dimanche 29 mars 2009

Démantèlement de vos médias: Resterez-vous les bras croisés?


Nos bons gouvernements néolibéraux ont votre bien à coeur. La preuve? Ils vous retirent les outils pour penser. Ils s'en chargeront à votre place.

Pour ce faire ils sapent les fondements des institutions qui vous fournit les outils pour critiquer leur gestion: Les médias publics.

La convergence atteint des niveaux épiques au Québec alors que deux ou trois corporations (Quebecor, Power Corp. et Corus) occupe l'essentiel de l'espace médiatique. Cette semaine on apprenait que 800 postes seront supprimé chez Radio-Canada.

En Italie, le premier ministre Sylvio Berlusconi est propriétaire des principales chaînes de médias privés. Ses amis occupent ce qui reste: les médias publics. En France, le président Nicolas Sarkozy a tout bonnement décidé que la publicité (le financement privé) disparaîtra de la télé publique. Et qu'est-il prévu pour compenser? Des renvois massifs bien sûr! Les nouveau dirigeants des chaînes seront aussi nommés par le gouvernement. Un détail. C'est son bon ami Péladeau qui doit être content.

En Angleterre on prévoit avoir supprimé 6300 emplois entre 2004 et 2013. L'action se fait au détriment des journalistes mais au bénéfice des relationnistes dont le nombre à doublé depuis 10 ans.

Le chroniqueur François Bourque disait hier que lorsqu'une ville perd son journal "il se passe une détérioration rapide de la vitalité démocratique locale" selon une étude de l'Université Princeton. Cela se caractérise par
"1- Baisse des taux de participation aux élections municipales, scolaires et des autres instances locales.
2- Baisse du nombre de candidats à ces élections.
3- Hausse significative du taux de réélection des élus sortants."

Une autre étude démontre que "les villes ou le tirage des journaux est le plus élevé par habitant sont celles ou il y a moins de corruption".

Bientôt vous ne critiquerez même plus la crise du logement, la sauvegarde des banques avec l'argent public ou la pollution de terres ancestrales autochtones par l'exploitation des sables bitumineux: Vous ne serez même plus au courant!

Et qu'est-ce qu'on fait face à ça? N'avons nous pas une part de responsabilité dans la mise à sac par nos gouvernements de nos institutions publiques? D'accord vous me direz, la responsabilité est fractionnée parmi tous les électeurs de la société. Elle est aussi fractionnée que la responsabilité d'un actionnaire d'une grosse corporation s'adonnant au pillage des ressources en Afrique. C'est peut-être même pour ça que vous refusez de participer aux élections: Votre vote ne compte pas!

Pourtant nous avons bel et bien le devoir de réagir.

"Si les citoyens ne sont pas satisfaits de ces décisions, ils peuvent le faire savoir à tous les quatre ans" - Régis Labeaume


Source: Pour en finir avec la télé publique de Jean-Simon Gagné, le Soleil

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