mercredi 16 mars 2011

la FECQ a-t-elle peur de son ombre?

Appuyer ou ne pas appuyer, telle est la question

Selon des sources généralement bien informées, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) se serait voté un plan d'action dans lequel il y avait des occupations. Que voulez-vous, même à la FECQ il y en a qui prennent au sérieux leur rôle de défense des droits des étudiant.e.s, ce sont des choses qui arrivent. Aujourd'hui, des associations ont même tenté de le mettre en pratique en se rendant simultanément dans les bureaux de cinq députés libéraux dispersés aux quatre coins de la province. Ça n'a pas vraiment marché, ce qui n'est guère étonnant quand on a pas l'habitude de ce genre d'action, mais c'est un bel effort.

Par contre, ce qui est un peu plus étonnant c'est que le national a été incapable de revendiquer, ni même d'appuyer ouvertement, les tentatives d'occupation. Questionné par Rue Frontenac, un énigmatique porte-parole anonyme a dissocié la Fédération de ces actions et a déclaré «ce sont des associations qui ont décidé de faire ce geste, mais ça semble être pacifique, ce sont des sit-in.»

À la FECQ on se cache derrière l'autonomie locale et on se drape dans la noble volonté de ne pas récupérer les gestes des membres et donc, en quelque sorte, de leur laisser le crédit de leur action. Connaissant la FECQ, ça ne colle juste pas puisqu'habituellement, elle fait exactement le contraire. Une explication plus plausible c'est que la Fédération a peur de son ombre et se trouve bien incapable de revendiquer dans les médias des actions qui pourraient peut-être, éventuellement, sait-on jamais, mal paraître et ternir son image.

Est-ce que l'on peut réellement faire confiance à une telle organisation pour renverser la vapeur et stopper un gouvernement qui s'apprête à annoncer, dès jeudi!, une hausse massive des frais de scolarité? Poser la question c'est y répondre.

Les associations membres de la FECQ qui ont pris leur courage à deux mains et qui ont essayé d'occuper des bureaux seraient bien avisées d'adhérer à une organisation qui sera en mesure de leur fournir un soutien technique pour réussir les dites occupations et qui n'aura pas peur de les revendiquer et d'appuyer les occupant.e.s lorsque questionné par les journalistes. Encore un petit effort, vous y êtes presque. Un indice, ça commence par un A et ça fini par un É...

Source

4 commentaires:

lolwhut ? a dit…

Encore faudrait-elle qu'elle se soi votée un plan d'action contenant ce type d'actions ?

l'équivocité humaine... a dit…

Demande donc à ces associations étudiantes si elles se sentent mal appuyées par leur regroupement national, si elle n'ont pas reçu le soutien nécessaire... Pas sûr que le portrait dans ta tête est celui dans la leur!

Nicolas a dit…

Par définition, je suis dans ma tête et pas dans la leur. Dans le cas contraire, j'aurais un gros problème sur les bras...

Anonyme a dit…

En fait, ta tête est dans ta tête. Comme des poupées russes. C'est pour ça que ça fait de l'écho quand tu parles.