Les vacances c'est fait pour relaxer et faire des choses plaisantes qu'on a pas le temps de faire en temps en normal. Comme aller au cinéma avec sa douce...
Voulant «voir par moi-même» (et passer un bon moment), je suis aller voir L'âge des ténèbres de Arcand. Depuis le temps qu'on nous en parles et qu'on nous lance des previews sur la gueule. Savez-vous, c'est vraiment pas si tant pire et je comprend mal le boucan fait autour de ce film.
N'étant ni un banlieusard, ni un anonyme travailleur de bureau, ni un gars de la classe moyenne supérieure, je ne me suis pas du tout identifié à Jean-Marc Leblanc, le personnage principal (un rôle taillé sur mesure pour Marc Labreche, soit dit en passant). Par contre, il faut reconnaitre que la critique sociale d'Arcand fait mouche. Sa dystopie a à peine besoin de caricaturer le monde dans lequel nous vivons déjà.
À ma grande surprise, cette critique sociale n'est pas néolibérale. Je dirais plutôt qu'elle a de forts accents anarcho-individualistes (genre tendance anglo-saxon). Sa critique de l'État québécois est, en tout cas, tordante! Globalement, Arcand dénonce le vide de la vie moderne. Le vide de ce rêve de classe moyenne qui nous est présenté à la télé et dans les journaux. Le vide de sa classe, en fait...
Le hic, c'est que le cinéaste n'a rien à proposer pour «réenchanter le monde». Il est désabusé et cynique. Aucune perspective collective. Face à la machine, nous sommes impuissantEs. Seule issue: la fuite, le décrochage. Se rebâtir une vie simple, au bord de l'eau ou dans le bois, loin de la ville. Dommage.
Remarquez, c'est un bon film. En tout cas, on passe un bon moment. Même si tout ça nous passe un peu six pieds par dessus la tête. Peut-être que j'aurai plus de chance avec Atonement?
* * *
L'âge des ténèbres, un film de Denys Arcand avec Marc Labreche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire