jeudi 31 mars 2011
La Coalition redécore les bureaux de Michel Pigeon
Des membres de la Coalition de Québec et Chaudière-Appalaches opposée à la privatisation et à la tarification des services publics ont participé aujourd'hui à une expérience de déco-urbaine nouveau genre. La coalition a redécoré les bureaux de circonscription du député libéral Michel Pigeon. Ils et elles dénoncent les mesures régressives du budget provincial 2011-2012.
mercredi 30 mars 2011
Voix de faits dans tes oreilles
Au menu cette semaine:
- Retour sur les actions du mouvement étudiant
- Nouvelles internationales
- Élections...
/3657-1-vdf-30-03-10.mp3
Le féminisme en chanson
Le gouvernement sort un budget qui rappelle la douce époque de Duplessis? Votre blogue est envahit par des libertariens et des étudiants qui applaudissent les hausses de tarifs?
Ne vous en faites plus: Nous sommes là. Sachez qu'il n'y a pas que les calinours qui peuvent vous pitcher de l'amour concentré en pleine face. Il y a aussi le collectif anarchiste la Nuit... et les hippies.
1979 n'est pas qu'une époque synonyme de marijuana et d'ébats sexuels débridés. C'est aussi un moment marquant pour l'essort du féminisme au Québec. Toujours est-il qu'on eut l'idée d'imprimer un mystérieux album intitulé "...si on est ensemble 8 mars". Le disque contient une série de chants folk et de poèmes féministes. Les chanteuses ne sont identifiées que de leurs prénoms. Trois logos de centrales syndicales ornent la face B.
Mine de rien, l'auditeur attentif dénotera un sens aigu de la musicalité. Côté instruments, on retrouve congas, flutes, guitares, clavier et de vibrantes harmonies vocales. Pour faire bref, c'est pas mal bon.
À télécharger sur mediafire.com
Ne vous en faites plus: Nous sommes là. Sachez qu'il n'y a pas que les calinours qui peuvent vous pitcher de l'amour concentré en pleine face. Il y a aussi le collectif anarchiste la Nuit... et les hippies.
1979 n'est pas qu'une époque synonyme de marijuana et d'ébats sexuels débridés. C'est aussi un moment marquant pour l'essort du féminisme au Québec. Toujours est-il qu'on eut l'idée d'imprimer un mystérieux album intitulé "...si on est ensemble 8 mars". Le disque contient une série de chants folk et de poèmes féministes. Les chanteuses ne sont identifiées que de leurs prénoms. Trois logos de centrales syndicales ornent la face B.
Mine de rien, l'auditeur attentif dénotera un sens aigu de la musicalité. Côté instruments, on retrouve congas, flutes, guitares, clavier et de vibrantes harmonies vocales. Pour faire bref, c'est pas mal bon.
À télécharger sur mediafire.com
mardi 29 mars 2011
40 000 étudiant-e-s en grève le 31 mars
Une vidéo produite par l'ASSÉ pour mobiliser pour la manif du 31 mars
Selon les décomptes actuels de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), quelque 40 000 étudiant-e-s seront en grève jeudi prochain pour mousser la participation à la grande manif nationale contre la hausse des frais de scolarité. Au moment d'écrire ces lignes, 17 associations étudiantes --dont 6 facultés de l'UQAM sur 7!-- avaient en poche un mandat et 4 autres devaient aller en chercher un. Plusieurs autres associations, sans être en grève, comptent participer à la manifestation qui risque d'être la plus importante manifestation étudiante depuis le 6 décembre dernier.
Par ailleurs, les actions contre le budget se poursuivent. Si, comme nous, vous ne pourrez être de la partie à Montréal jeudi, sachez qu'un rassemblement inter-sectoriel, beaucoup plus modeste toutefois, aura lieu devant les bureaux de comté du ministre Yves Bolduc la semaine prochaine. L'action, organisée par la Coalition régionale 03-12 opposée à la tarification et à la privatisation des services publics prendra la forme d'un 4 à 7, en face du 1040 Belvédère lundi le 4 avril.
dimanche 27 mars 2011
[reprise] Votez bleu. Plus de flics. Moins de hockey.
C'était ma contribution à la campagne des conservateurs dans la région de Québec la dernière fois. Cette fois je pense que je prendrais un slogan genre «Votez bleu. Plus de flics, moins de hockey». À populiste, populiste et demi.
Politique: Même pas besoin de caricaturer les conservateurs
Ce qu'il y a de bien avec le Parti conservateur du Canada c'est qu'il est tellement à droite et tellement décomplexé qu'on a même pas besoin de le caricaturer. Alors voilâ, maintenant vous savez, les conservateurs veulent mettre les immigrant.e.s «clandestins» en prison. C'est aussi simple que ça. D'ailleurs, on l'a bien vu sur la côte ouest avec les tamouls...
[Pause kit-kat] "Never mind the ballot" du groupe Chumbawamba
Vous lisez les journaux et la perspective d'une énième campagne électorale vous déprime? Nos ami.e.s du Collectif Emma-Goldman ont pensé à nous et ont ressorti des boules-à-mites un classique d'agit-prop musicale. Oh, et y'a même les paroles!
Des élections sont annoncées pour prochainement au fédéral et peut-être au provincial. Les chefs de parti attendent leur chèque en blanc. Une capsule musique et vidéo de l'album "Never mind the ballot" (années 1980) du groupe Chumbawamba, comme quoi ça change pas ben ben.
vendredi 25 mars 2011
[video] Sit-in étudiant au Complexe G
Une trentaine d'étudiant-e-s, l'immense majorité provenant du comité de mobilisation et de l'exécutif de l'Association générale des étudiantes et des étudiants du collège François-Xavier-Garneau, on fait un sit-in en début d'après-midi dans le hall du Complexe G. S'inscrivant dans la mouvance étudiante qui veut dès maintenant organiser des actions de perturbation pour protester contre les mesures antisociales du gouvernement [à commencer par la hausse des frais de scolarité], l'asso de Garneau est très impliquée dans la Coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. D'ailleurs, une poignée de militant-e-s de cette Coalition --dont l'auteur de ces lignes-- étaient là en appui. La lutte contre le budget tarde à lever dans la région mais cette action, et d'autres similaires menées par les groupes populaires, montre que c'est dans la lutte que se forge un mouvement social et qu'on a pas besoin d'être des masses --même si ce serait bien l'fun-- pour déranger dès maintenant. Au moment d'écrire ces lignes le sit-in se poursuivait.
Le diaporama photo
Le reportage audio
3657-1-sitinaucomplexeg.mp3
Le mouvement étudiant sur le pied de guerre
Y'aura-t-il une grève générale étudiante et si oui quand? On est plusieurs à se poser la question au lendemain d'un hausse radicale des frais de scolarité. Personne n'a la réponse mais, une chose est sûre, le mouvement étudiant est sur le pied de guerre.
Hier, par exemple, tandis que l'ASSÉ occupait les bureaux du Ministère des finances (situé, comme c'est symbolique!, dans le Centre du commerce mondial), la Coalition des Associations Étudiantes du Saguenay-Lac-Saint-Jean occupait les bureaux du député libéral Sylvain Simard. Dans les deux cas, ça ne s'est pas super bien passé, il y a même eu un blessé du côté de l'ASSÉ, mais la volonté d'en découdre est là. Plusieurs autres actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.
D'ailleurs, l'ASSÉ organise le 31 mars une grande manifestation nationale à Montréal. Déjà, une dizaine d'associations étudiantes universitaires ont des mandats de grève pour cette journée là et une dizaine d'autres prévoient consulter leurs membres sur la question.
Dossier à suivre...
==> Lire l'étonnant reportage de Rue Frontenac sur l'action de l'ASSÉ (d'ailleurs, la photo vient de là).
==> Lire la brève du Collectif Emma-Goldman sur l'occupation de la Coalition des Associations Étudiantes du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
jeudi 24 mars 2011
Une nouvelle émission anarchiste voit le jour
Une nouvelle émission hebdomadaire anarchiste vient de voir le jour à Gatineau. Nous souhaitons bonne chance à nos camarades libertaires.
Pour télécharger les fichiers audio
Le lien Facebook
Émission de radio anarchiste, traitant de sujets politiques et sociaux, avec musique, interviews et plus. C'est diffusé en direct, tous les mardis à 22h30, sur les ondes de Réel-Radio.
Pour télécharger les fichiers audio
Le lien Facebook
mercredi 23 mars 2011
Voix de faits dans tes oreilles
Au menu cette semaine:
- Des voix discordantes sur le budget du Québec
- Reportage sur la manif contre la discrimination du RCLALQ
- Es-tu fier d'être québécois
- Nouvelles libertaires
3657-1-vdf-23-03-11.mp3
Vous aimez Voix de faits? Encouragez la station CKIA en devenant membre (ça peut se faire en ligne avec une carte de crédit, il ne vous en coûtera que 20$).
Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).
Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.
- Des voix discordantes sur le budget du Québec
- Reportage sur la manif contre la discrimination du RCLALQ
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- Nouvelles libertaires
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[video + audio] «Si tu n'aime pas la CORPIQ»...
