samedi 30 mai 2009

RTC: la direction veut retirer le droit de grève

Selon Le Soleil, la direction du Réseau de transport de la capitale a franchi le pas et demande la suspension complète du droit de grève pour ses employés d'entretien.

Rappelons que les syndiqués ne sont pas d'accord avec la façon dont le travail sera organisé dans un nouveau garage que construit le RTC. À leur avis, les patrons en profitent pour obtenir «de la flexibilité» et contourner la convention collective. Résolu à ne pas se laisser faire, les syndiqués ont voté la grève à l'unanimité pour le 8 juin. Afin de ne pas trop faire chier la population, tout en exerçant leur rapport de force, le type de grève choisi est plutôt symbolique et vise à retirer de la route les écolobus du Vieux-Québec et empêcher l'ouverture du nouveau garage pour les bus articulés.

Cette position de compromis s'est heurté à l'intransigeance patronale.
«Nous voulons offrir la totalité des services. Nous demanderons au Conseil des services essentiels que le service des autobus électriques Écolobus soit maintenu et que nous puissions ouvrir le nouveau garage pour les autobus articulés», a affirmé au Soleil, le porte-parole du RTC, Claude Lévesque.

* * *

Les démocrates arrêtent pas de nous faire chier avec les gens qui sont morts pour obtenir le droit de vote et patati et patata. Quelqu'un osera-t-il mentionner que des gens sont également morts pour le droit de grève? Que l'enfer est pavé de bonnes intentions et que, jusqu'à maintenant, seuls les états autoritaires (genre les dictatures «communistes») ont retiré le droit de grève...

(Source)




Mise-à-jour - Les syndiqués avaient une assemblée générale samedi matin, voici ce que le reporter du Soleil en a tiré: Les employés d'entretien surpris de la position du RTC

4 commentaires:

Farruco a dit…

Il n'y a qu'une seule et unique situation où le droit de grève est inutile et c'est le cas d'une entreprise collectivisée et, surtout, autogérée.

Il serait alors loufoque que les ouvrier-e-s en viennent à faire grève.

Dans toute autre cas, il faudrait ôter le droit de diriger aux patron-ne-s, c'est tout.

Nicolas a dit…

Ça dépend du contexte. C'était l'argument que les staliniens utilisaient (et utilisent toujours!) pour nier le droit de grève. Faut voir s'il y a effectivement un contrôle ouvrier dans la place ou pas.

Farruco a dit…

On s'entend. Il serait malhonnête de parler d'autogestion dans le cas d'une usine dirigée par des délégué-e-s élu-e-s avec des mandats à durée déterminée et non révocables.

Ce serait là la même chose que le parlementarisme et c'est très loin de l'autogestion.

Nicolas a dit…

Quoi? Es-tu en train de dire que le parlementarisme ce n'est pas le boutte du cul de la marde démocratique? Ah ben venyenne!