Un groupe de travailleurs et de travailleuses du textile de Montréal manifeste devant l'Assemblée nationale
Une quarantaine de travailleurs et de travailleuses du textile ont manifesté vendredi midi devant l'Assemblée nationale. La plupart travaillaient chez L'Amour, une multinationale du textile employant 2500 personnes dans le monde, avant d'être brutalement licencié. Leur histoire, assez atroce, est racontée en détail dans le numéro de mai de Combat syndical, le journal des IWW à Montréal.
Les travailleurs et les travailleuses revendiquent que les gens du textile qui perdent leurs jobs reçoivent une compensation, comme ça se fait dans d'autres industries. Ils et elles veulent notamment la retraite anticipée pour les gens qui ont plus de 55 ans. Des députés sont venu les rencontrer --Amir Khadir, François Rebello-- et même un ministre, Sam Hammad. Ce dernier a été particulièrement odieux en lançant, pour commencer, que son ministère pouvait leur offrir des cours de français... Sinon, l'État n'offre que des solutions individuelles et refusent de voir la chose comme un problème collectif.
Deux solitudes
J'avais reçu l'invitation par courriel et je suis allé par solidarité, avec une autre camarade de l'UCL. À part le personnel politique des députés, nous étions pas mal les deux seuls blancs francophones. Le mouvement syndical local, qui avait pourtant été contacté, ne s'est jamais pointé. Les médias francophones étaient aussi absents (alors que la manif est couverte par la télé anglaise de Montréal... c'est d'ailleurs là que j'ai piqué la photo de la manif parce que j'avais oublé ma caméra). Des femmes immigrantes --en majorité-- qui perdent leurs jobs mais qui se tiennent debout, j'imagine que ça doit pas être assez intéressant pour y consacrer son heure de dîner.
Saluons tout de même le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants qui appui depuis un an la lutte du Comité des travailleurs et travailleuses de l'Amour (parce que, vous l'aurez deviné, leur syndicat de boutique ne les aide en rien...).
1 commentaire:
Bravo à ces femmes qui luttent! Travailler pour l'Amour, c'est pas la joie!
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