J'ai loué ce film sans trop savoir à quoi m'attendre. Un film israélien qui se rend jusqu'ici, pourquoi pas? J'ai bien fait.
La bulle dont il est question dans le titre c'est celle que se construisent les habitantEs de Tel-Aviv, quand ils font semblant de vivre dans une quelconque ville occidentale normale, comme si de rien n'était. Ici on suit des jeunes dans la vingtaine, tout ce qu'il y a de plus branché, petits-bourges marginaux et assez à gauche. Trois colocataires plus précisément, deux gays et une hétéro, amateurs de raves et d'action politico-culturelle cool. Ça pourrait être n'importe où: sur Le Plateau où dans Saint-Jean-Baptiste; à New York où Londres. Mais c'est à Tel-Aviv.
À Tel-Aviv, l'impérialisme et le pillage du Tiers-Monde qui rendent le mode de vie des occidentaux possible, tout comme la résistance, c'est la porte d'à côté. Et ça risque de vous péter dans la face beaucoup plus souvent que par ici. Là bas, les actualités internationales s'invitent au coin de la rue où à un jet de pierre. La bulle dont il est question dans le titre crève à tous les niveaux quand l'un des colocs tombe amoureux d'un palestinien. Le reste en découle.
The bubble présente une perspective intéressante et, en ce qui me concerne, inédite: un point de vue israélien, jeune, branché et à gauche sur les conflits qui secouent le moyen-orient. On pourrait surement trouver à redire sur le propos et la perspective unilatérale mais, le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est rafraichissant. C'est à voir. En Hébreu sous-titré.
The Bubble d'Eytan Fox. Avec Ohad Knoller, Yousef Sweid, Daniela Wircer, Alon Friedman. 2006.
Pour en savoir plus: Libération avait fait une critique intéressante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire