mercredi 29 juillet 2009

Starbucks conteste la syndicalisation


Comme il fallait s'y attendre, la direction de Starbucks a décidé de contester aujourd'hui la demande d'accréditation syndicale des IWW selon Rue Frontenac.

Selon le quotidien électronique des lockouté-e-s du Journal de Montréal, la multinationale emploie le même genre d'argument qui lui a permis de freiner la campagne de syndicalisation des wobblies aux États-Unis. Elle prétend en effet «que l’unité de négociation devrait être composée des quatre établissements dans la ville de Québec ou d’aucun d’entre eux».

Cette tactique avait fonctionné à New York mais à peu de chance de réussir au Québec selon Simon Gosselin, porte-parole des syndiqué-e-s (et étudiant en Relations industrielles...). En effet, il n'est pas rare de voir des syndicats ne représenter qu'un seul établissement d'une même compagnie.

Malgré ces belles déclarations, Starbucks entend donc utiliser tous les moyens possibles pour freiner la syndicalisation. Déjà nous avions appris, grâce au Journal de Québec, que la direction avait rencontré ses employé-e-s il y a deux semaines pour les mettre en garde contre la belle bande «d'anarchistes et de communistes» que sont les IWW (ce qui n'est par ailleurs pas tout-à-fait faux ;-) Mais, bon... Ça promet.

Source: Starbucks conteste une demande d'accréditation syndicale et Starbucks rencontre ses employés

Site du syndicat: http://sitt.wordpress.com/campagne-starbucks/

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut vraiment être ambitieux pour vouloir se syndiqué au starbuck!!

On est a veuille de syndiquer les commis de dépanneur et les BS.

franky a dit…

C"est quoi le problème? Tout le monde a le droit d'être syndiqué. Si tu penses que travailler dans un Starbuck ou au dépanneur est une job facile ou qui ne mérite pas d'être syndiquée, je crois que tu te fourres un doigt dans l'oeil. Par ailleurs, il y a un lien assez fort entre ceux qui travaillent au salaire minimum dans une job précaire et le b.s. On est mis dehors sans raison, et bien souvent on a pas accès au chômage, alors il ne reste que le b.s.

Je vois cependant que tu aimes mieux défendre les patrons millionnaires qui s'enrichissent sur notre dos plutôt que les exploités qui essaient de se défendre. La campagne de salissage patronnale n'a visiblement pas de frontières, elle se poursuit jusque sur des blogs anarchistes. Ne nous laissons pas faire par les patrons exploiteurs.

Jean-Pierre a dit…

Elle ne sera pas facile la partie, mais pas du tout. Nos lois ont beau moins décourager la syndicalisation que celles en vigueur aux États-Unis, il reste qu'elles sont toutes pleines de trous avec lesquels les avocats de Starbuck pourront jouer allégrement tout en concoctant une méchante grosse facture salée...

Anonyme a dit…

Syndiquer les commis de dépanneur, pourquoi pas? Sérieux!

Et même le BS, au fond. Puisque leur syndicat pourrait leur aider.

Je ne vois pas le problème, mon cher anonyme. Les IWW ne sont pas la mafia syndicaleuse culbécoise de la CSN, la FTQ, etc.. Et même là, en quoi il faudrait empêcher le droit à l'association?

"Je vois cependant que tu aimes mieux défendre les patrons millionnaires qui s'enrichissent sur notre dos plutôt que les exploités qui essaient de se défendre. La campagne de salissage patronnale n'a visiblement pas de frontières, elle se poursuit jusque sur des blogs anarchistes. Ne nous laissons pas faire par les patrons exploiteurs."

Bien dit!

Sam a dit…

Anarchopragmatique, tu devrais "pragmatiquement" te renseigner un peu sur l'histoire de la "mafia syndicale", ça te donnerait un bon idée d'à quoi ça a servit ces centrales et à quoi ça peut maintenant servir. Hésites pas à demander des références de bouquin si ça t'intéresses.

Anonyme a dit…

Je connais assez bien l'histoire du syndicalisme de combat au Québec, et ce n'est pas là-dessus que je critique. Ils ont été essentiels dans le développement du Québec, sans aucun doute!

Le problème est la RÉGLEMENTATION ÉTATIQUE des syndicaleux, l'émergence de MONOPOLES syndicaleux dans le secteur public et la priorisation de l'ancienneté au dépens de la compétence, si cruelle, particulièrement en enseignement. Dans le secteur privé, je n'ai pas tellement de problème avec les syndicats, mais dans le secteur public, c'est une mafia bourgeoise qui agit pour les intérêts de leurs membres contre la clientèle et les autres travailleurs exploités. Vous qui soutenez la lutte de classe (et à la limite, je suis d'accord sur ce principe même), sachez que l'élite syndicaleuse du Culbec agit contre vos intérêts!

La réglementation étatique des syndicaleux fait en sorte que le droit à la non-association n'existe plus et que les lock-outs (où les patroneux se servent de leurs employés pour travailler à l'encontre de leur clientèle!) et l'interdiction des scabs sont imposés par l'État, au lieu de s'entendre volontairement sur de tels trucs dans la convention collective.

Tant que la réglementation étatique des syndicaleux ne sera pas abolie, les élites syndicaleuses constitueront une mafia bourgeoise. Espérons que les IWW prennent une place plus significative maintenant, on assiste peut-être enfin au retour du vrai syndicalisme de combat au Québec!

Comme le dis si bien Michel Chartrand: "les syndicats maintenant, ils ne luttent plus! Y DISCUTENT avec les patrons pis les gourvernements sti!"

Anonyme a dit…

ok... on va laisser michel chartrand en dehors de ça svp

Sam a dit…

Je pense pas que Michel aurait apprécié l'idée d'être cité par un défenseur des idées/spins antisyndicaux.