samedi 18 octobre 2008

La crise des subprimes pour les nuls...



(Texte repris du blogue La Commune)

Un ami m'a envoyé un petit texte "pédagogique" qui explique de façon imagée ce que beaucoup ne parviennent pas encore à comprendre...les causes de la crise des subprimes. Bien entendu ce texte est humoristique, mais représente tout de même bien la logique absurde de ceux qui nous dirigent...À lire comme une fable!


Alors voilà, Mme. Ginette a un bar à Chibougamau, « Chez Ginette ». Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée.

Vu qu'elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base de la grosse bière et du « shooter de tequila ».

Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "crédits des clients" du petit bar constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des clients réguliers comme garantie.

Au siège de la banque, des courtiers avisés transforment ces actifs recouvrables en REER, FEER, CPG, FNB, SPVM, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre.

Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Toronto et de Montréal, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les « bill non payés » des clients de Mme Ginette).

Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.

Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du bar de Chibougamau n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.

Le bar de Mme. Ginette fait faillite.

C'est la crise financière mondiale et le monde entier est dans la merde jusqu’au cou ... !

2 commentaires:

fabelhaftewelt a dit…

C'est important d'expliquer la crise le plus simple possible.
L'image par contre ne représente pas du tout la réalité: même en 1929 il y avait juste un ou deux cas où un broker/banquier est vraiment sauté. Comme dans pratiquement toutes les crises du capitalisme ce ne sont pas d'abord les capitalistes qui souffrent, mais plutôt les populations pauvres et exploitées au Nord mais surtout au Sud qui doivent payer le prix...

Anonyme a dit…

Oui et il y a peu de chance que cette crise n'aboutisse à un véritable changement. Sarko est venu à Québec en parlant de "rénover le capitalisme". L'heure n'est pas à la remise en cause de ce système qui a montré et montre encore sa criminelle inefficacitée.