dimanche prochain le 23 mai. Apportez votre vélo sur le parvis de la bibliothèque Gabrielle-Roy, dès 17h30.

Il y aura quelques pièces de rechange et des mécanos pour vous aider dans le nettoyage/ajustement/changement de pièces.

Pour plus d'infos, rajvelo@yahoo.ca. Tenez vous au courant des activités de RAJ-Vélo en consultant le blogue.




Dans le genre 'garage alternatif' il y a aussi Vélocentrix. Situé dans les mêmes locaux qu'Eco-Quartier, il est opéré par des mécanos experts et bénévoles.

L'organisation milite aussi sur le terrain politique, en revendiquant des ouvertures plus longues des pistes cyclables, l'ajout de dos d'ânes sur la route et de meilleures infrastructures pour le vélo utilitaire (livraison, courrier, boulot). Vélocentrix vise à instaurer une culture du vélo a Québec.

L'atelier vélo, les outils et tout le matériel est accessible avec (ou sans) une contribution volontaire. C'est ouvert chaque mercredi entre 18:30 et 20:30. Il y a aussi des mécanos chaque samedi entre 10 et 13 heures. Vélocentrix est actif 365 jours par année!

Vélocentrix
798 12e Rue Limoilou, local d'Éco-Quartier
info@velocentrix.org
418-907-9531

lundi 17 mai 2010

Pouvons-nous leur faire confiance ?

Depuis que le cardinal Ouellet a affirmé que le même un viol ne justifiait pas un avortement, les conservateurs arguent qu'il est hors de question de rouvrir le débat sur le droit à l'avortement. Mais pouvons-nous vraiment nous fier à leurs belles paroles ?

Depuis que le projet de loi C-484 est mort au feuilleton (suite à un déclenchement d'élections), il y a eu d'autres projets de loi privés qui eux aussi visaient à limiter l'accès à l'interruption volontaire de grossesse, mais de façon détournée. Quand on sait que les intégristes chrétiens d'extrême-droite forment une importante partie de l'électorat des conservateurs; selon moi, nous ne pouvons pas considérer le droit à l'avortement comme étant un acquis inébranlable. Il faudra donc redoubler d'ardeur, afin que les femmes aient le droit de décider de ce qu'elles font avec leurs corps et du déroulement de leur existence.

dimanche 16 mai 2010

Un Cabaret bénéfice pour la résistance au G-20

Nous avons reçu l'annonce suivante concernant la résistance au G20 que nous publions avec plaisir.

La Résistance au G20 s'organise!

Vendredi 28 mai 19h30 au bar-coop l'AgitéE
Action Anti-G20 Québec vous invite au Cabaret qui fera s'étendre nos racines jusqu'au pied de leurs murs ! Une occasion d'amasser du financement pour un autobus vers Toronto, mais aussi de se rencontrer, de partager nos plans, nos visions et nos espoirs d'un monde débarrassé du colonialisme, du patriarcat et du capitalisme, et où on peut voir s'étendre partout un esprit de communauté et de résistance.

Nous appelons au support pour cet évènement, et à l'organisation pour se rassembler vers ces journées d'actions à Toronto,pour approfondir nos racines, et pour perturber avec nos alliéEs les lieux, les systèmes et les évènements qui nous exploitent
et nous excluent !

Nous appelons toutes celles et ceux qui luttent contre toutes les formes d'oppression et qui sont actifs/actives dans leur communauté de mille façons différentes pour voir se construire un mouvement enraciné dans une culture de solidarité et de respect.

Vous savez
qui vous êtes, joignez-vous à nous pour cette soirée où on discutera avec des gens du Toronto Community Moblization Network (http://g20.torontom obilize.org/) et où on célèbrera la résistance avec les artistes Testament (http://www.myspace. com/testamenthip hop), Illogik (http://www.myspace. com/illtothalogi k) et Blank Space des Outspoken Wordsmiths (http://www.myspace. com/314blankspac e)
avec des invités et des DJs surprises qui nous feront danser à coup sûr jusqu'aux petites heures de la nuit !

