lundi 3 mai 2010

Lancement du livre «Lacrymos» ce mardi à l'AgitéE

Cette semaine (le 4 mai) aux Mardis de l'Anarchie, ne manquez pas:
Lacrymos, Qu'est-ce qui fait pleurer les anarchistes avec Francis Dupuis-Déry

(Et aussi, tout droit sorti des presses, du matériel de mobilisation de la CLAC2010 (pour le G20 à Toronto), et aussi une toute nouvelle brochure du COBP sur la violence des policiers contre les femmes; ainsi que des exempalires du nouveau journal Les Sorcières, qui est lancé cette semaine à Montréal.)

Avez-vous déjà pleuré pour des raisons politiques ?

Voilà la question qu’a lancé Francis Dupuis-Déri aux militants, tout au long de son travail de terrain pour analyser la pensée, l’organisation et l’action anarchiste. Il a alors recueilli une série de témoignages, s’est livré lui aussi et a décidé de rassembler ces voix dans Lacrymos.

Pourquoi les anarchistes pleurent-ils? Parce qu’une belle cause rassemble dans leur ville une foule bigarrée et inattendue, parce qu’une rencontre leur fait prendre conscience de leur propre violence. Parce qu’un ami a été tué. Ces témoignages variés font entendre des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, des gens d’ici et d’Europe. Sensibles et idéalistes, ils sont guidés non seulement par des idées, mais par ces sentiments qui font déplacer des montagnes, mais qui ne trouvent pas toujours leur place dans le débat public.

J’avais vu tant d’activistes verser des larmes dans les nuages de gaz lacrymogène, que les policiers lançaient sans retenue contre les contestataires du néolibéralisme et du capitalisme… Mais il y a aussi toutes ces larmes dont la source se cache dans l’expérience sensible, dans une vision du monde qui se heurte à un monde sans vision. C’est d’ailleurs souvent face à l’injustice que les larmes coulent des yeux des anarchistes. J’ai eu l’intuition que de questionner les militants sur leur rapport aux larmes permettrait d’ouvrir des fenêtres nouvelles sur l’expérience anarchiste d’aujourd’hui, d’ouvrir la voie à une réflexion intelligente et sensible dont me détournaient mes questions analytiques plus froides.

On dira ainsi souvent que l’émotion nuit à la raison, la perturbe, la trouble ; à l’inverse, que la raison vient neutraliser les émotions. Quelques sociologues et politologues qui se sont penchés sur la place qu’occupent les émotions en politique sont arrivés à une toute autre conclusion : l’émotion et la raison vont de paire, participant ensemble à la construction de la pensée et de la volonté politiques.

Les Mardis de l'anarchie

Début des ateliers et conférences, 20 h

Dès 19 h venez écouter avec nous :
Ainsi-squattent-elles en direct à l'AgitéE

dj' s et dj' aimes dès 22 h

à l'AgitéE, 251 rue Dorchester


http://www.lesmardisdelanarchie.blogspot.com/
http://www.ainsi-squattent-elles.org/

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