mercredi 30 novembre 2011

Sommet des indignéEs à Québec

Mine de rien il se prépare un évènement pas mal ambitieux en fin de semaine. Il est question d'un sommet de tous les indignéEs du Québec en face de l'Assemblée Nationale. Tout un contrat.

La chose est intéressante notamment parce que l'appel est une initiative des régions pour une fois. C'est Rimouski qui a lancé l'idée.

Il est important de souligner le notable effort que les indignéEs mettent à se regrouper, à solidariser, à se former et à se réseauter. La classe riche souhaite pourtant ardemment que tout le monde reste scotché devant la télé.

Est-ce que ce sera un succès de foule? La on met un gros point d'interrogation, mais force est d'admettre qu'on ne peut jamais être trop sûr avec les indignéEs et que, si le passé est garant de l'avenir, els peuvent nous surprendre. 

Dès vendredi 15h, tout le monde est invité à venir monter sa tente.
Pour un rassemblement citoyen dénonçant les abus du capitalisme financier, pour une grande concertation entre tous les indignéEs permettant ainsi un partage d’expériences, un réseautage, des formations et l’aide l’auto-organisation, pour dénoncer le démantèlement des différents campements au niveau mondial, Occupons La Pocatière, Occupons Québec, Occupons Rimouski et Occupons Victoriaville lancent officiellement une invitation à tous les indignéEs et à tous les mouvements d’occupations à venir à Québec le 2, 3 et 4 décembre pour un campement de 3 jours et 2 nuits.

Nous faisons appel à tous et à toutes pour dons de matériel et de nourriture, propositions d’activités et de conférences et pour tout bénévolat quel qu’il soit. Le lieu précis de l’occupation et le calendrier des activités seront précisés sous peu.

Cette occupation est la vôtre!

Contacts :
Rimouski : logistique.occupons.rimouski@hotmail.ca
La Pocatière : occuponslapoc@hotmail.ca
Québec : sommetindignequebec@hotmail.ca
Forum : http://occuponsquebec.org/forum_wp/
L'évènement Facebook

En fin de compte
Nos camarades du Saguenay ont publié un très bon texte de David Graeber, anthropologue anarchiste, sur la question des indignéEs.

États-unis : La démocratie directe des indigné-e-s face à la « démocratie » américaine

Même si le mouvement est toujours animé, la saison des bilans sonne pour les indignéEs. Notre collectif s'y risquera-t-il?

Suspense...

mardi 29 novembre 2011

Le sapin du capitalisme

Ça serait vraiment de la mauvaise foi que de dire que la ville a piétiné le campement dans l'objectif d'ériger une structure phallique de 280,000$.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que GM développement, à qui appartient tout ce qu'il y a de commercial sur la très marchande rue Saint-Joseph, ait été intimidé par l'impact de la présence des indignéEs et ait sommé la ville d'agir.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que les propriétaires du stationnement de la Place de l'Université-du-Québec ait fait des pressions sur la ville pour chasser les indignéEs pour la seule et unique raison qu'il s'agit de leur propriété privée, qu'ils sont dans leur bon droit et qu'ils doivent exercer pleine et entière jouissance de leur asphalte.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que les commerces sur Saint-Joseph, sous haute perfusion de fonds publics depuis au moins 40 ans (2), aient craints que la présence des indignéEs ait un impact négatif sur leur achalandage pendant ce temps de consommation effréné.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que la quête de profit est plus important qu'un espace ouvert à l'émancipation, aux débats, à la prise de parole publique et à l'utilisation de fluides corporels lors d'un processus complexe de création nommé "amour".

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que chasser des jeunes gens d'une place publique ou ils exerçaient un droit démocratique primaire est complètement opposé aux soi-disantes vertus que les bourgeois chantent sur le temps des fêtes, du genre "partage", "amour des enfants", "fraternité" et peut-être même "paix", et qu'ériger un arbre de Noël sur ce lieu est une insulte grossière, une farce inique, un affront aux droits de l'humain?