Soyons-y en grand nombre,
vendredi le 28 mai, dès 19h30
au Bar Coop l'AgitéE, 251 Dorchester
contribution volontaire suggérée de 5$,
nous ne refuserons personne !



¤¤¤

Pour réservez votre siège pour Toronto ou plus de renseignements sur le cabaret : qcvsg8g20@gmail. com

suivez l'annonce sur le média reseau forum : ¤¤¤




samedi 15 mai 2010

Marche contre l'homophobie



Le reportage audio:

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Aujourd'hui avait lieu la marche Gai Lesbienne Bisexuel Transexuel (GLBT) contre l'homophobie dans le sport. L'UCL était là par solidarité et pour clamer son refus de l'oppression patriarcale et machiste.

La marche est passée à deux pas de l'Hôtel Chateau Laurier ou avait lieu au même moment un congrès de la Campagne Québec Vie. Ce groupe réactionnaire avait entre autre préparé une discussion sur "l'homosexualisme". Le cardinal Ouellet était l'invité d'honneur. Pour l'occasion, un membre du Collectif anarchiste la Nuit a récité quelques extraits de la charte des droits. On était loin de l'insurrection, donc.

Mais force est d'admettre que la lutte contre l'homophobie est un combat dont la pertinence est toujours au gout du jour. On ne doit jamais baisser la garde!

vendredi 14 mai 2010

Voix de faits dans tes oreilles

L'émission du 12 mai est disponible en ligne.

Au menu:
- La Campagne Québec Vie dévoilée
- Entrevue avec Jonathan au sujet de la discrimination dans la recherche de logements
- Nouvelles internationales



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Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

jeudi 13 mai 2010

Vidéotron retire des affiches contre l'homophobie


Le Soleil nous apprenait ce matin que Videotron a fait enlever des affiches contre l'homophobie dans ses bureaux. Selon ce que le syndicat a dit au journaliste, les gestionnaires ont justifié leur décision par la réception de trois plaintes d'employés qui n'auraient pas apprécié voir ces affiches annonçant la Journée internationale contre l'homophobie, lundi.

L'article du Soleil soulève, avec raison, que le geste est déplorable et démontre tous le chemin qui reste à faire pour sensibiliser à la question de l'homophobie en milieu de travail. Disons que ça fait un peu l'effet d'une douche froide. D'ailleurs, à ce chapitre, il faut souligner le geste du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui a pleinement adhéré à cette campagne contre l'homophobie et qui a fait poser ces affiches en milieu de travail. Ce qui nous amène à notre deuxième point, que Le Soleil n'a pas jugé bon de soulever. Selon l'article, les affiches étaient posées sur les panneaux d'affichage du syndicat. Comment ça se fait que les patrons se mêlent de ce qu'il y a sur les panneaux syndicaux? Depuis quand laissent-on les boss retirer unilatéralement une affiche posée par le syndicat sur le panneau du syndicat?

(Source)

P.S.: À Québec, il y a une marche samedi contre l'homophobie dans le cadre de cette campagne. Rendez-vous à 13h30 devant l'Assemblée nationale. Remis au lendemain en cas de pluie.

mardi 11 mai 2010

Déclaration libertaire de solidarité avec les camarades d'Oaxaca (Mexique).

A la lumière des tragiques évenements du 27 avril 2010, où une caravane, solidaire, d'observateurs en direction de la Municipalité Autononome de San Juan Copala (Oaxaca, Mexique) a été sauvagement attaquée par des paramilitaires liés au gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, donnant lieu à la mort de la camarade Beatriz Alberta Carino Trujillo ainsi qu'à celle du camarade finlandais Jyri Jaakkola, les organisations signataires ci dessous déclarent :

[Castellano] [Italiano] [English]

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Déclaration libertaire de solidarité avec les camarades d'Oaxaca (Mexique).