Le lundi 21 mars, le Regroupement des comités logement et associations de locataires (RCLALQ) profitait de la journée internationale pour l'abolition des discriminations racistes pour manifester devant les bureaux de la CORPIQ, à Québec. Plus générale que le seul racisme, la discrimination dans la recherche d'un logement frappe des personnes en fonction de tous les motifs possibles et imaginables. Certains, comme le sexe ou l'origine ethnique, sont couvert par la charte des droits, d'autres, comme la condition socio-économique, ne le sont pas.
Lorsqu'on est victime de discrimination, il est extrêmement difficile de réagir. D'abord, l'enjeu ne se joue pas devant la Régie du logement mais devant la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Ensuite, ce ne sont pas les personnes qui portent plainte mais la Commission qui juge si elle, elle va porter plainte. Une victoire sur ce front est certes réjouissante, mais elle est très longue à obtenir et, en attendant, ça ne donne pas de logement!
«Pour assurer le droit d'accès au logement et mettre un terme à la discrimination, nous demandons que la Régie du logement ait pleine juridiction sur le processus de location des logements, et que les formulaires de demande de location soient interdits» a précisé France Emond, porte-parole du RCLALQ.
Selon le communiqué de presse (j'avais déjà quitté les lieux à ce moment), les manifestant.e.s, en colère, ont fait un feu de poubelle avec les formulaires de location. «Nous faisons à notre manière ce que le gouvernement devrait faire avec une loi : interdire les formulaires» explique un locataire brandissant un formulaire de location dans lequel on demande le numéro d'assurance sociale, la date de naissance, des références sur l'emploi, des références bancaires, etc. Toutes ces informations sont des données sensibles non requises pour la location d'un logement, selon le RCLALQ. «Seuls le nom, le prénom et l'adresse complète sont nécessaires à la location d'un logement» confirme madame Emond. Pour ce qui est de la capacité financière du locataire, le RCLALQ recommande de présenter les reçus du loyer.
Notre reportage audio
3657-1-RCLALQ.mp3
Plus d'infos sur le site du RCLALQ
samedi 19 mars 2011
Que faire avec le budget?
En ce lendemain de remise du budget, les journalistes se posent des questions existentielles. De quel côté commencerais-je à manger ma tranche de pain? Quel est le numéro de téléphone à l'ONU pour dénoncer les nids de poule? Que vais-je faire des 8,000 pages du budget dont je n'ai feuilleté que les 15 premières pages?
Ne vous torturez plus les neurones, camarades journalistes. Nous avons la réponse. Soucieux de l'environnement comme nous le sommes, nous avons jugé bon de trouver des utilités alternatives pour ces volumineux documents qui n'ont qu'une utilité très éphémère (Le temps de faire son deux minutes de topo à TVA finalement).
Pour faciliter les choses, nous enroberons le tout de la voluptueuse langue de bois des fonctionnaires.
Trois façons de "mobiliser vers le recyclage" le budget
Ne vous torturez plus les neurones, camarades journalistes. Nous avons la réponse. Soucieux de l'environnement comme nous le sommes, nous avons jugé bon de trouver des utilités alternatives pour ces volumineux documents qui n'ont qu'une utilité très éphémère (Le temps de faire son deux minutes de topo à TVA finalement).
Pour faciliter les choses, nous enroberons le tout de la voluptueuse langue de bois des fonctionnaires.
Trois façons de "mobiliser vers le recyclage" le budget
Compensateur de bancalité urbaine
Ça fait six ans que votre table de cuisine refuse de coopérer horizontalement? Votre conjointe menace de retourner vivre chez sa mère depuis qu'elle ne peut plus assouvir sa passion des chateaux de cartes? Le budget est la solution qu'il vous faut!
Faites vous à l'idée dès maintenant. Avec des hausses de tarif pareilles, vous n'aurez de toute façon plus jamais les moyens d'acheter une table neuve. Wooow.
Ça fait six ans que votre table de cuisine refuse de coopérer horizontalement? Votre conjointe menace de retourner vivre chez sa mère depuis qu'elle ne peut plus assouvir sa passion des chateaux de cartes? Le budget est la solution qu'il vous faut!
Faites vous à l'idée dès maintenant. Avec des hausses de tarif pareilles, vous n'aurez de toute façon plus jamais les moyens d'acheter une table neuve. Wooow.
Oblitérateur de matières fécales fusion
Plus lisse que l'herbe à puces et moins rugueux que la touffe à Charest, découvrez l'alternative de vos rêves pour accompagner vos soirées endiablées de gastro-entérite. Et avec le nombre de pages qu'il y a dans le budget, on estime que vous en aurez suffisamment pour vous torcher pendant trois ans!
Le communiqué de presse dans la raie, vous serez mieux à même d'apprécier la profondeur de l'engagement du parti Libéral dans l'industrie du gaz de schite. Zouize.
Plus lisse que l'herbe à puces et moins rugueux que la touffe à Charest, découvrez l'alternative de vos rêves pour accompagner vos soirées endiablées de gastro-entérite. Et avec le nombre de pages qu'il y a dans le budget, on estime que vous en aurez suffisamment pour vous torcher pendant trois ans!
Le communiqué de presse dans la raie, vous serez mieux à même d'apprécier la profondeur de l'engagement du parti Libéral dans l'industrie du gaz de schite. Zouize.
Couvre-chef circonflexe à haute teneur végétale
Ce chapeau est-il de bon goût? Nos experts l'affirment: Il l'est certainement autant que l'idée d'investir 240 millions de dollars dans des écrans numériques pour enseigner la fiscalité régressive aux petits bambins. C'est tu un argument assez massue?
Ce chapeau est parfait pour accompagner vos soirées de retraite alors qu'à 70 ans vous devrez encore bosser chez Métro pour avoir le privilège d'être torturé dans le CHSLD de vos rêves. Magique.
Ce chapeau est-il de bon goût? Nos experts l'affirment: Il l'est certainement autant que l'idée d'investir 240 millions de dollars dans des écrans numériques pour enseigner la fiscalité régressive aux petits bambins. C'est tu un argument assez massue?
Ce chapeau est parfait pour accompagner vos soirées de retraite alors qu'à 70 ans vous devrez encore bosser chez Métro pour avoir le privilège d'être torturé dans le CHSLD de vos rêves. Magique.
vendredi 18 mars 2011
Budget 2011: Les voix discordantes
Voici l'audio du huis-clos.
Intervenants
- Francois Saillant du FRAPRU
- Simon Tremblay-Pépin de l'IRIS
- Robin Couture du Collectif pour un Québec sans pauvreté
- Marie-Ève Rancourt de la Coalition contre la hausse des tarifs
3657-1-budget2011.mp3
Ze budget
Intervenants
- Francois Saillant du FRAPRU
- Simon Tremblay-Pépin de l'IRIS
- Robin Couture du Collectif pour un Québec sans pauvreté
- Marie-Ève Rancourt de la Coalition contre la hausse des tarifs
3657-1-budget2011.mp3
Ze buffet
jeudi 17 mars 2011
Budget 2011: Plus pourrit que le précédent
Ajout: Une vidéo d'un rassemblement tenu ce midi pendant le huis-clos du budget.
* * *
La remise d'un budget c'est comme une visite chez le banquier. Vous savez que ça va être douloureux pis on cherchera en plus à vous faire sentir que vous êtes l'unique responsable de vos échecs.
Aujourd'hui les syndicalistes, journalistes, lobbyistes, experts et idéologues se réunissaient au centre des congres à Québec pour recevoir le budget en huis-clos. Pour une raison obscure, un membre du collectif anarchiste la Nuit y était. Voici son analyse.
Les étudiants mangent la claque
On le savait, le parti Libéral, leurs amis de la chambre de commerce et la Conférence des recteurs souhaitaient faire payer les étudiants. Cependant, le gouvernement restait évasif quant à la façon.
La réponse est tombée. 325$ par an en 2012. C'est ce qu'il en coutera aux étudiants pour pouvoir aller à l'université. Tenez vous bien, Bachand considère que les quarantes dernières années constitue un épisode à effacer de l'histoire québécoise. Ainsi, en 2017, les frais seront revenus au même niveau qu'en 1968. Pourquoi cette année? On en a pas la moindre idée.
À terme, le bac coutera 11,000$, une hausse de 74%.
Les universités sont encore invités à se trouver eux-mêmes du financement privé des particuliers et des entreprises. Les institutions d'enseignement seront donc contrainte de mettre d'avantage d'énergie à une activité qui n'a absolument rien à voir avec l'éducation: La recherche de financement, la sollicitation, la communication et le marketing.
On poursuit l'accouplement de l'intérêt privé dans la faune universitaire. Le gouvernement fournit même la vaseline.
En contrepartie, le régime de prêts et bourse sera faiblement compensé.
Le logement social
En 2008 Charest avait annoncé la création de 3000 unités de logement par année. Le nouveau budget en prévoit 2000. Ça ressemble à une gâterie que le parti s'est faite pour faire chier le FRAPRU, parce qu'un simple respect des engagements n'aurait eut qu'une incidence marginale sur un budget de 50 milliards. Le FRAPRU réclamait 10,000 logements sociaux par année.