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire qu'un jour tous les indignéEs du monde démonteront toutes les pompeuses structures à la gloire du capitalisme à coup de dynamites et qu'ils en feront de gigantesques feux de joie.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi.

vendredi 25 novembre 2011

Censure à Radio-Canada ?

L'émission Enquête, diffusée hier soir sur les ondes de Radio-Canada, qui portait entre autre sur le profilage racial (et aussi contre les jeunes) exercé par la police de Québec, était disponible sur le site Tou.tv cet avant-midi. Sans explications, l'émission a retirée au courant de la journée.

Ce que j'en pense ? Ça pue la censure à plein nez ! Radio-Canada a décidé de se tenir debout devant Québécor. Pourquoi ne fait-elle pas la même chose avec le SPVQ !? Part ce geste, cette station vient d'approuver l'une des tactiques de la police (l'intimidation). Ce qui est une véritable honte pour une télévision publique ! Ce n'est pas en fermant la gueule aux personnes visées par le profilage policier que l'on pourra régler le problème !

jeudi 24 novembre 2011

Les indignéEs passent à l'offensive

Les indignéEs et leurs alliéEs ont ciblé deux banques ce soir lors d'une marche festive. Il s'agit de la première action directe du mouvement depuis sa naissance le 15 octobre.

C'est la Banque Laurentienne, située à deux pas de la Place de l'Université, qui a reçu la visite d'une centaine d'indignéEs vers 17:45. Une trentaine d'entre eux sont entrés à la surprise des employés. La police a rapidement suivi.

mardi 22 novembre 2011

IndignéEs: Le campement disparaît

Il ne reste absolument plus rien sur la Place de l'Université-du-Québec. L'anti-émeute s'est présentée à 6h ce matin pour démanteler le campement. Il ne reste pas même une pancarte ou une banderole rappelant la présence des indignéEs. Les tentes bigarrées cèdent la place au béton inerte et grisâtre.

Les six personnes sur place n'ont opposé aucune résistance.

La ville a invoqué un nouvel argument pour justifier l'opération: Montréal. Logique implacable: À Montréal ils ont des problèmes grave. Des sans abris prennent part au campement. À Québec il y a des sans abris aussi. Alors voyez-vous, à Québec il pourrait y avoir des problèmes aussi. Remarquez que l'argument n'est pas forcé d'être accompagné de preuves.

Une fois de plus, les terribles et hypothétiques risques à la sécurité des manifestantEs l'ont emporté sur l'expression de droits fondamentaux de base. 

De là à dire par contre que le mouvement est supprimé... Ça reste à voir. Des activités, notamment une "manifestation surprise", sans revendication connue, est prévue jeudi 17:30.

Ça ne serait pas surprenant que la métropole s'inspire de Québec pour faire une opération similaire dans les prochains jours.

vendredi 18 novembre 2011

IndignéEs: La cabane est capout

La ville a tenu promesse et a mis ses menaces à exécution ce matin. La cuisine en bois a été démantelée.

L'avis remis hier mentionnait la présence non-désirée d'un "abri permanent". Tenant pour acquis que la ville était de bonne foi, les indignéEs ont décidé en assemblée générale hier soir d'installer des roulettes à la structure de bois pour montrer qu'elle était mobile.

Dès 9:45, au premier signe de la police, les indignéEs ont encerclé la cabane. Els (haha) sont ensuite entrés à l'intérieur. Les 24 policiers se sont mis à s'approcher quand, tout à coup, la cabane s'est mise à bouger.

S'immobilisant un peu plus loin, la police, restée indifférente, a encerclé la cabane. Ils sont entrés à l'intérieur et ont menacé les occupistes d'arrestation si els ne sortaient pas.

Les militantEs ont obtempéréEs et des travailleurs et travailleuses non-syndiquéEs ont commencé à arracher la toiture. En quelques minutes, il ne restait plus rien.