A la lumière des tragiques évenements du 27 avril 2010, où une caravane, solidaire, d'observateurs en direction de la Municipalité Autononome de San Juan Copala (Oaxaca, Mexique) a été sauvagement attaquée par des paramilitaires liés au gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, donnant lieu à la mort de la camarade Beatriz Alberta Cariño Trujillo ainsi qu'à celle du camarade finlandais Jyri Jaakkola, les organisations signataires ci dessous déclarent :

1) Sa totale solidarité avec les familles des valeureux camarades assassinés d'une manière si cruelle. Nos pensées sont avec ceux qui souffrent aujourd'hui de la perte d'êtres qui leurs étaient chers.

2) Son appui politique aux différents processus d'organisation à la base du peuple d'Oaxaca, malgrè le terrorisme d'Etat, qui continuent à faire avancer la lutte pour l'autonomie et la libération des peuples, de la populatio d'Oaxaca. Notre soutien politique va spécialement aux organisations qui sont les victimes directes de cette agression : le Centro de Apoyo Comunitario Trabajando Unidos (CACTUS) y Voces Oaxaqueñas Construyendo Autonomía y Libertad (VOCAL).

3) Notre sympathie et notre soutien à la municipalité autonome de San Juan Copola, actuellement encerclée par les paramilitaires d'UBISORT, qui ont coupé l'électricité, qui empêchent tout ravitaillement alimentaire avec des barrages sur les routes et qui tuent et harcèlent la population depuis des années et ce en toute impunité.

4) Que le paramilitarisme a lieu avec la complicité des caciques/chefs locaux, au service des mafias du corrompu PRI (NB : Parti Révolutionnaire Institutionnel), parti de l'actuel tiran de Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz.

5) Que ceci n'est pas un évenement isolé mais qu'il s'inclue dans une longue série de menaces et d'attaques de la part de l'Etat contre les peuples de Oaxaca et les organisations en résistance qui font parties du tissu social de cette lutte intrasèquement libertaire. Depuis 2006, la répression s'accentue et les autorités ont amplement montré leur brutalité et ce dernier crime fait partie de ce processus de terrorisme d'Etat. Ce crime nous a durement touché mais ne nous a pas surpris.

En conséquence, les organisations signataires exigent :

1) La clarification des évenements concernant le meutre de nos camarades, suivi du jugement et du punissement des responsables, qu'ils aient agi d'une manière matérielle, intellectuelle ou politique.

2) La fin du siège criminel de la municipalité autonome de San Juan Copala par les paramilitaires.

Nous n'avons aucune illusions sur le fait que les autorités acceptent ces demandes et coopérent, mais nous savons bien qu'en fin de compte ce sont elles les responsables de cet assassinat, utilisant les paramilitaires pour faire le sale travail.

Ces exigences ne peuvent se réaliser qu'avec la lutte du peuple, par la pression que les organisations populaires sont capables d'exercer et sa capacité de mobiliser par en bas. Nous prenons cette opportunité pour exprimer notre solidarité avec ce peuple et exprimons notre volonté d'appuyer et d'accompagner les futures iniatives pour rompre le siège paramiliatire et vaincre l'alliance du ganstèrisme politique, du paramilitarisme mafieux et de des caciques oligarchiques. Nous faisons de la lutte du peuple d'Oaxaca notre propre lutte.


Nos yeux sont à Oaxaca !

Main tendue à nos camarades, poing serré contre le tiran !

Organización Revolucionaria Anarquista – Voz Negra (Chili)
Estrategia Libertaria (Chili)
Revista Hombre y Sociedad (Chili)
Unión Socialista Libertaria (Perou)
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Red Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombie)
Workers Solidarity Alliance (Etats-Unis/Canada)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Cruz Negra Anarquista, DF (Mexique)
NEFAC - Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (Etats-Unis)
Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du Sud)
Organisation Socialiste Libertaire (Suisse)
Common Action (Etats-Unis)
Alternative Libertaire (France)
Union communiste libertaire (Québec)

Solidarité avec le peuple grec!

