L'empereur Nabeaume a décidé que le campement des indignéEs devait être fermé. Prétextant d'absurdes risques de feu, les autorités confisquent peu à peu, jour après jour, tout ce qui peut brûler. Buches de bois, rallonges électriques, bougies, toiles de plastique doivent disparaitre du camp. Pour le faire sans se salir les mains, Nabeaume envoit son plénipotentiaire Jacques Perron.
Les indignéEs ont bel et bien reçus une liste de choses à corriger pour rendre le site conforme aux normes de la ville. Cependant, les autorités semblent désormais s'en sacrer comme l'an 40. Ils sont débarqués jeudi vendredi et samedi pour confisquer arbitrairement tout ce qui ne faisait pas leur affaire. Ils n'ont pratiquement pas adressés la parole aux militantEs. Perron a promis de revenir lundi.
Dans ce film, on voit le responsable de la ville de Québec Jacques Perron qui se promène avec la police dans le campement de la Place de l'Université du Québec. Ça a été enregistré samedi 5 novembre en après-midi.
L'opération s'effectue dans une douce violence. On sent la jouissance du petit homme qui peut exercer toute la force de son autorité sur de sales pouilleux. Il sait que demain on jubilera sur son compte, qu'il sera traité en héro à l'antenne de sa radio poubelle préférée. "Bravo à l'homme qui a foulé aux pieds les espoirs de ceux qui souhaitent un monde plus juste" dira-t-on en substance. "Nous, fiers cols rouges qui trimons toute notre vie à 140 heures semaine dans des boulots que l'on déteste, avec des patrons que l'on déteste, avec des cravates que l'on déteste, nous refusons que des jeunes puissent rêver d'un monde moins aliénant que celui dans lequel nous vivons". Le petit homme sourit. L'État est un monstre froid.
Notez que le film capte l'intervention du début à la fin... soit un total de 8 minutes!
On voit l'arrogance des services de la ville et leur tactique d'intimidation sur les indignéEs qui regardent les autorités piétiner leur campement. Resteront-illes des spectateurs et des spectratrices de cette pénible fermeture de rideau, à moins que les moutons ne se laissent pousser une laine d'acier?
Que les indignéEs ne soient pas dupes. L'idée n'est pas de rendre la place plus sécuritaire. L'objectif n'est pas d'éviter qu'il y ait des blessés. Le but de tout ce cirque, c'est d'attaquer votre moral. La police préférerait que vous vous rendiez sans résistance. IndignéEs, ne leur rendez pas ce service. RÉVOLTEZ-VOUS!
Pour l'instant, les indignéEs ont commencé à retirer des tentes et des toiles, gentiment, comme l'a exigé le sbire de la ville. La tente militaire étant en kevlar, ils s'imaginent peut-être obtenir la paix avec la ville?
Merci à Alex pour sa précieuse collaboration!
4 commentaires:
plénipotentiaire! Ha! J'adore ce mot...
Je ne crois pas que ça brasse beaucoup demain parce que Perron a été trop "plénipotentiaire" pour donner un avis écrit. Encore qu'il n'y a personne qui ait été désigné et qui puisse recevoir l'avis au nom d'une foule mouvante...
À suivre
Alex
j'ai déja vu brasser pour pas mal moins
Oui mais c'est plutôt une question de contexte que de la gravité de l'infraction. Labeaume veut-il être à l'avant garde de la répression du mouvement des indignés? Jusqu'à date les autres maires ont été plutôt tolérants (je veux dire, par rapport à ce qu'ils sont d"habitude).
Mais bon, avec Labeaume on est jamais sûr de rien. Le bonhomme est tellement imbu de lui même qu'il pourrait bien finir par se vanter d'être plénipotentiaire ;-)
Alex
Au début Labeaume voyait cette occupation d'un bon oeil. La danger d'incendie n'est qu'un prétexte selon moi, quelquechose d'autre a modifié sa position. Je me demande quoi.
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