C'est particulièrement douloureux sachant que le FRAPRU et ses membres ont fait monté la pression par des occupations, manifestation et la caravane tout récemment. Visiblement ça n'a pas émut les ennuques du parti Libéral.
La pauvreté
Aussi bien le dire tout simplement: Il n'y a rien. On compte même plusieurs régressions.
Comme le fait remarquer avec justesse le Collectif pour un Québec sans pauvreté, alors qu'on a souhaité indexé la hausse des tarifs étudiants au taux de 1968, on refuse de faire la même chose avec la prestation d'aide sociale. Elles seraient aujourd'hui de 813$, au lieu des risibles 567$ actuels.
En dehors des hausses de frais scolaires, il n'y a pas grand chose de nouveau. Ça reste un budget régressif, appauvrissant et rétrograde comme le précédent.
J'en ai beaucoup à dire mais je vais m'arrêter la. Une mention particulière pour le journaleux de TVA qui ignorait ce qu'était la Coalition opposée à la tarification.
Ce n'est qu'une analyse préalable. Des reportages audio suivront sous peu.
Une chose est certaine c'est qu'il va falloir faire monter la pression, serrer les coudes et sortir les dents.
mercredi 16 mars 2011
Cause Commune no. 31 - Printemps 2011
Sommaire
Perspectives libertaires sur les services publics
Lancement du dernier numéro de Cause Commune
La Page Noire et le Collectif La Nuit (UCL) vous invitent:
vendredi le 25 mars
5 à 7 (et un peu plus)
à la Page Noire
(265 Dorchester)
Au programme:
Présentation par le Collectif La Nuit sur les services publics et discussion animée: budget & services publics, perspectives libertaires sur les luttes en cours.
Bière, grignotines et cocktail spéciaux sur place...
Invitez vos ami.e.s!
- Propositions libertaires aux syndiqué-e-s du Québec
- De la difficulté de hausser le ton
- Introduction au mouvement queer
- Sortir du marécage de la conciliation : témoignage d’un militant au Saguenay
- L'écoresponsabilité a-t-elle un genre?
- Subvertir les services publics
- Les nanotechnologies ou « chérie, j'ai rétréci la politique ! »
* * *
Perspectives libertaires sur les services publics
Lancement du dernier numéro de Cause Commune
La Page Noire et le Collectif La Nuit (UCL) vous invitent:
vendredi le 25 mars
5 à 7 (et un peu plus)
à la Page Noire
(265 Dorchester)
Au programme:
Présentation par le Collectif La Nuit sur les services publics et discussion animée: budget & services publics, perspectives libertaires sur les luttes en cours.
Bière, grignotines et cocktail spéciaux sur place...
Invitez vos ami.e.s!
Libellés :
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Cause commune
la FECQ a-t-elle peur de son ombre?
Appuyer ou ne pas appuyer, telle est la question
Selon des sources généralement bien informées, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) se serait voté un plan d'action dans lequel il y avait des occupations. Que voulez-vous, même à la FECQ il y en a qui prennent au sérieux leur rôle de défense des droits des étudiant.e.s, ce sont des choses qui arrivent. Aujourd'hui, des associations ont même tenté de le mettre en pratique en se rendant simultanément dans les bureaux de cinq députés libéraux dispersés aux quatre coins de la province. Ça n'a pas vraiment marché, ce qui n'est guère étonnant quand on a pas l'habitude de ce genre d'action, mais c'est un bel effort.
Par contre, ce qui est un peu plus étonnant c'est que le national a été incapable de revendiquer, ni même d'appuyer ouvertement, les tentatives d'occupation. Questionné par Rue Frontenac, un énigmatique porte-parole anonyme a dissocié la Fédération de ces actions et a déclaré «ce sont des associations qui ont décidé de faire ce geste, mais ça semble être pacifique, ce sont des sit-in.»
À la FECQ on se cache derrière l'autonomie locale et on se drape dans la noble volonté de ne pas récupérer les gestes des membres et donc, en quelque sorte, de leur laisser le crédit de leur action. Connaissant la FECQ, ça ne colle juste pas puisqu'habituellement, elle fait exactement le contraire. Une explication plus plausible c'est que la Fédération a peur de son ombre et se trouve bien incapable de revendiquer dans les médias des actions qui pourraient peut-être, éventuellement, sait-on jamais, mal paraître et ternir son image.
Est-ce que l'on peut réellement faire confiance à une telle organisation pour renverser la vapeur et stopper un gouvernement qui s'apprête à annoncer, dès jeudi!, une hausse massive des frais de scolarité? Poser la question c'est y répondre.
Les associations membres de la FECQ qui ont pris leur courage à deux mains et qui ont essayé d'occuper des bureaux seraient bien avisées d'adhérer à une organisation qui sera en mesure de leur fournir un soutien technique pour réussir les dites occupations et qui n'aura pas peur de les revendiquer et d'appuyer les occupant.e.s lorsque questionné par les journalistes. Encore un petit effort, vous y êtes presque. Un indice, ça commence par un A et ça fini par un É...
Source
Selon des sources généralement bien informées, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) se serait voté un plan d'action dans lequel il y avait des occupations. Que voulez-vous, même à la FECQ il y en a qui prennent au sérieux leur rôle de défense des droits des étudiant.e.s, ce sont des choses qui arrivent. Aujourd'hui, des associations ont même tenté de le mettre en pratique en se rendant simultanément dans les bureaux de cinq députés libéraux dispersés aux quatre coins de la province. Ça n'a pas vraiment marché, ce qui n'est guère étonnant quand on a pas l'habitude de ce genre d'action, mais c'est un bel effort.
Par contre, ce qui est un peu plus étonnant c'est que le national a été incapable de revendiquer, ni même d'appuyer ouvertement, les tentatives d'occupation. Questionné par Rue Frontenac, un énigmatique porte-parole anonyme a dissocié la Fédération de ces actions et a déclaré «ce sont des associations qui ont décidé de faire ce geste, mais ça semble être pacifique, ce sont des sit-in.»
À la FECQ on se cache derrière l'autonomie locale et on se drape dans la noble volonté de ne pas récupérer les gestes des membres et donc, en quelque sorte, de leur laisser le crédit de leur action. Connaissant la FECQ, ça ne colle juste pas puisqu'habituellement, elle fait exactement le contraire. Une explication plus plausible c'est que la Fédération a peur de son ombre et se trouve bien incapable de revendiquer dans les médias des actions qui pourraient peut-être, éventuellement, sait-on jamais, mal paraître et ternir son image.
Est-ce que l'on peut réellement faire confiance à une telle organisation pour renverser la vapeur et stopper un gouvernement qui s'apprête à annoncer, dès jeudi!, une hausse massive des frais de scolarité? Poser la question c'est y répondre.
Les associations membres de la FECQ qui ont pris leur courage à deux mains et qui ont essayé d'occuper des bureaux seraient bien avisées d'adhérer à une organisation qui sera en mesure de leur fournir un soutien technique pour réussir les dites occupations et qui n'aura pas peur de les revendiquer et d'appuyer les occupant.e.s lorsque questionné par les journalistes. Encore un petit effort, vous y êtes presque. Un indice, ça commence par un A et ça fini par un É...
Source
[video] Comment tuer dans l'oeuf une manifestation
Tel que promis à l'émission, voici la vidéo dont nous vous parlions. Ça se passe à Montréal, le 15 mars 2011, dans le cadre de la 15e journée internationale contre la brutalité policière. Ça aurait pu s'appeler «Comment tuer dans l'oeuf une manifestation. Une production du SPVM en collaboration avec The Gazette.»
À lire sur le web: Offensive policière : le COBP dénonce le sabotage de la manifestation
Voix de faits dans tes oreilles
Au menu cette semaine:
- Retour sur la manifestation nationale du 12 mars
- Une élue de l'UMP publie des blagues racistes
- Entrevue avec Stephan Corriveau de Un bateau canadien pour Gaza
- Retour sur la 15e journée internationale contre la brutalité policière
3657-1-vdf-16-03-11.mp3
Photo «ostie qu'on est écoeurés!» : Etienne Grandmont - CCCQSS
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Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).
Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.
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Le Journal de Montréal, une nouvelle Pravda... de droite.
Une coupure de presse traitant de la manifestation du 12 mars dernier, à laquelle ont participé 55 000 personnes selon les groupes l'organisant, circule sur le web depuis quelques jours. Tout dans le traitement, du titre au texte en passant par l'angle d'approche et le choix des priorités est tendancieux. Voici la preuve par A + B que Quebecor a abandonné toute prétention à l'objectivité et pratique de facto un journalisme propagandiste... Le Journal de Montréal, nouvelle Pravda de droite?
ADQ: toujours aussi loufoque et populiste
L'ADQ remet ça avec ses propositions loufoques et populistes. Ce matin, le lapin sorti du chapeau est d'abolir les postes de 13 000 fonctionnaires qui vont partir à la retraite d'ici 5 ans. Selon le parti de Deltell, la politique des libéraux de remplacer 1 fonctionnaire sur 2 n'a pas donné assez de résultats alors il faut radicaliser.
Proposer de réduire la taille de l'État est toujours très populaire. Toutefois, ce qu'on dit moins c'est que ce genre de réduction mathématique est contre-productif. En effet, non seulement il n'y a pas moins d'employé.e.s de l'État, malgré la politique des libéraux, mais en plus ça coûte plus cher qu'avant. Comment ça? Disons que de ne pas remplacer un employé ne fait pas nécessairement disparaitre le travail à faire. Alors on a recours au privé, qui coûte plus cher.
L'erreur fondamentale dans tout ça c'est de regarder ça dans une logique comptable. Y'a trop d'employé.e.s, ça coûte trop cher, faut couper. Pas bon ça. Faudrait plutôt voir si tout ce que l'État fait est nécessaire et s'il n'y a pas moyen de faire autrement. Évidemment que non dans le premier cas et évidemment que oui dans le deuxième. Sauf que bon, on ne pourra jamais rien faire si on part en guerre contre les employé.e.s (trop nombreux, trop payés, trop... trop...).
Pourtant l'ADQ mettait le doigt sur quelque chose ce matin. Selon leur critique aux finances, en santé il y a 100 000 personnes à l'administration et 108 000 personnes aux soins. C'est vrai que ça n'a pas d'allure. Sauf que, bon, c'est qui qui va proposer de couper la moitié des cadres pour pouvoir embaucher plus de personnel soignant et de soutien?
Les services publics ont des problèmes graves, c'est clair. Pas tant qu'ils coûtent trop cher, même si c'est le cas, où qu'on en aurait pas vraiment pas besoin, ce qui n'est pas le cas. Non, le problème central est un problème de bureaucratisation. Où, comme disait ma grand-mère, qu'il y a trop de chefs et pas assez d'indiens. Sauf que, bon, ce qui intéresse l'ADQ c'est pas de rendre les «indiens» plus heureux, plus libres ou même plus performant en leur enlevant une couple de chefs de sur le dos. Non, l'ADQ veut juste continuer le massacre.
Source
Proposer de réduire la taille de l'État est toujours très populaire. Toutefois, ce qu'on dit moins c'est que ce genre de réduction mathématique est contre-productif. En effet, non seulement il n'y a pas moins d'employé.e.s de l'État, malgré la politique des libéraux, mais en plus ça coûte plus cher qu'avant. Comment ça? Disons que de ne pas remplacer un employé ne fait pas nécessairement disparaitre le travail à faire. Alors on a recours au privé, qui coûte plus cher.
L'erreur fondamentale dans tout ça c'est de regarder ça dans une logique comptable. Y'a trop d'employé.e.s, ça coûte trop cher, faut couper. Pas bon ça. Faudrait plutôt voir si tout ce que l'État fait est nécessaire et s'il n'y a pas moyen de faire autrement. Évidemment que non dans le premier cas et évidemment que oui dans le deuxième. Sauf que bon, on ne pourra jamais rien faire si on part en guerre contre les employé.e.s (trop nombreux, trop payés, trop... trop...).
Pourtant l'ADQ mettait le doigt sur quelque chose ce matin. Selon leur critique aux finances, en santé il y a 100 000 personnes à l'administration et 108 000 personnes aux soins. C'est vrai que ça n'a pas d'allure. Sauf que, bon, c'est qui qui va proposer de couper la moitié des cadres pour pouvoir embaucher plus de personnel soignant et de soutien?
Les services publics ont des problèmes graves, c'est clair. Pas tant qu'ils coûtent trop cher, même si c'est le cas, où qu'on en aurait pas vraiment pas besoin, ce qui n'est pas le cas. Non, le problème central est un problème de bureaucratisation. Où, comme disait ma grand-mère, qu'il y a trop de chefs et pas assez d'indiens. Sauf que, bon, ce qui intéresse l'ADQ c'est pas de rendre les «indiens» plus heureux, plus libres ou même plus performant en leur enlevant une couple de chefs de sur le dos. Non, l'ADQ veut juste continuer le massacre.
Source
mardi 15 mars 2011
Recherche de textes libertaires poétiques
Les Mardis de l'anarchie fait un spécial pour le Printemps des poètes le 22 mars.
19h lecture de poésie libertaire. Parole libre.
Vous êtes invités à réciter votre poésie préférée. À tour de rôle, imprégnons nous de mots qui choquent et s'entrechoquent.
Un petit recueil contenant une sélection arbitraire de textes québécois sera remis aux participants.
Dans la section commentaires, proposez nous vos poèmes préférés. La contrainte "libertaire" est très "lousse". S'il est retenu, votre poème pourra faire partie du recueil. Ce n'est pas forcé d'être un poème original. Ça peut être le texte d'une chanson à la rigueur. Nous privilégierons ce qui sort de l'ordinaire.
20h30 la soirée sera suivie d'un show de Barbe Hallé.
Pour plus d'info
22 mars, 19h à l'Agitée
19h lecture de poésie libertaire. Parole libre.
Vous êtes invités à réciter votre poésie préférée. À tour de rôle, imprégnons nous de mots qui choquent et s'entrechoquent.
Un petit recueil contenant une sélection arbitraire de textes québécois sera remis aux participants.
Dans la section commentaires, proposez nous vos poèmes préférés. La contrainte "libertaire" est très "lousse". S'il est retenu, votre poème pourra faire partie du recueil. Ce n'est pas forcé d'être un poème original. Ça peut être le texte d'une chanson à la rigueur. Nous privilégierons ce qui sort de l'ordinaire.
20h30 la soirée sera suivie d'un show de Barbe Hallé.
Pour plus d'info
22 mars, 19h à l'Agitée
[video + reportage] Charest dégage !
Samedi le 12 mars, quelques dizaines de milliers de protestataires, plus de 50 000 selon le comité organisateur, ont manifesté à Montréal pour exiger «un budget équitable». Rassemblant la gauche sociale québécoise dans toute sa diversité, incluant un fort cortège libertaire, la mobilisation peut sans doute être qualifiée de succès malgré quelques aspects moins reluisants.
Les fleurs...
Rassembler autant de gens avant même le dépôt du budget provincial, même si on l'imagine plutôt glauque, tient du tour de force. Le fait que deux coalitions aux cultures et aux revendications différentes aient pu s'associer pour former le plus large front social jamais vu (+ de 150 organisations) est un témoignage éloquent de la pression à la base pour l'unité la plus large. Il y a bel et bien un potentiel de mobilisation très important et une grogne sourde contre le gouvernement.
...et le pot
Toutefois, cette grande manifestation est un évènement unique, passablement isolé. Comme elle ne s'inscrit pas dans un plan d'action plus large, elle n'influencera pas le gouvernement qui n'a qu'à rentrer la tête dans les épaules en attendant que ça passe. Et c'est bien ce qui en train de se passer. Si elle ne sert pas de tremplin, cette manifestation n'aura servi qu'à nous compter.
De plus, il y a très peu de chance que l'on revoit de sitôt une action conjointe entre les deux coalitions organisatrices de la manifestation. En effet, le choc culturel fut particulièrement violent, notamment en ce qui concerne les services d'ordre, et les frustrations sont élevées. Concrètement, malgré une mobilisation sensiblement égale de part et d'autre, il est évident que ce sont les centrales syndicales qui ont récupéré l'évènement à leur profit (quitte à jouer du coude et écraser quelques personnes au passage).
Arrestations
Si un évènement illustre bien le fossé qui sépare certains secteurs de la contestation des autres ce sont bien les arrestations d'anarchistes qui ont eu lieu juste avant la marche et ce qui s'en est suivi. Rappelons que 10 personnes habillées de noir et masquées ont été isolées de la foule et arrêtées par la police en tout début de manifestation. L'absence à peu près totale de réaction des autres manifestant.e.s, comme on peut le voir sur les vidéos que nous avons mis en ligne sur Voix de faits, fut complètement surréaliste (et dégoûtant).
Ces arrestations furent dénoncées sur le podium, en fin de marche, par le porte-parole de l'ASSÉ ainsi que dans ses commentaires aux journalistes. Par la suite, des ami.e.s des personnes arrêté.e.s ainsi que des membres du comité action de la Coalition se sont solidarisé.e.s et ont organisé manifestations et rassemblements d'appui. Un communiqué de dénonciation, où il est question de profilage social et politique, a même été émis par la Coalition lundi matin. Toutefois, du côté de l'Alliance sociale, l'autre organisatrice de la marche, c'est le silence radio alors même que le rôle de son service d'ordre dans toute cette affaire reste nébuleux. Selon le récit policier des évènements, qui vaut ce qu'il vaut, le service d'ordre syndical aurait demandé à un groupe de 16 personnes, qui était déjà suivi de près par les flics à cause de son look «black bloc», de s'éloigner de la manifestation et c'est alors que les policiers ont décidé de les arrêter «préventivement» en vertu de l'article 31 du Code criminel car ils estimaient qu'elles allaient troubler la paix.
Au moment d'écrire ces lignes, selon une communication de leur avocat, les personnes arrêtées ont été relâchées avec des accusations de «possession d'une arme dans un dessein dangereux» et, pour quelques unes, de bris de conditions ou de probation. Notons que les «armes» en question sont «des bouteilles de bière, 2 marteaux, un couteau dans une gaine, un bâton télescopique et quelques bonbonnes de peinture ainsi que plusieurs tracts faisant la promotion de la manif du COBP» prévue pour le 15 mars. Les iniques conditions habituelles de non-associations, sauf pour les conjoint.e.s et les colocs, ont été imposées. Les accusations de «complot» dont il était question dans les médias dimanche n'ont pas été retenues faute de preuve.
Il va sans dire que l'UCL dénonce fortement les agissements du service d'ordre, qui loin de protéger les manifestant.e.s comme c'était son mandat leur a plutôt demandé de quitter les lieux pour faute de goût vestimentaire. Nous dénonçons aussi la répression policière et les conditions de remise en liberté des personnes arrêté.e.s, qui ne sont pas sans rappeler ce qui s'est passé au G20 l'été dernier. Non seulement est-ce profondément injuste mais la même chose aurait très bien pu nous arriver si nous n'avions pas été beaucoup plus nombreux et nombreuses comme on le verra dans un instant.
Cortège libertaire
Et les libertaires dans tout ça? Au moins trois (!) appels libertaires différents ont circulé sur Internet dans les jours précédents la manif du 12 mars. Il y eu d'abord un appel à «un 12 mars qui dérange» lancé par La pointe libertaire qui proposait l'organisation d'actions décentralisées dans un périmètre autour de la manifestation. Il y eu ensuite un appel signé par «des anarchistes» à participer à «un contingent anticapitaliste respectant la diversité des tactiques». Finalement, l'UCL a elle aussi lancé un appel à un cortège libertaire, solidaire des luttes sociales, afin de porter une parole offensive dans la manifestation. Seule l'UCL donnait un point de rendez-vous et une heure de départ précis ainsi qu'un repère pour la retrouver dans la marche.
Il est difficile de savoir si l'appel de La pointe libertaire ou celui «des anarchistes» fut suivi. Après tout, la Coalition appelait aussi à des actions décentralisées, mais quelques actions originales ont effectivement été vues aux abords de la marche (nombreux graffitis «Charest dégage», quelques déploiements de bannières ainsi que des collages).
Le rassemblement pré-manif de l'UCL s'est très bien déroulé et a permis à une cinquantaine de membres et de sympathisant.e.s de se parler et de se répartir les tâches pour la manif. Le fait d'arriver en groupe nous a d'ailleurs probablement sauvé la mise. En effet, à peine arrivé.e.s aux abords du rassemblement pour la manifestation, nous avons été confronté par le service d'ordre de la FTQ qui voulait nous interdire de manifester. Un vif échange de point de vue et la révélation, oh scandale!, que l'UCL est membre de soutien d'une des deux coalitions organisant la marche nous a permis de nous rendre dans le rassemblement et de nous positionner de façon sécuritaire à un des coins de rue où toute la manif (sauf la FTQ!) devait passer.
Nous avons finalement pu diffuser 2 500 copies d'une édition toute fraîche de notre journal Cause commune et 1 000 copies d'un autocollant montrant Charest la tête dans une guillotine avec comme message «Nous aussi, on sait couper». Plusieurs personnes proches de nos idées se sont jointes à nous, portant le cortège libertaire à une centaine de personnes. Tout en étant une goutte d'eau dans l'océan de la manifestation, nous avons réussi à rendre les forces libertaires visibles et audibles. Malheureusement, nous avons aussi été rejoints par la police --plusieurs agents à vélo-- qui nous ont suivi des deux côtés de la rue durant toute la manifestation.
Et les suites?
D'ores et déjà, des actions sont prévues aux quatre coins du Québec dans les jours et les semaines à venir. Nous savons que le budget qui sera déposé cette semaine par le gouvernement Charest ne nous fera pas de cadeau. Il faut augmenter la pression d'un cran pour faire reculer le gouvernement. Les membres et sympathisant.e.s de l'UCL seront partie prenante de la lutte contre les mesures anti-sociales du gouvernement libéral.
* * *
Photos: André Quierry (1ère) et Adam Lord (2e) toutes deux reprises de Facebook.
Vidéo: Images et montage Voix de faits, sur un fond musical de Corrigan Fest (La balade des déserteurs)
dimanche 13 mars 2011
Vidéo(s) des arrestations du 12 mars
Trois vidéos des arrestations du 12 mars ont fait surface aujourd'hui sur Facebook. L'ensemble est particulièrement troublant. On y voit une dizaine de jeunes, qui n'ont encore rien fait de plus que d'être habillé de noir et masqué, se faire embarquer par l'anti-émeute. Bien qu'il n'y avait sans doute pas grand chose à faire face à un tel déploiement policier, la passivité de la foule est sidérante. À peine un attroupement, à peu près pas de slogans ou de protestations contre les arrestations. Comme si ce qui était en train de se passer ne concernait pas les autres manifestant-e-s. Si on ajoute la totale déconnexion entre le son officiel de la manif recraché par les hauts-parleurs et ce qui est en train de se passer (on entend même un moment donné «on se laissera pas appauvrir, on se laissera pas désunir») et le travail d'auxiliaire de police joué par le service d'ordre syndical, on arrive à une scène complètement orwellienne. Ça donne froid dans le dos. So, so, so qui disait.
Par ailleurs, une centaine de personnes mobilisées ont participé hier soir à une vigile de solidarité devant le poste de police où sont détenues les personnes arrêtées (qui seront relâchées lundi d'après ce que l'on sait). Selon les informations que nous avons, les accusations de «complot pour commettre un crime» dont parlent les médias ne sont pas confirmées.
samedi 12 mars 2011
Pourquoi il faut à tout prix sauver CKIA
Tout va très bien merci dans le milieu médiatique madame la marquise. Les employés du Soleil sont forcés d'accepter une baisse de leurs conditions de travail, Quebecor piétine ses employés en bafouant allègrement le code du travail sous le regard attendrit du gouvernement et Radio-canne est forcé de se rouler dans la fange publicitaire pour compenser les baisses récurrentes de son financement public. En marge de tout ça, une modeste radio communautaire de Québec, CKIA, est dans sa phase terminale.
La situation est préoccupante pour plusieurs raisons.
1- La perte d'un média coïncide toujours avec une baisse dans la participation démocratique. Un citoyen bien informé est un citoyen critique.
2- Dans un milieu étouffé par la pensée unique envenimée par la convergence, une radio communautaire est un espace ouvert à la subversion. Place aux opinions marginalisées et aux sons biscornus.
3- C'est l'espace accessible aux sans voix. À CKIA particulièrement, les minorités (gais, handicapés, immigrés) peuvent accéder à l'espace public.
4- A cause de son mode de propriété (organisme sans but lucratif (OBNL)), la radio n'est pas sujette aux conflits d'intérêts au même titre que les médias commerciaux qui sont totalement dépendants des entreprises privées pour leur financement. C'est pour ça qu'on appelle ça un média indépendant. Un article publié dans Alternatives.ca démontrait d'ailleurs que la structure de propriété d'une radio influençait son orientation politique.
5- C'est une institution d'éducation. Des tas de gens passent à la station, développent leur intérêt pour l'audio et se découvrent des talents en animation, mise en onde, montage, mixage, reportage etc. Je n'ai jamais rencontré un bénévole qui n'ait été grandit, d'une façon ou d'une autre, par son passage dans une radio communautaire.
Une histoire en dent de scie
CKIA a connu son lot de bad-luck. Il y a quelques années, un employé mécontent qui s'était fait mettre à pied à poursuivit la station. La station a été handicapée par la dette engendrée par les frais de la "justice". Aussi, en 2003, une bande de freaks post-marxiste-new-age tentent un putsh à la station (le CMAQ conserve les précieuses images). Encore une fois, des frais d'avocat furent indument dilapidés. Et ça, bien malgré la direction! Des mauvaises passes, CKIA en a vu d'autres.
C'est donc difficile d'attribuer la chute de la station à qui que ce soit. D'ailleurs, ce n'est pas le moment. C'est l'heure d'être solidaire d'une institution qui existe depuis plus de 25 ans dans le quartier St-Jean Baptiste. C'est l'heure d'affirmer que nous souhaitons une alternative à la médiocrité de la radio commerciale de Québec. C'est l'heure de crier son attachement à un média populaire et citoyen.
Une radio communautaire, c'est un média perpétuellement jeune. En mode exploratoire. En construction. D'ailleurs Pierre-Louis Smith du CRTC s'exprimait ainsi dans un article de Rue Frontenac récemment au sujet de CISM, une radio indépendante de Montréal.
La radio communautaire met de l'avant des valeurs complètement différentes des radios commerciales (propreté, mimétisme, beauté de pacotille, facilité, gueulage et bêtise). Elle s'oppose aux standards du marché. Il faut faire un effort. Être ouvert d'esprit. Être curieux. En étant attentif, vous y trouverez, peut-être, un trésor. Ce sont des valeurs incompatibles avec les principes de base du commerce.