La Grèce est le laboratoire du démantèlement social, de ce qui nous attend toutes et tous demain. Cette politique est menée par tous les partis institutionnels, des bourgeois pur sucre au sociaux-libéraux, par tous les gouvernements, par toutes les institutions du capitalisme globalisé. Il n’y a qu’une voie pour faire reculer cette politique de barbarie capitaliste : l’action directe populaire, la généralisation du mouvement de grève et les manifestation d’un bout à l’autre de l’Europe.
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Solidarité avec le peuple grec!

Le peuple grec est en colère, et il a bien raison : alors qu’on essaye de lui mettre sur le dos la responsabilité de la faillite de l’État grec, nous affirmons au contraire que la responsabilité revient aux institutions financières internationales et à l’Union Européenne. Les institutions financières ont précipité le monde et notamment la Grèce dans une crise économique et sociale d’ampleur historique, qui a obligé les États à s’endetter, et aujourd’hui ces mêmes institutions se plaignent que certains États risquent de ne pas pouvoir rembourser leur dette. Nous dénonçons cette hypocrisie et affirmons que même si la Grèce, et tous les autres pays, pouvaient rembourser leur dette, ils ne devraient pas le faire : c’est aux responsables de la crise, les institutions financières, pas aux peuples, de payer les pots cassés de la crise. Il n’est que justice que le peuple grec refuse de rembourser la dette de son État.
Refusons de payer leur crise !

Attaquons nous donc plutôt aux capitalistes : le capital grec est très rentable, il s’attire les marges parmi les plus importantes d’Europe, en raison d’investissements dans les pays pauvres des Balkans, de l’absence de protection sociale, de garanties collective et de salaire minimum pour les travailleurs de Grèce, d’un travail au noir gigantesque et d’une exploitation encore plus grande de la main d’œuvre immigrée. Il est de plus très peu taxé, du fait d’un état très faible (vis-à-vis des riches) et d’une grande corruption permettent la fraude et l’évasion fiscale à très grande échelle. C’est donc aux capitalistes grecs de payer la crise !

Nous devons également dénoncer l’attitude de l’Union Européenne. Celle qu’on nous essaie de nous vendre comme une garantie de paix et de solidarité entre les peuples montre ici son vrai visage : celui d’être un soutien inconditionnel du néolibéralisme, dans le plus complet déni de la démocratie. Aussitôt qu’une économie se trouve plongée dans une situation difficile, toute espèce de solidarité s’évanouit, et l’on agonit la Grèce d’accusations de laxisme et d’insultes flirtant avec le racisme. « L’Europe qui nous protège » que vantaient les socio-libéraux au moment de la scandaleuse adoption au forceps (notamment en France et en Irlande) du traité de Lisbonne, semble bien loin.

En fait de protection, l’UE et les institutions financières ont conjugué leur effort pour faire avancer la Grèce à marche forcée vers le démantèlement des services publics, à travers des plans d’austérité qui rappellent les « plans d’ajustement structurel » du FMI : non-remplacement des fonctionnaires, gel de leur salaire, privatisations, hausse de la TVA. Aujourd’hui, l’Union Européenne réclament le report de l’âge de la retraite à 67 ans, en Grèce mais aussi dans les autres pays, menaçant de démanteler également la sécurité sociale. En faisant tout cela elle ouvrent de nouveaux marchés aux investisseurs, tout en garantissant les avoirs des riches épargnants, au détriment des intérêts fondamentaux des classes populaires. C’est une Europe de classe à laquelle nous avons affaire, à laquelle nous devons nous opposer tous ensemble. C’est pourquoi nous appelons à participer partout en Europe à des initiatives de solidarité avec le peuple grec et les futures victimes de l’acharnement des banques. Aux valeurs de cupidité et de prédation sur lesquelles est fondée l’Union Européenne, répondons par la solidarité de classe !

La Grèce est le laboratoire du démantèlement social, de ce qui nous attend toutes et tous demain. Cette politique est menée par tous les partis institutionnels, des bourgeois pur sucre au sociaux-libéraux, par tous les gouvernements, par toutes les institutions du capitalisme globalisé. Il n’y a qu’une voie pour faire reculer cette politique de barbarie capitaliste : l’action directe populaire, la généralisation du mouvement de grève et les manifestation d’un bout à l’autre de l’Europe.