Comme on peut le voir sur la photo, la foule était dense. De nombreux observateurs et des gens venus en solidarité ont gonflé la présence des indignéEs.

Jacques Perron était absent de l'opération.

Il s'agit d'une des premières fois ou le mouvement fait preuve d'une certaine résistance face à la répression. On se souvient que des gens étaient grimpés sur les bûches de bois la première fois que la police était venue pour les confisquer.
Curiosité
Un nouveau venu, disant s'appeler Pierre, se trimbalait avec son portable après l'action de la police. Celui-ci affichait une mine souriante aux caméras de télévision. Son portable affichait le montant de la dette du Québec, celle qu'on peut voir grimper en temps réel sur le site de l'Institut Économique de Montréal. Pierre se mettait systématiquement à côté des gens qui se faisaient photographier et filmer, le portable bien en vue.

IndignéEs, ce que vous montrez devient la signature de ce que vous êtes. Pour paraphraser Rémi Gaillard, c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui.

jeudi 17 novembre 2011

Le rêve mouillé de Duhamel

On le croyait disparu depuis des années. Revenu pour un bref moment avec la marche du Moratoire d'une génération, le voilà de retour à Québec pour nous inonder de sa sagesse.
Philippe Duhamel, vétéran de la résistance civile, sera avec nous samedi prochain le 19 novembre dès 13h. Qu'est ce que la désobéissance civile et quelle est sa place dans le mouvements sociaux et celui des indignés? Comment réagir face à une intervention policière?
Drôle de coincidence car la Une du Couac fait justement mention de l'hurluberlu ce mois-ci pour rappeler à quel point les occupistes sont zinzins de la non-violence. C'est dans les goûts du gourou.

On souhaite quasiment que la police ait évincé les occupistes avant...

Les indignéEs reçoivent un avis de démantelement

Grosses nouveautés aujourd'hui au campement des indignéEs.

1. Illes ont reçus le premier avis écrit de démantèlement. La "structure permanente" dont il est question fait probablement référence à la grosse tente d'armée ou à la petite cabane en bois. D'habitude, Jacques Perron se contente d'aviser les indignéEs verbalement, chaque matin, de démanteler le campement. Là, c'est écrit. C'est même daté: demain 8h30.

2. Illes seraient prêtEs à résister. Toute une nouveauté. Il est question de former une chaîne humaine autour de la tente. Illes s'attendent même à des arrestations.

Bon remarque comme ça, c'est pas parce que Jacques Perron a décidé de remettre un avis écrit que ça veut dire quoi que ce soit. Ça fait déjà longtemps que la ville a déclaré qu'elle ne souhaite pas de camping sur la place. La consigne est la même depuis le 2 novembre.

Serais-ce une autre manoeuvre d'intimidation de Jacques Perron? Si c'est le cas, il aura, une fois de plus, réussi à jeter la panique et la consternation au camp. Les indignéEs ont déjà les nerfs à vif depuis qu'on parle d'expulsion à New York et ailleurs. La situation internationale influence sans doute les décisions de la ville.

À mon avis, ça serait drôlement maladroit de la part de la police d'annoncer qu'elle va intervenir d'avance ainsi. La police connait le pouvoir de mobilisation des indignéEs et de leurs alliéEs. Ça m'étonnerait donc de voir l'anti émeute débarquer demain matin, au risque de confronter une foule nombreuse et hostile. Ça reste à voir.

Labeaume fait des petits
Notre altesse sérénissime Régis Labeaume aurait-il inspiré ses amis de la classe riche? Après avoir prétexté les risques d'incendie pour éjecter les militantEs, le maire de Vancouver s'est mis à, lui aussi, parler des terribles risques de feu. C'est tout de même une drôle de coïncidence quand même, nom d'une salsepareille.

