Fait rare, la Ligue des droits et libertés s'est farcie aujourd'hui d'un communiqué sur le fil de presse. La Ligue se dit «très déçue du projet de loi» libéral visant à faire primer l'égalité des sexes sur la religion dans la Charte des droits et libertés. Pour l'organisme, c'est «une occasion manquée d'accorder aux femmes une égalité réelle».
«Pendant que des droits essentiels à l'atteinte de l'égalité réelle tels que les droits au logement, à un revenu décent ou à la santé demeurent les parents pauvres de la Charte, le gouvernement se limite à réaffirmer par clauses interprétatives une égalité formelle aux femmes, égalité qui est déjà garantie par la Charte», a souligné Me Nicole Filion, coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés. En effet, les droits sociaux et économiques ne sont toujours pas prépondérants, ce qui signifient qu'ils participent plus de la pétition de principe que de droits réels.
Pourtant la Ligue rappelle qu'en 2003, lors du bilan des 25 ans de la Charte québécoise des droits et libertés, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse recommandait que le gouvernement du Québec accorde aux droits économiques et sociaux le même statut que les droits civils et politiques. «Le gage pour un meilleur accès à l'égalité des Québécoises de toutes origines est de leur accorder les conditions pour atteindre réellement le respect de tous leurs droits», précise la coordonnatrice de la Ligue.
En somme, ce n'est pas demain la veille que nous pourrons approcher d'une réelle égalité économique et sociale. Z'êtes vraiment surpris?
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