D'accord, CKIA est loin d'être une radio parfaite. On pourrait pointer du doigt plusieurs de ses travers. Mais il n'en tient qu'à nous de faire en sorte qu'elle s'améliore. C'est d'ailleurs une volonté qui a été exprimée dans les rencontres du comité de survie: si CKIA s'en tire, il n'est pas question d'en rester au statut-quo. La radio doit s'adapter à ce que désire la communauté.
Pour finir, je vous laisse avec les mots de Bryan St-Louis, président du CA, qui s'est exprimé ainsi dans l'Infobourg
Voila pourquoi il est important de supporter CKIA.
La situation est préoccupante pour plusieurs raisons.
1- La perte d'un média coïncide toujours avec une baisse dans la participation démocratique. Un citoyen bien informé est un citoyen critique.
2- Dans un milieu étouffé par la pensée unique envenimée par la convergence, une radio communautaire est un espace ouvert à la subversion. Place aux opinions marginalisées et aux sons biscornus.
3- C'est l'espace accessible aux sans voix. À CKIA particulièrement, les minorités (gais, handicapés, immigrés) peuvent accéder à l'espace public.
4- A cause de son mode de propriété (organisme sans but lucratif (OBNL)), la radio n'est pas sujette aux conflits d'intérêts au même titre que les médias commerciaux qui sont totalement dépendants des entreprises privées pour leur financement. C'est pour ça qu'on appelle ça un média indépendant. Un article publié dans Alternatives.ca démontrait d'ailleurs que la structure de propriété d'une radio influençait son orientation politique.
5- C'est une institution d'éducation. Des tas de gens passent à la station, développent leur intérêt pour l'audio et se découvrent des talents en animation, mise en onde, montage, mixage, reportage etc. Je n'ai jamais rencontré un bénévole qui n'ait été grandit, d'une façon ou d'une autre, par son passage dans une radio communautaire.
Une histoire en dent de scie
CKIA a connu son lot de bad-luck. Il y a quelques années, un employé mécontent qui s'était fait mettre à pied à poursuivit la station. La station a été handicapée par la dette engendrée par les frais de la "justice". Aussi, en 2003, une bande de freaks post-marxiste-new-age tentent un putsh à la station (le CMAQ conserve les précieuses images). Encore une fois, des frais d'avocat furent indument dilapidés. Et ça, bien malgré la direction! Des mauvaises passes, CKIA en a vu d'autres.
C'est donc difficile d'attribuer la chute de la station à qui que ce soit. D'ailleurs, ce n'est pas le moment. C'est l'heure d'être solidaire d'une institution qui existe depuis plus de 25 ans dans le quartier St-Jean Baptiste. C'est l'heure d'affirmer que nous souhaitons une alternative à la médiocrité de la radio commerciale de Québec. C'est l'heure de crier son attachement à un média populaire et citoyen.
Une radio communautaire, c'est un média perpétuellement jeune. En mode exploratoire. En construction. D'ailleurs Pierre-Louis Smith du CRTC s'exprimait ainsi dans un article de Rue Frontenac récemment au sujet de CISM, une radio indépendante de Montréal.
"Je l’écoute encore. Il y a des choses que j’aime, d’autres moins. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est que je découvre toujours de nouvelles choses, que ce soit des chansons ou encore des approches différentes de faire de la radio. C’est formidable, une radio qui n’est pas assujettie aux contraintes des radios commerciales!"Anticapitaliste?
La radio communautaire met de l'avant des valeurs complètement différentes des radios commerciales (propreté, mimétisme, beauté de pacotille, facilité, gueulage et bêtise). Elle s'oppose aux standards du marché. Il faut faire un effort. Être ouvert d'esprit. Être curieux. En étant attentif, vous y trouverez, peut-être, un trésor. Ce sont des valeurs incompatibles avec les principes de base du commerce.
D'accord, CKIA est loin d'être une radio parfaite. On pourrait pointer du doigt plusieurs de ses travers. Mais il n'en tient qu'à nous de faire en sorte qu'elle s'améliore. C'est d'ailleurs une volonté qui a été exprimée dans les rencontres du comité de survie: si CKIA s'en tire, il n'est pas question d'en rester au statut-quo. La radio doit s'adapter à ce que désire la communauté.
Pour finir, je vous laisse avec les mots de Bryan St-Louis, président du CA, qui s'est exprimé ainsi dans l'Infobourg
"La question plus fondamentale est la suivante : comment finance-t-on une radio communautaire en milieu urbain quand son auditoire est limité, qu’elle intéresse conséquemment peu les annonceurs et les commanditaires et que le marché est compétitif ? Comment peut-on arriver à réaliser un meilleur produit lorsque le financement de base du Ministère est minime et que, plutôt que de travailler sur le contenu, les employés passent leur temps à chercher des sources de revenus ? Comment la radio communautaire peut arriver à répondre à sa mission dans ces conditions ? CKIA a une mission unique à Québec et pourrait être une source d’information différente, intéressante et essentielle. Tout le monde (le Ministère, la Ville, les partenaires, etc.) dit qu’il ne veut pas voir CKIA disparaitre, mais CKIA a besoin d’un minimum pour survivre. Il faudrait une réflexion plus large puisque CKIA n’est pas la seule station communautaire victime de cette logique. La question demeure donc : Si les radios communautaires sont à ce point essentielles, comment les faire survivre ?"
Voila pourquoi il est important de supporter CKIA.
Des dizaines milliers de protestataires - l'UCL était là !
(Photo: Courtoisie André Querry)
Des dizaines de milliers de protestataires ont pris d'assaut les rues de Montréal samedi dernier à l'appel de l'Alliance sociale et de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. L'UCL était présente et, outre une escorte policière qui nous suivait partout, la journée s'est relativement bien déroulée pour nous. Nous avons pu rendre les forces libertaires visibles et nous avons diffusé quelques milliers d'exemplaires de notre journal et d'un autocollant.
Tout le monde n'a toutefois pas eu cette chance. On rapporte quelques accrochages avec certaines sections du service d'ordre (ce fut brièvement notre cas) ainsi qu'une dizaine d'arrestations préventives. Concrètement, les flics ont embarqué ce qui leur a semblé être un embryon de black bloc avant même que le petit groupe ait pu rejoindre la marche. Une vigile de solidarité a d'ailleurs lieu au moment d'écrire ces lignes (samedi soir). Selon les dernières informations (via l'ASSÉ), ces personnes seront détenues jusqu'à lundi alors qu'elles n'ont strictement rien fait (à part avoir l'air d'un black bloc).
==> Article d'info du CMAQ sur les arrestations
Plus de détails et des reportages audio et vidéo dans les heures et jours à venir.
vendredi 11 mars 2011
Dans ta radio cette semaine
Le hasard fait quand même drôlement les choses. Cette semaine, l'émission La bas si j'y suis aborde carrément les sujets qui occupent principalement notre collectif ces derniers jours: Les services publics et la radio poubelle.
Défendre les services publics. Tout un contrat! C'est pas trop à la mode ces temps-ci. On parle plutôt de privatisation, de coupures et de suppressions de postes n'est-ce pas? Bon, remarquez, notre émission sur le sujet était meilleure (bin kin). Malgré tout, c'est intéressant de voir que comme ici, les services publics subissent une attaque vigoureuse des capitalistes et des gouvernements. Décidément, cette émission devrait vraiment s'appeler La bas comme ici.
Avez-vous remarqué avec quelle incompétence, mauvaise foi et gaucherie la radio KYX Radio X a attaqué le Collectif citoyens pour la démocratie et le collectif Emma Goldman? C'est le cancer de la radio-poubelle qui sévit à Saguenay comme à Québec.
En France ce qu'on appelle "chroniqueur" ressemble drôlement à ce que nous nommons plus volontiers "animateur de radio-poubelle" ou encore "gros épais de populiste".
La encore, c'est marrant de voir à quel point on retrouve des similitudes dans les discours: La certitude de posséder la science infuse, d'être porteur de lumière luttant contre des masses d'incroyants, d'être sous-représenté dans l'espace public, d'être entouré de communistes etc. Ces gens ont raisons et vous illuminent de leur science, que vous le vouliez ou pas. Dans les deux cas, malgré un discours puant, ces "chroniqueurs" ont une vaste audience et leur influence est difficile à mesurer.
Défendre les services publics. Tout un contrat! C'est pas trop à la mode ces temps-ci. On parle plutôt de privatisation, de coupures et de suppressions de postes n'est-ce pas? Bon, remarquez, notre émission sur le sujet était meilleure (bin kin). Malgré tout, c'est intéressant de voir que comme ici, les services publics subissent une attaque vigoureuse des capitalistes et des gouvernements. Décidément, cette émission devrait vraiment s'appeler La bas comme ici.