Les indignéEs se sont tous et toutes mutuellement inspirées des occupations de villes successives. Les bourgeois font de même pour la répression.

dimanche 13 novembre 2011

Tract de l'UCL et vidéos indépendantes de la manifestation du 10 novembre

Voici l'édition express de Cause commune diffusée lors de la manifestation étudiante contre la hausse des frais de scolarité à Montréal, le 10 novembre 2011.

Des images

Selon les médias, qui une fois de plus disent n'importe quoi, la manif de jeudi a rassemblé entre 12 000 et 20 000 personnes. Parfois, certains journalistes disent «30 000 selon les organisateurs». À mon humble avis, c'est de la bouette! J'en ai vu des manifs et, comme en témoignent ces images trouvées sur le net, il y avait beaucoup plus que 20 000 étudiant-e-s dans la rue ce jour-là. En fait, même 30 000 est une évaluation conservatrice. Jugez-en par vous même :

Premier vidéo, un plan fixe de la marche (en accéléré). On voit bien qu'il y a plus que 20 000 personnes.


Deuxième vidéo, des images un peu plus humaines et vraiment plus jolies qui donne une bonne idée de l'ambiance. Fait rare, ça se rends jusqu'à la fin et à la confrontation devant l'Université McGill, quand les flics ont chargés des étudiant-e-s --de la place-- qui voulaient l'occuper et leurs soutiens.


À NOUS LA RUE ! from DAVAÏ ! on Vimeo.

Troisième vidéo, un reportage indépendant qui donne la parole à des militant-e-s très critiques de la démarche unitaire avec la FECQ et la FEUQ. Disons que c'est un point de vue qu'on entend rarement.

mercredi 9 novembre 2011

Des policiers en civil au camp?

C'est la troisième semaine d'occupation pour les indignéEs. Depuis le 23 octobre, illes sont toujours là pour nous rappeler les écarts de richesse indécents entre riches et pauvres. 

Aujourd'hui, fidèle à son habitude, Jacques Perron est passé au petit matin. Les flics sont allés directement vers une tente, l'ont ouvert et y ont pris des bâches qui y étaient cachées. Ce genre d'action laisse croire que des policiers en civil rôdent au camp pour reccueillir des informations sur ce qui s'y passe.

Ils ont confisqués des banderoles, des marteaux et le plancher de carton mouillé d'une "cuisine" improvisée (qui pouvait prendre feu à tout moment!). Les flics jouent aux éboueurs. Par contre, ils n'ont pas touché à une bouteille de butane. La garderaient-ils de côté, histoire de garder un prétexte pour intervenir?

Après la saisie, une personne exaspérée a décidé de démonter sa tente de peur de se la faire confisquer. Les attaques de la ville portent fruits.

Soldarité de Montréal
Plusieurs camarades de la métropole sont venus pour apporter un soutien moral aux indignéEs de Québec. InquietEs de la situation, illes ont même offerts une grande banderole avec de jolis dessins de couleurs. Faut dire que leur situation est pas mal plus "relax" alors que leurs tentes sont, jusqu'à présent, tolérées par la mairie.

Remarque comme ça, j'ai cru comprendre que chaque semaine des musiciens venaient jouer pour les indignéEs montréalais. À Québec, youhouuu, y a-t-il unE artiste dans la salle?

Les droitistes: Comme des coups d'épées dans l'eau
Malgré l'absurde acharnement de la droite sur les indignéEs, les traitants de clochards, de BS, de communistes, d'adeptes du totalitarisme, de quêteux et tout le reste, la perception de la population envers eux reste au beau fixe. Une étude rendue publique hier faisait état que le taux d'appui de la populace était de 70% au Québec et de 60% au Canada. Qui sait, à force de mordre, les droitistes se péteront-illes les dents?

Trousse de formation
La conférence sur la démocratie participative d'aujourd'hui était des plus pertinentes pour le fonctionnement du campement. Les anarchistes ont réfléchis beaucoup sur la question de l'organisation. En effet, comment s'organiser efficacement en l'absence de cheffEs? Je vous propose une lecture très intéressante que les Éditions Ruptures distribuent en format brochure.

