Nous sommes en octobre et il y a déjà 104 travailleurs qui sont morts au Québec. Quand c'est rendu qu'il est plus sécuritaire de travailler comme soldat dans un pays en guerre...que de travailler dans un pays au climat politique stable, on s'entend qu'il y a un criss de problème !
Selon la CSST, l'exposition à des substances ou à un environnement nocif a tué 61 travailleurs cette année. Dans le secteur de la construction, ce sont 25 personnes qui furent tuées. Les accidents de travail sont responsables de la mort de 11 travailleurs. Depuis 2005, 200 travailleurs sont tués par un accident de travail ou une maladie professionnelle. Et on ne connaît pas le nombre de personnes qui se blessent, mais elles se comptent par milliers...
3 commentaires:
http://www.csn.qc.ca/web/csn/communique/-/ap/Comm18-10-09a?p_p_state=maximized
1 mort c'est 1 de trop ? pas pour tout le monde :
Santé et sécurité du travail: la CSN noircit indûment le bilan selon le conseil du patronat
http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/October2009/19/c8198.html
Un criss de problème ? Vraiment ? Même dans une société communiste libertaire, il y aura des jobs dangereuses. Couper du bois, construire, naviguer sont autant d'activités qui peuvent entraîner leur part d'accident et pour lesquels on peut mourir. Certes cette centaine de décès est tout à fait déplorable, mais s'en offusquer prouve bien que certains anars s'éloignent de plus en plus de l'essence du prolétariat et du travail qu'il accomplit. Il est vrai que, bien au chaud dans un organisme communautaire, il est facile d'oublier ce que font une bonne partie des travailleurs.
Et les syndicalistes qui en font un cheval de bataille, est-ce qu'ils sont aussi dans le champ? La réalité concrète c'est qu'il faut toujours se battre pour faire respecter les règles de santé et sécurité au travail. Oui, il y a des jobs dangereuses. C'est clair. Ceci dit, il est tout aussi clair que la recherche du profit maximum amène son lot de négligences morbides. Une société communiste libertaire n'éliminera pas tous les problèmes, par contre, elle ne forcera pas les travailleurs et les travailleuses à accepter des conditions dangereuses.
P.S.: On ne jouera pas à qui est plus prolétaire que qui mais je ne peux m'empêcher de souligner que sur les 4 personnes présentes à l'émission d'hier, quand on a parlé de ça, il n'y en avait qu'une seule «bien au chaud dans un groupe communautaire» (en l'occurrence moi!). Et parmi les trois autres, il y en a justement un qui travaille sur les chantiers et qui parlait de son expérience...
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