L’Etat démantelé : une révolution silencieuse IILe jeudi 10 mars 2011Ah, l’Auvergne, la fourme d’Ambert, les montagnes, le petit train découverte... C’est beau. C’est beau sauf que la maternité ferme. Que l’école va fermer. Qu’il n’y a plus de train pour les usagers. Une lente agonie... Pourquoi ? Parce qu’il est gros, parce qu’il est gras, parce qu’il est malade. Qui ? L’Etat ! Il faut le faire maigrir, le muscler, qu’il ait les plus jolis mollets pour la compétition internationale. | |
L’Etat démantelé : une révolution silencieuseLe mercredi 9 mars 2011Ah, l’Auvergne, la fourme d’Ambert, les montagnes, le petit train découverte... C’est beau. C’est beau sauf que la maternité ferme. Que l’école va fermer. Qu’il n’y a plus de train pour les usagers. Une lente agonie... Pourquoi ? Parce qu’il est gros, parce qu’il est gras, parce qu’il est malade. Qui ? L’Etat ! Il faut le faire maigrir, le muscler, qu’il ait les plus jolis mollets pour la compétition internationale."Les Français ne sont pas sportifs parce que nous avons l’habitude de l’Etat-providence". Olivier Mazerolle, 1994 | |
Avez-vous remarqué avec quelle incompétence, mauvaise foi et gaucherie la radio KYX Radio X a attaqué le Collectif citoyens pour la démocratie et le collectif Emma Goldman? C'est le cancer de la radio-poubelle qui sévit à Saguenay comme à Québec.
En France ce qu'on appelle "chroniqueur" ressemble drôlement à ce que nous nommons plus volontiers "animateur de radio-poubelle" ou encore "gros épais de populiste".
La encore, c'est marrant de voir à quel point on retrouve des similitudes dans les discours: La certitude de posséder la science infuse, d'être porteur de lumière luttant contre des masses d'incroyants, d'être sous-représenté dans l'espace public, d'être entouré de communistes etc. Ces gens ont raisons et vous illuminent de leur science, que vous le vouliez ou pas. Dans les deux cas, malgré un discours puant, ces "chroniqueurs" ont une vaste audience et leur influence est difficile à mesurer.
Les chroniqueurs IILe mardi 8 mars 2011Attendez-vous à savoir ! Deuxième volet de l’émission sur les chroniqueurs, aujourd’hui consacrée à ceux qui sévissent depuis l’après-guerre. Geneviève Tabouis, Jean Nochet, Michel Droit, Jean-Paul David, Jean Grandmougin, Pierre Desproges. Jean-François Noel, Alexandre Adler, Bernard Guetta et Jean-Marc Sylvestre. Ainsi que Eric Zemmour et Christophe Barbier... Ces voix ont indéniablement joué un rôle dans la fabrique de l’opinion, mais quelle a été l’influence réelle de ces chroniqueurs ? |
Les chroniqueursLe lundi 7 mars 2011Attendez-vous à savoir ! Qui sont ces chroniqueurs qui chaque jour nous disent ce que nous devons penser ? Quelle est leur influence sur notre manière de penser ? Petit tour de table de ceux qui constituent un rouage très important dans la fabrique de l’opinion. |
mercredi 9 mars 2011
Appel de l'UCL pour un cortège libertaire
Voix de faits - Édition spéciale «service public»
Au menu cette semaine:
- PPP Saguenay...
- Émission spéciale «service public»
3657-1-vdf-09-03-11.mp3
Vous aimez Voix de faits? Encouragez la station CKIA en devenant membre (ça peut se faire en ligne avec une carte de crédit, il ne vous en coûtera que 20$).
* * *
Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).
Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.
* * *
[video] 8 mars 2011
Un peu plus d'une centaine de féministes, et peut-être une douzaine de «pro-féministes», ont pris part à la marche du 8 mars cette année à Québec. La revendication centrale portait sur le retrait de la «taxe santé» introduite dans le dernier budget et que nous allons tous et toutes payer en faisant notre rapport d'impôt.
mardi 8 mars 2011
8 mars : Se souvenir, mesurer le progrès, lutter
Le 8 mars, journée internationale des femmes, a eu une meilleure prospérité au Québec que le 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses. Pourtant, les deux journées émanent de la même mouvance: le mouvement socialiste international. C'est en effet Clara Zetkine, soeur d'arme de Rosa Luxembourg, qui fit adopter par l'organisation des femmes de l'Internationale socialiste une journée internationale. L'origine précise de l'évènement que l'on commémore reste toutefois contestée (ce récit, écrit par une anarchiste d'ici, en vaut bien un autre).
Le 8 mars, c'est l'occasion de mesurer le chemin parcouru. Le Conseil du statu de la femme en profite d'ailleurs pour publier un portrait des québécoises. On y apprend entre autre que malgré des progrès réels, l'égalité est loin d'être atteinte (voir cet article pour quelques détails). Le 8 mars, c'est aussi l'occasion de rappeler pourquoi nous sommes féministes parce que, hein, ça n'a pas l'air évident pour tout le monde...
Le 8 mars, ça peut aussi être l'occasion de lancer un film comme «Attention féministes!», mais ça c'est à Montréal. À Québec, on ira plutôt aux mardis de l'anarchie, à l'AgitéE, pour voir et revoir le documentaire «Toujours Rebelles», sur le rassemblement des jeunes féministes (à 20h au 251 Dorchester).
Mais le 8 mars, c'est surtout l'occasion de lutter! Et c'est pour ça qu'il y a, à chaque 8 mars, au moins une manif féministe. Cette année, ça se passe en basse-ville. Le rendez-vous est à 18h30 en face de la bibliothèque Gabrielle-Roy (oh, et la marche est mixte si vous vous posiez la question).
Le 8 mars, c'est l'occasion de mesurer le chemin parcouru. Le Conseil du statu de la femme en profite d'ailleurs pour publier un portrait des québécoises. On y apprend entre autre que malgré des progrès réels, l'égalité est loin d'être atteinte (voir cet article pour quelques détails). Le 8 mars, c'est aussi l'occasion de rappeler pourquoi nous sommes féministes parce que, hein, ça n'a pas l'air évident pour tout le monde...
Le 8 mars, ça peut aussi être l'occasion de lancer un film comme «Attention féministes!», mais ça c'est à Montréal. À Québec, on ira plutôt aux mardis de l'anarchie, à l'AgitéE, pour voir et revoir le documentaire «Toujours Rebelles», sur le rassemblement des jeunes féministes (à 20h au 251 Dorchester).
Mais le 8 mars, c'est surtout l'occasion de lutter! Et c'est pour ça qu'il y a, à chaque 8 mars, au moins une manif féministe. Cette année, ça se passe en basse-ville. Le rendez-vous est à 18h30 en face de la bibliothèque Gabrielle-Roy (oh, et la marche est mixte si vous vous posiez la question).
samedi 5 mars 2011
La bataille de Rabaska
Ces derniers jours le dossier Rabaska est ressortit de l'ombre pour réapparaitre dans les médias. La question qui tue: Le projet verra-t-il le jour ou pas? Alors qu'on enterrait le projet il y a quelques jours, des promoteurs corrigent le tir: "Pas tu suite".
En effet, le prix du gaz sur le marché étant très fluctuant, il n'est pas suffisamment rentable d'exploiter la ressource en ce moment. Aussi, depuis l'apparition de la filière de schiste, l'appétit carnassier des promoteurs a changé de cible. Temporairement dit-on.
Imaginez si le projet Rabaska avait vu le jour un an plus tôt. Avec la baisse des prix, qu'est-ce qui serait arrivée? On aurait fermé Rabaska? Mis à pied tous ces fameux emplois nouvellement créés?
Quand on se fie à un marché qui peut fluctuer autant, on mise donc sur du travail précaire, puisqu'on peut y mettre fin à tout moment. Une année c'est payant, l'année suivante ça ne l'est plus. Il s'agit aussi donc de profits à court terme. C'est loin d'être la panacée qu'exultent les enthousiastes.
Je ne sais pas si ça fait longtemps, mais toujours est-il que le documentaire "La bataille de Rabaska" est disponible dans son entièreté sur le site de l'ONF. C'est loin d'être radical (La première critique c'est "Imaginez ce qu'aurait dit Félix Leclerc" (Remarquez qu'il y en a eu des militants radicaux, avec le campement autogéré)), mais c'est quand même toujours le fun de voir des citoyenNEs prendre leurs intérêts en main.
J'veux dire oui c'est platte de gâcher le paysage. Mais à mon sens le problème principal c'est la maudite avidité des gros capitalistes qui viennent faire pousser une usine extrêmement dangereuse pour remplir les poches de quelques uns d'entre eux. Le problème c'est l'indécente gloutonnerie humaine pour l'énergie. Iglou iglou iglou jusqu'à ce qu'on ait tout ruiné, tout pourrit la nature et qu'il ne restera même plus d'oxygène pour respirer.
La Bataille de Rabaska
En effet, le prix du gaz sur le marché étant très fluctuant, il n'est pas suffisamment rentable d'exploiter la ressource en ce moment. Aussi, depuis l'apparition de la filière de schiste, l'appétit carnassier des promoteurs a changé de cible. Temporairement dit-on.
Imaginez si le projet Rabaska avait vu le jour un an plus tôt. Avec la baisse des prix, qu'est-ce qui serait arrivée? On aurait fermé Rabaska? Mis à pied tous ces fameux emplois nouvellement créés?