La tyrannie de l'abscence de structure de Jo Freeman

Il s'agit d'une réflexion tirée de l'expérience d'une militante féministe. Celle-ci remarque que lorsqu'un groupe garde des structures floues tout en dénonçant l'autoritarisme de l'organisation, une hiérarchie apparait tout de même. En l'absence d'organisation, un groupe développe ainsi une certaine forme... d'autoritarisme. D'ou la nécessité de savoir s'organiser.

Merci à Alex pour sa collaboration.

lundi 7 novembre 2011

[vidéo] Les indignéEs rencontrent le maire

L'intervention de ce matin a été filmée. On peut voir Jacques Perron, plénipotentiaire impérial, argumentant avec les indignéEs. Cinq voitures de flics et un camion de la ville pour quelques misérables bébelles: une poubelle, des pancartes, des bouts de carton et quelques toiles de plastique. La ville poursuit son oeuvre de destruction lente du campement sans opposition. Restant toujours vague sur ses objectifs, Jacques Perron a refusé de dire clairement ce qu'il souhaitait voir disparaitre du campement.



Les indignéEs à la période de question
Ce soir les indignéEs ont participé à la période de question à la mairie. Dans sa grande mansuétude, Nabeaume a octroyé 20 minutes au lieu de 10 à la plèbe à la seconde période de question.

Les interventions étaient à l'image du mouvement: Ça tirait dans tous les sens. Alexandre Morin a proposé à Nabeaume d'innover en devenant le premier maire à autoriser les indignéEs sur une place publique. Patrice Fortin a proposé grosso modo la même chose, en demandant au maire de déclarer un espace pour l'expression libre de toutes les opinions "Mongrain a dit que c'était une bonne idée", a-t-il ajouté. Il y a même eu un employé du Red Bull Crashed Ice, un monsieur Racine, qui a fait remarquer que l'évènement, qui occupe plusieurs rues du centre historique de la ville pendant plusieurs mois, dérangeait pas mal plus que le mouvement d'occupation. Guillaume Berger Richard, visiblement très pragmatique, a quant à lui demandé à ce que les campeurs et les campeuses aient accès aux services publics de base (toilette, ordure, électricité). Quant à elle, Lisa Hulé a lancée aux gens de la salle "vous êtes des indignÉes". Faut le faire.

La réponse du maire a été la même que depuis que le service des incendies lui a ouvert les yeux sur les terribles risques d'incendies: Pas de camping. En somme "Vous pouvez vous rendre la comme de simple citoyen, mais sans camper". Le maire a toutefois ajouté un détail intéressant. Il a proposé aux indignéEs d'aller se "chercher des alliéEs". "Il faut être rassembleur, vous tuez le message" a-t-il dit. Des propos qui laissent songeur, le maire suggérerait-il aux indignéEs de se coaliser avec les syndicats, les groupes de femmes, les étudiantEs et les groupes communautaires? Si c'est le cas, la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics à les bras grands ouverts.

Merci à Alex pour la collaboration vidéo et au montage photo.

MAJ: La période de question avec les indignéEs à la mairie est disponible en ligne.

dimanche 6 novembre 2011

[vidéo] Perron au camp

L'empereur Nabeaume a décidé que le campement des indignéEs devait être fermé. Prétextant d'absurdes risques de feu, les autorités confisquent peu à peu, jour après jour, tout ce qui peut brûler. Buches de bois, rallonges électriques, bougies, toiles de plastique doivent disparaitre du camp. Pour le faire sans se salir les mains, Nabeaume envoit son plénipotentiaire Jacques Perron.