Solidarité avec la lutte du peuple grec ! Grève générale partout !

Alternative Libertaire (France)
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Organisation Socialiste Libertaire (Suisse)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du sud)
Unión Socialista Libertaria (Perou)
Workers Solidarity Alliance (États-Unis/Canada)
Common Action (États-Unis) Union communiste libertaire (Québec)


6 mai 2010

dimanche 9 mai 2010

L’anticapitalisme : fondements et défis

Cette invitation pour une journée d'étude sur l'anticapitalisme circule depuis quelques semaines... C'est un évènement qui se tiendra à Québec la fin de semaine prochaine. Si ça vous intéresse, par contre, il faut s'inscrire et vous avez théoriquement jusqu'au lundi 10 mai pour le faire. [Oui, c'est une plogue...]



15 mai 2010 à Québec
Les défis de l’anticapitalisme
Programme de la journée ci-dessous

Important de retourner le formulaire d’inscription au Centre justice et foi avant le 10 mai


Programme de la journée

Conférence d’ouverture :

Inventaire critique de la notion d’anticapitalisme
Par Pierre Mouterde, professeur de philosophie au Cégep Limoilou et Maxime Ouellet, chercheur post-doctoral à la Chaire mondialisation, citoyenneté et démocratie de l’UQAM.

Conférence de clôture :

L’anticapitalisme : perspective essentielle aux luttes sociales actuelles ?
Par Nicolas Lefebvre-Legault, membre du Comité populaire Saint-Jean Baptiste de Québec.

* * *

Ateliers thématiques pour tous :

Le défi écologique et limites du capitalisme vert
Par François L’Italien, doctorant en sociologie à l’Université Laval et membre du Collectif d’analyse de la financiarisation du capitalisme avancé (CAFCA) ;

Marche des femmes pour leur émancipation : une dimension essentielle de la lutte anticapitaliste
Par Cynthia Bergeron, militante féministe.

* * *

Ateliers thématiques au choix : ( faire un seul choix parmi les quatre suivants)

A - Inégalités nord-sud et alternatives : le rôle du Forum social mondial
Par Pierre Mouterde, professeur de philosophie au Cégep Limoilou ;

B - Lecture chrétienne de l’anticapitalisme et engagement social
Par Michel Beaudin, professeur honoraire à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal ;

C - Crise du capitalisme et les nouveaux défis du mouvement syndical
Par Sébastien Bouchard, militant syndical et membre de la CSQ ;

D - De l’accumulation par dépossession à l’émancipation du travail : résistances ouvrières et paysannes au capitalisme néolibéral
Par Étienne Cantin, politologue, professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval.

* * *

Inscription obligatoire : avant le 10 mai
Tarif : 20 $ / étudiant-e-s et faible revenu : 10 $
(le repas du midi est inclus).

Christiane Le Guen : cleguen@cjf.qc.ca
514.387.2541, poste 234
www.cjf.qc.ca / www.pressegauche.org

jeudi 6 mai 2010

Voix de faits dans tes oreilles

L'émission du 28 avril est disponible en ligne.

Au menu:
- Grève générale en Grèce
- Les patrons du Provigo refusent de verser des indemnités aux travailleurs
- Semaine de la dignité des personnes assistées sociales
- Retour sur le premier mai, fête des travailleuses et travailleurs.
- Le gouvernement coupe les vivres à des groupes de femmes
- La minute du patrimoine révolutionnaire: Which side are you on



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Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

mercredi 5 mai 2010

15 mai : Un Québec contrasté

Texte extrait du numéro de mai du journal Droit de parole.

Militants gais et cathos, réactionnaires et progressistes, réunis et manifestant dans la capitale le même jour.

