L'actualité se charge parfois de nous rappeler les raisons profondes de notre révolte anarchiste. Ainsi, en est-il d'un fait divers publié ce matin sur cyberpresse.
C'est l'histoire de Victor Hugo Morales, que l'état fédéral veut expulser vers le Chili en application de l'odieux principe de double peine. Pour faire une histoire courte, l'homme a un passé délinquant, il a fait des conneries dans sa jeunesse, a payé, mais aujourd'hui on veut l'expulser.
Classique histoire tragique de l'immigration, et c'est bien ça le drame. M. Morales a fait sa vie ici. Il a trois enfants nés ici et toute sa famille. Remarquez, c'est un peu normal, il est arrivé au Canada il y a 30 ans, à l'âge de 7 ans. Faut vraiment être tordu pour prétendre que ce gars là est plus chilien que canadien.
Mais bon, M. Morales est pauvre. C'est un musicien du métro. Il a eu de la misère dans la vie. Délinquance, on l'a dit, alcool et drogue. Aujourd'hui ça va. Il est devenu religieux et doux comme un agneau. Mais au nom de principes de loi, on va l'expulser.
L'absurdité et la froideur étatique dans toute sa splendeur. Les marchandises peuvent circuler tant qu'elles veulent mais pas les gens. Il y en aurait assez dans cette histoire pour me faire devenir anarchiste si je ne l'étais pas déjà.
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