Les indignéEs ont bel et bien reçus une liste de choses à corriger pour rendre le site conforme aux normes de la ville. Cependant, les autorités semblent désormais s'en sacrer comme l'an 40. Ils sont débarqués jeudi vendredi et samedi pour confisquer arbitrairement tout ce qui ne faisait pas leur affaire. Ils n'ont pratiquement pas adressés la parole aux militantEs. Perron a promis de revenir lundi.

Dans ce film, on voit le responsable de la ville de Québec Jacques Perron qui se promène avec la police dans le campement de la Place de l'Université du Québec. Ça a été enregistré samedi 5 novembre en après-midi.

L'opération s'effectue dans une douce violence. On sent la jouissance du petit homme qui peut exercer toute la force de son autorité sur de sales pouilleux. Il sait que demain on jubilera sur son compte, qu'il sera traité en héro à l'antenne de sa radio poubelle préférée. "Bravo à l'homme qui a foulé aux pieds les espoirs de ceux qui souhaitent un monde plus juste" dira-t-on en substance. "Nous, fiers cols rouges qui trimons toute notre vie à 140 heures semaine dans des boulots que l'on déteste, avec des patrons que l'on déteste, avec des cravates que l'on déteste, nous refusons que des jeunes puissent rêver d'un monde moins aliénant que celui dans lequel nous vivons". Le petit homme sourit. L'État est un monstre froid.

Notez que le film capte l'intervention du début à la fin... soit un total de 8 minutes!

On voit l'arrogance des services de la ville et leur tactique d'intimidation sur les indignéEs qui regardent les autorités piétiner leur campement. Resteront-illes des spectateurs et des spectratrices de cette pénible fermeture de rideau, à moins que les moutons ne se laissent pousser une laine d'acier?



Que les indignéEs ne soient pas dupes. L'idée n'est pas de rendre la place plus sécuritaire. L'objectif n'est pas d'éviter qu'il y ait des blessés. Le but de tout ce cirque, c'est d'attaquer votre moral. La police préférerait que vous vous rendiez sans résistance. IndignéEs, ne leur rendez pas ce service. RÉVOLTEZ-VOUS!

Pour l'instant, les indignéEs ont commencé à retirer des tentes et des toiles, gentiment, comme l'a exigé le sbire de la ville. La tente militaire étant en kevlar, ils s'imaginent peut-être obtenir la paix avec la ville?

Merci à Alex pour sa précieuse collaboration!

Les indignéEs en ont plein le cass'

Nous reproduisons un communiqué de presse du mouvement occupiste.
Occupons-Québec dénonce les tactiques d’usure auxquelles se prêtent les autorités de la ville de Québec envers les occupants. Par divers moyens, ces mêmes autorités visent à essouffler le mouvement, espérant ainsi ne pas avoir à se prononcer ouvertement et clairement contre lui. Ainsi nous recevons quotidiennement la visite des forces de l’Ordre qui nous imposent des mesures toujours plus exigeantes et injustifiées sous prétexte de risques d’incendies. En particulier, nous aimerions souligner l’absurdité de certaines opérations d’envergure en terme de personnels requis et de matériel utilisé (dizaines de policiers, camions de déménagement, etc) se soldant uniquement par la confiscation de quelques articles ménagers (cafetière, lampes, rallonges électriques, etc.). 

samedi 5 novembre 2011

Invitation pour un contingent libertaire

Invitation : Contingent libertaire dans la manifestation étudiante du 10 novembre à Montréal

Rendez-vous au coin des rues St-Hubert / Maisonneuve
13h30, Manifestation étudiante nationale à Montréal

L'Union Communiste Libertaire (UCL) lance un appel pour la formation d'un contingent libertaire, le jeudi 10 novembre prochain, au sein de la manifestation étudiante contre la hausse des frais de scolarité.