Le 15 mai, Québec sera l'hôte d'activités pour le moins contrastées. Pendant que la droite catholique se réunira en haute-ville sous l'égide de la très conservatrice Campagne Québec-Vie, la gauche se réunira en basse-ville pour parler d'anticapitalisme, à l'appel du Centre Justice et Foi, le tout sur fond de célébration de la Journée internationale contre l'homophobie!

Anti-choix


La Campagne Québec-Vie, fer de lance bien de chez-nous des anti-choix, tient son congrès annuel à l'hôtel Château-Laurier, le 15 mai, sur le thème «une lutte pour l'âme du Québec : deux visions du mariage et de la famille». À regarder l'horaire, il semble que les pro-vies en ait aujourd'hui contre le projet de loi sur l'euthanasie et le suicide assisté déposé à la chambre des communes par la députée bloquiste Francine Lalonde. C'est en tout cas le thème qu’abordera le président de Campagne Québec-Vie lors d'un atelier en matinée et en assemblée générale.

L'après-midi sera plutôt consacré à diverses conférences sur des thèmes comme l’activisme pro-vie, les adolescents et la question de l'avortement, la natalité au Québec, l’idéologie du féminisme radical (!) et «l'homosexualisme» (sic). En soirée, Marc Ouellet, ci-devant cardinal de Québec, sera l'invité d'honneur d'un souper. À notre connaissance, c'est la première fois que la hiérarchie catholique s'associe ouvertement à l'aile réactionnaire et activiste du mouvement anti-choix.

Anti-capitalistes

Fait plutôt cocasse, au même moment une institution de l'aile gauche de l'Église, le Centre justice et foi, qui publie la revue Relation, organise une journée d'étude au cégep Limoilou sur «les défis de l'anticapitalisme», en collaboration avec le site Internet Presse toi à gauche. De leur côté, les progressistes vont parler, entre autre, de la marche des femmes pour leur émancipation, d'une lecture chrétienne de l'anticapitalisme, du défi écologiste, des inégalités nord-sud, de la crise du capitalisme, etc. Aucun bonze de l'Église n'étant attendu à cette activité, c'est plutôt le mécréant auteur de ces lignes qui prononcera la conférence de clôture (sur «la perspective anticapitaliste dans les luttes sociales», c’est vous dire). [Attention, si ça vous intéresse, il faut s'inscrire et c'est la dernière semaine ou vous pouvez le faire!]

Contre l’homophobie

Cerise sur ce sunday idéologique, c'est aussi le 15 mai, pour des raisons de commodité, que le GLBT-Québec/Lutte à l'homophobie a choisi pour souligner la Journée internationale contre l'homophobie (le 17 mai). La marche, cette année, débutera à l'Assemblée nationale à 13h30 et se dirigera vers le Musée des beaux-arts, sur le thème de l'homophobie dans le monde du sport.

Science fiction


Que ce passera-t-il si tout ce beau monde se croise sur un coin de rue? Qui sait, certainEs voudront peut-être provoquer des rencontres…

lundi 3 mai 2010

[Premier mai] Pendant ce temps-là à Montréal...

À Montréal, la parade syndicale aboutissait dans Pointe Saint-Charles cette année. Les camarades de La Pointe libertaire accueillaient les manifestant-e-s dans le parc. Voici leur article et leur photo-reportage.

* * *




2 manifs à la Fête internationales des travailleuses et travailleurs

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 2 mai 2010.

Manif syndicale

Parce que le 1er mai tombait un samedi cette année, 2 manifestations célébrant la fête internationale des travailleurs-euses se tenaient le même jour. Exceptionnellement, le collectif La Pointe Libertaire a décidé de participer à la manif syndicale du 1er mai. Le point d’arrivée de la marche se faisait au parc Saint-Gabriel dans Pointe-Saint-Charles et les libertaires ont décidé de souhaiter la bienvenue aux manifestantes et manifestants. Des militantEs de la Table communautaire Action-Gardien étaient aussi présentes dans le parc.

>>> Photos de l'Agence de presse libre, sur Flickr

La Pointe Libertaire a donc décidé d’afficher massivement le long du parcours et de déployer une large banderole et une table d’information dans la parc, banderole qui reprenait l’idée de grève sociale et d’autogestion en ces temps réactionnaires du patronat et du gouvernement Charest.