Quand on se fie à un marché qui peut fluctuer autant, on mise donc sur du travail précaire, puisqu'on peut y mettre fin à tout moment. Une année c'est payant, l'année suivante ça ne l'est plus. Il s'agit aussi donc de profits à court terme. C'est loin d'être la panacée qu'exultent les enthousiastes.
Je ne sais pas si ça fait longtemps, mais toujours est-il que le documentaire "La bataille de Rabaska" est disponible dans son entièreté sur le site de l'ONF. C'est loin d'être radical (La première critique c'est "Imaginez ce qu'aurait dit Félix Leclerc" (Remarquez qu'il y en a eu des militants radicaux, avec le campement autogéré)), mais c'est quand même toujours le fun de voir des citoyenNEs prendre leurs intérêts en main.
J'veux dire oui c'est platte de gâcher le paysage. Mais à mon sens le problème principal c'est la maudite avidité des gros capitalistes qui viennent faire pousser une usine extrêmement dangereuse pour remplir les poches de quelques uns d'entre eux. Le problème c'est l'indécente gloutonnerie humaine pour l'énergie. Iglou iglou iglou jusqu'à ce qu'on ait tout ruiné, tout pourrit la nature et qu'il ne restera même plus d'oxygène pour respirer.
Ce documentaire relate la bataille de citoyens contre un projet de terminal méthanier dans leur environnement immédiat, reconnu pour sa grande beauté naturelle. Engagé et pertinent, il évalue le poids de la mobilisation citoyenne face à des lobbies puissants comme ceux du gaz et nous invite à rester vigilants face aux enjeux énergétiques et environnementaux qui attendent le Québec dans les prochaines années.
La Bataille de Rabaska
jeudi 3 mars 2011
Matière à réflexion
À chacun de leurs congrès, nos camarades d'Alternative libertaire revisitent la ligne politique et stratégique de leur organisation et essaient d'approfondir au moins une question. Leur Xe congrès, qui s'est tenu en plein mouvement des retraites, n'a pas faire exception. Les textes d'orientations adoptés, qui font habituellement l'objet d'une publication sous forme de livre, ont été mis en ligne il y a peu.
Bien que franco-français, on y trouve une réflexion libertaire contemporaine intéressante (quoi, que, y'a au moins un thème sur lequel nous divergeons... on vous laisse deviner lequel!).
Bien que franco-français, on y trouve une réflexion libertaire contemporaine intéressante (quoi, que, y'a au moins un thème sur lequel nous divergeons... on vous laisse deviner lequel!).
- Motion d’actualité adoptée à l’unanimité lors du Xe congrès d’Alternative libertaire le 31 octobre 2010 à Angers
- De la crise économique, sociale et écologique à la nécessité d’une rupture avec le capitalisme
- Sur les quartiers populaires
- Les communistes libertaires et les luttes de libération nationale
- Quelle intervention syndicale des communistes libertaires ?
- Une ouverture politique impliquant de nouvelles responsabilités pour Alternative libertaire
- Nos orientations de base pour lutter contre le patriarcat
mercredi 2 mars 2011
Grand-messe au pavillon de la Jeunesse
Le nouvel archevêque de Québec aura une cérémonie d’installation fidèle à son image, près des gens. Mgr Gérald Cyprien Lacroix se décrivait la semaine dernière, au moment de sa nomination, comme un homme de terrain.
mardi 1 mars 2011
Dans ta radio cette semaine
C'est drole comment des fois la situation française peut nous paraître à des années lumières de la nôtre et à d'autres moments, tellement proches.
Voici une série d'émission de La bas si j'y suis (qu'on aurait mieux nommé "La bas comme ici") dont les sujets franco-français peuvent nous aider à comprendre ce qui se fait au pays des franco-canadadiens.
Les gaz de schistes
On en entend parler pas mal ici, mais en France la grogne commence à se faire sentir depuis quelques semaines seulement.
La revitalisation urbaine
C'était le sujet de la conférence de clôture de la caravane du FRAPRU: Les écoquartiers. À Québec nous avons la Cité Verte et le maire à deux autres projets dans ses plans. Ces émissions n'abordent pas nécessairement les écoquartiers, mais plutôt les conséquences de certaines revitalisations urbaines. Des immondes citées bétonnées transformées en jolis quartiers propres et gentils, c'est positif, non? Nous verrons que ce n'est pas si simple que ça.
Les olympiques
Des qu'il est question des olympiques, on voit les tribunes s'enflammer, les hérauts s'emporter et les éditorialistes s'exciter. On est rendu à envisager de créer une montagne de toute pièce, à vos frais, pour les jeux d'un maire mégalomane qui n'a que ça à la bouche: des pains et des jeux. Le cas d'Annecy devrait nous faire réfléchir.
Voici une série d'émission de La bas si j'y suis (qu'on aurait mieux nommé "La bas comme ici") dont les sujets franco-français peuvent nous aider à comprendre ce qui se fait au pays des franco-canadadiens.
Les gaz de schistes
On en entend parler pas mal ici, mais en France la grogne commence à se faire sentir depuis quelques semaines seulement.
Qu’est-ce que cette foreuse fait dans mon jardin ? IILe vendredi 25 février 2011Le gaz de schiste. Vous entendez ce bruit, partout en France ? C’est le bruit de leur inquiétude. Celle qui a surgi, tout à coup. Parce qu’ils l’ont appris dans le journal : des permis d’exploration pour chercher du gaz de schiste ont été accordés. Pour en chercher où ? Juste sous leurs pieds. Des vieux routiers de l’écologie politique, jusqu’aux agriculteurs, en Ardèche, en Aveyron... on se mobilise. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de gaz de schiste ? |
Qu’est-ce que cette foreuse fait dans mon jardin ?Le jeudi 24 février 2011Le gaz de schiste. Vous entendez ce bruit, partout en France ? C’est le bruit de leur inquiétude. Celle qui a surgi, tout à coup. Parce qu’ils l’ont appris dans le journal : des permis d’exploration pour chercher du gaz de schiste ont été accordés. Pour en chercher où ? Juste sous leurs pieds. Des vieux routiers de l’écologie politique, jusqu’aux agriculteurs, en Ardèche, en Aveyron... on se mobilise. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de gaz de schiste ? |
La revitalisation urbaine
C'était le sujet de la conférence de clôture de la caravane du FRAPRU: Les écoquartiers. À Québec nous avons la Cité Verte et le maire à deux autres projets dans ses plans. Ces émissions n'abordent pas nécessairement les écoquartiers, mais plutôt les conséquences de certaines revitalisations urbaines. Des immondes citées bétonnées transformées en jolis quartiers propres et gentils, c'est positif, non? Nous verrons que ce n'est pas si simple que ça.
Les petits séparés et les grands ensembles IIdiffusée le vendredi 7 janvier 2011L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine voulait faire une grande révolution. Des objectifs formidables, tels que réinsérer les quartiers dans la ville, favoriser la mixité sociale ... Et puis dépenser des sous. Des sous, il y en a eu. Sauf que cela n’a pas fonctionné. Partons avec Charlotte Perry dans le petit train de la rénovation urbaine ... |
Les petits séparés et les grands ensemblesdiffusée le jeudi 6 janvier 2011Nous sommes en banlieue parisienne, au quartier de la Muette, commune de Garges-lès-Gonesse. L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine voulait y faire une grande révolution. Des objectifs formidables, et des sous à y dépenser. Des sous, il y en a eu. Sauf que cela n’a pas fonctionné. Partons avec Charlotte Perry dans le petit train de la rénovation urbaine ... |
Les olympiques
Des qu'il est question des olympiques, on voit les tribunes s'enflammer, les hérauts s'emporter et les éditorialistes s'exciter. On est rendu à envisager de créer une montagne de toute pièce, à vos frais, pour les jeux d'un maire mégalomane qui n'a que ça à la bouche: des pains et des jeux. Le cas d'Annecy devrait nous faire réfléchir.
Annecy 2018 : « La neige, la glace et vous ! » IIdiffusée le mardi 22 février 2011"Oui au sport, non au score !", Albert Jacquard "Annecy 2018, c’est la promesse d’un rendez-vous exceptionnel au cœur des montagnes, entre les neiges éternelles du mont Blanc et le lac le plus pur d’Europe. [...] Nous voulons des Jeux de l’excellence sportive, économique et environnementale. C’est tout un territoire, tout un pays, qui vibrent pour cette candidature et qui s’offrent à l’idéal olympique." Présentation de la candidature d’Annecy sur le site www.annecy2018.com |
Annecy 2018 : « La neige, la glace et vous ! »diffusée le lundi 21 février 2011"Annecy 2018, c’est la promesse d’un rendez-vous exceptionnel au cœur des montagnes, entre les neiges éternelles du mont Blanc et le lac le plus pur d’Europe. [...] Nous voulons des Jeux de l’excellence sportive, économique et environnementale. C’est tout un territoire, tout un pays, qui vibrent pour cette candidature et qui s’offrent à l’idéal olympique." |
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