vendredi 21 août 2009

Le ministre Bolduc revient sur sa décision quant aux IVG

Eh bien, une belle victoire que celle du mouvement féministe qui vient de faire changer d'idée le ministre Bolduc, ministre de la Santé et des Services Sociaux, quant au retrait de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) du projet de lois 34 (Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant les centres médicaux spécialisés et les laboratoires d'imagerie médicale générale). En réalité, il faudrait plutôt attribuer à Alternative, une clinique privée de la région de Montréal, le crédit d'avoir fait monter la pression en publicisant qu'elle ne pratiquerait plus d'IVG compte tenu des exigences trop importantes de la loi.

Lors de la présentation du projet de loi en commission parlementaire, plusieurs groupes avaient explicitement demandé de retirer les interruptions volontaires de grossesse du tableau. Trois centres communautaires de santé des femmes avaient par ailleurs pu être retirés de l'emprise de la loi et pourtant, malgré la vaste mobilisation de plus d'une vingtaine de groupes féministes, le projet de loi a été déposé sans exclure l'avortement. Est-ce le résultat d'un lobby anti-choix (un groupe? des individus?) près du gouvernement? Est-ce que le gouvernement était plutôt occupé à gérer les colères contre la privatisation du système de santé que le projet de loi entame - ou plutôt: continue à grand pas! - et qu'il ne s'agit que d'une incompétence crasse? NulLE ne sait.

Dans tous les cas, on peut aujourd'hui dire merci à Alternative de ne pas avoir consenti à une gestion accentuée et inutile qui visait explicitement à soumettre l'interruption volontaire de grossesse aux codes de procédure d'un bloc opératoire. Comme quoi c'est encore aujourd'hui les méthodes les plus radicales (de racine, aller à la racine du problème) qui paient en politique.

Notons au passage qu'il n'y a que quatre cliniques privées qui pratiquent des avortements au Québec, toutes établis à Montréal. Seulement une cinquantaine de médecins offrent leurs services pour ce type d'intervention alors que moins de 25% des établissements de santé du réseau public sont équipés en la matière.

Pour en savoir plus sur l'avortement, vous pouvez consulter l'état des lieux produit par le Conseil du statut de la femme en 2008:
csf.gouv.qc.ca
Source:
cybersolidaires.typepad.com

3 commentaires:

Caroline a dit…

Bravo ! La lutte féministe paie et il faut le faire savoir.

Un nouveau journal féministe sort sur le net : http://www.osezlefeminisme.fr

Bonne lecture

Anonyme a dit…

Bonne nouvelle mais selon moi, les motifs de la charogne soi-disant libérale étaient très clairs:

http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/08/19/le-plq-anti-avortement/

Anonyme a dit…

Mes premières lectures de ce journal m'emballent. On est loin de la propagande fémi-favoritiste au Culbec!