Manifestation bien encadré par un « service d’ordre syndical » et tout de même joyeuse à voir la mine des gens. S’il n’y a pas eu de grand discours à l’arrivée, rien n’avait été prévu, à part de la musique, pour inciter les manifestant.e.s à demeurer sur les lieux. Les organisateurs ont évalué le contingent à 14 000 personnes (7 000 selon la police). Sans aucune intention de les discréditer, nous croyons plutôt que ce sont de 5 à 10 000 marcheuses et marcheurs qui ont déambulé jusqu’au parc.

Manif anticapitaliste

Contrairement à la manif précédente, c’est la police qui encadrait très fortement la manifestation anticapitaliste qui s’était regroupée au carré St-Louis et tout le long du parcours. Avant même le début de la marche, des personnes pouvaient facilement douter du départ de cette manif à cause de l’attitude agressive des policiers. En effet, ceux-ci ont commencé, sans aucun motif valable, à fouiller les sacs à dos dans la foule et à tenter d’enlever à des manifestant.e.s des pancartes et des banderoles. Cela a provoqué quelques étincelles et un début d’échauffourée lorsque les policiers à chevaux se sont mis de la partie et ont tenté de traversé la foule. La police a finalement battue en retraite devant la ténacité des militant.e.s qui se sont mis à scander « police partout justice nulle part ».

Photo: Jacques Nadeau, Le Devoir

Ensuite une maître-chien visiblement nerveuse n'a pas réussie à contrôler son animal, lequel a pris "le mors aux dents" et a sauté sur un homme sans raison. Encore une fois la police montre qu'elle est incapable de ne pas faire de bavures.

Si depuis quelques temps la police a abandonné sa stratégie « d’arrestation de masse », d’ailleurs condamné par un comité de l’ONU, elle a cependant adopté celle de la dispersion des manifestations et de la perturbation des manifestations anticapitaliste. Lors de la manifestation contre la brutalité policière du 15 mars dernier, le SPVM a arrêté la personne qui amenait le système de son; elle a intimidé les personnes qui se rassemblaient et elle a tenté d'étouffer les discours en faisant descendre à ras du sol son hélicoptère.

La même stratégie a été employée le 1er mai: resserrer les manifestants dans le parc en les entourant, intimider avec les chiens et les chevaux, poster des lanceurs de lacrymogène derrière les personnes qui faisaient les discours d'ouverture et tenter d'étouffer ces discours en utilisant leur camion-système de son pour lancer des avertissements. En un mot comme en cent: de la provocation!

Organisé par la Convergence des luttes anticapitaliste 2010 (CLAC 2010), le parcours de la manif fut inutilement long bien que parsemé d’arrêts symbolisant quelques enjeux de fond. En face d’un hôtel chic une large banderole avait été accrochée sur la devanture du building du Club Mont-Royal. En grosses lettres ont y lisait « Ils sont riches parce qu’on est pauvre ». Plus loin, des confettis dénonçant la Standard Life (Cie d’assurances) ont été éparpillés sur la voie publique. En face d’un bureau de recrutement de l’armée canadienne sur la rue Ste-Catherine, les manifestant.e.s ont scandé des slogans anti-guerre. Cette longue marche s’est conclue en face des bureaux du premier ministre Jean Charest où on y a brûlé une marionnette à son effigie.

Enfin, l’Agence de presse libre de la Pointe a compté, avec une méthode qui a fait ses preuves, environ 1 500 personnes, un contingent qui grossit tranquillement. Rappelons que lors de la première année en 2008, environ 500 personnes ont marché. L’année dernière près de 1 000 personnes étaient au rendez-vous. D’ailleurs ont pouvait y voir cette année des militantEs de Québec solidaire, plusieurs syndiqué.e.s en plus de la base militante des groupes et collectifs radicaux.