Face à l'annonce par le gouvernement québécois d'augmenter une fois de plus les frais de scolarité à l'université, le mouvement étudiant se prépare à riposter. Tandis qu'à peu près quatre personnes sur cinq n'ont pas de diplôme universitaire, on tente de nous faire avaler qu'une hausse des coûts n'aurait aucun impact sur l'accessibilité aux études. Notons que plus de 100 000 étudiantes et étudiants seront en grève le 10 novembre et que d'autres assemblées générales prendront position dans les prochains jours.

La gratuité scolaire : un pas dans la bonne direction, mais...
Nous appuyons la revendication du mouvement étudiant combatif pour la gratuité scolaire. Celle-ci est un moyen simple, à court terme, de faciliter l'accès aux études post-secondaires pour toutes et tous. Nous proposons cependant de pousser la réflexion un peu plus loin : si l'éducation accessible est un pilier de toute société digne de ce nom, sa qualité doit aussi être défendue. Veut-on vraiment d'une université qui ne soit qu'une vulgaire usine à diplômé-e-s, un centre opératoire de reproduction de la hiérarchie sociale capitaliste et patriarcale?

L'éducation peut et doit devenir synonyme d'émancipation et d'amélioration de nos conditions de vie, mais cette transformation ne se fera certainement pas à coups de décrets ministériels, encore moins quand ceux-ci visent à en limiter l'accès aux bien nanti-e-s.

Vous pourrez nous retrouver au coin des rues St-Hubert / Maisonneuve, le jeudi 10 novembre à 13h30, et marcher avec nous sous les drapeaux noir et rouge dans le contingent libertaire.

Union Communiste Libertaire

vendredi 4 novembre 2011

La ville confisque le bois

Alors qu'une menace d'éviction plane sur les occupistes du jardin de l'Université du Québec, la ville n'a trouvé rien de mieux aujourd'hui que de... confisquer leurs bûches de bois.

Une trentaine de policiers se sont chargés de la besogne vers 13h. Ils faisaient face à une soixantaine d'indignéEs qui s'attendaient plutôt à se faire évincer.

Une cinquantaine de personnes ont répondues aux appels à l'aide des occupistes. Ceux-ci craignent le démantèlement du camp depuis que Nabeaume a officiellement demandé aux occupistes de partir.

On remarque la volonté de la ville de jouer sur le prétexte du danger représenté par le feu pour faire chier les indignéEs. Assisterons-nous à une guerre d'usure, ou chaque camp vise à épuiser l'adversaire jusqu'à ce qu'il n'offre plus de résistance?

Après que plusieurs occupistes se soient adressées au public, une militante féministe à fait remarquer avec justesse la faible présence des femmes parmi ceux qui prennent toujours le crachoir. Il est vrai qu'on entend très peu de voix féminines chez les militantEs de Québec.

Un paltoquet au camp
La présence d'un employé calotté de CHOI a aussi été remarqué cet après-midi. Celui-ci se promenait dans le camp en lançant des remarques provocatrices aux gens tout en posant des questions avec arrogance. Il était visiblement prêt à recevoir quelques claques pour mieux illustrer son reportage. Il est parti non sans avoir récolté quelques témoignages audio. Les occupistes, qui sont très polis, lui ont signalé qu'il n'était pas le bienvenu.

Retour à un calme précaire

C'est par centaines que se sont déplacés au campement hier soir les indignéEs et leurs alliéEs pour exprimer leur refus de quitter le site du campement. Hier, l'empereur Nabeaume a décidé que les tentes du jardin de l'Université du Québec devait être démantelées... pour assurer la sécurité de ses habitantEs, bien sûr.

jeudi 3 novembre 2011

Les indignéEs campent sur leurs positions

En pleine assemblée générale ce midi, les indignéEs ont adopté le mandat de rester sur place malgré les menaces d'éviction.

Plusieurs autres options ont été mise de l'avant, notamment se déplacer et faire un autre campement. Elles n'ont pas été retenues.

mercredi 2 novembre 2011

La fin des indignéEs de Québec?

Les militantEs du jardin Saint-Roch ont la mine basse. Une visite des pompiers au camp ce matin pourrait remettre en question l'existence du campement. À 15:30, les pompiers et la mairie se réuniront pour décider de son sort. Cette expulsion se décidera sans la présence des principaux concernés, les campeurs et les campeuses, comme c'est la tradition dans une démocratie moderne.

Ça pourrait bien annoncer le début de la fin pour le campement autogéré des indignéEs.

Quand on regarde la chronologie des évènements, qu'on prend un peu de recul, l'effet est saisissant.

Cornionologie
1. Hier matin, un certain Mauron à CHOI parle du campement pendant une demie-heure, traitant ses occupants de BS, de communistes et de parasites. Néanmoins très préoccupé par leur santé, il laisse entendre qu'un incendie allumé par accident pourrait être absolument terrible.

2. Quelques minutes plus tard, un feu d'origine inconnue est déclenché sur une tente. Les indignéEs pointent des "agents provocateurs".

3. Ce matin, un article du Journal de Culbec annonce que le feu a été causé "par un problème électrique". Après vérification, le journaliste prétend qu'il aurait eut cette information du "cabinet du maire et le service des incendies". En passant, tout ce qui fonctionne à l'électricité au camp, c'est une cafetière située à 100 mètres du lieu du crime.

4. Quelques heures plus tard, les pompiers débarquent au camp.

On savait que la mairie tendait toujours une oreille particulièrement attentive à la radio poubelle, mais de là à ce que la radio intervienne directement dans les orientations de la ville, c'est peut-être une première.

Mais finalement on s'entend qu'à Québec il n'y a qu'un seul homme, que dis-je, un surhomme qui, quoi que de petite taille, peut empêcher la destruction du camp...

À moins que les indignéEs ne prennent leurs affaires en main et ne sortent les dents...

mardi 1 novembre 2011

Vandalisme au camp: La radio poubelle impliquée

Divers actes de vandalisme ont eu lieu ce matin sur le jardin Saint-Roch.

Ce matin, une tente laissée sans surveillance pendant 5 minutes a passé à deux doigts de passer au feu. Quelqu'un aurait tenté d'allumer la tente d'un campeur à l'aide d'un tison enflammé.

Des cordes pour retenir des toiles auraient aussi été coupées et des murs de plastique arrachés.
Comme par hasard un peu plus tôt à CHOI radio X lors de l'émission Maurais live, les animateurs dénonçaient la présence de feux de foyer sur le jardin Saint-Roch, où se trouvent les indignéEs. Pendant une bonne demi-heure, ceux-ci ont laissé entendre qu'un feu pourrait se produire.

Les deux animateurs se plaignent aussi qu'ils pourraient (ça n'est pas encore le cas) avoir accès à l'électricité et que des cabanes en bois ont été érigées. Ils ont appelé les militantEs du parc des "parasites" et des "BS" en les ridiculisant à de nombreuses reprises. Ils ont aussi demandé à la police d'aller "faire le ménage".

Mettant en pratique le dicton qui dit que "si t'a pas d'argument tu peux en inventer", aussi appelé le sophisme de l'homme de paille, les droitistes pleurnichards déplorent le fait qu'une partie de la population "ne peuvent plus avoir accès au parc" à cause des nombreuses tentes.

Ces radios diffusent un discours haineux sans être inquiété d'aucune façon. Ces paroles ont pourtant des effets bien concrets, alors que des auditeurs mettent en application ce qui est prôné par les animateurs. Il aurait pu y avoir des victimes. Il est grand temps de dire assez c'est assez et de fermer ces radios qui empoisonnent des ondes qui appartiennent à l'espace public. Crions notre indignation et notre refus de la propagande et de la violence générée par ces radios de droite!

Extraits

Demande pour faire un feu


IndignéE = BS


Des parasites


Nettoyer le terrain


Grognement intellectuel disloqué

Pour télécharger l'émission au complet, c'est par ici.