Revue de presse (notre presse)

[vidéo] Premier mai 2010 à Québec (Voix de faits)

Une journée entière de célébrations vivantes du 1er mai à Québec! (CMAQ)

Plus de 800 personnes dans la rue contre le capitalisme le 1er mai ! (CLAC 2010 sur CMAQ)

Revue de presse (leur presse)


C'est malheureux à dire, mais les journalistes sont plutôt...épaisSES. Les articles sur les manifestations du 1er mai sont truffées d'erreurs, la palme revenant à la Grosse Presse qui titre Manifestation "anarchiste" à Montréal pour parler uniquement de la manif syndicale avec des photos de la manif anticapitaliste... C'est ce qui arrive quand on ne sort pas de son bureau...


Manifestations du 1er mai - Les travailleurs unis contre le gouvernement Charest (Le Devoir)

Montreal May Day rally draws thousands (The Gazette)

Des milliers de travailleurs marchent pour un Québec équitable (Rue Frontenac)

Cause commune no 28


Le numéro 28 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web.

3500 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous (voir la liste sur http://www.causecommune.net).

Au sommaire du numéro 28:

Lancement du livre «Lacrymos» ce mardi à l'AgitéE

Cette semaine (le 4 mai) aux Mardis de l'Anarchie, ne manquez pas:
Lacrymos, Qu'est-ce qui fait pleurer les anarchistes avec Francis Dupuis-Déry

(Et aussi, tout droit sorti des presses, du matériel de mobilisation de la CLAC2010 (pour le G20 à Toronto), et aussi une toute nouvelle brochure du COBP sur la violence des policiers contre les femmes; ainsi que des exempalires du nouveau journal Les Sorcières, qui est lancé cette semaine à Montréal.)

Avez-vous déjà pleuré pour des raisons politiques ?

Voilà la question qu’a lancé Francis Dupuis-Déri aux militants, tout au long de son travail de terrain pour analyser la pensée, l’organisation et l’action anarchiste. Il a alors recueilli une série de témoignages, s’est livré lui aussi et a décidé de rassembler ces voix dans Lacrymos.

Pourquoi les anarchistes pleurent-ils? Parce qu’une belle cause rassemble dans leur ville une foule bigarrée et inattendue, parce qu’une rencontre leur fait prendre conscience de leur propre violence. Parce qu’un ami a été tué. Ces témoignages variés font entendre des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, des gens d’ici et d’Europe. Sensibles et idéalistes, ils sont guidés non seulement par des idées, mais par ces sentiments qui font déplacer des montagnes, mais qui ne trouvent pas toujours leur place dans le débat public.

J’avais vu tant d’activistes verser des larmes dans les nuages de gaz lacrymogène, que les policiers lançaient sans retenue contre les contestataires du néolibéralisme et du capitalisme… Mais il y a aussi toutes ces larmes dont la source se cache dans l’expérience sensible, dans une vision du monde qui se heurte à un monde sans vision. C’est d’ailleurs souvent face à l’injustice que les larmes coulent des yeux des anarchistes. J’ai eu l’intuition que de questionner les militants sur leur rapport aux larmes permettrait d’ouvrir des fenêtres nouvelles sur l’expérience anarchiste d’aujourd’hui, d’ouvrir la voie à une réflexion intelligente et sensible dont me détournaient mes questions analytiques plus froides.

On dira ainsi souvent que l’émotion nuit à la raison, la perturbe, la trouble ; à l’inverse, que la raison vient neutraliser les émotions. Quelques sociologues et politologues qui se sont penchés sur la place qu’occupent les émotions en politique sont arrivés à une toute autre conclusion : l’émotion et la raison vont de paire, participant ensemble à la construction de la pensée et de la volonté politiques.

Les Mardis de l'anarchie

Début des ateliers et conférences, 20 h

Dès 19 h venez écouter avec nous :
Ainsi-squattent-elles en direct à l'AgitéE

dj' s et dj' aimes dès 22 h

à l'AgitéE, 251 rue Dorchester


http://www.lesmardisdelanarchie.blogspot.com/
http://www.ainsi-squattent-elles.org/